Carnet de voyage sur Utah et Colorado (que c'est beau !) - Août 2019

Bonjour,
en direct de Denver, je commence mon carnet en attendant mon avion de....retour!


Préambule :
Pour mon 6ème voyage dans l'ouest américain, ayant visité les grands parcs (Zion, Bryce, etc...) chacun trois fois, la dernière fois que je suis venu, je me suis dit que s'il y avait une prochaine fois, cela serait pour aller visiter des lieux moins courus, tout autant splendides (j'espère) et bien sur plus durs d'accès. De plus en mars j'ai rêvé que je pouvais visiter The Wave, donc ça plus ça, plus ça fait que je suis de retour (pas dans le futur) mais dans l'Ouest Américain.
Nous partons à deux et je compte faire des vacances un peu sportives en randonnant pas mal puisque les lieux que je veux voir ne sont pas à portée de voiture...
J'ai perdu à la loterie du1er mai pour The Wave, mais je reste optimiste pour le tirage au sort sur place.

Jour 1 : Lyon - Denver : Un grand voyage
3h du mat, j'ai des frissons, on ferme la maison à clés (mes différents gardiens sur les trois semaines seront aux aguets) et direction l'aéroport de St Exupéry ou plutôt un petit parking tout proche. Départ pour Londres avec British Airways qui d'ailleurs me déçoit beaucoup car même pas un petit encas en guise de petit déjeuner.
A Londres nous avons un peu moins de 2 h d'escale, suffisant théoriquement pour prendre le temps de breakfaster (verbe du premier groupe). Que nenni ! La sécurité fait du zèle et fouille de fonds en comble mon bagage cabine. Faut dire que j'apporte tout un tas de matériel vidéo, des câbles à gogo, deux caméras, etc...
Du coup point de petit déjeuner, on a donc la fringale quand on embarque pour Chicago avec cette fois-ci American Airlines. Un très bon vol, avec de bonnes prestations.
Arrivée à Chicago à l'heure, mais c'est avec une certain appréhension que je foule le territoire américain, car c'est la première fois que je fais une escale aux USA. Ce qui signifie, passage de l'immigration, récupération des bagages, dépose des dits bagages sur un tapis roulant quelques mètres plus loin. J'avais lu différents commentaires et nous n'avions que deux heures pour faire cela, et certains disaient que cela était trop court. 1h10 après avoir atterri nous étions devant la porte d'embarquement du troisième vol Chicago-Denver. Coup de bol ou un sens très pratique des choses de la art des américains, toujours est-il que cela a été parfait à Chicago.
Arrivée à Denver à l'heure et là deux petits points négatifs.
Tout d'abord chez Alamo, le véhicule que j'avais demandé m'est passé sous le nez et après "sorry" ils en avaient plus (4*4) et donc je suis reparti avec un Nissan Murano, un bon SUV, mais pas ce que je voulais. J'attends de rentrer en France pour essayer d'avoir une compensation financière.
Ensuite arrivée à l'hôtel, réservation Booking, "sorry" nous n'avons pas votre réservation. Nous avons des soucis actuellement avec Booking (une dame d'ailleurs avant moi avait le même problème) ; J'essaie de téléphoner à Booking, mais au bout de 5 minutes d'attente on le raccroche au nez. La personne de l'hôtel me propose sa dernière chambre, mais bien sur pas au même prix. Je prends quand même, je m'arrangerai en rentrant (partiellement arrangé par mail).
Quelques spaghettis pour combler un petit creux et dodo, car l'orage gronde et la piscine ne nous fait pas forcément de l'œil.

Le + : Nous sommes aux USA
Le - : Exceptionnellement, il y en a deux (cela me fait un joker pour la suite), Alamo et Booking

Jour 2 : Denver - Colorado Springs : Premières approches
Après une bonne nuit réparatrice, les globules sont ouverts vers 5h du mat, (décalage oblige). On laisse trainer jusqu'à l'heure d'ouverture du petit déjeuner et hop les aventures peuvent commencer. Quel plaisir de retrouver les couverts et les assiettes en plastique, le café long comme un jour sans fin, les gaufres à faire soi même, les ersatz de confiture, et tout ce qui fait les petits dej aux USA  !!!!
Ensuite direction le Wallmart juste à côté, pour les premières courses de nos futurs repas de midi. Stupéfaction pas d'alcool !!! Il nous faut aller un peu plus loin dans le liquor store pour trouver un (ou plusieurs) bon chardonnay et des bières pour madame. Ouf ! L'apéro est sauvé !
Ensuite commence la sortie de Denver avec ses bretelles d'autoroute et le monde très présent. On quitte vite le grand axe pour se diriger vers le lieu de notre première mise en jambe, à savoir Paint Mines Interpretive Park. 6,5 km tranquilles (la boucle nord et la boucle sud). Une bien belle approche des nombreux cailloux colorés que nous allons voir tout au long du séjour.

1 & 2 - Deux exemples de roches très colorées - Photos sans trucage, sans filtre et pas forcément à une heure top pour les photos (le matin ou le soir, cela doit être super !)







Après cette mise en route, direction Colorado Springs et tout d'abord Air Force Academy Colorado, une école militaire. Il y a deux entrées, une au nord et une au sud du complexe. Arrivant de Denver, on se présente à la première (la nord) et on me demande mon passeport américain, car comme tout le monde le sait, à l'instar de notre gégé national, j'ai plein de passeports. Du coup, on m'explique que les estrangers doivent obligatoirement entrer par le sud (mais peuvent ressortir par le nord). On se dirige donc vers le sud et là après contrôle de passeports, prise de photos, imprimé avec le nom du père, de la mère, du grand père, de la grand mère du poisson rouge (étant dans le sud, j'exagère un peu), nous avons l'autorisation de pénétrer dans cette école.
Waouh que c'est grand !
On roule pendant un bon moment, saluant les militaires faisant les uns des footing, d'autres des parcours du combattant et on arrive au Visitor Center (c'est comme un Park National). La pluie aussi arrive, pas forte, plutôt bruine. De là on marche un peu vers le lieux de culte (et non d'incultes). Je pensais qu'il y n'y avait qu'une église, bâtiment que l'on voit de loin, mais quelle erreur !!
Effectivement, un grand bâtiment où le triangle est de mise dans le style architectural. Il y en a de partout des triangles rectangles, des triangles isocèles, des triangles équilatéraux, des triangles tout bêtes. Les vitraux depuis l'intérieur sont simples mais c'est surtout les lucarnes en formes de triangles qui permettent de voir les montagnes extérieures qui donnent un cachet magnifique à ce lieu de culte protestant immense. Alors que le temps est assez couvert, on imagine ce que cela peut donner avec un grand soleil.

3 - L'intérieur du lieu de culte protestant (les triangles)




Ceux qui sont attentifs à mon texte, auront noté 9 lignes plus haut que j'ai parlé de lieux de culte. Effectivement, dans ce grand bâtiment, il y a en dessous une salle plus petite pour les musulmans, mais aussi une salle (euh une belle chapelle avec 150 places à la louche) pour les catholiques. Et puis quand on fait le tour du bâtiment on trouve une salle pour la religion boudhiste et une synagogue. J'ai vainement cherché une salle consacré à Donald, mais pas trouvé; C'est pourtant le grand chef qui peut appuyer quand il veut sur le bouton.
Ensuite nous reprenons notre carrosse pour visiter sous le crachin coloradien le campus. Des stades il y en a des tonnes (basket, volley, socker, cricket, base ball, football, rugby, piscine, patinoire). Il peuvent presque organiser les jeux olympiques, puisque toutes ces installations sont dotées de tribunes.
Quel pied de fouler un stade de football et faire touch down !! Oui c'est basique, mais je l'ai fait, na !

4 - Le stade de football




Un bombardier en fin de parcours retient notre attention, c'est assez impressionnant cette bête là !
La pluie continue mais comme nous allons vers un endroit où les nuages semblent décider de ne pas aller, on continue le programme et direction Garden of the Gods. En arrivant au Visitor center, la pluie cesse. Ben, on y va ! On se fait le Perkins Central Garden Trail, petite promenade pas trop loin du parking et donc avec la possibilité de se rapatrier au plus vite. Il y a du monde, c'est la plus populaire car elle permet de voir beaucoup de beautés sur un temps assez court.

5 - Une vue du Parc, très coloré




Ensuite direction Balanced rock, et entre les gouttes on a le temps de prendre les clichés qu'il faut.

6 - Il y en a toujours un de caillou qui se balance




L'hôtel est tout proche, on décide de le rejoindre, car cette première journée a déjà été bien remplie. Douche + apéro + resto + dodo.
Hôtel Rainbow Lodge and Inn : basique mais super accueil par une jeune polonaise, puis par son patron fan de Harley et désirant à tout prix connaître la Corse, car pour lui France=Corse.
Resto : Uchenna, un resto éthiopien extraordinaire avec une patronne qui prétend cuisiner le meilleur mouton du monde. Pour me convaincre, elle m'a offert après mon premier (et ce que je croyais être mon unique) plat, un deuxième plat avec le fameux mouton qui ma foi s'avère être excellent. Je n'avais plus faim après le premier plat et j'ai honte de dire que j'ai fini le mouton. du coup elle nous ensuite offert le dessert et le café.

Le + : Bizarre de dire qu'aux USA, c'est un restaurant qui retient l'attention, mais on est dans un pays plein de contradictions
Le - : La pluie

J3: Colorado Springs - Alamosa : Du soleil à la pluie
Réveil une nouvelle fois matinal. Il fait très beau. Evoqué hier lors de notre soirée éthiopienne, le Pike's Peak ne faisait pas partie du projet. Mais les avis des coloradospringois, le très beau temps qui garantissait une vue exceptionnelle et le fait de se lever tôt, nous persuadent de monter sur ce sommet. On part de bonne heure, notre gentil américain fan de Harley et de la Corse (qu'il ne connait pas!) nous ouvre plus tôt que prévu sa salle de petit déjeuner et hop vogue la galère.
On paie notre droit d'entrée pour faire les 30 km de montée. Le ranger nous signale que des travaux au sommet ne permettent pas de stationner et donc quelques km plus bas, il y a un parking et des navettes montent les personnes.
On monte, on monte, on monte, lentement et plus on monte plus les virages sont serrés, plus le vide est proche (on va à 4301 m, soit plus de 14 000 pieds de haut).

7 - Il est encore loin le sommet !




Sujet au vertige, les derniers km que j'effectue me stressent un peu, car un coup de volant et badaboum, tournicoti, tournicota c'est moi le zébulon (lien avec Pike's Peak à trouver !!).
Heureusement finalement que l'on prend une navette pour les derniers km, car la route est vraiment impressionnante. Quand on pense que sur la fameuse course de côte automobile, la moyenne est de 150 km/h, ces pilotes sont de grands malades !!!

8 - Vers la fin, plus de végétation




En haut la vue est superbe, lointaine.
Redescente de la même façon, et du coup tout petit arrêt à Red Rock Canyon, alors qu'il était prévu plus long.

9 - Un joli lac




Petite randonnée de 2 -3 km et hop direction le sud et Great Sands Dunes.
La route est longue, et monotone. On a quitté aussi le beau temps.
Arrivée au parc national de ses fameuses dunes. On achète notre pass et hop direction le parking pour faire l'ascension de la plus haute dune.
Ah ! Faut traverser la rivière !
Ah ! Le vent se lève !
Ah ! Les nuages s'amoncellent !
Ah ! Le tonnerre gronde !
Rien ne nous fait peur, on attaque la bête. Beaucoup d'américains qui étaient là font le chemin en sens inverse de nous. Seul un huluberlu, d'un certain âge, torse nu sans bouteille d'eau attaque la montée comme nous. D'autres sont dans la rivière, sur un transat, les pieds dans l'eau et attendent, quoi ? Aucune réponse plausible.
C'est chaud à monter, un pas en avant et deux pas en arrière. Du coup on triple nos nombres de pas en avant !
Ah, ça gronde de plus en plus !
On continue
Ah, là ça gronde vraiment !
On renonce, fatigue + vent (donc pas possible de prendre des clichés ou des films avec le sable qui rentre dans tous les orifices) + orage menaçant. On est déjà aller bien haut (3/4), mais faut savoir ménager les troupes. Notre huluberlu, nous a dit qu'il continuait. Pas de nouvelles, bonnes nouvelles.
La descente fut plus rapide : Un pas en avant et deux pas en avant de plus en glissant.

10 - Une des rares photos prise en arrivant




On arrive à la voiture et les premières gouttes arrivent. On renonce à la deuxième rando prévue Zapata Falls car cela commence à bien tomber.
Direction Alamosa, pour la fin classique de la journée, à savoir hôtel, douche apéro et resto.
Hôtel : The Sunset Inn : Pas de soucis, accueil sympa à l'américaine, chambre impeccable, petit déjeuner classique - Une bonne étape
Resto : San Luis Valley Brewing Company : Bouffe (faut-il appeler autrement ?) américaine classique, ambiance américaine mais très très bruyant. Est-ce l'accoustique ou les clients ?

Le + : Incontestablement Pike's Peak et cette montée superbe avec toute l'évolution de la nature au fur et à mesure de la montée
Le - : La météo en fin de journée qui nous a pas fait apprécier Great Sands Dunes à sa valeur
Bonsoir Régis,
bravo pour ta recherche, certes pas difficile

11 - En prime




a+

J4 : Alamosa – Durango : Les routes du Colorado
Aujourd’hui, c’est une grosse journée de route qui nous attend. On va donc en profiter pour se mettre plein les mirettes des paysages somptueux du Colorado. Tout au long du trajet, cela va être une succession de montagnes, de lacs, de ranchs magnifiques, de petits villages traversé le temps de dire ouf, de cols franchis, de descentes impressionnantes, de routes larges, bref, les States quoi !
Direction Creed et le Bachelor Loop. En chemin, nous suivons pendant un bon moment le Rio Grande, cette rivière mythique pour les fans de westerns. Elle n’est d’ailleurs pas à l’image de ce que l’on pourrait attendre, elle fait plutôt rivière de montagne, normal puisqu’on est en... montagne (y’en a deux qui suivent !). Pour l’avoir vu au Nouveau Mexique, là-bas elle ressemble plus à ce que les réalisateurs hollywoodiens nous montrent.

12 - Le fameux Rio Grande




Arrivés à Creed, on s’engage dans le sens anti-horaire du Bachelor Loop et au bout de quelques miles, stupeur, un pont est inutilisable, car les pluies ont été fortes et donc il faut faire demi-tour et prendre le loop dans l’autre sens si on veut voir la mine et les maisons en retapage.
On s’exécute, on arrive vers la mine mais ensuite, cela monte pas mal, la pluie a fait des ravages et j’ai un peu peur pour le SUV (non 4*4). Du coup, je préfère stopper mon chemin, car je ne sais ce que je vais trouver plus haut. Deux autochtones salueront plus tard ma raisonnabilité !

13 - La mine




Un peu déçu, mais c’est le jeu ma pauvre Lucette !
Du coup on passe un peu plus de temps dans le village de Creede, assez joli, sous un beau soleil.

14 - Le village de Creed




Ensuite direction North Clear Creek Falls, toujours en suivant le Rio Grande et toujours avec des paysages montagneux splendides. Elle est sympa comme chute et très photogénique.

15 - Cette jolie chute




Demi-tour, il faut rejoindre la route de Durango. Toujours de beaux paysages, mais le ciel se couvre. Dans la descente d’un col, après avoir passé le Wolf Creek Pass, ligne de partage des eaux, on arrive à Treasure Falls. Le temps de mettre les chaussures de montagne, un orage terrible éclate, et l’eau coule à flots.
Que faire ? Attendre que cela passe ? Continuer la route ? Cruel dilemme. Déjà qu’on n’a pas été gâtés avec Bachelor Loop, et là un deuxième truc à voir. On décide de se fixer un horaire. On attend jusqu’à telle heure (je ne me rappelle plus combien exactement) et si il continue à pleuvoir on taille la route.
Une minute avant l’heure H, la pluie s’amenuise et quelques secondes avant elle s’arrête. Un vrai scénario de film. Trop forts ! Du coup on y va bien sûr ! Petite montée, un peu glissante et arrive à cette belle chute qui invite à s’y mettre dessous, sauf en cas de pluie récente, car l’eau n’est pas vraiment d’une belle couleur. Quelques images et hop on redescend tranquilles et reprenons la route.

16 - Une deuxième chute




Arrivée sereine à Durango et rituel : Douche + apéro + resto + dodo
Hôtel : Econolodge : Du grand classique avec tout ce qu’il faut, parfait pour nous.
Resto : Fiesta Mexicana : Là aussi un grand classique que cette chaîne de restauration mexicaine. Les parts sont immenses, c’est bon et peu coûteux.

Le + : Les paysages du Colorado
Le - : la pluie qui sans être constante nous ennuie quand même

J5 : Durango et les alentours : Une superbe journée
Pour le moment nous suivons des chemins somme toute classiques. Mais ce sont des lieux que je ne connaissais pas et donc mon trip s’est organisé ainsi. Aujourd’hui encore du classique, pour certains, le fameux train entre Durango et Silverton. Il fait très beau cela promet une chouette journée. Autant le dire de suite, ce fut admirable. Nous avions nos places dans un des wagons à bestiaux, c’est-à-dire ouvert, nous étions du côté droit pour la montée. Attraction très bien organisée, à l’américaine, départ à l’heure, le tchou tchou du train, tout ce que l’on attendait. Attention aux poussières de charbon, très fines qui peuvent s’immiscer dans les appareils photos. La partie du voyage où la rivière Animas et la ligne ferroviaire sont très proches est un lieu magnifique. J’avais vu des photos, mais j’ai eu le souffle coupé.

17 - Photo assez classique, mais le lieu en vaut la chandelle




18 & 19 - En chemin... de fer !







Alors certes 3h30 de voyage c’est un peu long, mais l’arrivée à Silverton est sympa.

21 & 22 - Vues de Silverton







Nous passons deux heures à déambuler dans les rues de cette bourgade entourée de belles montagnes, un petit casse-croûte et nous prenons un bus conduit par un des animateurs de Mild to Wild, puisque cet AM, c’est du raft qui nous attend. C’est un passionné de sa région, et durant le retour il s’arrête à un certain nombre de points de vue et notamment à Bakers Bridge où une des scènes de Pat Garret et le kid a été tournée. C’est joli, des jeunes y font le spectacle en faisant des plongeons depuis le pont.

23 - Sur le chemin du retour




24 - Bakers Bridge




Le chauffeur est tellement passionné qu’il en oublie que nous avons RDV à 16h pour le raft et du coup nous arrivons en retard, le bus des rafteurs est déjà parti. Mild to Wild patauge un peu dans son organisation, mais tant bien que mal nous arrivons sur le site où les autres rafteurs nous attendent, d’un œil un peu réprobateur, alors que nous n’y sommes pour rien !
La descente en raft est assez tranquille, il y a deux très gros rapides, dont un vraiment très chaud. La veille j’avais reçu un mail m’informant qu’à cause des pluies ce rapide était très difficile et qu’il y avait possibilité de descendre avant et d’être récupéré après. Il était interdit au moins de 10 ans. Notre guide d’ailleurs ne cessa d’en parler lors de la descente.
Il arrêta d’ailleurs une maman et sa petite avant et on se lança ! C’est vrai que cela a secoué fort, j’ai pris un coup de pagaie sur la tête, mais quel pied ! La suite fut plus tranquille. Le parcours de raft est assez curieux en fait car une grosse partie est dans la ville même de Durango, ce qui fait que les touristes se promenant le long de la rivière ont la possibilité de voir les débats des rafteurs et en particulier, le dernier gros rapide, qui est d’ailleurs un super spot. Il y avait du monde sur la berge.
Fin de journée presque classique : Hôtel + douche + apéro mais pas resto, la journée n’a pas été trop difficile.
Hôtel : Toujours le même
Resto : Le midi à Silverton Natalia's. Ne nous laisse pas un souvenir impérissable. Longue attente.

Le + : la journée dans son ensemble, bien ficelée
Le - : La petite désorganisation de Mild to Wild qui nous a fait passer pour des gens peu respectueux de l’horaire, alors que nous n’y pouvions rien.

J6 : Durango – Cortez : A la découverte de Mesa Verde
Une journée plus culturelle nous attend. Dès mon premier voyage en 2006, je voulais visiter ce lieu, mais à chaque fois, cela faisait un détour dans le parcours et cela ne s’était jamais concrétisé. Là c’est bon, on y va ! Le soleil est au rendez-vous. Route vers le Visitor Center et nous regardons quelles sont les visites guidées disponibles. Il y a Balcony House avec deux places à 12h, et bien on va s’adapter pour la faire.
La route vers ce lieu est un peu longue, il y a quelques points de vue sympas, que nous faisons. Nous arrivons au musée et comme il fait beau et pas encore chaud direction la randonnée vers Spruce Tree House. Mauvaise pioche, elle est fermée, on ne peut entre dans le site par rapport à la sécurité. M’est avis que cela va durer un bras, cette histoire et qu’on n’est pas près d’y pénétrer.
Grrr qu’est-ce qu’on fait ? Une partie de scrabble ? Lire les œuvres complètes de Proust ? Boire un ricard (pas possible en fait) ? Après quelques hésitations, direction Soda Canyon et sa randonnée bien agréable, courte (2km) et qui nous fait arriver à un spot où l’on peut voir Balcony House au loin. Il nous reste un peu de temps à tuer après cette rando, mais comme on veut en faire plus cet AM, on se pose en attendant la visite guidée. Une ranger arrive sur les lieux et commence ses explications, mais pas sur le site, mais sur la sécurité. Comme à chaque fois, dès que les ricains évoquent la sécurité, on a l’impression que l’on s’embarque pour une mission dont on n’est pas certains de revenir. « Vous allez descendre des escaliers, puis longer une falaise très très abrupte où cela peut glisser, puis grimper à une échelle à même la paroi avec le vide derrière vous (là c’est vrai qu’à cet endroit c’est impressionnant), puis franchir des passages étroits où les plus enveloppés (terme joli choisi par moi, mais désignant des personnes de forte corpulence) ne pourront passer, puis ramper pour enfin découvrir le site. Le retour se fait par un autre endroit où là aussi il faudra se contorsionner, dans un tunnel, puis remonter une autre échelle (elle aussi impressionnante pour les sujets au vertige), le tout avec une chaleur accablante. » Tout le monde l’a compris : toutes les heures il y a une trentaine de personnes qui peuvent se déclarer des Indiana Jones en puissance. Et bien j’en suis un (pas de gloire non plus).

25 - La "fameuse échelle"




La visite est très bien, certes tout ce qu’elle a dit est vrai mais un tout petit peu exagéré, à peine !!! Les explications sont nombreuses, mais j’avoue avoir lâché en route car trop difficile à suivre.

26 - C'est vraiment très beau !




Comme c’est chronométré au dixième de seconde près, nous arrivons au parking à 13h et direction le Mesa Top Loop, pour : 1 – Casse-croûter et 2 – Voir ensuite les différents points de vue, dont le dernier splendide qui permet d’avoir une vue sur Cliff Palace qui a donné bien des photos.

27 ; 28 et 29 - Depuis les différents points de vue










On reprend la voiture pour Wetherill Mesa, un autre coin du parc, mais qui engendre de faire beaucoup de km (de miles, de pieds, de pouces, de ce que vous voulez !). Route qui se fait bien mais qui est vite monotone et qui a un effet endormissant sur madame !
Arrivés à l’extrémité, à partir de laquelle on ne peut plus rouler, il y a un parking, un bout de cabane écrasée par la chaleur et le point de départ de Step House, randonnée relativement facile mais bien chaude ! A noter qu’à partir de 16, c’est fini, on ne peut plus l’attaquer, car un ranger veille sur place et qu’à partir d’une certaine heure le site est fermé afin que celui-ci puisse rentrer. On passera juste et une fois arrivé sur place nous n’aurons qu’un quart d’heure pour visiter, grimper, photographier les lieux. Suffisant mais à savoir !

30 - Step House




Il fait bien chaud quand on récupère la voiture, mais avec notre sac à dos isotherme, que c’est bon de boire à chaque fois frais !
Re-route à effet endormissant, effet garanti et direction Cortez.
Fin classique.
Hôtel + piscine + douche + apéro + resto + dodo
Hôtel : Days Inn : Classique une nouvelle fois – Y’a tout ce que nous voulons – Que demande le peuple ?
Resto : J.Fargo’s Family Dining & Micro Brewery : TB Un bon brisket, une bonne ambiance familiale.

Le + : Balcony House qui vaut le déplacement
Le - : Spruce Tree House fermé !

J7 : Cortez – Mexican Hat : Beaucoup de variétés
Encore une belle journée qui se prépare. Le soleil semble être au rendez-vous plus on va vers l’ouest !
Départ pour Four Corners, un lieu plus symbolique qu’autre chose. Cela nous fait un petit détour, mais être une fois dans sa vie sur 4 états en même temps, ce n’est pas donné à tout le monde. On arrive sur les lieux, exploités par les indiens. Ceux-ci d’ailleurs ne sont pas pressés d’ouvrir leurs échoppes. Cela doit faire plus de 100 ans que tout un chacun cherche une image originale à faire, mais bon à la fin soit on met un bras sur le Colorado, un autre sur l’Utah une jambe en Arizona et l’autre au Nouveau Mexique, soit les pieds à cheval chacun sur deux états. Dans tous les cas on a l’air idiot, mais on le fait quand même.

31 - Une idiotie parmi d'autres...




Je discute un moment avec un vendeur indien tout fier de nous dire que sa fille était à Lyon en juillet dernier pour la finale de la coupe du monde de foot (photos à l’appui).
On reprend la route vers Natural Bridge Monument, un tout petit parc dont la principale caractéristique est de posséder trois superbes ponts.
Et la question qui vient est la suivante : Quelle différence entre un pont et une arche ?

Facile : L’arche est creusée par le temps, l’érosion et le vent. Le pont, lui, est creusé par le temps, l’érosion et l’eau. En fait il faut un cours d’eau pour un pont !

32 - Sipapu Bridge vu du haut!




Sur les randonnées proposées nous en faisons deux. Les noms donéns au xponts sont des références aux indiens dont nous avons visité les villages la veille. Si après on ne voit pas l’organisation du truc, c’est à désespérer !

La première Sipapu Bridge est vaillante. On descend, passons des échelles (comme j’aime) et le dénivelé est là pour rappeler qu’il faudra remonter. Malgré tout cela se fait sans aucun souci. Une belle mise en jambes (Hé cela fait un moment que l’on fait des mises en jambe, faudrait voir à randonner !)

33 - Sipapu Bridge vu d'en bas !




Après la remontée direction le deuxième pont que l’on clicclacise (j’aurais pu dire kodakise, ou fujise ou pentaxise ou canonise mais là les cathos me seraient tomber sur le dos)

Ensuite petite descente vers Owachomo Bridge. Le temps de dire le nom et on est déjà en bas. Ce pont est très joli. Le point de vue est assez original. Il y a deux ans j’étais passé dans ces lieux, sans faire les randonnées, mais cela vaut le coup de consacrer quelques heures.

34 - Owachomo Bridge




Ensuite c’est la Route vers Muley Point Overlock, un point de vue sur les méandres de la San Juan River qui se trouve après quelques km de piste assez faciles. C’est mieux que Gooseneck tout proche car d’abord c’est gratuit et ensuite la vue est plus grande (je ne sais comment expliquer cela, mais c’est en tout cas mon impression).

35 - Une vue...




La descente ensuite Mocky Dugway est assez impressionnante mais se fait sans aucune difficulté. Quand on est en bas et qu’on se retourne on se demande par où on est descendu !

D’ailleurs juste au bas de cette descente, se trouve l’entrée de Valley of The Gods qui comme par hasard est notre prochaine destination. C’est bien fait quand même !!!

Ce coin surnommé à juste titre le petit Monument Valley mérite bien son nom. Mis à part les deux moufles du célèbre lieu cher à John Ford et à The Duke, on retrouve pratiquement le même style de paysage.

36 - Y'a des similitudes...




Attention quand même qu’en cas de pluie, la piste peut laisser de mauvaises surprises. Pour nous, il y a quelques gouttes, mais pas de quoi ravir un canard (Duck pour les linguistes). Cela se fait donc en voiture avec les arrêts images avec au loin à certains endroits Monument Valley.

37 - Vraiment ! Cela ressemble.




38 - Puisqu'on le dit !




A la sortie de la piste, direction Mexican Hat et le caillou qui a donné son nom à cette charmante et très animée bourgade !

39 - Chapeau SVP !




Ensuite direction l’hôtel. Depuis deux mois tous les jours j’espère un désistement à The View car même si Monument Valley n’est pas au programme, j’aurais bien aimé passé une nuit à cet hôtel. Pas de chance, cela sera celui de Mexican Hat.

Programme un peu changé en fin de journée :

Nettoyage de voiture (faut dire qu’elle est très sale. L’hôtel d’ailleurs fourni gracieusement des torchons) puis douche puis apéro puis resto puis dodo. (là on est sur des fondamentaux)

Hôtel : San Juan Inn : Pas terrible mais il n’y a pas grand-chose dans le coin et la journée a été assez longue.

Resto : Celui de l’hôtel : pas si mal au final

Le + : La journée en entier, car bien équilibrée même si elle a été chargée et variée

Le - : La pluie qui tombe sur l’ouest et me fait craindre pour les jours à venir.....

J8 : Mexican Hat – Kanab : Encore une journée bien remplie
Réveil tranquille. On fait le plein de glaçons car comme pas de frigo dans l’hôtel on n’a pas pu utiliser nos blocs rafraichissants moins humides en fin de journée dans la glacière et on part vers Kanab.
Premier arrêt, passage oblige à Forrest Gump Point. Même si la visite de Monument Valley n’est pas à l’ordre du jour, c’est obligé de faire quelques clichés des lieux, c’est inconcevable de ne pas s’arrêter ! On le fait donc ! Avec beaucoup de plaisir !

40 - Passage obligé !




Ensuite la route se poursuit vers Navajo National Monument et son Visitor Center bien agréable et sa petite randonnée Sandal Trail (3,2 km) vers Betatakin, ce village indien que l’on peut apercevoir au fond de la vallée. Cette étape coupe bien la journée de route.

41 - Le village de Betatakin




Ensuite direction Marble Canyon et Navajo Bridge. Le ciel est de plus en plus menaçant. On arrive au Visitor Center, près des deux ponts parallèles qui enjambent le Colorado et il pleut des cordes.

42 - Les deux ponts




On patiente un peu et cela se calme. On en profite pour immortaliser (j’arrive à changer de verbes pour en fait dire la même chose, puisque chaque jour on fait la même chose !) l’endroit gardé par des condors de Californie qui survolent le site de manière majestueuse. Que faire ensuite ?

43 - El Condor pasa




Je demande à une ranger si la randonnée de Cathédral Wash est possible au vu du temps. A ma grande surprise, connaissant la prudence de mise de ces personnes, elle me répond qu’il n’y a aucun problème, il ne va plus pleuvoir....avant un petit moment.
Soit, puisqu’il en est ainsi, on se dirige vers le point de départ de la randonnée. Elle est très très bien. 3,2 km, mais pas mal de petits rochers à gravir et bien essayer de trouver les cairns, pas toujours faciles à trouver ou alors l’âge aidant on voit de moins en moins bien.

44 & 45 - Quelques jolis passages







¼ d’heure avant d’arriver au but final de la rando, on entend le Colorado qui vrombit et c’est ma foi fort agréable d’arriver au bord de ce fleuve mythique, seuls au monde. On a l’impression qu’il n’est que pour nous ! On a eu bien chaud en randonnant et pourtant le ciel est toujours menaçant.

46 - Le Colorado




On se retape le retour (ben ouais on va pas rester là), et une fine pluie nous accueille lorsque je fais démarrer la voiture. On continue à visiter les lieux vers Lee’s Ferry avec un arrêt aux champignons (c’est la saison !).

47 - L'espace mycophile




Je cherche l’endroit où le Colorado change de couleur, phénomène qui était très visible il y a deux ans, mais moins cette année, car la pluie perturbe un peu tout.
Nous assistons à un départ de rafts qui vont descendre le Colorado en 5 jours (dont le passage au Grand Canyon !). C’est un truc que j’ai envie de faire un jour, mais il y en a beaucoup de trucs que j’ai envie de faire !
Puis demi-tour et direction Kanab avec quelques arrêts en route pour des panoramas assez sympas.

48 - En chemin...




Arrivée à l’hôtel. Un peu inquiet par rapport à la météo, vu tout ce que l’on a vu tomber en pluie ses derniers temps. Elle me rassure en me disant qu’à Kanab, il n’est rien tombé, aucun souci. Gulp !
Du coup piscine + douche + double apéro + resto + dodo (demain on tente le tirage au sort de The Wave !!)
Hôtel : Comfort suites : Excellent !
Resto : Vermillion 45 : Un resto français bien mais pas donné qui du coup m’a fait comprendre qu’à l’étranger je n’irai plus dans des restos français car en fait, ce type de resto serait en France on dirait bof, bof, mais là ça plait car la bouffe (oui je maintiens ce terme, alors que j’aurais pu dire nourriture) aux USA n’est pas top. Je viens de comprendre cela à 55 ans, c’est pas mal.

Le + : La rando à Catédral Wash, vraiment très sympa, variée avec un superbe final.
Le - : Toujours cette pluie qui ne nous permet pas de profiter pleinement.

J9 : Vermillon Cliff
Le grand jour est arrivé. J’avais rêvé une nuit que je faisais la randonnée de The Wave. J’ai donc construit un voyage à partir de là. Utopique, un peu fou, rêveur, illuminé, un peu de tout ça il est vrai. J’avais perdu au tirage au sort via internet le 1er mai, mais (et non mémé) j’y croyais très fort.
Du coup, c’est plein d’espoirs que nous arrivâmes (c’est beau de temps en temps l’emploi du passé simple, ça rehausse de niveau le carnet) au BLM visitor Center à 8h30, comme si le fait d’arriver plus tôt, donner plus de chances de gagner.
Le ranger qui nous accueille commence à faire les recommandations d’usage. Il faut beaucoup d’eau par personne, il montre un bidon de 5L comme preuve. Il faut être en condition physique importante (il ne montre pas quelques exemples de personnes présentes que je vois mal faire la randonnée, sans être méchant !). Il y a beaucoup de serpents et donc il explique les premiers gestes à faire en cas de piqures. S’il pleut cela peut être dangereux à cause des flash flood (c’est le terme il me semble). La piste n’est pas en si bon état que cela, donc mieux vaut avoir un très bon véhicule. En résumé il nous décrit ce qui me paraissait un rêve, comme un cauchemar, que le film 127 H à côté c’est de la gnognotte. Heureusement que je commence à connaitre les précautions d’usage des rangers américains, qui font un excellent boulot par ailleurs, mais qui sont légèrement dans l’excès lorsqu’ils parlent sécurité. S’il y a des personnes inscrites qui veulent se désinscrire, ils peuvent le faire avant de commencer le tirage au sort. Donc le mec il nous plombe un max !
Il y a dix places, nous sommes une cinquantaine de potentiels futurs heureux élus (ou inconscients élus et non élu inconscient, ça c’est une dénomination pour Donald). Nous héritons du numéro 13. Bon ou mauvais présage ?
Il remue son bazar, en fait un appareil identique à ce que l’on trouve dans les lotos de villages. Mais là ce n’est pas un filet garni offert par la boucherie Sanzot que l’on peut gagner, ni une coupe de cheveux offert par G’Tiff, ni un bon d’achat à la quincaillerie du coin, mais c’est un p... de droit pour aller en baver sur des cailloux en pleine chaleur dans des lieux infestés de serpents.
Le premier numéro sorti est le 8, juste la personne assise à côté de nous. Ils sont deux, donc reste 8 places !
Il re-remue son bazar, et sort un nouveau numéro. Il fait une drôle de tête et annonce en même temps que le numéro, le nombre de personnes. C’est le 17 et ils sont 6. C’est une famille assise à côté de nous (de l’autre côté si on suit ce que j’écris !). Du coup il ne reste que deux places ! Notre attentionné ranger y va de son discours et s’adresse aux personnes qui sont plus que deux que seulement deux personnes pourront bénéficier du tirage et que si des gens veulent se retirer, ils le peuvent !
Personne ne moufte.
Reste la troisième boule. Ceux à notre gauche ont gagné, ceux à notre droite ont gagné, pour compléter le podium, j’ai une petite idée de ce qu’il faudrait qu’il se passe....
Le numéro 14 sort ! On est passé près du truc plein de fois, mais mon rêve ne s’est pas réalisé (cette année car en fait il n’y a pas de datation sur les rêves, donc en tant qu’éternel optimiste, je suis sur un jour d’y aller !).
Un peu abasourdis, déçus, nous quittons la salle, mais c’est le jeu ma pauvre Lucette ! Ma femme m’avoue que le discours du ranger l’a effrayée et que finalement, patati, patata. Je l’informe juste que la rando que j’ai prévue aujourd’hui est pratiquement au même endroit que The Wave et que donc les dangers sont les mêmes et que demain rebelote.
« Ah ? » dit-elle.
J’ai fait un petit peu long (NOOON, à peine) sur cette partie, car malgré tout cela a été un moment fort et cela ne reste pas un trop mauvais souvenir. Aucune amertume, à la différence de touristes (français) rencontrés le soir et présents au tirage qui étaient assez remontés contre le système, pensant même que c’était truqué !!
Du coup il faudra que je revienne aux USA, c’est ballot quand même !

Nous prenons la route et la piste qui nous emmène à Wire Pass, c’est la même que pour The Wave. Buckskin Gulch est aussi au programme. Avec ces c...., il est plus de 10H quand nous attaquons la rando et comme ENFIN, le soleil est vraiment au rendez-vous, il fait plutôt une bonne température. Cela commence par un sentier dans un lit de rivière, puis on arrive au premier secteur slotique (en fait un slot). C’est sympa, étroit, joli, tout ce que l’on recherche.

49 - Le premier slot




On arrive à un endroit où une échelle de corde permet de descendre de 3 m pour poursuivre la promenade. Madame se lance et très vite panique car, et je m’en aperçois l’échelle n’était pas fixée, mais simplement accrochée autour d’un rocher. Je ne sais quelle manœuvre a été faite, toujours est-il que ma chère pousse un cri car elle va se casser la figure car l’échelle ne l’assure plus. Je l’attrape manu-militari (tiens cela faisait longtemps que je n’avais pas écrit cette expression vieillotte) et essaie de la remonter. Un américain qui passait là me donne un coup de main.
Que faire ? madame (et je suis un peu dans le même état d’esprit) refuse de passer par là. C’est alors que me reviens en mémoire ce qui était dit dans le fabuleux site roadtrippin.fr (vraiment c’est une mine ce site !) et que cette première difficulté peut être contournée en passant par le haut du slot. Du coup, on fait demi-tour, on sort du slot et effectivement sur la droite il y a des cairns, ce qui nous permet de voir le slot d’en haut. Ce sentier retombe à la sortie du slot à quelques mètres de la fameuse échelle. Donc on n’a rien loupé !!!

50 - Le slot vu d'en haut




On continue et un deuxième slot plus long nous attend. C’est toujours aussi chouette.

51 - Le deuxième slot - On dirait un peu Antelope Canyon, sans le monde !




A la sortie, commence la randonnée de Buckskin Gulch. Wire Pass est assez court, l’autre fait 10 km en tout. Bien entendu nous faisons le choix de ne pas tout faire mais d’avancer et de faire demi-tour au moment désiré. Nous sommes presque seuls car un couple de chinois de Pékin et leur fils sont là aussi. Pendant que nous faisons trois photos, ils en font 50 ce qui nous permet de les distancer et de se retrouver seuls dans cet endroit assez impressionnant.

52 - 53 - 54 - Quelques images parmi tant d'autres de Buckskin Gulch










Quand il doit pleuvoir, cela doit y aller là dedans ! Nous voyons même un cadavre de mule deer qui semble avoir été surpris par une brusque montée des eaux. On avance, on avance jusqu’à ce que les trous d’eaux deviennent trop importants et qu’il soit nécessaire de quitter les chaussures. On choisit donc de faire demi-tour, mais on a bien marché plus d’une heure dans un sens ! On retrouve nos chinois qui continuent leurs affaires.
Un petit en cas avant Wire pass et une belle rencontre avec deux cavaliers américains et leurs fières montures.

55- Durant le retour




C’est bien fourbus (la chaleur est importante !) que nous arrivons à notre auto.

Madame décline l’invitation d’aller faire une randonnée supplémentaire (je voulais aller à White Valley), elle me connait, je ne suis jamais rassasié.
Je lui propose donc un petit tour vers Paria Movie Set. C’est assez joli comme truc. Les couleurs sont proches de celles que l’on peut voir dans Death Valley.

56 - 57 -58 - De belles couleurs à paria Movie Set










On rentre à l’hôtel pour un bon coup de piscine, puis nous allons magasiner dans Kanab. C’est quand même une petite ville sympa, bien liée au cinéma (un peu mon truc quoi !). Il y a un petit musée consacré au 7ème art, la rue principale est agrémentée de panneaux sur différents acteurs ayant séjourné ici. Un bon petit moment de détente.
Ensuite douche + apéro + resto + dodo et on conclut une sacrée journée.
Hôtel : Le même que l’on apprécie vraiment et notamment sa piscine
Resto : Wild Thyme café : Assez américain, pas mauvais.

Le + : Wire pass et Buckskin Gulch deux superbes endroits. On est venu pour trouver des lieux comme cela, c’est complètement gagné.
Le - : Le tirage au sort bien sûr, mais je reviendrai !!!!!!

J10 : Vermillon Cliff : Quelle journée !

Réveil matinal pour ce jour qui aurait du être celui de The Wave ! Pas de soucis, nous allons aller à la découverte de Edmaier’s Secret. Ce qu’en dit le super site roadtrippin.fr (non je n’ai pas d’actions dedans !), nous met l’eau à la bouche.
A 7h45 on est sur le parking, chaussures de rando aux pieds, notre nom sur le registre, notre dû acquitté (oui il faut penser à avoir de la monnaie pour randonner sur Vermillon Cliff – 6 $ par personne !), 8L d’eau dans le sac à dos, des barres de céréales et hop on est partis !
Une heure de marche environ dans le lit d’une rivière ou aux abords et enfin on arrive à une petite plage de sable sur la gauche).

59 - Un repère




D’après les explications, c’est là qu’il faut tourner et avancer droit vers les roches. On escalade sans aucun problème les roches (Ma chère m’avouera qu’au début quand je lui ai dit que c’était là qu’il fallait passer, m’avoir pris pour un fou, mais qu’après elle a trouvé cela sympa !).

60 - La fameuse escalade (pas de quoi couper 4 pattes à un Donald oup's un canard !)




Nous pensons être seuls, mais une famille de 4 français débarque. Comme d’hab, j’engage la conversation, mais peu de réponse. D’une voix un peu plus forte, je leur demande s’ils ont un GPS de rando car ils ont l’air de savoir où ils vont. Le monsieur me répond qu’il a préparé son truc et qu’il a une carte. Bon, ben, prends ça dans les dents, et essaie de suivre les conseils de roadtrippin, qui paraissent un peu succincts, mais qui invitent à la découverte par soi-même. Par acquis de conscience, je surveille d’un œil la famille sympathique. Ils montent directement sur la première montagne, mais en ordre dispersé. La maman d’un côté, les enfants d’un deuxième et le père sur de lui tout droit !
On décide de se diriger un peu comme eux, les roches sous nos pieds paraissent fragiles, nous marchons très lentement à l’inverse de nos « amis ».

60 - Une vraie dentelle !




Nous ne montons pas trop loin car je vois les deux teepees qui sont donnés comme repère. On se dirige vers eux et en descendant il nous est très difficile de ne pas briser de petits morceaux de roches malgré nos efforts. Je me maudis d’avoir voulu monter par-là, mais bon la suite sera plus facile à ce niveau.

61 - Les deux teepees




Nous avançons donc dans ce secteur nord et notre objectif est de trouver The Tube.
C’est de plus en plus beau, à chaque endroit que nous découvrons on se dit « Ah ! Cela doit être là le truc le plus beau » et en continuant de marcher on découvre un autre endroit encore plus beau. Sur roadtrippin, il est indiqué d’explorer à sa guise, et je crois que c’est vraiment la chose à faire.

62 - Premier aperçu !




C’est un lieu magique, et le secteur sud est absolument fantastique, de quoi largement nous faire oublier notre (petite) déception pour The Wave.

63-64 & 65 - Quelques clichés










Et nos « amis » ? Ils sont redescendus de leur montagne, mais on ne les pas vu ailleurs. Quand nous sommes arrivés au parking, pas de voiture ! Conclusion ?

66 - 67 - 68 - Encore de belles choses...










Nous restons 3H sur le site, faisons un nombre chinoisesque d’images. Les couleurs sont extraordinaires. P.... que c’est beau ! me dira une amie quand je lui ai envoyé une photo.
Nous buvons beaucoup (à l’arrivée à la voiture ne nous restera qu’un demi litre !). Il commence à faire très très chaud. Avec la réverbération sur les cailloux, la température est très haute. Qu’importe ! Ce lieu est magique.

69 - 70 - 71 - Allez encore trois, mais c'est fini !










Malheureusement, il nous faut le quitter et on sait qu’il va nous rester 1h en plein soleil pour retourner à la voiture ! Le retour sera effectivement un peu difficile à cause de la chaleur.
Heureusement une glacière pleine d’eau fraiche nous attendait dans le coffre.
Un vrai bonheur que cette randonnée.
Fatigués mais euphoriques, je propose à madame d’aller se baigner au Lake Powell. Cela fait 45 km pour faire plouf. Je ne sais pas si en France je ferai un détour comme cela, mais on est aux States. C’est en arrivant à Lone Rock Beach qu’on s’aperçoit qu’on a oublié les maillots. Qu’importe, moi le bain se fera en slip et madame dans sa tenue de rando. On séchera très vite et ce petit plaisir a été apprécié.

72 - Lone Rock




Retour sur Kanab, pour un nouveau bain, mais dans la piscine de l’hôtel.
On est bien, heureux, sur un nuage.
Vite il faut reprendre les choses en main !
Douche + apéro + resto + dodo
Hôtel : Encore le même
Resto : On a voulu aller au Peekaboo Canyon Wood Fired Kitchen, mais on s’est aperçu que c’était un resto sans viande et que tout ce qui pouvait être mangé avait une base de fromage. Or c’est impossible pour moi. Du coup nous sommes allés au Iron Horse et ce fut une agréable surprise. Bon repas, musique country, bon vin ce qui a conclu une excellente journée.

J11 : Pas ce qui était prévu !!
Après la splendide journée d’hier, il est temps de quitter Kanab. Nous avons bien apprécié cette petite ville. Alors oui il faisait beau, oui l’hôtel était bien, oui les randos étaient extraordinaires, mais le tout, a fait que nous partons satisfaits de cet endroit. J’y reviendrai quand j’aurai gagné à The Wave !!!
Aujourd’hui je souhaite aller sur Cottonwood road. Je l’ai loupé déjà deux fois à cause du mauvais temps, mais là avec les belles journées que nous avons eu sur Kanab, je suis confiant ! Malgré tout, comme on passe devant, on s’arrête au BLM pour demander conseil.
Voilà-t-y-pas que le ranger nous informe qu’il a beaucoup plu vers Kodachrome et que la fin risque d’être difficile et qu’il est bien peur qu’avec mon SUV, je sois obligé de faire demi-tour !
Gasp ! Parsembleu ! Ventre St Gris ! Enfer et damnation ! Les bachi-bouzouks d’Alamo ont du avoir leurs oreilles qui sifflaient ! Une nouvelle fois, le défaut de 4*4 se fait sentir !
J’avais prévu un plan B, mais quand même, je tombe des nues.
Faute de grives,..............
Du coup route vers Red Rock Canyon par l’US 89 et la US 12. Pour consolation, nous ferons donc entièrement cette dernière et en vrai, quel plaisir !
Nous arrivons au Visitor Center de Red Rock Canyon et tombons (sans dégâts) sur un passionné des lieux. De plus il parle français et donc les échanges sont très agréables. Il nous confirme la pluie sur le secteur la veille et d’ailleurs quand on regarde en direction de Bryce, c’est bien noir. De toute façon, c’est simple, je suis allé trois fois à Bryce et trois fois j’ai eu de la pluie. Y’a comme qui dirait un micro climat. Nous faisons une petite randonnée de 3 km derrière le VC et en fait je suis tout content de découvrir ce lieu.

73 - 74 - 75 - Quelques roches rouges...










Passé devant 3 fois, mais jamais eu le temps de s’arrêter. Là au moins, c’est fait. Y’a deux ou trois jolis cailloux très rouges qui valent le temps passé.
On continue vers Mossy Cave. Là aussi, passé plusieurs fois devant mais pas d’arrêt. C’est une jolie promenade, à la lisière de Bryce, y’a donc des roches bryciesques. La cascade est toute marron, avec beaucoup d’eau. Par contre à la différence de nos autres marches, ici il y a du monde.

76 - 77 - Y'a du Bryce







78 - Pas envie de se baigner...




Notre parcours ensuite nous emmène vers Kodachrome Basin. Là nous demandons, comme d’hab, des conseils au ranger présent. Là encore bad news ! Shakespeare Arch a été détruite en avril dernier ! Peut être cela avait été signalé sur VF, mais l’info m’avait échappé !
Le ranger nous conseille de faire la rando de Angel’s Palace trail assez facile, puis ensuite nous faisons la scénic drive.

79 - 80 - Un aperçu de Kodachrome







Après que faire ? Malgré tout j’ai envie de voir l’arche perdue (à jamais). Nous attaquons donc Sentinel trail et constatons malheureusement la chose. Il y a une photo de l’arche comme elle était avant ! On continue le sentier, même si madame commence à donner des signes de fatigue. Elle s’accroche, mais les derniers hectomètres sont plus difficiles.

81 - Faut imaginer l'arche...




82 - On dirait E.T




Ensuite un peu de piste (séche !!) vers Chimley Rock qui est effectivement un beau caillou qui se respecte au niveau dimensions. C’est de la belle bête !

83 - Un beau caillou !




J’avais ensuite prévu d’aller voir la voiture coincée à Bull Valley Gorge, mais là encore ce me fut déconseillé par le ranger et donc route tranquille sur la scénic 12 en direction d’Escalante.
Une belle journée avec des petites randos et des paysages toujours magnifiques, même si au fond de moi-même j’ai un peu de déception (presque plus importante que celle due à The Wave !)
Pas de piscine dans notre hôtel à Escalante (faut dire que c’est un sacré port de pêche !).
Donc douche + apéro + resto + dodo.
Hôtel : Circle D : Correct, mais le gérant à lui seul vaut le déplacement. Robert est vraiment un cas à part. Son look, ses idées, sa façon de gérer son motel est assez originale. On a bien aimé.
Resto : Celui attenant à l’hôtel : un super brisket, très bon accueil. Bien

Le + : La bonne surprise de Red Rock Canyon
Le - : Cottonwood road loupée une troisième fois.

J12 : Escalante NP
Après une bonne nuit dans ce motel un peu au bout de rien, un petit déjeuner dans la chambre, nous allons au visitor center d’Escalante, un gros bâtiment. Comme d’habitude, nous sommes bien accueillis et demandons des renseignements sur Hole in the rock road. Comme je le craignais, les pluies récentes ne nous permettent pas, d’après le ranger d’aller jusqu’à Broken Arch avec mon SUV (grrrr Alamo !). par contre aucun problème pour aller à Peek a boo canyon excepté le dernier mile. Le range nous conseille de nous garer au parking et d’y aller à pied. Nous choisissons de faire cela. Pas de soucis effectivement. On laisse la voiture à l’endroit prévu et on n’a pas fait 10 m à pied que des américains de Salt Lake City s’arrête à notre hauteur et nous demandent si c’est bien la piste pour Peek a boo. Nous confirmons et eux trop contents se proposent de nous emmener. Quelle aubaine ! Ray et son épouse devant notre acceptation se précipitent en dehors de leur voiture, débarrassent l’arrière et nous montons avec eux. Un bon moment une nouvelle fois. Nous attaquons donc la randonnée, plus frais que prévu et très vite nous arrivons à l’entrée de Peek a boo. J’avis dit à madame qu’il y avait un petit bout d’escalade au début et après c’était facile. Elle a beaucoup stressé, mais bien entendu, en l’aidant un peu c’est passé. Ensuite ce fut un pur bonheur. Bien sûr, nous étions seuls, le soleil éclairait certains endroits. Les arches étaient magnifiques. Il fallait se contorsionner, ramper, escalader, grimper, sauter, rigoler pour avancer. Mais soudain ! (j’aime bien au milieu du texte, comme ça, mettre un effet de surprise), alors que je m’apprêtais à sauter du haut (à peine 1m) d’un rocher, au sol se trouvait un serpent qui se la coulait douce !! (rattlesnake ??? je ne sais pas vraiment, même si au niveau couleur cela ressemblait) Même si je ne suis pas phobique, j’avoue que ce genre de bestiole ne me plait pas beaucoup. Il m’est arrivé lors de randos précédentes, avoir vu des serpents et connaissant ma chère et tendre, lui avoir caché car sinon c’était demi-tour express. Là je réfléchis que je vais avoir du mal à lui cacher, même si elle, étant derrière, ne l’a pas encore vu. Une rapide analyse de la situation me fait trouver un plan B, pour éviter d’avoir à mettre le pied au sol, mais il faut avertir madame. Comme prévu, c’est le demi-tour qui est demandé par vox populi. « T’imagines, si plus loin on rampe, ou on met la main sur un serpent, etc... » Ayant parcouru plus de la moitié du slot, je me range à son avis (faut savoir être conciliant) et nous faisons donc demi-tour. Le retour fut du coup plus laborieux, car il m’a fallu regarder tous les rochers à fond.
Bien entendu aucun souci, mais par contre, pas une motivation extrême pour Spooky Gulch que j’avais envisagé de visiter aussi. Du coup, retour direct à la voiture mais sans la chance d’avoir des américains qui nous prennent au retour ! Le dernier mile fut très chaud !

84 - 85 - 86 - Vraiment un super slot !










Direction ensuite Devil’s Garden, un très joli endroit à découvrir à son rythme. Des arches, des hoodoos, des cailloux de toutes formes où l’imagination est mise en exergue. Tiens celui là ressemble à ça, et celui-ci à ceci, etc...

87 - 88 - 89 - 90 - Un lieu à découvrir au fur et à mesure de son imagination













Tiens, il y a quelques nuages là-bas !!!
Nous allons ensuite à Lower Calf Creek Falls. Avant cela bien sur nous parcourons la scénic 12, absolument extraordinaire. Ce n'est pas la première fois (la 3ème !), mais cette route fait toujours un effet waouh !

91 - Effet Waouh !




Comme j’avais lu, le parking de la cascade est assez petit, et nous devons attendre quelques minutes qu’une place se libère.
Tiens, il y a de plus en plus de nuages !

92 - En chemin...




Nous attaquons la randonnée, tout confiants, avec de quoi se baigner (serviettes, maillots, chaussures d’eau...)
Tiens, le soleil a disparu sous les nuages !
Nous rencontrons en chemin une ranger. Comme d’hab, nous engageons la conversation. Ce qui a de bien avec les américains, même si je suis une quiche au niveau anglais (malgré mon accent de Los Angeles (voir carnet du Nouveau Mexique)), ils font toujours un effort pour se faire comprendre, pour discuter le bout de gras. Là au détour d’une phrase, je lui pose la question du temps pour la fin de journée, lui montrant les nuages noirs. « Hé !! No problem this afternoon ! » Bon ben, en avant Guingamp, on y va à cette foutue cascade.
La randonnée longe une rivière presque tout le long. Il y a un peu de monde, mais tous dans l’autre sens. D’un autre côté, essayer de voir s’il y a des gens qui marchent dans le même sens que nous est plutôt difficile.
Tiens, c’est un coup de tonnerre qu’on entend ou un avion ?
La fin n’est plus trop loin que des flashes apparaissent. Comme nous sommes certains qu’en marchant nous ne dépassons pas la limitation de vitesse, on en conclut que ce sont des éclairs ! Enfin nous arrivons à la cascade, immense et comme sur les photos, tombant dans un petit lac propice à la baignade.

93 - La cascade




Madame a, à peine, mis les pieds dans l’eau qu’un déluge s’abat sur nous. Panique, car il nous faut protéger la caméra et l’appareil photo. Bien sur pas de sac plastique, ni imper, ni rien d’à peu près étanche. On est au point le plus loin de la voiture et ça tombe des cordes. J’avais repéré à l’aller un rocher faisant une avancée. Nous courrons vers cet endroit et faisons le point. Que nous soyons trempés, peu importe, par contre tout le matériel vidéo va moyennement apprécier. On décide d’attendre. Mais ça tombe, ça tombe. J’essaie de me remémorer le chemin pour savoir s’il n’y a pas d’endroit qui peuvent être dangereux en cas de fortes pluies. Mais non, à ce niveau pas de soucis. Au bout de 20 min (et c’est long quand on est planté dans un tout petit coin, avec de l’eau qui ruisselle de partout), rien ne varie, même s’il nous semble que l’intensité de la pluie décroit un peu. On attend encore (mais il nous reste 1h30 de chemin à faire avant la voiture) et lorsque l’on sent que c’est jouable, on se lance. Il pleut, mais pas violemment. Notre équipage vaut le détour, le buste penché sur l’avant afin de protéger le sac à dos contenant la caméra pour l’un et l’appareil photo pour l’autre avec le chapeau sur le sac. Un joli convoi.
Les pierres sont devenues glissantes avec la terre qui les recouvre et l’eau qui coule. Vien entendu, ce qui devait arriver, arrive. Je me prends une gamelle digne des bêtisiers, mes deux mains prises par la protection de la caméra, je ne sais comment je me rattrape et évite de me retrouver dans la rivière quelques mètres plus bas. Par contre, quand je me relève, pas besoin d’aller à Biarritz chez Serge Blanco, le bain de boue, je l’ai !!!
Plus doué que ça !!!
M’enfin, faut continuer. Par-dessus le marché, la pluie recommence un peu plus fort ! J’avise un nouveau rocher pour s’abriter et hop encore 30 minutes d’attente. Quand on repart, il ne pleut presque plus et c’est très contents que nous arrivons à la voiture. Contents, mais trempés jusqu’aux os. Par contre notre matériel vidéo n’a rien eu et c’était quand même important.
Autant dire que la route jusqu’à Torrey, magnifique par ailleurs, fut plus rapide que prévu. Mais malgré mon état boueux nous faisions quelques arrêts clic-clac car la route est vraiment superbe.

94 - Pas beaucoup d'animaux cette année !




95 - Un double effet waouh !




Arrivés à l’hôtel, je fus impatient de prendre une douche, allez savoir pourquoi ?
L’apéro fut double, car on l’avait bien mérité.
Hôtel : Broken Spur Inn & Steakhouse : TB, rien à dire
Resto : Celui de l’hôtel : TB mais très long pour servir. 1h entre la prise de commande et l’arrivée des plats.

Le + : Peek a boo : super slot
Le - : la pluie qui ne nous a pas permis de profiter de la cascade.

J13 : Capitol Reef NP
Après une bonne nuit, et un bon petit déjeuner il est temps de repartir et c’est vers Capitol Reef que nous allons.
Un premier arrêt phot très rapidement sur la route vers les champignons de Twin rocks, puis un arrêt plus long aux points de vue de Panorama Point et Goosenecks Overlook.

96 - Les champignons




La météo semble belle, la journée s’annonce radieuse.
Après un court arrêt au visitor center pour demander quelques conseils, on pénètre dans le parc.

97 - Casttle Rock




Ambiance mormone et non morne ambiance. C’est curieux, il y a des maisons, des vergers, des pelouses bien entretenues, rien qui ne ressemble aux autres parcs. *

98 - L'oasis de Fruita




L’objectif du matin est d’aller faire la randonnée de Cohab Canyon. Pas de soucis, le début, comme prévu est assez hard, ça grimpe sec, mais on arrive relativement vite en haut et là c’est une jolie promenade parmi des roches de couleurs magnifiques le tout dans un canyon à explorer. On arrive ensuite sur un plateau que nous surnommons le plateau Vanille/Fraise, non pas que l’inoubliable film de Gérard Oury ait été tourné ici (ah ! ce film est oublié ? pas vraiment grave !), mais parce qu’il y a des jeux de couleurs rose et blanc de toute beauté avec comme pièce maitresse un magnifique hoodoo. Une nouvelle fois, nous sommes seuls sur le site et c’est très agréable.

99 - 100 - Vanille/Fraise







On monte encore un peu sur un plateau où l’on peut avoir deux points de vue sur le parc, très sympas. Le retour se fait par le même chemin et là je m’aperçois que j’ai mal au pied.
Qu’est ce que cela vient faire ici au milieu du racontage d’une belle rando ? Ben en fait en arrivant à la voiture, je quitte ma chaussure et découvre qu’elle est fendue (bête conséquence de ma gamelle d’hier) et que j’ai une ampoule qui est en train de prendre de l’ampleur et que je suis prêt à éclairer le stade de France avec !
La tuile ! Une ampoule plus une chaussure abimée !!
Pas grave ça va le faire, mais les deux jours qui suivent vont être un peu pénible au niveau rando. A Moab, je pense que je vais investir dans des shoes !
Cet incident constaté, nous reprenons notre périple et suivons la scénic drive avec bien sur des arrêts photos car les roches rouges de Capitol Reef valent le coup. On arrive tant bien que bien à Capitol Gorge, un canyon avec piste qu’il ne faut emprunter que si le temps ne menace pas, que si... (Purée je parle comme un ranger !)
Le temps étant beau, on prend la piste.
Tiens un nuage !
Elle est sympa, nous rappelle notre voyage à Oman. On s’arrête un moment devant une petite troupe de Bighorns et on arrive au début de la rando.

101 - On n'a pas vu beaucoup d'animaux cette année, donc quand il y en a un !




Tiens deux nuages !
La rando est vraiment simple dans ce canyon. Au début il y a de jolis petroglyphs, malheureusement souillés par des imbéciles qui ont cru bon de rajouter leurs propres écrits « A Gertrude pour la vie avec un coeur au milieu », ou des trucs comme ça !

102 - Le canyon (et pas de nuages sur la photo. En fait, il faut se retourner, ils sont derrière)




On marche tranquille jusqu’à la petite montée vers les tanks. Là un quart d’heure plus tard on arrive sur le lieu. C’est original et vaut le tout petit effort.

103 - Un tank




Tiens, il y a des nuages ! Cela rappelle quelque chose.
Rapidement mon petit cerveau fait un calcul. On a marché dans le canyon et avant on a roulé sur une piste (qu’il ne faut pas emprunter etc......)
L’expérience d’hier me fait dire qu’il serait bon de quitter cet endroit de manière, on va dire, rapide.
Je ne dis rien, mais commence à imprimer un rythme assez soutenu à la marche. Madame ne dit rien, mais à la fin, une fois à la voiture, elle me demandera pourquoi je courrais presque. Même pas aperçu !
Le ciel devient menaçant, mais sans plus et en fait à la sortie de la piste (qu’il ne faut pas emprunter en cas de...etc) on sent qu’il ne va rien faire, que la pluie sera pour un autre endroit. Ce qui s’avérera exact.
On retourne vers le visitor center, pique niquons dans un cadre assez bucolique vers la maison de Gifford, que nous visitons.
Ensuite on va ramasser quelques fruits, des prunes, pas terribles, mais pour le fun, c’était marrant.
Une pause photo à l’école de la petite maison dans la prairie, puis vers les petroglyphs et on arrive à la troisième rando de la journée : Hickman Bridge. Là encore on monte et on domine la fremont river, la vue est jolie, la rando correcte, le but à atteindre vaut le coup. Impeccable !

104 - 105 - Deux photos originales qui doivent être sur 98% des carnets évoquant Capitol Reef







De retour, madame prend son pied et les mettant (ses pieds !) dans l’eau de la Fremont, elle adore cela ! De mon côté, ça brule de plus en plus !

106 - 107 - Hickman Bridge







On continue la route jusqu’à Behudin cabin, puis vers Factory Butte. Je voulais aller à Moonscape overlock, mais devant le peu d’enthousiasme des troupes, on décide de continuer la route vers notre hôtel. Après un arrêt dans une épicerie improbable à l’entrée de Hanksville pour trouver le pique-nique du lendemain (on y achètera d’ailleurs les meilleures tomates de tout le séjour) on arrive à l’hôtel où une porte de prison nous accueille. Oui cela peut paraître bizarre, mais c’est la première fois que je vois un accueil pareil ! Trois clients dans l’hôtel. Le premier à la chambre 1, le deuxième à la 2, le troisième à la 3 (les 3 au plus près de la route ! Du grand n’importe quoi !) Cette fichue bonne femme ne daigne pas répondre à nos questions pourtant d’une qualité linguistique certaine.
La fin de journée sera classique
Hôtel : Whispering Sands Motel : TB sauf l’accueil
Resto : Duke’s Slick Rock Grill : Le seul du coin, mais correct.

Le + : Cohab Canyon trail pour le côté vnille/fraise
Le - : L’accueil souriant à l’hôtel.

Clin d ‘œil : Dormir à Hanksville est une expérience assez unique. C’est quand même un sacré port de pêche. Je croyais que Escalante était paumé, mais là je crois que c’est pire. Mais j’aime cela aussi !

J14 : En route vers notre chouchou ! (1ère partie)
Le rythme est bien pris, on dort pas mal, on se lève assez tôt, le coffre de la voiture se remplit vite car chaque chose à sa place. On pourrait faire cela des semaines entières...
Bon c’est pas le tout, mais faut y aller. On commence par aller au bureau des rangers de Hanksville. Si, si, il y en a un, pas loin de Main street, juste après la maison ! Seulement, après la maison y’a plus rien ! Si, si derrière l’autre maison...
Comme d’habitude, on nous déconseille d’aller à une des randos prévues, Little Wild Horse Canyon, à cause de l’état de la route, etc... Je suis dubitatif, mais comme d’hab, je respecte.
Etait prévu, Goblin Valley, on y va donc. A l’entrée je demande au ranger présent, ce qu’il pense pour Little Wild Horse Canyon, mais celui-ci confirme les propos de son collègue. Ils se mettent tous contre moi, donc je m’incline.
Nous posons la voiture sur le parking et commençons la visite des lieux. Pas de randonnée proprement dit, mais nous marchons au gré de notre inspiration au milieu des champignons, au milieu des formes les plus bizarres, chacun y allant de son inspiration.

108 - Une première vue




Nous restons bien 1h30 dans ce lieu curieux que je recommande pour emmener des enfants qui pourront s’éclater à jouer à cache-cache ou à autre chose d’ailleurs.

109 - 110 - Les couleurs sont sympas







111 - 112 - A votre imagination







Une toute petite marche pour aller au pied des Three Sisters et faire un clic-clac.

113 - Les Three Sisters !




D’ailleurs une remarque me vient (AH non ! Il ne va pas faire une disgression dans son récit !).
Dans beaucoup de parcs américains, on retrouve les mêmes noms de lieux. Je m’explique : Three Sisters se trouve aussi à Monument Valley.
Des Balanced Rock, y’en a à la pelle, presque dans chaque parc, je ne parle pas des Observation Point, Sunset Point. J’en oublie certainement.
Z’ont pas beaucoup d’imagination !!

Bon pendant ce temps, je réfléchis à un plan B, puisqu’une rando va nous manquer. Bon d’un autre côté avec une chaussure fichue, ce n’est pas forcément très grave.
On décide de faire la route, de s’arrêter au spots que j’avais prévu et suivant l’heure de faire un petit tour à notre parc favori, j’ai nommé Arche NP.
Une fois la I70 récupérée, on roule un peu et vers Green River on quitte l’interstate et on se dirige dans une zone complétement perdue. Quelques miles plus tard, on arrive à Cristal Geyser. Oui j’ai bien dit geyser. Quand j’ai réveillé madame (oui elle dort quelquefois en voiture) pour lui dire ce qu’on allait voir, elle n’en revenait pas. Les geysers c’est à Yellowstone, et pis c’est tout ! Ben on, il y en a un dans ce coin perdu de l’Utah, à quelques encablures de l’interstate au bord d’une rivière. Pas de pot il n’est pas en marche, mais les couleurs tout autour sont vraiment jolies et effectivement cela ressemble à certaines couleurs vues dans le Wyoming. Cela vaut le coup de faire le détour, et si on a du pot, on peut voir le geyser.

114 - De belles couleurs, même s'il manque le geyser




Route ensuite vers Sego Canyon et ses petroglyphs qui sont absolument superbes, les plus beaux que nous ayons vu. Alors là aussi c’est paumé, en plus il fait une chaleur torride, mais cela vaut le coup de faire le petit détour lorsqu’on est dans le secteur.

115 - 116 - 117 - Ils sont de trois époques différentes










118 - Grandeur nature !




Comme il est l’heure de manger, on cherche un coin, et on se rabat sur Thompson Springs où une table nous attend à l’ombre d’un toit en tôle ondulée. Si à plus de 50 ans t’a pas mangé une fois à Thompson Springs à cet endroit, t’as raté ta vie ! Durant ce séjour, on en a vu des endroits perdus, mais là, pffff. En plus y’a un camping, avec trois bungalows qui se courrent après. Mais que font les 12 habitants (j’exagère) de leur journée ? M’enfin, j’aime bien ce côté des voyages.
Le timing étant large, l’arrivée sur Moab se fait relativement tôt, et donc alors que c’était pas prévu, nous allons nous faire un petit coup d’Arches NP. Balanced rock, section windows, Doubl arch, etc.. Nous revoyons avec grand plaisir ce coin déjà visité ensemble en 2006, et en 2017 pour moi, avec beaucoup moins de monde. On le savait, mais malgré tout y’a vraiment du monde !

119 - Toujours aussi beau




120 - Pas de traces d'Indiana Jones !




121 - Encore un Balanced Rock




122 - J'adore Ramsès II




A l’arrêt de Garden of Eden, j’essaie en regardant la vue bien dégagée de situer Delicat Arch et chose que je n’avais pas remarquée, pas cherchée, pas observée, j’arrive à voir au loin cette arche symbole de l’Utah, pour laquelle je voue une grande admiration.
Je n’ai pas lu tous les carnets de l’ouest, loin s’en faut, mais il ne me semble pas avoir vu une photo de Delicat de cet endroit, ou alors j’ai la mémoire qui flanche, solution qui ne m’arrange pas mais qui est surement la plus plausible !

123 - Delicat de très très loin




Je suis content car je n’avais pas prévu de refaire, cette année, la rando, pour la voir. Madame, lorsque je lui ai proposé en France, en faisant le programme, de refaire la rando a décliné mon offre.
On ‘arrête là dans notre visite, un peu éclair et beaucoup nostalgie d’Arches, pour se diriger vers Moab et le magasin Gearheads Outdoor Store pour que je puisse y acheter des chaussures de rando. Et oui ceux qui suivent n’ont pas oublié que cela fait deux jours que j’utilise des baskets !!
Bien entendu, dans cet immense magasin, je trouve mon bonheur. Les choses sérieuses vont pouvoir continuer.
Direction hôtel, puis piscine (il fait vraiment chaud), puis le rituel (douche + apéro + resto + dodo)
Hôtel : Apache motel. C’est un des plus vieil hôtel de Moab. Ce n’est pas le plus beau, mais il a un côté vieillot qui nous plait C’est la troisième fois que j’y séjourne et cela me convient très bien.
Resto : Moab diner- Un resto rétro années 60, où les hamburgers sont très bons.

Le + : On est à Moab, destination que j'adore !
Le - : ça passe trop vite !

J15 : Où on va se rendre compte qu'on adore les arches

Réveil matinal, une nouvelle fois. Le programme du matin est d’aller à Arches NP, revoir Landscape Arch et pousser jusqu’à Doubl Arch que je connais, mais pas Madame. L’après midi sera consacré à Corona Arch.
On arrive à 7h30 sur le parking de Devils Garden. Pas encore trop de monde, on est garé pas trop loin. Quand je pense qu’en 2006, vers 13h nous étions les seuls sur le parking... O Tempora, O Mores !! Comme qui dirait l'autre. D'ailleurs, l'autre pourrait écrire un bouquin, avec tout ce qu'il dit !
Là, ce qui nous change beaucoup de nos autres randonnées, c’est le monde. Quand on est seuls sur un chemin et que par hasard on rencontre des personnes, tout de suite on s’arrête, et on discute le bout de gras. Là toutes les deux secondes on rencontre quelqu’un. Au début tu dis, Hi ou Hello, ou Good morning ou Bonjour, ou Ola, puis au bout de 182 rencontres tu fais un signe de la tête et la 365ème rencontre tu ne fais plus rien. C’est vraiment pas la même chose.
Bon cela étant, Landscape Arch est vraiment sublime, et elle, au moins, n’est pas encore cassée. Être ou ne pas être, telle est la question (référence à Shakespeare...), je parle d’arches bien sûr !

124 - Landscape Arch




On continue vers Doubl Arch, il y a un peu moins de monde, mais cela circule pas mal quand même. Les prévisions de bison futé (indien très connu dans le coin) s’avèrent fiables, mieux vaut venir tôt le matin.
Comme on marche d’un bon rythme (elles sont top mes chaussures !!), on arrive à doubler pas mal de monde et en arrivant sur le lieu, les premiers partis (et donc premiers arrivés) ne sont plus là et les autres sont derrière, donc on a le site pratiquement pour nous deux. En passant de l’autre côté de l’arche, on est seuls et donc les images s’accumulent.

125 - En chemin




126 - Doubl Arch d'un côté




127 - Doubl Arch de l'autre




Retour ensuite vers Navajo Arch. Ce qui est sympa c’est de faire le chemin retour en passant sous l’arche et en continuant vers le petit slot. On grimpe ensuite sur un des cailloux et on se retrouve avec une très belle vue.

128 - Navajo Arch




Puis la visite continue avec Partition Arch, puis Pine Tree Arch et Tunnel Arch. Y’a vraiment du monde, mais comme on sait être patients on arrive à faire des images sans personne dessus !

129 - Partition Arch




130 - Pine Tree Arch




131 - Tunnel Arch




Ben cette histoire a quand même duré 3h30. C’est vrai qu’on a rencontré un français avec qui on a échangé pas mal d’informations.
Je demande à tout hasard à Madame, si elle n’a toujours pas envie de monter à Delicat Arch. Je ne voudrais pas que ce soir, elle m’exprime un regret, du style « si on avait su, etc... »
Elle me répond banco et donc alors que ce n’était pas prévu, on va vers Delicat et si il y a une place sur le parking, on se fait la grimpette !
Yes ! Une place se libère quand on arrive. On attaque donc la grimpette. 40 minutes plus tard on est en haut !
Quel pied ! Bon, il y a du monde, en 2006 (- Arrête papy de rabâcher... - Je rabâche pas, j’explique aux gens !), nous n’étions que 8 sur le site (mon groupe et c’est tout). Malgré tout elle est vraiment superbe. Ce que j’apprécie par rapport à il y a deux ans c’est que les gens pour se faire prendre en photo devant le caillou, sont disciplinés, il y a une sorte de file d’attente qui se forme. C'est vrai cela peut paraître anecdotique, mais tout le monde n'a pas envie de voir un bel endroit avec toute la famille Bidochon sur la photo.
On reste un bon moment, car c’est vraiment notre chouchou, dans notre parc favori (avec Yellowstone)

132 - La chouchou ! Elle est belle hein ?




On redescend tranquilles, heureux, pas encore fatigués. Je décide de compléter la visite en allant sur le parking prévu pour les gens n’ayant pas la possibilité de grimper. Ainsi on aura vu la belle de tous les côtés. Il y a deux points de vue, un qui ne nécessite pas de marcher, l’autre qui demande 10 minutes de montée. On fait les deux, et c’est vrai que sans avoir la magie de la randonnée cela peut être une bonne alternative pour ceux qui ne peuvent le faire.

133 - Vue d'en bas !




Avec ça il commence à se faire tard. Intelligemment (oui c’est possible !) on décide de rentrer à l’hôtel, on pique-niquera au bord de la piscine et ainsi on aura une bonne pause avant de faire la randonnée de l’après-midi.
Ce fût effectivement une bonne idée. On lutte un peu pour ne pas faire une sieste, car malgré tout on a bien marché le matin et là toutes les conditions sont réunies, mais non on repart !
Direction Corona et Bow Tie Arch. Il fait très chaud, mais on attaque bille en tête la montée. Il fait vraiment très chaud. Après passage des cordes et échelles, on arrive sur le site et mis à part 3 personnes nous sommes seuls. Le pied !
La fatigue commence à se faire sentir. Nous passons un grand moment sur le site en appréciant bien sûr, mais aussi en discutant avec les gens, qui sont sur Moab pour 15 jours et qui prennent beaucoup de temps pour faire de la photographie. Là aussi, on échange nos impressions, nos coups de cœur et parallèlement, on repose notre corps.
La descente sera encore plus tranquille, car à force de crapahuter un peu partout aujourd’hui, on a les guiboles qui commencent à flancher !

134 - Bow Tie Arch




135 - Corona Arch




Retour à l’hôtel avec un grand moment de baignade, puis le rituel (non je ne le dirai pas !)
Hôtel : Toujours Apache Motel
Resto : Arches Thaï – Super resto Thaïlandais

Le + : C’est idiot, mais Delicat a vraiment une saveur particulière (c’est mon fond d’écran quand même !)
Le - : Je ne trouve rien ! Désolé !

J16 : C’est toujours aussi bien !
Bien reposés c’est d’un cœur vaillant que nous reprenons notre découverte de Moab et de ses environs (surtout !)
Ce matin c’est direction Grandstaff Canyon et Morning Glory Bridge, l’endroit où nos pieds vont se défouler.
La randonnée est agréable, pas difficile. On fait attention aux plantes qui peuvent causer des désagréments, le nom ???? J’ai oublié, mais en tout cas c’est bien écrit au départ de la randonnée.

136 - En promenade...




Le point d’arrivée, le Morning Glory Bridge est impressionnant, mais difficilement photographiable car il y a peu de recul, peu de champ. Des alpinistes le descendent en rappel, c’est sympa.

137 - Le bridge




Le retour est source de trempage de pieds pour Madame, c’est une manie chez elle, il faut qu’elle trempe ses pieds dès qu’elle voit un cours d’eau !

138 - Pour un trempage de pieds...




La matinée se passe donc tranquillement avec cette promenade. Retour à l’hôtel pour un trempage total du corps, à savoir un bain dans la piscine, puis soyons fous un petit resto de pâtes afin d’attaquer l’après-midi avec plein d’énergie.
Direction Canyonlands. On commence par le Visitor Center, puis la toute petite promenade vers Mesa Arch. C’est vrai que ce n’est pas la meilleure heure pour la voir, mais enfin elle est assez originale. Par contre y’a du monde et la photographier sans personne est un jeu difficile.

139 - Il y avait longtemps que l'on avait pas vu d'arche !




Ensuite nous faisons les différents points de vue de ce parc. Pas trop envie de randonner beaucoup plus, cela arrive aussi ! Canyonlands est vraiment grandiose, immense, majestueux et en se posant comme cela devant un point de vue et en scrutant certains endroits, on se dit que ce parc mérite peut-être de s’y attarder plus....

140 - C'est très très grand




141 - La route que j'aurais bien aimé prendre si Alamo...grrrrr !




L’après midi se passe donc tranquillement. En quittant le parc, me vient une idée. Mes beaux-parents nous ayant fait un cadeau (une enveloppe avec quelques sesterces), pourquoi ne pas survoler ce lieu. J’ai lu ça et là que cela valait le coup, le coût ! Nous allons donc à l’aéroport de Moab (oui c’est un aéroport, il y a des lignes vers Denver !) prendre des renseignements. Sachant que demain nous partons vers d’autres cieux, notre créneau horaire est limité, donc Madame, elle, est très pessimiste. Effectivement, le survol de Canyonlands le lendemain matin à 9h est complet, mais dans deux jours..... Devant nos mines désappointées, la petite dame de la Cie, discute un peu avec le vieux monsieur de derrière les bureaux (Quelle caricature !) et en fait de mines désappointées, ce sont nos bonnes bouilles qui les convainquent d’affréter un vol pour 8h pour nous deux, au même prix ! Par contre cela va nous faire lever tôt, cela va surement nous ennuyer, etc... Tu parles Charles, bien sûr que cela nous intéresse. Banco pour demain matin !
On rentre sur Moab, super excités et super contents.
La fin de journée sera assez classique avec un peu de repos.
Hôtel : Si tu as suivi, c’est toujours le Motel Apache
Restos : Midi : Pasta Jay’s : Assez classique, des pâtes !
Soir : The Blu Pig : Il faut aller manger au bar, plutôt qu’au resto car c’est le même menu, mais en plus il y a toujours un chanteur qui se produit. Là c’était un vieux country-man, avec tout ce qu’il faut dans la caricature, qui est même allé jusqu’à chanter « Le pénitencier », pour les deux français à la table là, et ensuite nous a donné les paroles de la chanson tapées à la machine à écrire, en français !!!

Le + : L’ambiance de Moab en général qui me fait dire que je reviendrai passer plusieurs jours car il y a tellement de choses à faire.
Le - : Il va falloir partir

J17 (1ère partie) : Le bonus inattendu
Je fais en plusieurs parties car il y a une limite pour les photos et là j'ai envie de ma lâcher..
Sinon, une grande partie du texte a été écrite durant le voyage, mais les mois ont passé, et donc il ya quelques retouches de faites.

C’est très excités qu’après un rapide petit déjeuner nous nous pointons à l’aéroport de Moab. On ne paie pas le parking car nous avons un vol sinon faut payer !!
Ric un pur américain nous accueille et malgré notre avance d’un quart d’heure il décide de partir. Il fait un temps splendide, pas de vent, les conditions idéales. Le plus c’est que nous sommes que deux et le pilote, donc un vol privatisé, le pied quoi ! (ou l’aile plutôt)
Décollage en douceur, des montgolfières au loin s’élèvent. Nous suivons la Green River au niveau de Island in the sky.

142 : Island in The Sky:




143 : Green River :




144 : Une butte :




On ne reconnait rien, mais les mesas, les buttes et tutti cuanti se succèdent. C’est fabuleux ! Pourtant de Grand View Overlock, Canyonlands donne sa pleine mesure, mais là c’est au-dessus (normal diraient certains, t’es en l’air ballot !).
On survole The Maze et je me dis au fond de moi-même que randonner là-bas, cela doit pas être mal, mais je ne sais pas si Madame...
Ensuite on survole confluence, non pour les lyonnais ce n’est pas l’affreux musée à l’entrée de Lyon, mais l’endroit où la Green River et le Colorado sr rejoignent pour ne former qu’un.

145 : Confluence :




Ric fait très attention à ce que chacun de nous deux par rapport à sa place voit les mêmes choses. Donc on tourne, on tourne, mais c’est top. Le plus beau bureau du monde dixit notre pilote.
Ensuite vient le sublime avec les survol de The Needles et les couleur vanille fraise. Je ne sais pas si quand on est en bas cela fait cette sensation de couleurs mais vu d’en haut c’est.... (à compléter)

146-147 : Vanille Fraise







Bien entendu, notre pilote nous fait découvrir les nombreuses arches du secteur. Il y en a plein !

148 : Son nom ??? J'avoue ne plus m'en rappeler, mais elle est belle !




Ensuite c’est la remontée vers le nord en suivant le Colorado et ses méandres.

149 : Méandres du Colorado :




Là avec une carte sur les genoux je commence à mieux me repérer et je vois Dead Horse Point et tout à coup les bassins de potasse !!! Je n’aurais jamais imaginé que ce fut si grand et de couleurs aussi belles. Sont forts ces ricains !

150 : Oh la belle bleue !






Et pour finir on survole Corona Arch, non on ne passe pas dessous, ce qui fut pourtant il y a des années un jeu pour les pilotes.

151 : Ce nom me dit quelque chose...






Au loin on aperçoit Arches NP, mais son survol étant interdit on atterrit les yeux émerveillés par tant de beauté.
Merci Ric pour nous avoir consacré plus que le temps prévu. C’est inoubliable.
Retour à l'hôtel pour prendre les bagages et ensuite on part vers de nouveaux endroits en quittant Moab, une ville qu'on adoooore.

Voiture prête, direction UT-128 pour suivre le fleuve Colorado afin de rejoindre l’état du Colorado. Cette route est magnifique, on a envie de s’y arrêter à chaque virage. Je reconnais l’endroit où nous étions partis pour une sortie raft en 2006 (une autre époque...).
Nous arrivons vers les Fisher Towers. Malheureusement le soleil joue avec nous et nous sommes à contre-jour. Au départ était prévue une petite rando, mais l’activité aérienne du matin nous a bouffé du temps et donc on se contente d’un clic-clac.




Qui a dit « Faudra revenir ! » ? C’est malin de dire ça, je sens que je vais craquer une prochaine fois.
La route sur UT-128 se poursuit, elle est vraiment magnifique.
Ensuite nous rejoignons I-70, mois sympa, mais qui permet d’avancer dans le trajet. Madame en profite pour prendre un peu de recul sur la situation.... elle dort quoi ! Elle ne voit même pas qu’on quitte l’Utah !
A Fruita on sort de l’autoroute pour visiter Colorado National Monument, un parc méconnu mais que j’avais inscrit sur ma liste avoir aussi l’espoir d’aller à Rattlesnake Canyon.
Après une photo devant le Balanced Rock du coin on grimpe jusqu’au Visitor Center où une nouvelle fois nous sommes super bien accueillis par un ranger, qui en français, me déconseille Rattlesnake, la route étant très mauvaise suite à des pluies (et oui dès fois il pleut), mais par contre il nous raconte l’histoire de Otto ce doux dingue qui a tant œuvré pour le parc.

153 - Balanced Rock




Du coup cela va être une journée plus tranquille au niveau randos, des tout petits bouts de chemin pour aller à des points de vue (Book Cliffs View, Otto’s Trail, Coke Obens Overlook)
C’est un parc assez joli, grandiose mais pas trop, rouge, mais pas trop. Pas mal de buttes, de canyons. Une belle histoire semble accompagner ce parc.

154 - Une arche !




155 - Independence Monument (escaladé tous les 4 juillet)




156 - Un habitant




157 - 158 - Quelques vues







La Rim rock Drive se fait tranquillement, on n’est pas gêné par le monde, même si ce n’est pas désert.
A la sortie est du parc, juste avant il y aune randonnée assez simple, Devils Kitchen Trail qui amène à un joli lieu où des monolithes délimitent un espace qui fait penser à une cuisine. Bon je voudrais bien savoir quel est l’huluberlu qui voit une cuisine là, cela doit être quelqu’un qui ne met jamais les pieds dedans !

159 - La cuisine !




Continuation de la route vers Delta, une ville étape. Il pleut pas mal depuis que l’on a repris notre voiture.
Ensuite le classique, hôtel, douche, apéro + resto (et là waouh !)
Hôtel : Riverwood Inn : TB au bord d’une rivière. Y’a un coin sympa pour prendre l’apéro quand il ne pleut pas...
Resto : Daveto’s : N’ayons pas peur de le dire, c’est la meilleure pizzeria du monde !! C’est un peu leur pub, mais bon sang que les pizzas sont bonnes, de la pâte à la garniture c’est magique. Tenu par des italiens, ce resto mérite vraiment un détour, sans parler de l’accueil. Pour une personne allergique comme moi, je n’ai jamais mangé une pizza aussi bonne.

Le clin d’œil : Si vous avez bien suivi cette journée découpée en deux parties, vous avez remarqué deux ou trois souhaits.
The Maze, il faudrait voir d’en bas comme c’est
The Needdles, il faudrait randonner vers ces arches aperçues du haut
La route UT-128 possède plein de trésors qui ne demandent qu’à être découverts.
En clair faut revenir à Moab. Dis comme ça, y’a pas à discuter !

Pour le même prix je t'en rajoute deux :

J18 : Traversée du Colorado
Réveil tranquille, le temps n’est pas mal, il ne pleut plus. Aujourd’hui c’est une grande journée de route avec j’imagine de grands paysages.
On quitte Delta et on rejoint notre premier lieu (et unique d’ailleurs) de visite : Black Canyon of The Gunnison Park.
On ne peut pas dire que la US-50 soit une belle route sur cette portion, c’est même vilain. Par contre quand on prend la direction du parc, cela devient une jolie voie agréable à suivre.
Arrivés au Visitor Center, on nous propose une randonnée avec ranger, mais nous la déclinons assez vite, car il parle trop vite !!

160 - 161 - Deux premières images







On fera les deux petites randos classiques et en plus des points de vue et voilà.
La première part du VC, Rim Rock Trail combinée avec Uplands Trail. Au début on suit sur une corniche l’immense canyon, noir si vous avez bien suivi. Il est profond, impressionnant, inquiétant même. A certains endroits faut se pencher pour voir The Gunnison River. Le retour vers le VC se fait par un sentier à l’intérieur des terres, un endroit où il faut faire attention aux divers animaux, dont des deer (mule entre autres) qui sont souvent excités et peuvent s’en prendre aux marcheurs. Ben oui c’est ce que nous a dit la ranger, donc nous, on écoute !
Faute de deer on ne verra qu’un serpent, tout vert, tout beau, mais cela met bien en condition !
Sous le Visitor Center sont aménagés des belvédères surplombant le canyon. C’est vrai qu’il y a là plus de monde que sur les sentiers, mais faut reconnaître que les endroits sont stratégiquement bien placés pour voir un maximum de choses.

162-163 - Deux autres...







Quelques photos plus tard, nous suivons South Rim Road, route en cul de sac, offrant de nombreux arrêts avec des points de vue spectaculaires. Cela fait un peu comme au Grand canyon, sauf que celui-ci est moins grand, plus noir mais par contre plus encaissé.
Au bout du bout de la route, un petit parking, et si on a du pot, on trouve une place et hop on randonne, sinon, tant pis pour toi, soit tu tournes, tu tournes et tu attends une place. C’est drôle d’ailleurs cette situation, que tout le monde connait. Tu es dans ta voiture, tu n’as qu’une envie, c’est d’en sortir, tu vois des personnes arriver, tu te dis qu’ils ont fini, que cette voiture-là, c’est la leur. Tu te places en circonstance pour laisser passer le pékin derrière toi qui est en recherche de la même chose que toi. Lui trouveras une place plus tard ! Et hop ça y est ils ouvrent le coffre de la voiture, et tiens curieux ! Personne ne monte dans le véhicule. P..... ces ballots avaient oublié quelque chose et ils repartent randonner. Du coup la place de parking tellement espérée n’est pas pour toi, tu vas donc continuer tes recherches mais derrière le pékin que tu as laissé passer juste avant, pékin qui lui trouve une place sans problème. Je ne parle même pas des reproches dans l’habitacle, suivant cette mésaventure..... Je n’invente rien je pense ne pas être le seul à avoir vécu cela !
On trouve finalement une place, mieux que l’autre évidemment, et direction Warner Point. Cela grimpe et donc descend pas mal pour cette randonnée facile, trouve-je. Le point de vue final est vraiment sympa. Un aigle survole nos têtes puis le canyon, j’arrive à le filmer de près, cela va sans doute donner de belles images.

164 -165 - Vraiment très profond







Pique-nique près du fameux parking, car comme d’habitude dans les NP, tout est prévu. Maintenant la longue route vers Glenwood Springs va commencer.
Le GPS veut me faire passer par le nord, mais moi je ne veux pas, je veux traverser les montagnes et donc c’est direction Sapinero que je me dirige. Bien m’en prends car la route est superbe. Des lacs, des montagnes, des ouvrages d’art sur la route (oui cela peut être aussi joli : y’a bien des gens qui font des centaines de km pour aller sur le viaduc de Millau). On grimpe des cols, on descends des cols on roule sur des cols (non il ne va pas la faire celle-là ! Elle est digne de l’almanach Vermot)

166 - Un très beau lac




On prend donc la CO-92 puis la CO -133. On traverse des villages typiques (du moins ils me paraissent comme tels).
Vraiment de superbes paysages de montagnes avec ses rivières agitées.

167 - Le genre de paysage qui accompagne le trajet, j'adore !




Je manque de peu un mule-deer sur la route, cet âne ayant décidé de traverser en courant sans regarder ni à droite, ni à gauche. Y’avait même pas de panneau !
Arrivée sur Glenwood Springs
Installation à l’hôtel – Un plouf dans la piscine
Douche- Gros apéro et dodo, même pas resto !

Hôtel : Glenwood Springs Cedar Lodge : Assez grand, un peu usine, mais cela reste convenable.
Resto : Y’en a pas eu (en fait il restait de la pizza !)

Le + : Les montagnes du Colorado
Le - : On se rapproche de Denver

J19 : Autour de Glenwood Springs :
Journée prévue aujourd’hui plutôt calme. Plusieurs petites randos prévues dans le secteur, mais dame pluie jour avec nous et va nous contraindre à modifier notre programme.
On traine un peu, ne sachant pas vraiment vers où aller.
J’aimerai bien faire au moins Rifle Arch er Rifle Falls....
La météo locale, en fait un vieil employé de l’hôtel me dit que pour Rifle Arch ça va être bon, il ne va pas pleuvoir. Il a dû regarder le nuage coincé dans l’espace entre le col de trucmuche et l’aiguille de jenesaisou. J’aime bien demander aux anciens la météo, ils trouvent toujours quelque chose à dire...
Faut lui rendre hommage, ses prédictions seront bonnes, puisqu’en prenant la direction ouest, les nuages sont moins importants (et la pluie a cessé).
On trouve assez facilement le début du sentier et on commence. Jolie randonnée au milieu de champs, puis d’arbres. On est seuls et en plus voilà-t-y pas que le soleil perce un peu entre les nuages (bon sang c’est un sorcier l’ancien !) et même qu’il essaie de se faire une place encore plus grande. Elle est pas belle la vie !
On aperçoit au loin l’arche (je ne l’ai peut-être pas dit, mais je suis fan d’arches : « si tu te répètes »). L’accès jusqu’au pied de celle-ci est facile.

168 - L'arche perdue dans la montagne (pas trop en fait)




Ensuite pour aller dessous et la voir de l’autre côté, c’est moins pépère car il faut faire sa route dans un immense éboulis. Madame apprécie modérément mais ça passe quand même.
Le soleil ayant gagné la première manche, du haut de cette arche tout un paysage se contemple avec plaisir.

169 - Tu vois qu'il fait beau !




Nous sommes seuls, ou presque car il me semble entendre des voix. Le coup de Jeanne d’Arc je ne l’avais jamais fait et Madame, dubitative, se fiche un peu de moi.
On redescend l’éboulis et au détour d’un rocher nous voyons un américain, assis en position du lotus, les mains jointes et tout et tout...
Nous ne savons s’il faut l’aborder ou le laisser dans sa méditation, mais c’est lui qui nous parle en premier.
Discussion assez classique durant laquelle il nous apprend que ce lieu est un lieu sacré pour les indiens.......... (là, il a parlé avec son accent américain que j’ai eu du mal à comprendre). Il aime bien venir ici se ressourcer, surtout que, il n’y a pas souvent du monde. Il est d’ailleurs surpris de voir que des français viennent là (il ne connait pas le site de Itat, lui !). Quand il me demande ce que nous avons visité, il n’en revient pas du nombre de kms faits en 3 semaines. Il n’est, par exemple, jamais allé en Utah, pourtant pas si loin que cela. Aujourd’hui il accompagne son frère et un copain à celui-ci qui font de l’escalade sur la paroi que vous voyez derrière (j’espère que personne ne va tourner le dos à son ordinateur pour la voir cette paroi !). A mon fort intérieur, je suis rassuré, les voix : c’était les varappeurs et non un ange quelconque....
Nous le quittons après ce bon moment, apprécié de tous (en fait 3) et regagnons notre carrosse. Pas de pluie, même un peu de soleil, un endroit sympa, une belle rencontre. Tout va bien.
Direction Rifle Falls, soyons fous, allons vers les gros nuages noirs. Des gouttelettes nous accompagnent, mais comme on va voir des chutes, on va faire avec, car durant ce séjour chaque fois qu’on a voulu voir des chutes on a eu de l’eau !

170 - Les 3 chutes




171- Vue du parc




Parc payant et assez populaire. Beaucoup d’américains y viennent passer la journée. Il y a de l’eau, des petits sentiers, tout ce qu’il faut pour les enfants et surtout tout ce qu’il faut pour le pique-nique made in USA. Les chutes sont visuellement agréables à voir, il y a des grottes dessous.

172 - 173 - Les chutes d'un autre point de vue







On se fait une rando, pas trop grande car les nuages tournent, tournent ce qui nous permet de voir une Turkey Family au grand complet, des petits piafs assez jolis mais pas de gros mammifères comme j’espérais. Pourtant il y a du bear dans le secteur !

174 - Quand j'en vois une je pense illico à Mr Bean et une de ses scènes délirantes




Retour vers Glenwood Springs par le chemin des écoliers, ce qui nous permet de traverser des paysages où les ranches rivalisent d’originalité en ce qui concerne les portails d’entrée.
Vraiment une journée cool.
Visite de la ville et notamment ses sources chaudes et son immense piscine chauffée naturellement,. On se pose la question d’y aller ou pas, mais même si l’eau est chaude, le manque de soleil ne donne pas envie.

175 - La fameuse pool (et non dinde !)




Je propose donc à Madame d’aller au Linwood Cemetery, à savoir l’ancien cimetière de la ville situé sur une hauteur. Cela se fait à pied.
Ce n’est pas long mais purée ça monte sec ! On peut imaginer que durant la période cow-boys, lorsqu’une personne se faisait enterrer, monter le cercueil là-haut n’était pas une mince affaire. Par contre les morts ont une vue superbe de la ville et des montagnes l’entourant !
Y'a quand même Doc Holiday qui est enterré ici !
Et c'est qui Doc Holiday ?
Faut aller du côté de Tombstone pour avoir une idée du mec !

176 - Rendez-vous à OK Corral !




On fait ensuite quelques magasins assez typiques et on rentre à l’hôtel. Madame va plouffer, moi sans soleil pas trop !
Tri des vidéos, purée le film va être long !
Fin de journée tranquille.

Hôtel : le même qu’hier
Resto : Slope & Hatch : Plutôt branché comme ambiance, très jeune. On était les plus vieux. Repas pas mauvais mais pas inoubliable non plus. Un classique.

Le + : La rencontre
Le - : La pluie qui a un peu contrarié la journée même si celle-ci était prévue calme. faut pas qu'il pleuve demain par contre !

J20 : Aspen :
Lever tôt ce matin. Et oui voulant aller crapahuter du côté des Maroons Bells et voulant éviter de prendre la navette qui amène à ce superbe lieu, il faut y arriver avant 8h. Sinon c’est navette et une perte de temps énorme. Comme on a une bonne heure de route en plus.
Mais madame approuve ma tactique et le petit déjeuner avalé, en route.
Comme prévu, nous arrivons avant la fermeture de la route aux automobilistes et trouvons une place sur le parking déjà bien rempli.
Je m’en doute, aujourd’hui, la rando va être une rando touristique et non pas « seuls au monde ».
Effectivement nous allons rencontrer beaucoup de monde, notamment au début, là où la vue sur les montagnes est la plus connue.

177 - La photo façon puzzle




On trouve la famille Bidochon en tête, bob et tongs de la tête aux pieds. Plus précisément bob sur la tête et tongs aux pieds, je préfère préciser. La glacière n’est pas loin.
Les jeunes voyous avec la grosse radio sur l’épaule et musique à fond.
Le randonneur taciturne avec bâtons, veste de montagne himalayenne qui ne rigole pas car lui c’est du vrai qu’il va faire.
Les cools qui ont une tonne de matériel avec eux mais pas les contenants pour monter tout ce qu’ils veulent et notamment des denrées liquides et donc qui discutent sur les choses à ne pas emporter. Les retraités actifs, en général par petits groupes, qui parlent assez et racontent ce qu’ils ont déjà « fait ». «... tu te rappelles quand on a fait la Coulée du Grand Bronze, on en a bavé.... »
Les plagistes avec des chaussures légères et un quart de bouteille d’eau pour 4 qui partent pour 3 h de randonnées.
Les amoureux qui toutes les deux secondes font des selfies d’eux et sont complètement hermétiques à tout ce qui se passe autour d’eux.
Nos amis asiatiques qui photographient tout ce qui bouge et même les montagnes (qui pourtant ne bougent pas trop).
La famille de 4 avec le papa qui porte la maison sur son dos et qui avance sans regarder ce que devient sa progéniture derrière et sa moitié.
Et nous, ben, comment nous décrire, nous quoi !
Cela peut paraitre cliché cette liste à la Prévert, mais on a rencontré au moins un de ces cas durant l’ascension. Peut-être qu’en nous regardant nous, d’autres écriront une description tout autant caustique.

178-179-180-181-182 - Différents paysages rencontrés
















La randonnée outre le monde est très jolie, elle fait bien montagne, lacs, forêt, cascades, fleurs, névés etc... Même si je risque de faire bondir certains, il y a beaucoup de ressemblance avec nos Alpes.
C’est vrai que le reflet des Maroons Bells sur l’eau c’est une image de puzzle qui vaut son pesant de cacahuètes. Surtout et j’ai oublié de le dire il fait un temps splendide !!!!
En redescendant, nous croisons deux rangers accompagnés de deux personnes (pompiers ? médecins ?) avec une tonne de matériel qui montent à une allure assez impressionnante. Il y a plus haut, un papy qui souffle, crache en fait qui se sent mal. On est assez impressionnés par cette intervention.
Après cette belle randonnée, nous faisons un tour à Aspen, station de ski mythique du Colorado. C’est grand !

183 - Une rue d'Aspen




Ensuite nous prenons la route vers Independence Pass, un parcours annoncé comme très photogénique.
Un petit arrêt à Grotto trails pour manger et se dégourdir les jambes vers les très belles chutes. Y’en a même une qui en profite pour mettre ses pieds dans l’eau. C’est une constante chez elle, dès qu’elle le peut, elle met ses pieds dans l’eau. Elle me le fait à chaque fois, même dans les fontaines de villes. La seule fois où elle ne l’a pas fait, c’est en Namibie, sur la Kunene River. Soit-disant qu’il y avait des crocodiles, pff, pas joueuse ! Sinon c’est partout !

184 - Grotto Trail's




La route est effectivement splendide, et le panorama en haut du col (3697 m) est immense.

185 - En route...




Ensuite on sent bien qu’on est sur la fin, les kms s’accumulent et après Georgetown sera notre dernière visite. Nous y étions déjà allés en 2010, mais il pleuvait comme vache qui pisse et du coup les jolies maisons colorées n’avaient pas la même splendeur que cette année.

186 - Georgetown




Après route vers Lakewood où se trouve notre hôtel.
Fin de journée classique avec un resto original.

Hôtel : Quinta Inn : TB belle piscine un peu trop proche de l’autoroute mais super petit déjeuner.
Resto : The Yabby Hut : Un bon moment dans ce resto créole où on vous affuble d’un tablier en plastique, pas de couverts et le menu sont des crevettes créoles à décortiquer servies dans un sac en plastique. Il faut piocher dans le sac prendre son petit crustacé, le dépiauter avant de le déguster.
C’est très bon, mais après il faut que tu passes au karcher pour te nettoyer !

Le + : Le site des Maroons Bells
Le - : C’est fini !

J21 : Le retour
Pas grand-chose à dire.
Valises puis matinée Outlet à Castle Rock où la carte bleue a bien chauffé.
Ensuite le classique retour avec l’envie de revenir.
Un petit bilan va suivre.

Bilan:
Lors de mon premier voyage dans l'ouest des USA, je ne pensais pas que j'y reviendrais encore 4 fois. Le virus m'a pris et j'ai bien peur qu'il soit saisonnier !
Ce 5ème voyage a été construit pour découvrir de manière un peu plus approfondie, deux états qui m'avaient déjà beaucoup plu. En plus je voulais intégrer deux National Park, souvent durs à placer dans un circuit, Great Sans Dunes et Mesa Verde. L'autre idée était de participer au tirage au sort de The Wave. (et de gagner si possible)
Le parcours a répondu à mes attentes, il a été assez équilibré, aux dires de Madame, car c'est un critère aussi.
Lieux qui nous ont plus/ou moins plu
C'est difficile à dire car un élément entre malgré tout en compte dans tout séjour dans ce secteur, c'est la météo.
Great Sand Dunes nous a moins plu, mais l'orage tournait autour de nos têtes, nous n'avons pas pu faire tout ce que j'avais prévu.
Le survol en avion de Canyonlands et la journée Edmaier's Secret ont été des moments exceptionnels. Mais les mêmes journées avec un temps maussade, ce n'est pas la même chose.
Le Colorado nous a bien plu, il y a des trésors dans cet état, mais il y a des coins qui ressemblent pas mal à nos Alpes. Georgetown mis à part, tous les lieux visités étaient nouveaux pour nous deux. Du coup, les randos étaient peut être "plus classiques" et donc il y avait plus de monde.
L'Utah et notamment la région de Kanab, puis surtout celle de Moab nous ont une nouvelle fois enthousiasmé. Je crois que nous sommes prêts à repartir 3 semaines entre ces deux coins là. Pour notre entourage on va passer pour des fous, mais je crois qu'il reste énormément de lieux extraordinaires à visiter, des lieux, des paysages qui nous attirent et c'est en cela que ce voyage nous a éclairé. Par contre ce qui est sur, c'est que je bétonnerai mon véhicule, c'est à dire que je mettrai ce qu'il faut pour m'assurer d'avoir un 4*4.
Ce que je n'ai pas aimé :
Le problème de la voiture
La météo : Là on n'y peut rien. C'est la 4ème fois que je passe à Bryce et j'y ai toujours vu la pluie. Le ranger de Red Rock Canyon quand je lui ai dit ceci, m'ai dit que c'était normal il y avait un micro climat sur Bryce qu'il n'y avait pas sur Red Rock canyon et c'est pour cela que son parc était top par rapport à Bryce..... (sic)
Ce que j'ai aimé :
Tout le reste et notamment randonner sur des lieux avec très peu de monde (voire personne)
Tous les endroits visités ont leur charme. La grandeur de Black Canyon of Gunnison n'a rien à voir avec Goblin State Park, mais les deux ont une particularité qui plait. Cette remarque peut être déclinée à foison.
Surtout prendre le temps de visiter les lieux me semble incontournable. Lors de nos randonnées (moins touristiques) nous avons rencontré des personnes (personnages) et nous avons pris le temps de discuter malgré mon anglais à 3 sous et mon accent de Los Angeles du sud (voir carnet Nouveau Mexique et Arizona). Comme nous ces gens prenaient le temps d'admirer, de se poser.
Par ailleurs :
J'avoue que le camping, pour mes lombaires n'est pas top, donc le choix de dormir en hôtel était obligé. La gamme choisie était parfaitement adaptée à nos besoins.
Nous avons eu quelques bonnes surprises, culinairement parlant (Resto à Colorado Springs et Delta exceptionnels). Pour les reste comme c'était pique nique à midi on s'est substanté !
Outlets le dernier jour, du grand classique pour un voyage aux USA !

Avant ce séjour, j'avais compté à 4 le nombre de voyage que je devrais effectuer aux USA :
- Louisiane - Mississipi - Tennessee
- Texas
- Nord Ouest pour Glacier NP (entre autres)
- Boston - Washington et cette partie là

Le problème c'est que je viens de faire ce séjour, et là, le nombre risque de fortement évoluer. Je comprends que certains malgré plus d'une dizaine de voyages dans l'ouest veulent y retourner et encore et encore.
Donc avis à ceux qui ont eu le courage de me lire, on ne revient pas indemne d'un tel séjour. Cela laisse des traces !
Et puis faut que je visite The Wave !

@Ellobo
Bonsoir,

On renonce, fatigue + vent (donc pas possible de prendre des clichés ou des films avec le sable qui rentre dans tous les orifices) + orage menaçant. On est déjà aller bien haut (3/4), mais faut savoir ménager les troupes. 
... Le - : La météo en fin de journée qui nous a pas fait apprécier Great Sands Dunes à sa valeur

Mince ! 

Nous sommes arrivés le 9 juillet 2016. Nous ne sommes pas montés sur la dune en fin d'après-midi. Au bord de la rivière, il y avait beaucoup trop de moustiques ce jour-là.
Après avoir dormi au "Great Sand Dunes Lodge", nous sommes partis à l'aube, de façon à faire l'ascension des dunes à la fraîche. Il faisait beau et il n'y avait presque pas de moustiques à ce moment-là.
Nous avons adoré ce parc. Notre lodge était très bien situé, et nous avons eu de la chance avec la météo.

@Ellobo
Merci beaucoup pour ce très beau carnet 
Je lirai la suite demain.

Bonne fin de soirée !

Christine