Un récit de voyage en Egypte qui ne date pas d’hier !
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Un récit de voyage en Egypte qui ne date pas d’hier !
Le premier avait été réalisé quelques années plus tôt et était destiné à voir la possibilité de le visiter avec l’autonomie d’un véhicule aménagé pour le voyage.
En 1988, il n'y avait pas encore de smartphones, de GPS... Les cartes routières étaient parfois défaillantes...
J'avais quand même déjà investi dans un ordinateur (Apple IIe avec 2 lecteurs de disquettes souples : mon ordi actuel est mort de rire quand il voit ça s'inscrire sur son écran...)
Pour l'occasion de ce voyage en Egypte j'avais investi dans l'achat d'une caméra VHS d'épaule qui m'avait couté une fortune.
Bien sûr la qualité des photos que vous trouverez ici n'a rien à voir avec celle que l'on a l'habitude de voir ! Ce sont des photos scannées ou reprises de mes films...
Les participants :
Jean-Marie 44 ans, mon épouse Liliane 42 ans, notre fils Xavier 12 ans et la jumelle de ma femme Danielle
La tortue :
Cellule amovible Boby II modèle 1980 de chez Henrymag (firme disparue depuis) sur Pick-up double cabine Volkswagen transporter turbo diesel de 1986
La période :
Comme nous travaillons encore ce sera l'été du 13 juillet au soir pour revenir au travail le 16 août au matin
Le voyage aller :
Paris – Athènes - Le Pirée : nous passons par Metz, Haguenau, Karlsruhe, Stuttgart, Ausbourg, Munich , l’Autriche à Klagenfurt, la Yougoslavie (oui c'était encore la Yougoslavie à cette époque...), Ljubjana , Zagreb, Belgrade, Skopje, Tessalonique, Athènes soit 72 heures (dont 34 H de conduite pour moi car je me refuse à laisser conduire les femmes, j'aime trop le faire moi-même) pour 2857 km – moyenne de 84 km/h mais nettement moindre en Yougoslavie.
Il est tard lorsque nous arrivons le samedi soir 16 juillet ; nous passons la nuit auprès des entrepôts du port et dès le dimanche matin partons un peu flâner dans Athènes ; dimanche midi sur le bord de mer près du Pirée nous déjeunons dans un excellent restaurant de fruits de mer.
Vers 17 H 00 nous nous rapprochons du point d’embarquement ; à 19 H 45 nous sommes dans le Ferry, à 20 H 15 nous nous installons dans notre cabine et à 21 H 30 nous appareillons pour l’Aventure.
Le car-ferry ESPRESSO EGITTO appartient à la compagnie Adriatica. La traversée se passe sur une mer calme , nous profitons au maximum de la piscine et révisons toutes nos documentations sur l’Egypte afin de réussir au mieux ce périple (bien sur cette liaison n'existe plus en 2023...)
Après une escale en Crête...
19 juillet à l'aube : Nous voici en vue en vue d’Alexandrie : nous sommes sur le pont et le bateau passe devant le port militaire (malgré l’interdiction des policiers qui entre-temps sont montés à bord, j’arrive à filmer quelques sous-marins… mais j’arrête très rapidement car je n’ai pas envie de débuter ce voyage par des démêlées avec la force publique). Dans le port nous passons devant L’Aquille Lauro, rendu célèbre quelques années auparavant pour avoir été attaqué en pleine mer.
Vers 10 H00 après les formalités d’usage nous pouvons sortir le camping-car du ferry : passage à la douane, une valse de 4 heures entre les différents guichets commence, mais tout se passe bien, les douaniers sont sympas «mais il faut prendre le temps» enfin vers 14 H 30 avec de magnifiques plaques jaunes en arabe qui masquent nos propres plaques d’immatriculation nous sortons du port :
Nous sommes en Egypte
Et voici quel sera notre circuit dans les jours à venir :
Suite à venir dès que possible
Philéas- Messages : 2094
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Re: Un récit de voyage en Egypte qui ne date pas d’hier !
A propos, il y a 35 ans c'est à dire, c'était en quelle année ? 1987 ?
Re: Un récit de voyage en Egypte qui ne date pas d’hier !
Deborah a écrit:A propos, il y a 35 ans c'est à dire, c'était en quelle année ? 1987 ?
Maintenant que nous sommes en 2023, c'était donc en 1988 (34 ans et demi exactement !)
Oui je voyage toujours en tortue (véhicule aménagé pour le voyage)
Philéas- Messages : 2094
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Re: Un récit de voyage en Egypte qui ne date pas d’hier !
C'est parti !!!
Brigitte42- modérateur
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Re: Un récit de voyage en Egypte qui ne date pas d’hier !
20 juillet :
Nous prenons la route du désert (à gauche vers El Amirya) pour visiter le monastère de Saint Macaire (Deir Makarios à 150 km), un moine parlant un français très correct nous accueille et nous donne beaucoup d’explications sur les origines et la vie du monastère. Nous sentons une très forte tension entre ce moine Copte et la religion catholique romaine . Nous en discutons longuement, mais nos connaissances sur ce sujet sont très floues et nous décidons d’en apprendre un peu plus en revenant en France aussi bien sur les religions d’origine chrétiennes que sur celles musulmanes
Nous passons la nuit à proximité du monastère.
21 juillet :
Nous sommes très tôt sur la route et nous arrivons de bonne heure au camping du Caire (à proximité de Guiseh), après nous être installés nous désolidarisons la cellule et partons en solo revoir le site visité quelques années plus tôt en voyage «de repérage»
Le Caire : l’intérieur de la Citadelle
L'Intérieur de la mosquée d’Ibn Tûlûm
Memphis
Restaurant pour touristes : la cuisson des poulets en batterie
Saqqarah : La Pyramide du roi Djeser
Nous faisons aussi un petit tour dans le métro du Caire, nous retrouvons la technique française, les rames Alstom et les tourniquets qui remplacent le « poinçonneur des lilas » (mais ici personne ne saute par dessus car il y a des policiers de chaque coté…)
Les trois pyramides du site de Guiseh Mikerinus, Khephren et Kéops :
Le Sphinx, au fond Khephren
Le sphinx en albâtre de Memphis, Haut de 4,25m, Long de 8m ; Son poids est estimé à 80 tonnes
La suite demain... (si j'ai le temps)
Philéas- Messages : 2094
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Re: Un récit de voyage en Egypte qui ne date pas d’hier !
Vendredi 22 juillet 1988 :
Nous partons de bonne heure du camping pour faire quelques photos de notre carapace sur un fond de pyramide… Nous achetons quelques papyrus.
Nous prenons ensuite la route du lac Karoun en direction d’El Fayoum
Le lac Moeris des Anciens, lié à l'histoire de l'Egypte et surtout à la fertilité du Fayoum (région dont Hérodote vantait la plaine verdoyante, minutieusement irriguée verger et potager de l’Egypte) dont il occupe le centre. Très poissonneux, il mesure environ 50 kilomètres d'ouverture, sa profondeur de 5 mètres peut atteindre 18 mètres à certains endroits. Situé 44 mètres au-dessous du niveau de la mer, son climat est sec et sédatif. La théologie y voyait l'image de l'océan primordial, "mère de tous les dieux, faisant vivre les humains".
Nous nous arrêtons à l’auberge du Fayoum (très bien indiquée) sur les bords du lac : nous découvrons un havre d’ombre, de verdure et de paix. Une piscine à bonne température nous aide à nous rafraîchir avant de passer à table.
Nous déjeunons au bord de cette piscine sous une tonnelle de feuilles de palmiers ; au menu : salade de tomates, concombres arrosés de citron, salade orientale tahina, crème de sésame que l’on mange avec les petits pains plats égyptiens, c’est délicieux. Ensuite pigeons grillés devant nous au barbecue, accompagnés de riz au curry et chich kébab variés. C’est tellement copieux que nous calons, nous terminerons avec quelques fruits et un café turc.
L’auberge du Fayoum : à table, la cuisson des pigeons, l’Orchestre, danseuse et chansonnier :
Pendant que nous dégustons tout cela, un orchestre s’est installé et nous avons droit à des danseuses orientales voilées qui nous enchantent (surtout moi) avec leurs danses du ventre. Ensuite c’est le tour d’un spectacle assez similaire à nos chansonniers (hélas en arabe et nous ne pouvons vraiment profiter des éclats de rire de l’assistance).
Tout cela pour un prix très élevé pour l’Egypte mais raisonnable pour nous (65 FF par personne soit <10 € en 2021 !)
Il est bientôt 16 H et nous reprenons la route en direction de Beni Suef. La grosse chaleur est passée et un petit vent nous accompagne tout au long de cette immense palmeraie que sont les bords du Nil. Sur la route nous croisons toute une population active, qui sur son âne, qui avec un gros panier en équilibre sur la tête, qui avec sa houe sur l’épaule pour le travail agraire. Un peu partout des ânes aux yeux bandés tournent inlassablement pour actionner les norias qui irriguent copieusement toutes les cultures (maïs, vignes, riz et bien d’autres choses encore inconnues de nous pauvres citoyens des villes, le Nil est en crue et l’eau abondante. Les cultures, le paysage et les gens sont très colorés. Les enfants que nous croisons nous font de grands signes d’amitié.
Comme en cette période de l’année la nuit tombe très vite en Egypte, il faut penser à s’arrêter pour la nuit : nous sommes à proximité d’El Minya, et comme il n’y a pas de parking le long de la route, nous nous arrêtons dans un restaurant « type routier » où nous dînons : il n’y a que des hommes, les femmes et les enfants sont cantonnés dans une arrière cour mais passent la tête de temps en temps pour « voir les étrangers ». Bientôt un groupe de 5/6 égyptiens se mettent en rond autour d’un Narguilé et le tuyau passe de bouche en bouche, me voyant fumer la pipe, l’un d’eux m’invite à me joindre à eux et je me mets dans le cercle et aspire mon tour venu (dans le même tuyau !), la fumée est doucereuse et beaucoup moins forte que celle de ma pipe pour moi qui suit habitué au tabac brun.
La soirée s’achève et nous rejoignons notre camping-car pour la nuit (nous en avions auparavant demandé la possibilité au patron du restau).
Malgré l’endroit un peu bruyant et la température (28°C à l’intérieur mais avec un petit courant d’air frais car nous laissons haut de porte et fenêtres ouvertes) nous nous endormons rapidement.
Samedi 23 juillet :
A 6 H 30, un petit coup frappé à la porte nous réveille : c’est le patron qui vient nous réveiller et qui nous explique (par gestes) que le soleil dans quelques heures sera très chaud et que nous ferions mieux de rouler dans la fraîcheur matinale. Après une brève toilette nous prenons la route vers le sud pour nous arrêter vers 8 H 30 à la hauteur de Deir Mawas le long des grilles d’une maison cossue et apparemment fermée. Nous prenons le petit-déjeuner et pendant que les femmes font un peu le ménage dans la cellule, je descends me dégourdir les jambes et regarder un peu les alentours. Entre-temps la maison près de laquelle nous stationnions s’était ouverte et le propriétaire (très intéressé par la présence d’étrangers hors des chemins battus) nous invite à entrer chez lui : c’est le maire du village, la maison est grande et joliment meublée, nous prenons le thé accompagné de petites tranches de pain faites maison et discutons en anglais avec le fils de la maison (les Adultes ne comprennent que l’arabe) ; nous restons une bonne heure pendant laquelle on nous explique qu’à proximité il y a un site que les touristes ne viennent jamais visiter : après avoir déplié notre carte : il s’agit de Tell el Amarna la fameuse cité d’Akénaton que nous avons failli louper et qui apparemment peut se visiter ; on nous explique la route à suivre et comme nous ne pouvons rester avec ces gens charmants qui veulent nous garder pour la journée (notre temps est très minuté si nous voulons voir le maximum de sites), on nous rempli nos thermos avec du thé pour nous désaltérer pendant la visite…
Nous prenons donc la route indiquée, bientôt nous arrivons sur le bord du Nil où un petit bac fait la navette entre les deux rives, il ne semble pas très fiable mais « Inch Allah », nous arrivons à monter le camping-car à bord en compagnie de 4 ou 5 véhicules aussi délabrés que le bac et d’une trentaine de passagers.
Nous arrivons sans encombre de l’autre coté une dizaine de minutes plus tard. Nous suivons pendant 5 ou 6 km une piste dans le sable en soulevant un énorme nuage de poussière (on se croirait au Paris-Dakar).
Nous arrivons près de la falaise où se trouvent les tombeaux de l’ancienne ville :
Tell al-Amarna.
Situé dans un vaste cirque aride au nord d'Assiout, site archéologique d'une ville arasée par la vengeance des hommes et l'érosion du temps Akhenaton, nouvelle capitale fondée en 1362 av. J.-C et bâtie en quatre ans par Akhenaton pour honorer le nouveau dieu de l'Empire : Aton
Cité au destin éphémère à laquelle restent attachés les noms de Nefertiti, la gracieuse épouse d'Akhenaton, et de Toutankhaton redevenu Toutan-khamon le temps de liquider l'hérésie.
Nous sommes les seuls sur le site et nous visitons les tombeaux creusés à même dans la falaise et qui gardent encore des peintures en excellent état, dans l’un d’eux nous trouvons une énorme statue d’Ahmès sculpté à même le roc. Il fait très sombre et on nous interdit de photographier avec le flash ; heureusement la sensibilité du caméscope nous permet de ramener un souvenir visuel de ce haut lieu de l’histoire Egyptienne.
Ce site n’a vraiment commencé à être visité par les touristes qu’en 1989… Nous sommes donc des précurseurs !
Au retour du site nous croisons tout un groupe de jeunes Suisses élèves d’une école d’Archéologie de Genève et qui arrivent dans une remorque à claire voie traînée par un tracteur : c’est assez folklorique, ils vont camper quelques jours dans le coin.
Nous reprenons la route vers Assiout, Sohag toujours le long du Nil et trouvons très rapidement un ensemble de palmiers près de la route qui vont nous faire de l’ombre le temps du déjeuner car il est déjà près de 14 H 00.
La route est belle, le paysage très vert, nous sommes entourés de cultures de céréales. Nous arrivons à Abydos vers 18 H 00 : le site vient de fermer. Tant pis nous visiterons demain à l’aube.
Nous nous installons pour la nuit dans la cour de l’école qui jouxte le restaurant où nous dînons (nous goûtons du fromage de gamous, peut-être fait avec du lait de Chamelle ?? mais ne comprenons pas les explications du serveur, tant pis ce n’est pas grave car c’était très bon).
Suite au prochain numéro....
Philéas- Messages : 2094
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Re: Un récit de voyage en Egypte qui ne date pas d’hier !
Ton récit m'intéresse beaucoup : comparaisons possibles et, sauf pour les voyageurs avec T O et en groupe, çà n'a pas tant changé que çà ...
J'attends ton 'retour' d'Abydos : je pourrai te suivre an terrain connu ; nous y étions seuls en 2017 ou 18 !!!
Bonne journée !
Brigitte42- modérateur
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Re: Un récit de voyage en Egypte qui ne date pas d’hier !
Le matin nous visitons le site d’Abydos
Ville de Haute-Egypte, au sud de Thèbes et aux confins de la vallée fertile et du désert; elle symbolise l'unification du pays par les pharaons. Cité d'Osiris et nécropole, car elle prétendait posséder la tête du dieu démembré, tous les souverains avaient à cœur d'y élever leur cénotaphe. L'apogée d'Abydos, sous la XIXème dynastie, se signale par les grands temples de Séti Ier, Ramsès Ier et bien sûr Ramsès Il, ce grand bâtisseur. Ce sont surtout les innombrables stèles laissées par les pèlerins, telles des ex-voto, qui font l'actuelle renommée d'Abydos.
Nous visitons ensuite le site de Dendarah
Splendide site archéologique de Haute-Egypte, face à la ville de Kênèh (Qéna) à 60 kilomètres au nord de Louqsor. A la lisière des cultures, ce célèbre temple est dédié à Hathor, déesse céleste, dame de la joie à tête de vache ou avec un corps de vache, et également à Osiris, dont un fragment du corps démembré repose dans un tombeau-chapelle. C'est dans l'une de ces chapelles que nous trouvons la carte du ciel connue sous le nom de "zodiaque" ; l'original est au musée du Louvre. Construit par les pharaons ptolémaïques, puis par les Romains, sur des fondations datant de la IVème dynastie, ce temple possède la particularité d'enclore dans ses murs des cryptes décorées. Il est également similaire dans son architecture au temple d'Edfou, auquel il est lié par un jumelage mystique.
Nous sommes en haute Egypte maintenant et il commence à faire très chaud surtout pour la visite de sites en plein soleil mais cela vaut la peine de souffrir un peu
Dans l’après-midi nous arrivons à Louxor mais coté nécropole thébaine ; nous prenons le bac pour traverser le Nil et nous nous installons au camping de Louxor qui n’est en fait qu’un vaste terrain de sport à l’aménagement sommaire mais il y a des douches à volonté et qui fonctionnent (l’eau est fraîche c’est l’essentiel). Il fait 45 ° C dans la cellule…
Nous faisons dans la soirée un petit tour à pied dans Louxor, les boutiques commencent à s’ouvrir nous dînons dans la rue de sandwiches égyptiens et buvons du jus de sucre de canne (goût un peu inattendu mais agréable et très frais.
Nous rentrons au camping et la nuit que nous prévoyions dure à cause de la température se déroule sans encombre ; toutes portes ouvertes il n’y a plus que 25 °C à l’intérieur (en banlieue parisienne il nous arrive souvent dans le pavillon d’avoir encore 28 à 30° C à minuit dans la chambre pendant les périodes de forte chaleur
De toute façon nous avons pris l’habitude depuis le Caire de prendre des pastilles de sel et de boire beaucoup (de l’eau minérale bien sûr que nous trouvons partout à un prix très correct)
Lundi 25 juillet 1988 :
Départ très tôt le matin pour la visite de la rive ouest du Nil (coté thébain), nous reprenons le bac (en solo, la cellule amovible ayant préalablement été désolidarisée, cela se fait en 10 mn). Nous visitons de nombreuses tombes dans la vallée des reines, la vallée des rois, et bien sûr les colosses de Memnon, le Ramasseum, Deir el-Bahari, Deir el-Medineh
Thèbes.
Ruines fabuleuses de l'une des plus grandes capitales de l' Antiquité, la "Thèbes aux cent portes" chantée par Homère. Capitale politique et religieuse depuis la XVIIIème dynastie où trônait Amon, le "roi des dieux" en compagnie de Pharaon. Elle déclina après l'invasion des Assyriens en 664 av.JC.
Située sur la rive droite du Nil, elle occupait les terres entre Louqsor et Karnak. Le site actuel représente la nécropole thèbaine comprenant des hypogées, des temples et la ville qui abritait une population de spécialistes de ce monde des morts. Ces temples sont ceux de Gournah, Deir el-Bahari, le Ramesseum, Deir el-Medineh et Médinet Habou au milieu desquels se dressent les Colosses de Memnon. 450 tombes répertoriées et numérotées se trouvent dans la Vallée des Rois, la Vallée des Reines ainsi que, disséminées, les tombes des nobles et des serviteurs.
Nous terminons la visite « sur les rotules », nous sommes complètement déshydratés bien qu’à nous quatre nous ayons ingurgité plus de 5 litres d’eau fraîche depuis notre départ. Nous pensons avoir parcouru au moins 8 km à pieds.
Nous déjeunons au restaurant Toutankhamon où après nous être désaltérés avec une bonne bière, nous goûtons quelques spécialités égyptiennes, le poulet est extra, de même que la viande de buffle, le tout arrosé de karkadé (infusion de feuilles de karkadé venant de Nubie).
L’après midi est de plus en plus chaude et en rentrant vers le camping, j’ai un petit malaise dû sans doute à un début d’insolation : arrêt dans un petit bar sur le bord de la route , je m’allonge sur quelques chaises rapprochées les unes des autres, les femmes sont aux petits soins, un peu d’eau sur le visage et c’est reparti pour un tour. Une demie heure après je reprends le volant pour rentrer.
Nous prenons une douche puis direction le Winter Palace où il est possible (moyennant paiement) de profiter de la piscine (il y en a bien une municipale en ville mais avec un jour pour les femmes et un autre pour les hommes…). Nous restons une bonne heure dans l’eau : c’est un vrai délice.
En fin d’après-midi, vers 19 H, la chaleur étant un peu retombée, nous prenons la direction du temple de Karnak, il n’y a pratiquement personne.
Un gardien (moyennant un petit bakchich) nous emmène vers une partie du site non encore ouverte aux touristes, nous y avons une vue superbe sur le reste de Karnak et y admirons des merveilles peu communes.
Nous assistons ensuite aux sons et lumières : c’est féerique et un peu irréel.
Jean-Claude Brialy est la voie masculine du texte et nous en prenons plein les yeux et les oreilles :
« Mais l’Egyptien est à l’aise dans les circonvolutions divines, il se plait à la science de l’au-delà, il aime les sorties latérales » …
Suite au prochain numéro....
Philéas- Messages : 2094
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Deborah apprécie ce message
Re: Un récit de voyage en Egypte qui ne date pas d’hier !
Mardi 26 juillet 1988 :
Après avoir remonté la cellule sur le porteur nous partons très tôt pour visiter le temple de Louksor, à l’intérieur duquel a été construite ces dernières décennies, la mosquée de la ville
8 à 13
Puis nous prenons la route en direction d’Assouan.
La route est bonne et agréable, des 404 et 504 Peugeot pick-up concurrencent les voitures japonaises comme taxi collectifs et nous en croisons ou doublons en permanence avec une grappe d’une dizaine de personnes accrochées sur le plateau arrière.
La route est bordée de cultures et l’eau du Nil est pompée par les norias pour l’irrigation,
ici c’est un bœuf qui tourne :
Nous visitons successivement :
Esnèh.
Riche cité agricole de Haute-Egypte, de 30000 habitants, Esnèh (ou Isna) est située sur la rive gauche du Nil, à 60 kilomètres de Louqsor. Situé dans une excavation de neuf mètres de profondeur, au centre de la ville moderne, se trouve un temple édifié sous Ptolémée VI, dédié à Khnoum, dont seule subsiste une magnifique salle hypostyle de 24 colonnes construite sous les empereurs Claude et Vespasien. Des textes gravés sur les murs et les colonnes constituent le recueil le plus récent de textes hiéroglyphiques sur la littérature religieuse de l'Egypte ancienne.
Edfou.
Cette petite ville de Haute-Egypte, entre Louqsor et Assouan, doit sa célébrité à son temple -le mieux conservé qui soit-, archétype de cette construction et de la symbolique d'un sanctuaire, nous entraînant de la lumière vers l'ombre, des vastes pièces vers le minuscule naos. Le temple fut fondé par Ptolémée 1er Evergète avec l'aide de son architecte lmhotep, et cette entreprise dura 195 ans! Les murs du temple sont entièrement gravés de multiples indications et enseignements divers qui en font une véritable bible de pierre. C'est à Edfou que nous voyons, devant la porte du pronaos, la célèbre statue du faucon Horus, coiffé de la double couronne.
Nous prenons une calèche pour aller visiter le site : c’est bien agréable car il fait très chaud et malgré les pastilles de sel et les litres d’eau absorbés, nous avons tendance à nous déshydrater.
Puis direction Koum-Ombo en fin d’après-midi, mais ça fera l’objet de la suite
Philéas- Messages : 2094
Date d'inscription : 15/01/2022
Re: Un récit de voyage en Egypte qui ne date pas d’hier !
Nous arrivons à Koum Ombo en milieu d’après-midi et après avoir pas mal tourné dans le village nous trouvons enfin le chemin du site (sur la route qui borde le Nil il n’y a que très peu d’indications touristiques, en effet les touristes ne viennent par ici qu’en autocar ou bien alors font la croisière en bateau entre Assouan et Louxor)
Important centre industriel et agricole, gros marché provincial, au bord du Nil, à 45 kilomètres au nord d'Assouan, en amont de Louqsor. Zone de regroupement des Nubiens chassés de Basse-Nubie par la mise en eau du haut barrage d'Assouan. L'irrigation de 12 000 hectares de terres gagnées sur le désert permet une production intensive de canne à sucre qui alimente la gigantesque raffinerie installée sur place. A la lisière de la ville, sur une butte (Kom), en bordure du Nil, se dresse le temple gréco-romain de Kom-Ombo dont la conservation
exceptionnelle est due à son ensablement jusqu'au siècle dernier, donnant au grès une teinte cuivrée. Construit à l'époque ptolémaïque, il présente la particularité essentielle et unique d'être un édifice double, consacré à deux divinités : Sobek à tête de crocodile et Haroéris à tête de faucon. Ce caractère binaire a entraîné un dédoublement de l'édifice, bien que l'association des deux cultes soit évidente.
Nous nous arrêtons sur un petit parking entièrement vide, les 2 ou 3 échoppes qui s’y tiennent sont en train de fermer et à quelques centaines de mètres nous apercevons sur les eaux du Nil un bateau en train de s’éloigner. C’était le dernier bateau de la journée et le gardien est en train de fermer le site, en nous voyant, il nous fait signe de venir et nous fait comprendre que moyennant un petit bakchich, il nous fera visiter le site sans que l’on ai à prendre de billet.
Nous sommes donc seuls sur le site, nous descendons en bas du nilométre dont le gardien nous ouvre la porte, il nous explique comment cela fonctionnait au temps où le barrage n’existait pas…
Nous terminons la visite puis repartons en direction d’Assouan distant de moins de 50 km.
Nous y arrivons en fin de soirée, il fait nuit mais tout est illuminé en ville. Nous trouvons sans problème le terrain de camping et nous y installons : il est bien équipé mais pas d’arbres : demain il n’y aura pas d’ombre donc attention à la chaleur…
Nous dînons dans un petit restaurant sur les bords du Nil (brochettes de poissons), la fraîcheur tombe : la température sera agréable cette nuit.
Mercredi 27 juillet 1988 :
Nous sommes à Assouan et après avoir désolidarisée la cellule du VW, nous partons voir l’obélisque inachevé puis visiter le nouveau barrage : c’est un édifice impressionnant, les photos sont théoriquement interdites, mais !
L’ Obélisque inachevé :
Du barrage : vue sur le lac Nasser
Assouan (barrage d'). Construit dans le même granite que celui des obélisques pharaoniques, c'est le Sadd al-Alï, le haut barrage : 43 millions de mètres cubes, 17 fois le volume de la grande pyramide de Kheops, 980 mètres d'épaisseur à la base et 40 mètres au sommet 3 600 mètres de longueur et 111 mètres de hauteur. Créé par Gamal Abdel Nasser, construit par les Russes, ce « barrage-poids », bétonné et cimenté, pèse sur le limon dont l'épaisseur empêchait un autre type de barrage ( « en voûte » par exemple). Commencé en 1960, inauguré le 14 mai 1964, il fut terminé avec la mise en eau totale en 1972. Les eaux du Nil alimentent une centrale hydro-électrique de 12 turbines, de fabrication française, d'une puissance totale de 2 100 000 kW . On peut observer le barrage à partir d'un monument de pierre qui a la forme d'une fleur de lotus stylisée, commémorant l'amitié égypto-russe. En contrôlant le cours du Nil et malgré quelques effets néfastes, ce haut barrage est d'une extrême importance pour la vie de l'Egypte et des fellahs.
Puis nous nous dirigeons vers Philaé en revenant vers Assouan, cet ensemble de temples que nous n’avions pu voir lors de notre premier séjour nous enchante ; nous prenons un bateau pour accéder à l’île ou furent reconstruits ces temples (voir ci-après). Au fur et à mesure que le bateau avance et que nous découvrons Philaé au détour d’un promontoire, notre émerveillement va grandissant.
Tout est vraiment superbe et majestueux et différent de ce que nous avions vu jusqu’à présent, nous ressentons l’influence romaine dans la construction.
Et dire qu’il reste encore 14 temples démontés bloc par bloc et qui attendent des moyens financiers pour être remontés !
Philae (temples de)«Perle de l'Egypte »" que l'on ne pouvait admirer que deux mois par an, en août et septembre , noyée par un premier barrage, Philae dut son sauvetage à la construction du haut barrage qui devait l'engloutir irrémédiablement. Avec l'aide de l'Unesco, on employa une technique similaire à celle qui a été utilisée pour sauver Abou-Simbel. De 1972 à 1980, les temples furent démontés et transportés" au sec " sur l'île d'Aegilka, à 300 mètres de leur site d'origine. Le temple, dédié à Isis, est l'un des derniers de l'époque pharaonique. Commencé par Nectanebo, un " Ethiopien ", il fut achevé trois siècles plus tard par l'empereur romain Hadrien, ce qui nous vaut de le voir pratiquement intact aujourd'hui.
Après la visite de ce haut lieu symbole du désir des hommes de sauvegarder les biens les plus précieux de l’histoire de l’homme, nous rentrons sur Assouan et prenons une felouque pour aller passer l’après-midi sur l’Ile Eléphantine, l’île Kitchener où un jardin tropical nous offre l’ombre et une fraîcheur relative ainsi que sa faune et sa flore. En fin d’après midi nous reprenons la felouque menée par un jeune égyptien sympathique et qui nous avait donné rendez-vous pour le retour, il y a du vent et la felouque avance vite, nous croisons quelques autres embarcations (mais beaucoup moins qu’en 1983 où nous étions en pleine période touristique).
Le soir nous dînons dans un restaurant en plein air le long du Nil, les amateurs de poisson se régalent de dorades grillées, les autres apprécient quelques chich-kebab excellents. Nous passons la soirée à préparer notre route de demain (AR vers Abou-Simbel) et révisons nos guides.
Suite à venir
Philéas- Messages : 2094
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Deborah et Brigitte42 apprécient ce message
Re: Un récit de voyage en Egypte qui ne date pas d’hier !
Le réveil sonne à 3 H, la route sera longue et il vaut mieux rouler avant le lever du soleil à cause de la température. La route est toute récente et son revêtement en excellent état, nous roulons à bonne allure, quelques taxis et cars sur la route mais bien peu (surtout pour nous habitués des flux de circulation en banlieue parisienne).
En cours de route :
Arrêt dans un café pour prendre le petit déjeuner et nous détendre un peu,
Passage à une bifurcation devant une pancarte « SOUDAN : 50 km » (peut-être une destination future ???)
L’aube nous prend en cours de route et nous sommes à Abou Simbel en tout début de matinée, il n’y a pas trop de monde lorsque nous commençons la visite, mais une heure ou deux plus tard, arrivée de cars et d’avions de touristes assoiffés de vieilles pierres : heureusement nous avons de l’avance.
Abou-Simbel.
Site archéologique de Nubie, situé à 280 kilomètres au sud d'Assouan, célèbre pour ses deux temples rupestres, auxquels le fantastique sauvetage a insufflé un regain de célébrité Sous l'égide de l'Unesco, alertée par Christiane Desroches-Noblecourt, ces témoins de l'orgueilleuse puissance de Ramsès Il, que les eaux du lac Nasser devaient irrémédiablement submerger, furent sauvés par la coopération tant financière que matérielle de nombreuses nations. Commencés en 1963, les travaux durèrent près de dix ans. Une digue protectrice provisoire de 360 mètres de long et 25 mètres de haut fut élevée afin de poursuivre le chantier durant les crues du Nil et la montée des eaux du lac Nasser. Les collines alentour furent arasées de 30 à 40 mètres. 300 000 tonnes de rochers déplacés sans explosifs pour ménager la friabilité du grès d'Abou-Simbel. Les temples, découpés en 1 305 blocs numérotés - dont le poids pouvait atteindre 30 tonnes, au total 13 000 tonnes, furent remontés 60 mètres au-dessus, sur une colline artificielle, respectant le cadre primitif de l'orientation et de la position par
rapport au soleil et au Nil. Ce chantier digne des pharaons, où près de 900 personnes travaillèrent, fut inauguré le 22 septembre 1968 mais réellement achevé en 1972. C'est au soleil levant - à l'apparition de Rê - qu'il faut admirer les quatre colosses assis, et le visage souriant, la barbe postiche et la double couronne pharaonique de Ramsès Il déifié. Les 21 octobre et 19 février, le rayon lumineux du soleil pénètre jusqu'au fond du sanctuaire, à 63 mètres à l' intérieur du temple dédié à Ptah, Amon-Rê et Horus, où l'on peut admirer des scènes guerrières comme la bataille de Qadesh.
Le petit temple situé au nord du temple de Ramsès II, précédé de six colosses debout, est dédié à Hathor en hommage à Nefertari, épouse de Ramsès.
Nous repartons en direction d’Assouan dès notre visite terminée. Il fait très chaud, la route est monotone et nous piquons du nez à tour de rôle.
Arrivés au terrain de camping, nous déjeunons puis resolidarisons cellule amovible et porteur pour reprendre immédiatement la route vers le nord, un léger souffle de vent nous accompagne sur la route de Louqsor cela nous permet de récupérer un peu et lorsque nous arrivons de nouveau dans cette ville magnifique, nous sommes en pleine forme et passons notre soirée à faire quelques emplettes.
Dîner et nuit au terrain de camping.
On a fait presque 800 km dans la journée… Heureusement qu’entre Assouan et Abou-Simbel la route est belle, peu de circulation et pas de limitation de vitesse !
Demain, direction la mer Rouge... Suite à venir
Philéas- Messages : 2094
Date d'inscription : 15/01/2022
Deborah apprécie ce message
Re: Un récit de voyage en Egypte qui ne date pas d’hier !
Re: Un récit de voyage en Egypte qui ne date pas d’hier !
En direction de la mer rouge, nous longeons le Nil jusqu’à Qena puis bifurquons plein est en direction de Port Safaga. La route est belle mais par endroit presque recouverte par le sable que le vent ramène du désert tout proche. Nous traversons plusieurs barrages où nous « subissons » quelques contrôles policiers bon enfant (nos passeports français étonnent beaucoup les policiers et passent de mains en mains avant de nous être rendus avec de grands sourires).
Nous découvrons au sortir d’un virage la mer rouge : elle est d’un bleu profond et soutenu sous un soleil de plomb, les plages ont immenses et désertes, en certains endroits elles n’ont pas encore étés déminées à la suite des conflits Israélo-egyptien et des barbelés empêchent tout accès à la mer.
Nous continuons la route, mer à droite, désert à gauche et arrivons à Hurgada.
Les abords de la ville sont sales et dans la ville elle-même, à part le Shératon avec sa plage privée, tout nous sembles en chantier, beaucoup de maisons, d’hôtels de clubs sont en construction et il reste beaucoup à aménager avant que les plages deviennent propres et agréables.
Il semble que depuis notre visite Hurgada ait beaucoup changé et soit devenu une station balnéaire très prisée.
Ce que nous aurions dû voir si du moins nous faisions de la plongée « quelques regrets !!!»
Nous trouvons néanmoins une petite plage assez propre, un restaurant à coté : voilà tout ce qu’il nous faut.
Après nous être baignés, nous déjeunons de filets de poissons frits arrosés du jus de petits citrons verts : c’est excellent. Nous passons l’après-midi entre bain, relaxation, farniente, bronzage et c’est en pleine forme que nous reprenons la route vers le nord en direction des monastères que nous voulons visiter.
La route est déserte, la nuit est tombée et malgré toute la place disponible nous hésitons à nous arrêter pour passer la nuit sur le bord de la chaussée.
Nous finissons par trouver (à hauteur de Rhâs Gârib) une petite construction en bord de route qui semble servir de halte aux routiers. Nous nous arrêtons, c’est effectivement un mini-restau pour les « voyageurs ». Il n’y a pas grand chose à nous proposer, mais le patron se met en quatre et peut nous servir des tomates et du corned beef en boîte, il n’y a pas de couvert, les quelques routiers qui s’arrêtent mangent avec leurs doigts. Le patron semble désolé de ne pouvoir nous en offrir plus, mais comme il visite notre camping-car, il nous fais comprendre que nous pouvons prendre nos assiettes et couverts pour manger (nous n’osions le faire pour ne pas le vexer, mais puisque… A la fin du repas, il insiste pour faire « notre vaisselle » et nous offre le café. Nous dormons juste à coté « bercés » par le ron-ron du groupe électrogène qui nous accompagnera toute la nuit.
Samedi 30 juillet 1988 :
La nuit a été relativement fraîche et tout compte fait, malgré le groupe électrogène nous avons très bien dormi. Nous disons adieu au patron du coin (il semble d’ailleurs être tout seul en ce lieu perdu) et nous arrivons au monastère de Saint Paul en fin de matinée.
Un moine Copte, après nous avoir offert le thé de bienvenue nous fait visiter, il parle un anglais très scolaire et nous nous comprenons sans trop de mal.
Déjeuner à coté du site puis route vers le monastère de Saint Antoine, à Râs Za Fârana, tournons à gauche vers le Nil puis le Caire, la route est en réfection, très mauvaise, il s’agit pratiquement d’une piste caillouteuse et au bout d’une trentaine de kilomètres, là où nous aurions dû trouver la route du monastère, nous ne trouvons rien, pas âme qui vive pour demander … Nous nous apercevons alors qu’un des tendeurs de fixation de la cellule amovible est cassé (l’état de la « route » doit y être pour quelque chose), nous décidons de continuer au ralenti, au bout d’une cinquantaine de km, la route s’améliore et lors de la traversée d’un tout petit village nous trouvons un égyptien en train de fabriquer des montants métalliques à l’aide d’un poste de soudure : arrêt, nous lui montrons notre tendeur brisé et quelques minutes plus tard le mal est réparé avec un bon cordon de soudure, ce brave homme n’a jamais accepté qu’on le paye et nous avons eu du mal à lui faire accepter un paquet de cigarette, pour lui c’était normal de nous dépanner… nous arrivons sur la route qui relie le Caire au sud de l’Egypte : cela fait du bien de retrouver un peu de cultures, de verdeur, d’ombre et l’animation de gens et animaux qui vont et viennent après des km de désert où nous n’avons croisés que quelques véhicules et très peu d’autochtones.
Une petite oasis entre mer rouge et la route longeant le Nil :
Nous continuons en direction du Caire , nous arrivons au camping (déjà utilisé à l’aller) en fin de soirée.
Dimanche 31 juillet 1988 :
Nous faisons la grasse matinée (un peu de repos après ce périple rondement mené n’est pas de trop). Nous en profitons aussi pour un grand nettoyage du camping-car, car la traversée du désert nous a fait emmagasiner pas mal de poussière.
Fin de matinée, nous partons en direction du souk de Khan el khalili : pas évident de se repérer dans le Caire et notre carte en anglais ne nous aide guère auprès des policiers (savent-ils lire ? l’un à étudié longuement notre carte à l’envers avant de nous la rendre d’un air impuissant). En tout cas beaucoup de gentillesse car on sent que tout le monde aimerait nous aider. Nous finissons par trouver un égyptien qui parle très bien l’anglais et qui n’hésite pas à prendre sa voiture pour nous emmener en le suivant là où nous voulons aller.
La circulation au Caire :
Nous faisons quelques achats, mais qu’il est difficile de choisir quels souvenirs ramener, le choix est tellement vaste et pour nous les prix sont quand même très bas (du moins pour tout ce qui est artisanat local).
Nous déjeunons dans un petit restau où viennent manger les travailleurs du quartier : ce n’est pas cher et c’est bon : pâtes, riz, lentilles, viande hachée, le tout assaisonné d’un piment liquide genre pili-pili qui nous arrache les entrailles (et pourtant nous sommes habitués à manger très épicé).
L’après-midi se passe à se balader dans le Caire et à compléter nos achats.
Lundi 1 août 1988 :
Après une nuit agitée (chaleur et quelques moustiques). Nous terminons notre séjour au Caire par la
visite du village pharaonique du Dr Ragab : c’est splendide et nous regrettons de ne pas avoir fait cette visite à l’aller ; en effet la visite de ce village s’effectue en bateau sur une petite branche du Nil et nous imprègne de l’Egypte d’autrefois, les passages à des points commentés sur Amon, Thôt, Osiris, Isis, Horus, Knoum, Apis, Imhotep, Sennet, Sobek, Moïse sauvé des eaux, le village reconstitué avec les travaux des champs, des artisans… C’’est tout simplement magique :
Le soir nous finissons de ranger nos affaires dans le camping-car en prévision du retour.
Nous montons sur le toit de la réception du camping, d’où nous avons une belle vue sur les pyramides au soleil couchant
mardi 2 août 1988 :
En direction d’Alexandrie par la route buissonnière. Nous passons à Rachid (Rosette et la fameuse pierre) : seulement 2 restaurants en ville (où plutôt 2 gargotes), nous choisissons celle qui semble la plus propre et déjeunons rapidement de boulettes de viandes bouillies. De nombreuses mouches que dis-je, des myriades de mouches nous poussent à quitter ce boui-boui le + rapidement possible. Cette bourgade ne nous a pas semblé très accueillante, mais peut-être sommes nous passés trop vite.
Rosette (pierre de). Stèle trouvée près de Rosette, lors des travaux de terrassement, par un officier de Bonaparte, en 1799. Elle passa aux Anglais en 1801. Y est gravé un décret de Ptolémée V, de 196 av.J.~C, en grec, en démotique et en hiéroglyphes, ce qui permit à Thomas Young, partiellement, puis à Champollion d'établir les bases du déchiffrement des hiéroglyphes.
Nous continuons vers Aboukir
Aboukir .
À 24 kilomètres d'Alexandrie petite ville charmante, réputée pour ses plages et ses délicieux plats de poisson. La place forte d'Aboukir vit la destruction de la flotte française par Nelson en 1798, les Turcs, alliés des Anglais furent rejetés à la mer par Bonaparte en 1799, malgré tout la ville fut définitivement enlevée à la France lors de la campagne d'Égypte par le général anglais Abercromby, qui y laissa la vie.
Tout au long de la route en corniche qui longe la mer, nous cherchons un hôtel avant d’arriver à Abou-Kir.
Nous voulions nous offrir ce petit luxe pour profiter de nos derniers moments en Egypte. Hélas tous les hôtels visités sont archi-pleins et il semblerait que les riches familles Cairotes sont en vacances et profitent de la fraîcheur relative de la côte méditerranéenne.
Nous arrivons à Abou-Kir et à la maison du « tourisme » de la ville on nous indique un terrain de camping ; arrivé sur place il semble en réalité qu’il s’agit d’un terrain militaire où effectivement sont plantées des toiles de tentes, mais à l’entrée il nous est indiqué que nous n’avons pas le droit d’y pénétrer et encore moins celui d’y stationner et de coucher.
Nous décidons donc de coucher le long de la plage et nous partons à la recherche d’un endroit où stationner. Nous en trouvons un sans trop de mal, nous ne sommes pas loin du centre du bourg et la plage est face à nous.
Le vent souffle, il y a de gros rouleaux qui déferlent sur la plage mais l’eau est bonne et nous nous baignons.
Dîner dans un restaurant proche : fruits de mer, oursins et coquillages inconnus mais délicieux, poissons grillés, le tout arrosé d’un vin blanc sec égyptien servi dans un seau à glace et qui vaut presque un muscadet.
Le soir alors que nous prenons l’air à proximité du camping-car, de jeunes Egyptiens nous rendent visite, nous les faisons monter dans le camping-car et terminons la soirée avec eux (à jouer à la belote : ils connaissaient) ; ils nous invitent pour le lendemain à faire une ballade en bateau avec eux. Bien sûr nous acceptons.
mercredi 3 août 1988 :
Vers 10 h voici nos jeunes égyptiens et nous partons en calèche vers le port. Ils nous emmènent en barque vers leur bateau de pêche : ils sont très fiers de se montrer en compagnie d’étrangers.
Au retour, ils veulent que nous achetions des poissons, mais comme nous n’avons rien pour les faire cuire, nous le leur faisons comprendre avec un peu de mal car ils ne parlent que quelques mots d’anglais ; Nous les invitons à manger dans un petit restaurant où ils nous font goûter des plats typiques : beignets de fèves entre-autres.
L’après-midi se passe à farnienter sur la plage.
Nous partons d’Abou-Kir en fin de journée pour aller sur la plage d’Agami (à l’ouest d’Alexandrie) ; nous y découvrons un endroit « un peu bourgeois » qui ressemble de loin à nos stations balnéaires. Nous trouvons un grand parking (avec eau et WC) à proximité d’une galerie marchande et pas très loin de la plage. Après avoir demandé l’autorisation de s’y installer, nous allons faire un tour sur la plage : des km de sable blanc, tellement fin que lorsqu’il est mouillé, il a l’apparence du mortier. L’eau est délicieuse, nous nous baignons.
La soirée se passe comme de bien entendu à chercher un restaurant sympa : nous nous régalons de fruits de mer, gambas énormes grillées, poissons divers accompagnés de riz et de la traditionnelle salade de tomates et tahina ainsi que des aubergines frites ; c’est excellent et l’accueil est plus que sympathique : tout le monde fait des efforts pour nous comprendre et nous être agréable, nos restaurateurs français pourraient peut-être en prendre exemple !
jeudi 4 août 1988 :
Journée de plage à Agami : RAS
vendredi 5 août 1988:
Nous partons en direction du port d’Alexandrie, un dernier tour en ville et quelques achats de dernière minute et à 15 heures nous nous attaquons aux formalités de départ : pas de problème, tout est réglé en moins d’une heure, et notre camping-car retrouve sa plaque minéralogique française...
Maintenant il faut attendre l’embarquement qui aura lieu vers 19 H, il n’y a pas beaucoup de voitures et c’est très rapidement que nous montons à bord une fois le signal donné.
On nous distribue 2 cabines de 2 avec porte de communication, c’est le luxe et nous en profitons pour nous faire une toilette sérieuse.
Le départ approche et nous sommes sur le pont pour voir s’éloigner Alexandrie toute illuminée.
Le prochain post, nous verra en Grèce et sur la route du retour avec les deux jambes de liliane... platrées...
Mais elle a bien fait les choses : c'était la fin des vacances !
Philéas- Messages : 2094
Date d'inscription : 15/01/2022
Re: Un récit de voyage en Egypte qui ne date pas d’hier !
Samedi 6 août 1988 :
Après une bonne nuit réparatrice nous passons la journée sur le pont à paresser et à nous baigner dans la piscine, nous faisons une petite promenade rapide dans Héraklion lors de notre escale en Crête.
Dimanche 7 août 1988 :
A 6 h 30, un coup discret frappé à la porte de la cabine nous réveille et le personnel nous apprend l’arrivée au Pirée pour 8 H. Nous prenons rapidement notre petit déjeuner et sommes sur le pont pour admirer l’entrée dans le port puis l’accostage.
Le soleil est là mais avec beaucoup de brume et il ne fait pas très chaud.
Après quelques formalités très réduites nous débarquons sur le sol Grecque.
Nous décidons de nous diriger vers Néa Makri que nous connaissons déjà, mais hélas le temps n’est pas fameux et la mer est froide. Nous sommes un peu déçus et le soir nous trouvons un camping au bord d’une plage de sable fin. Nous décidons de passer la nuit et de décider le lendemain de ce que nous allons faire.
lundi 8 août 1988 :
Ce matin le ciel est très gris et le temps ne nous engage pas à rester sur la plage ; nous décidons de prendre la direction de Delphes que nous revisiterons avec plaisir. Il fait de nouveau chaud et nous retrouvons beaucoup de touristes sur le site de Delphes (surtout des français), c’est toujours aussi beau et envoûtant
Nous repartons en direction de Kalambaka pour revisiter les Météores
et couchons sur une petite plate-forme en pleine nature à quelques centaines de mètres de la route, il y a un vent léger et il fait bon. Dîner et nuit.
mardi 9 août 1988 :
Après avoir mangé la spécialité du pays : la moussaka, nous sommes en début d’après-midi en plein milieu des météores, le paysage n’a pas changé depuis notre dernière visite : c’est toujours aussi grandiose. Nous attendons l’ouverture des monastères. Nous ne sommes pas les seuls et il y a aussi beaucoup de camping-caristes.
Tout est calme et reposant. Dans la chapelle une magnifique iconostase
Notre voyage touristique se termine et il faut songer au retour : direction la frontière Yougoslave. A 200 km de la frontière nous trouvons un endroit sympa à une cinquantaine de mètres de la route, il y a de la place et nous nous installons pour la nuit. Pendant que nous dînons, un autre camping-car vient se garer à proximité (ils seront discrets).
Après dîner, nous sortons faire un petit tour dehors, il fait bon, le ciel étoilé est magnifique et Liliane en profite pour s’éloigner de nous afin de satisfaire à un besoin naturel en pleine nature. Elle marche quelques instants en s’éloignant, la tête levée pour admirer la voûte céleste et ce qui devait arriver arriva : le sol se dérobe sous elle, elle tombe dans un petit ravin.
Elle réussit à se relever tant bien que mal et à nous rejoindre jusqu’au camping-car où elle s’évanouie…
Ses chevilles ont doublées de volume, nous nous affairons auprès d’elle, heureusement son évanouissement dure très peu de temps. Nous l’enduisons de pommade pour entorses et bandons les 2 chevilles à l’aide des bandes velpeau qui ne nous quittent jamais, 2 cachets d’aspirine et nous décidons d’attendre le lendemain matin pour prendre une décision : hôpital grec où yougoslave (de toute façon il n’y en a pas à proximité).
La nuit pour Liliane se passe bien (beaucoup moins pour nous qui sommes très inquiets).
mercredi 10, jeudi 11 août 1988 :
Nous tenons un conseil de « guerre » : que fait-on ?
Les chevilles de Liliane ont un peu désenflées dans la nuit et la douleur est supportable. Comme nous n’avons pas très confiance ni dans les hôpitaux grecs ni dans ceux yougoslaves (une mauvaise expérience à Belgrade en 1973 pour un furoncle dans l’oreille), nous décidons de reprendre la route en nous arrêtant le moins possible et d’essayer d’aller jusqu’en Autriche.
Nous remettons de la pommade, bandes Velpeau et nous allongeons Liliane sur la banquette arrière du VW avec interdiction de poser les pieds par terre.
Nous roulons… passage en Yougoslavie, nous roulons… passage en Autriche : tout va bien, Liliane reste allongée sur la banquette arrière où elle mange, dort, toujours sans poser les pieds par terre. Nous décidons de continuer, traversée de l’Autriche puis de l’Allemagne et le vendredi 12 août au matin nous traversons la frontière franco-allemande et nous nous dirigeons vers l’hôpital de Haguenau.
On passe des radios : le verdict tombe : très fortes entorses des deux chevilles, le médecin nous rassure sur notre décision d’avoir attendu la France pour aller à l’hôpital (en effet le fait de ne pas avoir posé les pieds par terre pouvait le permettre : heureusement que nous avions un camping-car).
On plâtre les deux jambes.
Direction Paris, mais pour nous remonter le moral nous prenons le temps de déjeuner dans un restaurant Alsacien où nous faisons sensation lorsque j’entre en tenant Liliane dans mes bras.
Bilan : 2 mois ½ d’arrêt de travail mais heureusement Liliane a fait ça très intelligemment en fin de voyage…
Quelques conclusions sur ce voyage :
Les dépenses mais c’était en 1988
Gas-oil + péages, parkings... : 1893 FF (dont 93 FF en Egypte pour environ 3600 km)
Et pour 9325 km parcourus notre gasoil nous est revenu à 20 centimes de franc par km
Nourriture, visites et les quelques campings où nous sommes entrés : 6800 FF
Le ferry du Pirée à Alexandrie : 11360 FF
Soit un total de 20 053 FF (hors dépenses personnelles : Cadeaux, souvenirs…)
Pour les repas : prix mini 1 F 50 (restau type cantine) à 65 F à l’auberge du Fayoum.
Donc sur 33 jours à 4 personnes,
ça faisait 152 FF par personnes,
ce qui correspond avec l’érosion monétaire à moins de 39 € en 2020 !
Les routes en Egypte : en général assez bonnes, pas trop de circulation automobile, mais irrespect total (dans la bonne humeur) de toute règles du code de la route. Attention aux animaux, il y en a beaucoup (ânes surtout, voire troupeaux de moutons ou de chameau qui occupent la chaussée (même des nationales), attention aussi aux nids de poule que l’on peut trouver n’importe où (même sur des routes en parfait état apparent et bien sûr à l’endroit où l’on ne s’y attend pas), par ailleurs les routes du sud pour rattraper la mer rouge sont parfois envahies par le sable.
Il est à noter que :
- ce voyage se déroule l’été hors saison touristique et il fait très chaud en Egypte : nous serons très souvent pratiquement seuls sur les sites que nous visiterons, cela nous changera des hordes de touristes durant les vacances de Pâques 1983
- pendant notre périple nous n’avons croisés qu’une famille française (en caravane), un couple de suisse en Land-rover et 3 jeunes motards du nord de l’Europe…
Quelques tuyaux :
- pour maintenir de l’eau fraîche malgré les grosses chaleurs : acheter une jarre en terre cuite, la remplir d’eau, la jarre étant poreuse, il y a évaporation et refroidissement du contenu,
- pour maintenir une fraîcheur relative à l’intérieur de l’habitacle voiture et de la cellule : des serpillières mouillées sur le sol et pareil : il y a évaporation et refroidissement
Note : nous n’avons pratiquement jamais eux de moustiques malgré une proximité quasi permanente avec de l’eau
Nous avions aussi amené des vêtements et des chaussures d’enfants que nous avons donné dans une église copte du Caire, où l’on nous a accueilli avec beaucoup de chaleur en nous assurant que ces quelques vêtements seraient distribués parmi les enfants nécessiteux du quartier et que cela ferait beaucoup d’heureux.
Nous qui voyageons en camping-car et qui avons quand même un peu de place, pensons à ce genre de chose lorsque nous allons visiter un pays lointain.
Notre avis sur l’Egypte en 2023 par rapport aux voyages effectués à ce jour :
Difficile, mais l’Egypte est certainement à mettre dans le top 5 de nos 75 pays visités.
Philéas- Messages : 2094
Date d'inscription : 15/01/2022
Re: Un récit de voyage en Egypte qui ne date pas d’hier !
Merci pour ce récit, au ton alerte et plaisant !
L'accueil a changé, les touristes aussi mais certains sites moins fréquentés sont toujours pareils à eux- mêmes : je t'avais signalé Abydos. En voici 2 ou 3 photos prises en 2018 ; nous y étions SEULS : personne d'autres que nous sur le site, mis à part
le gardien!
L'entrée ...
Le mur gravé avec la nomenclature des pharaons jusqu'à Sethi I bien sûr ; voici quelques cartouches des Rois .
Amenophis IV, plus connu sous le nom d'Akhénaton, et son fils Toutankhamon en sont exclus, ainsi que Ay, le successeur de ce denier ... : non acceptés par les prêtres d'Amon !
Voici le mur gravé le plus célèbre : Sethi I et son fils Ramsès II à la chasse aux taureaux sauvages .
Le chauffeur avait pris, au retour, la route du désert, plus rapide ; nous nous sommes arrêtés dans un village de potiers, complètement isolé au Nord de Luxor : ils fournissent à la ville touts les pots, à usages multiples ...
Brigitte42- modérateur
- Messages : 1382
Date d'inscription : 15/12/2021
Re: Un récit de voyage en Egypte qui ne date pas d’hier !
Néanmoins je ne pense pas que ce voyage qui date puisse intéresser beaucoup de membres d'autant que les photos sont vraiment très mauvaises...
Philéas- Messages : 2094
Date d'inscription : 15/01/2022
Re: Un récit de voyage en Egypte qui ne date pas d’hier !
L'Egypte a surement pas mal changé mais j'aime bien les récits de voyages d'un autre temps...
Et heureusement que l'accident de ta femme est arrivé juste à la fin, enfin cela a du être douloureux
Re: Un récit de voyage en Egypte qui ne date pas d’hier !
c'est ce que nous disions quasi tous dans la discussion : 'montrez-vous vos photos de voyage à vos amis ?' !
Ton récit est fabuleux pour moi qui n'ait vu tout cela que quasi 20 ans après et qui suis très intéressée ; que les photos ne soient pas de 1ère fraîcheur est secondaire et il y a matière à la comparaison avec de plus récentes , quand au contenu .
Pour qq un qui est exclusivement axé sur l'Extrême Orient ou sur l'Italie, il va trouver que c'est 'vieillot' et va zapper :on ne peut pas plaire à tout le monde ... et à soi - même !
Bonne journée à toi !
Brigitte42- modérateur
- Messages : 1382
Date d'inscription : 15/12/2021
Re: Un récit de voyage en Egypte qui ne date pas d’hier !
chatounette- responsable de rubrique
- Messages : 649
Date d'inscription : 04/01/2022
Re: Un récit de voyage en Egypte qui ne date pas d’hier !
Oui, les routes de Yougoslavie à cette époque...Chatounette a écrit:En parlant de Yougoslavie, cela me remémore notre périple, au départ de Nimes, en 1976 en R16, avec une route transversale que nous voulions suivre jusqu a Dubrovnick et que nous avons, vu son etat, rapidement quittée pour nous arrêter à Split, oú nous sommes restés chez un couple d allemands ne parlant pas un mot d anglais ni de français pendant 5 jours partageant leur salle de bains ! une autre époque...
Nous avons fait ce pays en 1973, jusqu'à Skopje,
à Podgorica cette année là on s'est fait refoulé car on voulait essayer de passer vers l'Albanie...
Mais que de bons souvenirs et la gentillesse des gens....
Nous étions avec un vieux tube citroën sommairement aménagé (on faisait un peu hippie à l'époque)
Quelque part vers Cetinje
Philéas- Messages : 2094
Date d'inscription : 15/01/2022
Re: Un récit de voyage en Egypte qui ne date pas d’hier !
Beau le camion Citroën, je crois, non ??
chatounette- responsable de rubrique
- Messages : 649
Date d'inscription : 04/01/2022
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