Maroc, une rencontre...
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Re: Maroc, une rencontre...
Dim 13 Nov 2022, 10:04
@ Kate et Richard ,
Tout est dit .
Même si la place ne me met plus en joie depuis longtemps , (peut être pour l’avoir connu il y a bien longtemps) , se perdre dans les ruelles a conservé tout son charme et c’est ce qu’il ressort de votre carnet .
Dans les rues de la médina il existe aussi des lieux de quiétude sans inquiétude…
Tout est dit .
Même si la place ne me met plus en joie depuis longtemps , (peut être pour l’avoir connu il y a bien longtemps) , se perdre dans les ruelles a conservé tout son charme et c’est ce qu’il ressort de votre carnet .
- Richard11
- Messages : 55
Date d'inscription : 26/06/2022
Re: Maroc, une rencontre...
Dim 13 Nov 2022, 12:35
SKOURA ET LA VALLEE DES ROSES
Je me sens un peu stressé ce lundi matin avant d’aller chercher la voiture de location. Jusqu’à présent c’est Martine qui nous a véhiculés depuis Essaouira puis qui nous a déposés pour ces quatre intenses journées à Marrakech. Une semaine encore avec près de 1500 kilomètres à faire. Et Kate, acte manqué parfaitement réussi, a oublié son permis. Je suis plutôt un contemplatif, donc je déteste conduire, qui plus est au Maroc ! J’ai heureusement beaucoup observé les jours précédents la conduite de Martine.
Conduire au Maroc se révèle être un exercice délicat. Comme dans un jeu vidéo, « l’ennemi » peut surgir de partout ; de droite, de gauche, de devant, de derrière, de nulle part. Il prend toutes les formes : carrioles tirées par un âne, camions énormes, troupeau de moutons, paysannes portant des fagots, mobylettes et vélos dans les zigs et les zags, piétons traversant la chaussée à l’instinct, enfants jouant au ballon au milieu des villages. Il faut aussi constamment réguler sa vitesse selon une logique qui m’échappe un peu 80, 40, 20, puis 90 ou 100. Les lignes blanches ont un rôle tout relatif, en pointillé ou continues, on double quand on peut doubler. Si le réseau routier est plutôt en bon état sur les grands axes, en montagne l’étroitesse de la route contraint à se serrer le long de bas-côtés rarement viabilisés. Quant au Marrakchi, généralement débonnaire quand il marche, il devient redoutable de culot et d’indiscipline au volant de son véhicule.
Par chance nous partons tôt, peu de circulation à cette heure. Et depuis la porte Bâb Ghemat nous tombons directement sur l’itinéraire vers Ouarzazate.
La route qui conduit au Tizi - n’- Tichka est magnifique, mais nous sommes souvent ralentis par les énormes travaux consistant à l’élargir. Devant ces immenses chantiers qui parsèment notre trajet je songe à l’Espagne d’il y a 50 ans ou plus. L’on sent ici un pays en pleine transformation porté par une véritable dynamique de développement. Le Maroc avance vite et fort.
Suivant le conseil que nous avait donné Olivier, nous décidons de laisser l’axe principal après le col pour nous engager sur une petite route qui, via Telouèt, doit nous mener directement sur le ksar d’Aït Benhaddou. Nous sommes au cœur de l’Atlas en plein pays berbère. Le rouge des villages en terre se mêle à l’ocre des montagnes et les oueds en contrebas étalent leur ruban de verdure. Le pays a l’air tout de même assez pauvre au vu de l’état sommaire de certaines bâtisses, exception faite de la mosquée toujours rutilante. Le territoire est assez peu densément peuplé, mais vivifié, à mes yeux en tous cas, par ces enfants si nombreux sur le bord des routes qui rentrent à pied de l’école. Le Maroc est un pays jeune, c’est tout à la fois un défi et une chance pour son développement.
Le ksar d’Aït Benhaddou perché sur une colline dominant l’oued apparaît comme un mirage. Il est absolument superbe. De loin il donne l’impression d’un immense château de sable aux teintes mordorées. En réalité il s’agit d’un village fortifié étagé dont les maisons sont toutes bâties en pisé. Magnifiquement entretenu mais un peu muséifié, il n’est plus vraiment habité à ce que je sache. Classé par l’UNESCO au patrimoine mondial il a servi de lieu de tournage à de nombreux films dont Lawrence d’Arabie, Gladiator et certains épisodes de Games of Thrones…
Arrivée en fin de journée à Skoura, plus exactement Ouled Merzouk, petit village en bordure du Dades. Nouvelle ambiance et nouvelles images après l’effervescence sonore et les couleurs bariolées de Marrakech.
Ici dominent l’ocre et le rouge des collines associés au vert des palmeraies et des petites oasis. Nous sommes hébergés à la « Kasbah Elmehdaoui » chez Madame Najate. Mohamed l’employé de la maison nous accueille avec cordialité. Beau garçon élégant et longiligne. Disponible et courtois il ponctue chacune de ses prises de paroles de formules de politesse prononcées en arabe ou en berbère. Et je songe à quel point ce que certains appellent si trivialement des salamalecs s’apparente en réalité à un savoir-être, la manifestation d’une culture ancestrale dans laquelle l’hôte, l’étranger est placé en quelque sorte sous la protection de celui qui le reçoit.
Dans cette belle kasbah en contre-haut du Dades, tout est calme. Hier en arrivant l’oued ressemblait à un mince filet d’eau, mais après les orages de la nuit il s’est transformé en une large rivière bouillonnante. Et c’est ce flot inattendu, sonore et continu qui m’a réveillé ce matin. Magie du climat marocain, à moins que ce ne soit l’œuvre d’un djnoun bienfaisant.
Ce matin visite de la kasbah d’Armidil dans la palmeraie de Skoura, mais impossible de franchir le gué qui y mène. Retour chez Mohamed. Il nous indique un autre passage par une piste en contre-haut, caillouteuse mais assez bien entretenue, qui nous permet d’embrasser d’un regard l’ensemble de la palmeraie. Petite pause-café sur la terrasse de « Chez Talout » magnifique auberge bien connue des amoureux de cette région du Maroc.
La découverte de la kasbah Amridil me permet de saisir la signification exacte de ce mot arabe que j’utilisais sans comprendre sons sens exact. Je connaissais la Kasbah d’Alger qui est en réalité une médina et j’employais parfois l’expression familière (aux accents un peu colonialistes il faut le dire) « on rentre à la kasbah » pour dire « à la maison ».
En réalité au Maroc, les kasbahs étaient à l’origine de vastes demeures seigneuriales bâties en pisé et flanquées de tours quadrangulaires incisées de décorations géométriques caractéristiques. La kasbah d’Armidil qui date du XVIIe siècle faisait vivre une famille d’une quarantaine de personnes. Patio intérieur avec petit verger, une cuisine d’été, une d’hiver, un atelier, une multitude de pièces à vivre, un hammam, une salle de prière et même une petite medersa pour les enfants. Tout était conçu pour y vivre en autonomie. Cette kasbah élégante et imposante vue de l’extérieur est plus sobre à l’intérieur, même s’il est vrai que l’ameublement et les décorations de l’époque n’existent plus. On ne sent pas le raffinement des palais urbains, mais davantage la vie austère de ces grandes familles rurales.
Plus lavant dans un des petits villages de la palmeraie nous avons fait la connaissance de Mohamed Kapor un des derniers artisans potier de la région. Ici pas de visite organisée, pas de rabatteurs, pas de vente forcée. Juste une petite maison familiale flanquée d’un atelier. Mohamed est simplement heureux de nous montrer sa technique, son art. Il nous accueille avec une effusion non feinte en nous remerciant de passer le voir. En 20 minutes au tour à la main et au pied, il fabrique devant nous un récipient en terre destiné à conserver de l’ail. Dans la pénombre du petit atelier nous observons son travail avec attention tout en lui posant une foule de questions. Sa femme entre un instant nous offrir du thé et des gâteaux.
A la fin de la visite je lui tends un billet de 100 dirhams. Je me sens un peu gêné. Est-ce trop, pas assez ? Je lui pose la question. Il sourit et me remercie. Je souris à mon tour et nous nous étreignons spontanément avec chaleur.
Encore un matin plus loin. Beau circuit le long de « la Vallée des Roses » en surplomb de l’oued M’Goun. La route n’est pas en très bon état surtout sur les bas-côtés non viabilisés. Peu de touristes dans les deux sens, nous croisons surtout des locaux qui roulent à vive allure. La route étant étroite il faut que l’un des deux véhicules consente à se déporter un peu (beaucoup) sur la droite ou sur la gauche. Et à ce jeu-là je suis toujours perdant…
En ce jour férié (fête du Mouloud) les petits villages traversés sont encombrés de gamins qui occupent la chaussée et qui te demandent en piaillant, comme un jeu et avec toute l’audacieuse insolence de leur âge, 1 dirham.
Kate hurle un énorme « stop ! » pour m’indiquer un endroit ombragé qui lui semble agréable pour le pique-nique. Nous faisons quelques pas sur un chemin en pente douce. Il nous mène au bord d’une falaise tout en contre-haut de l’oued N’Goum gonflé par les orages de la veille. La vallée s’étale sous nos yeux de toutes ses nuances de vert. Dans ce paysage minéral je comprends le sens profond du mot oasis. Surplombant l’oued, les montagnes vigoureuses se teintent de toute une palette de couleurs : l’ocre, le gris, le brun, le rose, le grenat, le rouge. Du fond de la vallée monte un peu assourdi le grondement régulier de l’oued. Un vent tiède vient caresser nos visages. On se laisse absorber par la beauté des lieux. On regarde, on se tait. Face à nous sur l’autre versant, devant une immense kasbah rénovée, et comme gardant la maison, un magnifique cyprès donne à l’ensemble un petit air florentin incongru.
Je me sens un peu stressé ce lundi matin avant d’aller chercher la voiture de location. Jusqu’à présent c’est Martine qui nous a véhiculés depuis Essaouira puis qui nous a déposés pour ces quatre intenses journées à Marrakech. Une semaine encore avec près de 1500 kilomètres à faire. Et Kate, acte manqué parfaitement réussi, a oublié son permis. Je suis plutôt un contemplatif, donc je déteste conduire, qui plus est au Maroc ! J’ai heureusement beaucoup observé les jours précédents la conduite de Martine.
Conduire au Maroc se révèle être un exercice délicat. Comme dans un jeu vidéo, « l’ennemi » peut surgir de partout ; de droite, de gauche, de devant, de derrière, de nulle part. Il prend toutes les formes : carrioles tirées par un âne, camions énormes, troupeau de moutons, paysannes portant des fagots, mobylettes et vélos dans les zigs et les zags, piétons traversant la chaussée à l’instinct, enfants jouant au ballon au milieu des villages. Il faut aussi constamment réguler sa vitesse selon une logique qui m’échappe un peu 80, 40, 20, puis 90 ou 100. Les lignes blanches ont un rôle tout relatif, en pointillé ou continues, on double quand on peut doubler. Si le réseau routier est plutôt en bon état sur les grands axes, en montagne l’étroitesse de la route contraint à se serrer le long de bas-côtés rarement viabilisés. Quant au Marrakchi, généralement débonnaire quand il marche, il devient redoutable de culot et d’indiscipline au volant de son véhicule.
Par chance nous partons tôt, peu de circulation à cette heure. Et depuis la porte Bâb Ghemat nous tombons directement sur l’itinéraire vers Ouarzazate.
La route qui conduit au Tizi - n’- Tichka est magnifique, mais nous sommes souvent ralentis par les énormes travaux consistant à l’élargir. Devant ces immenses chantiers qui parsèment notre trajet je songe à l’Espagne d’il y a 50 ans ou plus. L’on sent ici un pays en pleine transformation porté par une véritable dynamique de développement. Le Maroc avance vite et fort.
Suivant le conseil que nous avait donné Olivier, nous décidons de laisser l’axe principal après le col pour nous engager sur une petite route qui, via Telouèt, doit nous mener directement sur le ksar d’Aït Benhaddou. Nous sommes au cœur de l’Atlas en plein pays berbère. Le rouge des villages en terre se mêle à l’ocre des montagnes et les oueds en contrebas étalent leur ruban de verdure. Le pays a l’air tout de même assez pauvre au vu de l’état sommaire de certaines bâtisses, exception faite de la mosquée toujours rutilante. Le territoire est assez peu densément peuplé, mais vivifié, à mes yeux en tous cas, par ces enfants si nombreux sur le bord des routes qui rentrent à pied de l’école. Le Maroc est un pays jeune, c’est tout à la fois un défi et une chance pour son développement.
Le ksar d’Aït Benhaddou perché sur une colline dominant l’oued apparaît comme un mirage. Il est absolument superbe. De loin il donne l’impression d’un immense château de sable aux teintes mordorées. En réalité il s’agit d’un village fortifié étagé dont les maisons sont toutes bâties en pisé. Magnifiquement entretenu mais un peu muséifié, il n’est plus vraiment habité à ce que je sache. Classé par l’UNESCO au patrimoine mondial il a servi de lieu de tournage à de nombreux films dont Lawrence d’Arabie, Gladiator et certains épisodes de Games of Thrones…
Arrivée en fin de journée à Skoura, plus exactement Ouled Merzouk, petit village en bordure du Dades. Nouvelle ambiance et nouvelles images après l’effervescence sonore et les couleurs bariolées de Marrakech.
Ici dominent l’ocre et le rouge des collines associés au vert des palmeraies et des petites oasis. Nous sommes hébergés à la « Kasbah Elmehdaoui » chez Madame Najate. Mohamed l’employé de la maison nous accueille avec cordialité. Beau garçon élégant et longiligne. Disponible et courtois il ponctue chacune de ses prises de paroles de formules de politesse prononcées en arabe ou en berbère. Et je songe à quel point ce que certains appellent si trivialement des salamalecs s’apparente en réalité à un savoir-être, la manifestation d’une culture ancestrale dans laquelle l’hôte, l’étranger est placé en quelque sorte sous la protection de celui qui le reçoit.
Dans cette belle kasbah en contre-haut du Dades, tout est calme. Hier en arrivant l’oued ressemblait à un mince filet d’eau, mais après les orages de la nuit il s’est transformé en une large rivière bouillonnante. Et c’est ce flot inattendu, sonore et continu qui m’a réveillé ce matin. Magie du climat marocain, à moins que ce ne soit l’œuvre d’un djnoun bienfaisant.
Ce matin visite de la kasbah d’Armidil dans la palmeraie de Skoura, mais impossible de franchir le gué qui y mène. Retour chez Mohamed. Il nous indique un autre passage par une piste en contre-haut, caillouteuse mais assez bien entretenue, qui nous permet d’embrasser d’un regard l’ensemble de la palmeraie. Petite pause-café sur la terrasse de « Chez Talout » magnifique auberge bien connue des amoureux de cette région du Maroc.
La découverte de la kasbah Amridil me permet de saisir la signification exacte de ce mot arabe que j’utilisais sans comprendre sons sens exact. Je connaissais la Kasbah d’Alger qui est en réalité une médina et j’employais parfois l’expression familière (aux accents un peu colonialistes il faut le dire) « on rentre à la kasbah » pour dire « à la maison ».
En réalité au Maroc, les kasbahs étaient à l’origine de vastes demeures seigneuriales bâties en pisé et flanquées de tours quadrangulaires incisées de décorations géométriques caractéristiques. La kasbah d’Armidil qui date du XVIIe siècle faisait vivre une famille d’une quarantaine de personnes. Patio intérieur avec petit verger, une cuisine d’été, une d’hiver, un atelier, une multitude de pièces à vivre, un hammam, une salle de prière et même une petite medersa pour les enfants. Tout était conçu pour y vivre en autonomie. Cette kasbah élégante et imposante vue de l’extérieur est plus sobre à l’intérieur, même s’il est vrai que l’ameublement et les décorations de l’époque n’existent plus. On ne sent pas le raffinement des palais urbains, mais davantage la vie austère de ces grandes familles rurales.
Plus lavant dans un des petits villages de la palmeraie nous avons fait la connaissance de Mohamed Kapor un des derniers artisans potier de la région. Ici pas de visite organisée, pas de rabatteurs, pas de vente forcée. Juste une petite maison familiale flanquée d’un atelier. Mohamed est simplement heureux de nous montrer sa technique, son art. Il nous accueille avec une effusion non feinte en nous remerciant de passer le voir. En 20 minutes au tour à la main et au pied, il fabrique devant nous un récipient en terre destiné à conserver de l’ail. Dans la pénombre du petit atelier nous observons son travail avec attention tout en lui posant une foule de questions. Sa femme entre un instant nous offrir du thé et des gâteaux.
A la fin de la visite je lui tends un billet de 100 dirhams. Je me sens un peu gêné. Est-ce trop, pas assez ? Je lui pose la question. Il sourit et me remercie. Je souris à mon tour et nous nous étreignons spontanément avec chaleur.
Encore un matin plus loin. Beau circuit le long de « la Vallée des Roses » en surplomb de l’oued M’Goun. La route n’est pas en très bon état surtout sur les bas-côtés non viabilisés. Peu de touristes dans les deux sens, nous croisons surtout des locaux qui roulent à vive allure. La route étant étroite il faut que l’un des deux véhicules consente à se déporter un peu (beaucoup) sur la droite ou sur la gauche. Et à ce jeu-là je suis toujours perdant…
En ce jour férié (fête du Mouloud) les petits villages traversés sont encombrés de gamins qui occupent la chaussée et qui te demandent en piaillant, comme un jeu et avec toute l’audacieuse insolence de leur âge, 1 dirham.
Kate hurle un énorme « stop ! » pour m’indiquer un endroit ombragé qui lui semble agréable pour le pique-nique. Nous faisons quelques pas sur un chemin en pente douce. Il nous mène au bord d’une falaise tout en contre-haut de l’oued N’Goum gonflé par les orages de la veille. La vallée s’étale sous nos yeux de toutes ses nuances de vert. Dans ce paysage minéral je comprends le sens profond du mot oasis. Surplombant l’oued, les montagnes vigoureuses se teintent de toute une palette de couleurs : l’ocre, le gris, le brun, le rose, le grenat, le rouge. Du fond de la vallée monte un peu assourdi le grondement régulier de l’oued. Un vent tiède vient caresser nos visages. On se laisse absorber par la beauté des lieux. On regarde, on se tait. Face à nous sur l’autre versant, devant une immense kasbah rénovée, et comme gardant la maison, un magnifique cyprès donne à l’ensemble un petit air florentin incongru.
Deborah apprécie ce message
- Richard11
- Messages : 55
Date d'inscription : 26/06/2022
Re: Maroc, une rencontre...
Dim 13 Nov 2022, 12:39
Bonjour,
Merci à tous pour vos visites. Je poursuis avec vous le voyage.
Grosses bises à Yolande.
Merci à tous pour vos visites. Je poursuis avec vous le voyage.
Grosses bises à Yolande.
- Aoreora
- Messages : 19
Date d'inscription : 29/12/2021
Re: Maroc, une rencontre...
Dim 13 Nov 2022, 12:54
Ah! Quel bel endroit que la " Maison Do"
Et la jolie piscine de la terrasse!
J' en garde un très bon souvenir.
Et la jolie piscine de la terrasse!
J' en garde un très bon souvenir.
- Richard11
- Messages : 55
Date d'inscription : 26/06/2022
Re: Maroc, une rencontre...
Dim 13 Nov 2022, 13:54
EN ALLANT VERS ER-RACHIDIA…
Direction Er-Rachidia, plus exactement la palmeraie de Zouala dans la vallée du Ziz où des amis marocains de Kate ont rénové un ancien caravansérail.
Sur la route, court arrêt à Tineghirt, le temps d’admirer depuis un promontoire la palmeraie et le village en terre sèche. A peine sorti de la voiture des « Touaregs en costume traditionnel » nous abordent pour nous vendre leurs chèches. Je me dévoue et accepte les discussions pendant que Kate circule tranquillement le long du belvédère. Et tandis que je me débats avec mes interlocuteurs empressés et insistants elle a tout le loisir de prendre autant de clichés que nécessaire. Pour le coup les rôles sont bien distribués, elle est l’œil, je suis la bouche. Elle est le regard, je suis la parole. A l’image de ce carnet dont je fais le récit et que Kate illustre de ses photographies.
En parcourant le « « Guide du Routard » ce matin, mon attention a été attirée par l’existence d’un ethno-musée berbère, « les sources de Lala Mimouna », à quelques kilomètres de Tinejdad. Trois petits sacs à dos, des commentaires élogieux… nous décidons d’aller voir. L’emplacement du musée est indiqué depuis la route par un énorme panneau sur lequel est inscrit le mot « GRANDIOSE » en capitales d’imprimerie. Cette figure de style hyperbolique nous fait sourire. A quoi s’attendre ?
Au bout d’un long chemin en terre une grande bâtisse de style berbère dont nous ne voyons que la façade principale apparaît comme un décor de théâtre. Petite hésitation, il faut frapper pour entrer ? Le propriétaire des lieux M. Zaïd Abbou ouvre la belle porte de bois et nous fait pénétrer dans son univers. Tout l’ensemble entièrement de plain-pied, s’organise à partir d’un espace à ciel ouvert et d’une grande allée qui mène le visiteur, de bâtiments en bâtiments, de pièces en pièces, de galeries en galeries, à la découverte de la culture berbère. Le lieu hétéroclite en dépit de son unité architecturale tient tout à la fois du mini-village berbère, de la domus romaine et du cloître abbatial. Ce n’est pas un musée, ni une reconstitution, c’est autre chose… La réalisation du rêve d’un homme, l’œuvre d’une vie. Une histoire surtout que raconte Zaïd, celle des sources perdues et retrouvées de Lala Mimouna. Zaïd le sorcier, le sourcier. Celui qui a sauvé la source et qui a bâti tout son projet, non sur du sable, mais sur de l’eau.
Et c’est dans le calme protecteur d’un atrium, nichée dans son bassin, que nous l’avons rencontrée et entendue chanter avec ses « blop, blop » continus et réguliers, son apparence translucide. Expérience musicale, sensorielle, unique…
ER-RACHIDIA ET LA PALMERAIE DE ZOUALA
Petit arrêt sur le promontoire qui domine la vallée du Ziz. L’immense oasis cernée par des collines aux reflets ocre- doux s’étale en contre-bas, ruban fertile dans ce milieu aride. Un Espagnol de rencontre nous affirme que le mot oasis viendrait de « oued el Ziz ». Etymologie intéressante, mais à vérifier.
Nous avons prévu de passer deux nuits dans la palmeraie de Zouala chez Moha et Hami qui tiennent une chambre d’hôtes aménagée dans un ancien caravansérail. Kate les a rencontrés lors de ses précédents voyages et elle a tissé des liens d’amitié avec eux et leurs familles. Nous ne sommes plus des touristes, encore moins des clients. Et je comprends très vite que nous serons surtout des invités. Déjeuner prévu dans la famille de Moha puis dans celle de Hami. Impossible de refuser, tout le temps sera pris. Le projet de partir voir le désert dans une journée vers Merzouga et l’Erg Chebbi tombe à l’eau. Mais je m’en fiche, je sais que c’est important pour Kate et puis le « business désert » me gonfle un peu. J’aimerais y aller bien entendu, mais dans d’autres conditions, pas simplement pour voir une dune aller-retour, pas non plus pour passer une nuit « authentique ». Cela pourrait être l’objet d’un autre voyage, pourquoi pas…
Petite balade en amoureux dans la palmeraie de Zouala avant nos rencontres marocaines. Il faut semer des petits cailloux pour ne pas se perdre dans le labyrinthe des palmiers-dattiers. L’endroit est magnifique, agréable et tellement serein mais il ne s’agit pas d’un parc urbain. C’est une palmeraie, c’est-à-dire toute une économie, tout un paysage transformé, aménagé par le travail et la sueur des hommes et des femmes de ce pays.
Couscous, tajine, nos hôtes se mettent en quatre pour nous faire plaisir. Et je me sens à l’aise dans ces familles de la moyenne bourgeoisie marocaine, toutes à la fois si semblables et si différentes de nous.
La matinée passée avec Hami à Er-Rachidia avant le repas de midi m’a beaucoup plu. II nous emmène au marché de la ville faire quelques courses. Hami déambule avec nous entre les étals, serre une dizaine de mains. Sa présence tranquille et nonchalante nous apaise. Il n’y a aucun touriste, mais je me sens presque chez moi. Nous faisons nos courses comme à la maison sans y être. C’est un dépaysement bien agréable. Avec toujours cette impression, faussée peut-être et peut-être embellie par le regard du touriste en vacances, que les Marocains ont une façon d’aborder la vie quotidienne avec beaucoup moins de tensions que chez nous. Kate et moi en profitons pour acheter des dattes, finement oblongues, brunes et délicieusement sucrées. Fruits de pleine saison. Un régal.
Direction Er-Rachidia, plus exactement la palmeraie de Zouala dans la vallée du Ziz où des amis marocains de Kate ont rénové un ancien caravansérail.
Sur la route, court arrêt à Tineghirt, le temps d’admirer depuis un promontoire la palmeraie et le village en terre sèche. A peine sorti de la voiture des « Touaregs en costume traditionnel » nous abordent pour nous vendre leurs chèches. Je me dévoue et accepte les discussions pendant que Kate circule tranquillement le long du belvédère. Et tandis que je me débats avec mes interlocuteurs empressés et insistants elle a tout le loisir de prendre autant de clichés que nécessaire. Pour le coup les rôles sont bien distribués, elle est l’œil, je suis la bouche. Elle est le regard, je suis la parole. A l’image de ce carnet dont je fais le récit et que Kate illustre de ses photographies.
En parcourant le « « Guide du Routard » ce matin, mon attention a été attirée par l’existence d’un ethno-musée berbère, « les sources de Lala Mimouna », à quelques kilomètres de Tinejdad. Trois petits sacs à dos, des commentaires élogieux… nous décidons d’aller voir. L’emplacement du musée est indiqué depuis la route par un énorme panneau sur lequel est inscrit le mot « GRANDIOSE » en capitales d’imprimerie. Cette figure de style hyperbolique nous fait sourire. A quoi s’attendre ?
Au bout d’un long chemin en terre une grande bâtisse de style berbère dont nous ne voyons que la façade principale apparaît comme un décor de théâtre. Petite hésitation, il faut frapper pour entrer ? Le propriétaire des lieux M. Zaïd Abbou ouvre la belle porte de bois et nous fait pénétrer dans son univers. Tout l’ensemble entièrement de plain-pied, s’organise à partir d’un espace à ciel ouvert et d’une grande allée qui mène le visiteur, de bâtiments en bâtiments, de pièces en pièces, de galeries en galeries, à la découverte de la culture berbère. Le lieu hétéroclite en dépit de son unité architecturale tient tout à la fois du mini-village berbère, de la domus romaine et du cloître abbatial. Ce n’est pas un musée, ni une reconstitution, c’est autre chose… La réalisation du rêve d’un homme, l’œuvre d’une vie. Une histoire surtout que raconte Zaïd, celle des sources perdues et retrouvées de Lala Mimouna. Zaïd le sorcier, le sourcier. Celui qui a sauvé la source et qui a bâti tout son projet, non sur du sable, mais sur de l’eau.
Et c’est dans le calme protecteur d’un atrium, nichée dans son bassin, que nous l’avons rencontrée et entendue chanter avec ses « blop, blop » continus et réguliers, son apparence translucide. Expérience musicale, sensorielle, unique…
ER-RACHIDIA ET LA PALMERAIE DE ZOUALA
Petit arrêt sur le promontoire qui domine la vallée du Ziz. L’immense oasis cernée par des collines aux reflets ocre- doux s’étale en contre-bas, ruban fertile dans ce milieu aride. Un Espagnol de rencontre nous affirme que le mot oasis viendrait de « oued el Ziz ». Etymologie intéressante, mais à vérifier.
Nous avons prévu de passer deux nuits dans la palmeraie de Zouala chez Moha et Hami qui tiennent une chambre d’hôtes aménagée dans un ancien caravansérail. Kate les a rencontrés lors de ses précédents voyages et elle a tissé des liens d’amitié avec eux et leurs familles. Nous ne sommes plus des touristes, encore moins des clients. Et je comprends très vite que nous serons surtout des invités. Déjeuner prévu dans la famille de Moha puis dans celle de Hami. Impossible de refuser, tout le temps sera pris. Le projet de partir voir le désert dans une journée vers Merzouga et l’Erg Chebbi tombe à l’eau. Mais je m’en fiche, je sais que c’est important pour Kate et puis le « business désert » me gonfle un peu. J’aimerais y aller bien entendu, mais dans d’autres conditions, pas simplement pour voir une dune aller-retour, pas non plus pour passer une nuit « authentique ». Cela pourrait être l’objet d’un autre voyage, pourquoi pas…
Petite balade en amoureux dans la palmeraie de Zouala avant nos rencontres marocaines. Il faut semer des petits cailloux pour ne pas se perdre dans le labyrinthe des palmiers-dattiers. L’endroit est magnifique, agréable et tellement serein mais il ne s’agit pas d’un parc urbain. C’est une palmeraie, c’est-à-dire toute une économie, tout un paysage transformé, aménagé par le travail et la sueur des hommes et des femmes de ce pays.
Couscous, tajine, nos hôtes se mettent en quatre pour nous faire plaisir. Et je me sens à l’aise dans ces familles de la moyenne bourgeoisie marocaine, toutes à la fois si semblables et si différentes de nous.
La matinée passée avec Hami à Er-Rachidia avant le repas de midi m’a beaucoup plu. II nous emmène au marché de la ville faire quelques courses. Hami déambule avec nous entre les étals, serre une dizaine de mains. Sa présence tranquille et nonchalante nous apaise. Il n’y a aucun touriste, mais je me sens presque chez moi. Nous faisons nos courses comme à la maison sans y être. C’est un dépaysement bien agréable. Avec toujours cette impression, faussée peut-être et peut-être embellie par le regard du touriste en vacances, que les Marocains ont une façon d’aborder la vie quotidienne avec beaucoup moins de tensions que chez nous. Kate et moi en profitons pour acheter des dattes, finement oblongues, brunes et délicieusement sucrées. Fruits de pleine saison. Un régal.
Deborah apprécie ce message
- Darzelresponsable de rubrique
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Date d'inscription : 26/12/2021
Je continue à te suivre ....
Dim 13 Nov 2022, 15:07
Salut,
Je continue à vous suivre sur ces terres que je connais bien .
Je me permet de relever 2 ou 3 coquilles .
Il s'agit de la Kasbah Amridil à Skoura ( et non Armidil ) . Pour ceux qui feraient des recherches .... J'y ai séjourné et l'endroit est agréable, on y mange bien également ( à la carte, ce qui est peu fréquent dans ce genre d'établissement ) .
Pour le thé, effectivement, la patronne a dû être gênée car 100 dirhams, c'est beaucoup, beaucoup... Il faudra ouvrir sur le forum un sujet sur le prix des choses au Maroc .
J'ai gentiment sourit en entendant parler de la fête du Mouloud . Il doit s'agir de l'Aït el Mawlid en Nabawi, c'est-à-dire la fête de la naissance du prophète . Je mets un lien .
https://www.culturecherifienne.com/celebration-du-mawlid-nabawi-au-maroc/
Je continue à vous suivre sur ces terres que je connais bien .
Je me permet de relever 2 ou 3 coquilles .
Il s'agit de la Kasbah Amridil à Skoura ( et non Armidil ) . Pour ceux qui feraient des recherches .... J'y ai séjourné et l'endroit est agréable, on y mange bien également ( à la carte, ce qui est peu fréquent dans ce genre d'établissement ) .
Pour le thé, effectivement, la patronne a dû être gênée car 100 dirhams, c'est beaucoup, beaucoup... Il faudra ouvrir sur le forum un sujet sur le prix des choses au Maroc .
J'ai gentiment sourit en entendant parler de la fête du Mouloud . Il doit s'agir de l'Aït el Mawlid en Nabawi, c'est-à-dire la fête de la naissance du prophète . Je mets un lien .
https://www.culturecherifienne.com/celebration-du-mawlid-nabawi-au-maroc/
- Richard11
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Re: Maroc, une rencontre...
Dim 13 Nov 2022, 15:56
A LA RECONTRE D’HASSAN PRES DE MIDELT
« Je ne peux pas aller au Maroc sans rendre visite à Hassan ! ». Les choses sont claires et Kate m’avait prévenu. Elle avait rencontré fortuitement Hassan, il y a une quinzaine d’années sur le trajet qui mène de Fès au désert pour lui demander où l’on pouvait acheter de l’eau. Ils sont restés en contact depuis lors. Hassan habite Tamayouste un petit village situé à une trentaine de kilomètres de Midelt.
Nous quittons Er-Rachidia au début de l’après-midi en empruntant la route qui surplombe la superbe vallée du Ziz avec le regret toutefois de ne pas prendre le temps de l’explorer plus avant.
Petit arrêt à un col en amont de Midelt pour une pause-clope. L’endroit est noyé dans un épais brouillard, il fait 11 degrés. Atmosphère fantomatique, on se croirait en Ecosse !
Nous arrivons en fin de journée à Tamayouste. C’est un village sans intérêt touristique situé sur un plateau sans intérêt touristique non plus. Mais nous sommes là pour bien autre chose.
Par la magie des téléphones portables Hassan est au rendez-vous, il nous attend sur le bord de la route. Je découvre un grand gaillard d’une quarantaine d’années à l’air doux, un peu timide.
Il nous fait entrer dans sa modeste maison, trois pièces à vivre, une toute petite cuisine. Les toilettes sont à l’extérieur sans eau courante. C’est dans cet espace assez restrient que vit la famille. La femme d’Hassan et leur petite fille, son frère, sa sœur avec un enfant, et les grands-parents. A l’exception d’Hassan, personne ne parle le Français, ils communiquent en berbère et nous font la courtoisie de répondre en arabe aux quelques formules de politesse que nous connaissons. Les femmes préparent le repas, un délicieux tajine d’agneau aux pruneaux pendant qu’Hassan discute avec nous et répond gentiment à la multitude de questions que nous lui posons sur sa vie ici à Tamayouste. Le repas n’est pas partagé avec la famille, nous mangeons seulement tous les trois. Je m’interroge. Est-ce par timidité, par délicatesse pour nous laisser converser tranquillement ?
Hassan est un rêveur, sa tête fourmille de projets. Il a entrepris des travaux pour agrandir la maison et il voudrait vendre son camion de livraison pour acheter un petit bout de terre afin d’y planter des légumes et gagner davantage d’argent.
Nous dormons dans la pièce principale sur des banquettes confortables. Je suis encore réveillé par l’appel du muezzin, mais je suis maintenant habitué et je me rendors paisiblement comme bercé par ce chant qui vient du fond de la nuit.
Le matin la famille semble davantage habituée à notre présence. Dans la petite cour devant la maison je joue au foot avec les deux bambins, pendant que Kate photographie tout le monde. Des sourires, des rires, nous nous apprivoisons les uns les autres.
Il faut partir. La rencontre a été courte mais elle était importante pour Kate, pour Hassan également. En démarrant la voiture je songe que ces derniers jours le voyage a pris une autre tournure, nous ne « faisons pas le Maroc », nous le vivons à travers tous ces échanges aussi brefs soient-ils.
DE MIDELT A EL KSIBA DANS LE MOYEN- ATLAS (R 503 + N8)
Deux jours de route encore avant de rejoindre Marrakech pour la fin du voyage. Beni-Mellal semble être le point de chute le plus logique pour couper le trajet au milieu. Mais la ville ne semble avoir guère d’intérêt. Grâce aux conseils des internautes de « Forum de voyage » nous choisissons El Ksiba, petit village situé dans une jolie vallée à l’écart de la grande route N8.
Au départ de Tamayouste nous empruntons la R503 qui nous fait découvrir d’autres paysages dans cette région du Moyen-Atlas. C’est un Maroc encore différent, verdoyant, fertile et riche d’un point de vue agricole. Hors des champs cultivés avec tous ces chênes vert, l’ambiance est très méditerranéenne. J’ai un peu l’impression d’être dans les Corbières audoises.
Pause-café près d’une station-service. Un jeune homme m’interpelle pour me signifier que le pneu arrière droit de la voiture est dégonflé. Il me propose de tous les vérifier. Je le remercie et lui tends une pièce de 5 dirhams. Refus poli de sa part avec la main droite posée sur le cœur. « Comment tu t’appelles ? ». Je lui réponds, lui serre la main et il me souhaite bonne route. Bonne leçon pour moi. On peut se rendre service au Maroc sans passer par l’intermédiaire de l’argent…
Arrivée en début d’après-midi à El Ksiba. La route serpente entre les oliviers et les chênes-vert. Après quelques allers-retours nous trouvons enfin le gîte « Chez Saadia et Mustapha ». Jolie maison en surplomb de la vallée couverte d’oliviers. Saadia nous accueille chaleureusement avec cette façon très marocaine qui donne toujours l’impression d’être un hôte, pas un client. Du haut de la terrasse dominant toute la vallée, j’observe les minarets des mosquées qui ponctuent le paysage de leurs points d’exclamation.
Kate et moi faisons une balade dans El Ksiba. L’air est tiède, la lumière toute douce, automnale. Dans le cœur du village nous découvrons une petite école primaire, pimpante et colorée. Je m’approche doucement de l’entrée sans oser toutefois passer la porte. J’écoute. La classe a commencé et je reconnais le phrasé musical de l’instituteur qui déroule son cours dans un silence apparemment attentif. Un éclat de voix soudain ! Un élève se fait engueuler ! Je souris. Toutes les écoles du monde se ressemblent…
Repas léger ce soir, alors que Saadia est réputée pour la qualité de ses couscous. Dommage. Avant d’aller nous coucher, à la nuit tombée, nous allons fumer une cigarette sur la terrasse. Du fond de la vallée montent les chants des muezzins qui se font écho…
« Je ne peux pas aller au Maroc sans rendre visite à Hassan ! ». Les choses sont claires et Kate m’avait prévenu. Elle avait rencontré fortuitement Hassan, il y a une quinzaine d’années sur le trajet qui mène de Fès au désert pour lui demander où l’on pouvait acheter de l’eau. Ils sont restés en contact depuis lors. Hassan habite Tamayouste un petit village situé à une trentaine de kilomètres de Midelt.
Nous quittons Er-Rachidia au début de l’après-midi en empruntant la route qui surplombe la superbe vallée du Ziz avec le regret toutefois de ne pas prendre le temps de l’explorer plus avant.
Petit arrêt à un col en amont de Midelt pour une pause-clope. L’endroit est noyé dans un épais brouillard, il fait 11 degrés. Atmosphère fantomatique, on se croirait en Ecosse !
Nous arrivons en fin de journée à Tamayouste. C’est un village sans intérêt touristique situé sur un plateau sans intérêt touristique non plus. Mais nous sommes là pour bien autre chose.
Par la magie des téléphones portables Hassan est au rendez-vous, il nous attend sur le bord de la route. Je découvre un grand gaillard d’une quarantaine d’années à l’air doux, un peu timide.
Il nous fait entrer dans sa modeste maison, trois pièces à vivre, une toute petite cuisine. Les toilettes sont à l’extérieur sans eau courante. C’est dans cet espace assez restrient que vit la famille. La femme d’Hassan et leur petite fille, son frère, sa sœur avec un enfant, et les grands-parents. A l’exception d’Hassan, personne ne parle le Français, ils communiquent en berbère et nous font la courtoisie de répondre en arabe aux quelques formules de politesse que nous connaissons. Les femmes préparent le repas, un délicieux tajine d’agneau aux pruneaux pendant qu’Hassan discute avec nous et répond gentiment à la multitude de questions que nous lui posons sur sa vie ici à Tamayouste. Le repas n’est pas partagé avec la famille, nous mangeons seulement tous les trois. Je m’interroge. Est-ce par timidité, par délicatesse pour nous laisser converser tranquillement ?
Hassan est un rêveur, sa tête fourmille de projets. Il a entrepris des travaux pour agrandir la maison et il voudrait vendre son camion de livraison pour acheter un petit bout de terre afin d’y planter des légumes et gagner davantage d’argent.
Nous dormons dans la pièce principale sur des banquettes confortables. Je suis encore réveillé par l’appel du muezzin, mais je suis maintenant habitué et je me rendors paisiblement comme bercé par ce chant qui vient du fond de la nuit.
Le matin la famille semble davantage habituée à notre présence. Dans la petite cour devant la maison je joue au foot avec les deux bambins, pendant que Kate photographie tout le monde. Des sourires, des rires, nous nous apprivoisons les uns les autres.
Il faut partir. La rencontre a été courte mais elle était importante pour Kate, pour Hassan également. En démarrant la voiture je songe que ces derniers jours le voyage a pris une autre tournure, nous ne « faisons pas le Maroc », nous le vivons à travers tous ces échanges aussi brefs soient-ils.
DE MIDELT A EL KSIBA DANS LE MOYEN- ATLAS (R 503 + N8)
Deux jours de route encore avant de rejoindre Marrakech pour la fin du voyage. Beni-Mellal semble être le point de chute le plus logique pour couper le trajet au milieu. Mais la ville ne semble avoir guère d’intérêt. Grâce aux conseils des internautes de « Forum de voyage » nous choisissons El Ksiba, petit village situé dans une jolie vallée à l’écart de la grande route N8.
Au départ de Tamayouste nous empruntons la R503 qui nous fait découvrir d’autres paysages dans cette région du Moyen-Atlas. C’est un Maroc encore différent, verdoyant, fertile et riche d’un point de vue agricole. Hors des champs cultivés avec tous ces chênes vert, l’ambiance est très méditerranéenne. J’ai un peu l’impression d’être dans les Corbières audoises.
Pause-café près d’une station-service. Un jeune homme m’interpelle pour me signifier que le pneu arrière droit de la voiture est dégonflé. Il me propose de tous les vérifier. Je le remercie et lui tends une pièce de 5 dirhams. Refus poli de sa part avec la main droite posée sur le cœur. « Comment tu t’appelles ? ». Je lui réponds, lui serre la main et il me souhaite bonne route. Bonne leçon pour moi. On peut se rendre service au Maroc sans passer par l’intermédiaire de l’argent…
Arrivée en début d’après-midi à El Ksiba. La route serpente entre les oliviers et les chênes-vert. Après quelques allers-retours nous trouvons enfin le gîte « Chez Saadia et Mustapha ». Jolie maison en surplomb de la vallée couverte d’oliviers. Saadia nous accueille chaleureusement avec cette façon très marocaine qui donne toujours l’impression d’être un hôte, pas un client. Du haut de la terrasse dominant toute la vallée, j’observe les minarets des mosquées qui ponctuent le paysage de leurs points d’exclamation.
Kate et moi faisons une balade dans El Ksiba. L’air est tiède, la lumière toute douce, automnale. Dans le cœur du village nous découvrons une petite école primaire, pimpante et colorée. Je m’approche doucement de l’entrée sans oser toutefois passer la porte. J’écoute. La classe a commencé et je reconnais le phrasé musical de l’instituteur qui déroule son cours dans un silence apparemment attentif. Un éclat de voix soudain ! Un élève se fait engueuler ! Je souris. Toutes les écoles du monde se ressemblent…
Repas léger ce soir, alors que Saadia est réputée pour la qualité de ses couscous. Dommage. Avant d’aller nous coucher, à la nuit tombée, nous allons fumer une cigarette sur la terrasse. Du fond de la vallée montent les chants des muezzins qui se font écho…
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- AJFT
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Re: Maroc, une rencontre...
Dim 13 Nov 2022, 16:00
Bonjour !Darzel a écrit:J'ai gentiment sourit en entendant parler de la fête du Mouloud . Il doit s'agir de l'Aït el Mawlid en Nabawi
Aïd conviendrait mieux...
- Richard11
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Re: Maroc, une rencontre...
Dim 13 Nov 2022, 16:04
Pour le thé, effectivement, la patronne a dû être gênée car 100 dirhams, c'est beaucoup, beaucoup... Il faudra ouvrir sur le forum un sujet sur le prix des choses au Maroc
Bonjour Darzel, merci pour tes commentaires. Pour ce qui est des 100 dirhams il ne s'agissait pas du prix du thé, mais de l'ensemble de la visite. C'était aussi une façon de soutenir son activité.
Pour "Mouloud", c'est bien la fête de la naissance du prophète, mais en dialecte algérien.
- Richard11
- Messages : 55
Date d'inscription : 26/06/2022
Re: Maroc, une rencontre...
Dim 13 Nov 2022, 18:16
RETOUR A MARRAKECH ET FIN DU VOYAGE
200 kilomètres encore pour rendre la voiture à Marrakech et y passer une dernière nuit avant de rentrer en France. Retour de stress, il va falloir atteindre l’hôtel en plein cœur de Gueliz. Et retrouver ces Marrakchis que j’adore quand ils sont à pied mais que je déteste au volant de leur voiture.
La longue route toute droite depuis Beni-Mellal n’offre guère d’intérêt, mais nous prenons le temps tout de même de nous arrêter dans un petit village au bord de la route pour boire un café. Je mesure quand même après tous ces jours passés, que le Maroc de la sociabilité extérieure est un monde d’hommes. Dans le bar bondé où nous nous attablons, Kate est la seule femme. Elle le ressent même si les regards ne sont pas insistants. Juste curieux peut-être de voir des touristes dans un lieu sans touristes…
Un grand merci à l’application Maps.Me qui permet de trouver son trajet exact hors connexion. Kate, qui n’a pourtant pas vraiment le sens de l’orientation, me dirige de main de maître et sans encombre jusqu’à l’Hôtel Toulousain dans Gueliz.
Notre périple s’achève. Il faudra se lever très tôt demain pour prendre l’avion. Nous décidons néanmoins de passer une dernière soirée sur la place Djemaa el Fna. C’est un vendredi soir, il y a un monde fou avec notamment beaucoup de touristes marocains. Je ne suis plus le même qu’il y a 20 jours et je me sens (un peu) chez moi sur la place. « Là où on va on est chez nous » comme disait le groupe Zebda.
Voilà, la boucle est bouclée. Tous les voyageurs ont éprouvé ce moment charnière de fin de séjour si particulier où les sentiments sont mêlés. Le bonheur d’avoir fait un beau voyage quand tout s’est bien passé, l’envie de rentrer chez soi, et déjà la nostalgie d’une aventure intime qui se termine et dont on sait qu’elle ne reviendra jamais sous cette forme-là.
Il faut conclure.
« Maroc, une rencontre… », c’est le titre que j’avais choisi pour raconter ce voyage. Tout le carnet tient dans ces trois petits points de suspension…
On se reverra j’en suis certain. Inch’Allah…
200 kilomètres encore pour rendre la voiture à Marrakech et y passer une dernière nuit avant de rentrer en France. Retour de stress, il va falloir atteindre l’hôtel en plein cœur de Gueliz. Et retrouver ces Marrakchis que j’adore quand ils sont à pied mais que je déteste au volant de leur voiture.
La longue route toute droite depuis Beni-Mellal n’offre guère d’intérêt, mais nous prenons le temps tout de même de nous arrêter dans un petit village au bord de la route pour boire un café. Je mesure quand même après tous ces jours passés, que le Maroc de la sociabilité extérieure est un monde d’hommes. Dans le bar bondé où nous nous attablons, Kate est la seule femme. Elle le ressent même si les regards ne sont pas insistants. Juste curieux peut-être de voir des touristes dans un lieu sans touristes…
Un grand merci à l’application Maps.Me qui permet de trouver son trajet exact hors connexion. Kate, qui n’a pourtant pas vraiment le sens de l’orientation, me dirige de main de maître et sans encombre jusqu’à l’Hôtel Toulousain dans Gueliz.
Notre périple s’achève. Il faudra se lever très tôt demain pour prendre l’avion. Nous décidons néanmoins de passer une dernière soirée sur la place Djemaa el Fna. C’est un vendredi soir, il y a un monde fou avec notamment beaucoup de touristes marocains. Je ne suis plus le même qu’il y a 20 jours et je me sens (un peu) chez moi sur la place. « Là où on va on est chez nous » comme disait le groupe Zebda.
Voilà, la boucle est bouclée. Tous les voyageurs ont éprouvé ce moment charnière de fin de séjour si particulier où les sentiments sont mêlés. Le bonheur d’avoir fait un beau voyage quand tout s’est bien passé, l’envie de rentrer chez soi, et déjà la nostalgie d’une aventure intime qui se termine et dont on sait qu’elle ne reviendra jamais sous cette forme-là.
Il faut conclure.
« Maroc, une rencontre… », c’est le titre que j’avais choisi pour raconter ce voyage. Tout le carnet tient dans ces trois petits points de suspension…
On se reverra j’en suis certain. Inch’Allah…
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- FrançoiseVecc
- Messages : 66
Date d'inscription : 15/12/2021
Re: Maroc, une rencontre...
Dim 13 Nov 2022, 19:10
Merci pour ce carnet.
J'aime vraiment beaucoup le Maroc où nous avons eu le bonheur d'habiter durant 2 belles années.
Nous y sommes retournés le mois dernier et le plaisir était intact.
Françoise
J'aime vraiment beaucoup le Maroc où nous avons eu le bonheur d'habiter durant 2 belles années.
Nous y sommes retournés le mois dernier et le plaisir était intact.
Françoise
- Hannahmodérateur
- Messages : 2538
Date d'inscription : 08/12/2021
Re: Maroc, une rencontre...
Dim 13 Nov 2022, 20:40
@Kate et Richard ,
Merci de nous avoir fait partager vos rencontres et la rencontre avec ce pays .
J’ai apprécié les photos de Kate , celle de la Grenade et du col vers Midelt tout particulièrement .
J’ai apprécié le texte de Richard , dont j’ai extrait cette phrase :
C’est une belle expression , une des plus belle façon de découvrir un pays , Tous les pays .
Merci de nous avoir fait partager vos rencontres et la rencontre avec ce pays .
J’ai apprécié les photos de Kate , celle de la Grenade et du col vers Midelt tout particulièrement .
J’ai apprécié le texte de Richard , dont j’ai extrait cette phrase :
nous ne « faisons pas le Maroc », nous le vivons à travers tous ces échanges aussi brefs soient-ils.
C’est une belle expression , une des plus belle façon de découvrir un pays , Tous les pays .
Re: Maroc, une rencontre...
Dim 13 Nov 2022, 21:03
Merci Hannah. Merci à tous les intervenants. Je suis heureuse de la réapparition de certain(nes)
Je me suis régalée à la lecture en avant première du carnet de Richard et je l’ai laissé choisir les photos (juste retour des choses pour sa patience quand je lui hurlais s’arrêter la voiture. Bon, des fois il disait non )
Au départ c’était moi qui devait écrire ce carnet mais j’ai pensé qu’un regard neuf serait plus intéressant.
J’ai « trainé » Richard au Maroc, l’affaire était loin d’être acquise mais comme dirait ma copine Yo, « c’est un piège ce Maroc ! »
Je crois bien qu’il a envie de repartir…
Je me suis régalée à la lecture en avant première du carnet de Richard et je l’ai laissé choisir les photos (juste retour des choses pour sa patience quand je lui hurlais s’arrêter la voiture. Bon, des fois il disait non )
Au départ c’était moi qui devait écrire ce carnet mais j’ai pensé qu’un regard neuf serait plus intéressant.
J’ai « trainé » Richard au Maroc, l’affaire était loin d’être acquise mais comme dirait ma copine Yo, « c’est un piège ce Maroc ! »
Je crois bien qu’il a envie de repartir…
Deborah apprécie ce message
- AJFT
- Messages : 1332
Date d'inscription : 20/01/2022
Re: Maroc, une rencontre...
Dim 13 Nov 2022, 21:30
En dialecte marocain aussi !Richard III a écrit:Pour "Mouloud", c'est bien la fête de la naissance du prophète, mais en dialecte algérien.
Le terme "Aïd el Mawlid en Nabawi", réservé aux écrits officiels, correspondrait, mutatis mutandis, à la "Fête de la Nativité de Notre Seigneur JC", "Mouloud" correspondant plutôt à "Noël".
Re: Maroc, une rencontre...
Lun 14 Nov 2022, 12:02
Richard III a écrit:
Richard III !! Mon dieu !
Le mien de Richard est tout le contraire d'un tyran
Re: Maroc, une rencontre...
Lun 14 Nov 2022, 22:49
Superbe récit que j'ai lu avec beaucoup de plaisir: de l'émotion, du partage, le voyage tel qu'on le rêve toujours
Merci
Merci
- Lacalo
- Messages : 21
Date d'inscription : 22/12/2021
Re: Maroc, une rencontre...
Mar 15 Nov 2022, 19:09
Il faut conclure.
« Maroc, une rencontre… », c’est le titre que j’avais choisi pour raconter ce voyage. Tout le carnet tient dans ces trois petits points de suspension…
On se reverra j’en suis certain. Inch’Allah…
Bien sûr que tu reviendras, et tu feras un voyage différent.
La grande variété de ce pays qui allie montagnes, mers, déserts et villes fait qu’on peut l’aborder de pleins de façons. Il y a pour tous les goûts.
Et plein de façons de le découvrir selon tes moyens et tes goûts.
Heureuse en tous cas qui tu aies apprécié ce premier contact.
Faut dire que Kate t’a préparé un joli petit programme.
Ça compte aussi
« Maroc, une rencontre… », c’est le titre que j’avais choisi pour raconter ce voyage. Tout le carnet tient dans ces trois petits points de suspension…
On se reverra j’en suis certain. Inch’Allah…
Bien sûr que tu reviendras, et tu feras un voyage différent.
La grande variété de ce pays qui allie montagnes, mers, déserts et villes fait qu’on peut l’aborder de pleins de façons. Il y a pour tous les goûts.
Et plein de façons de le découvrir selon tes moyens et tes goûts.
Heureuse en tous cas qui tu aies apprécié ce premier contact.
Faut dire que Kate t’a préparé un joli petit programme.
Ça compte aussi
- Jeean
- Messages : 330
Date d'inscription : 04/02/2022
Re: Maroc, une rencontre...
Mar 15 Nov 2022, 19:34
Merci d'avoir partagé toutes ces rencontres et toutes ces magnifiques photos avec nous tous. Ce fut un réel plaisir.
Re: Maroc, une rencontre...
Mer 16 Nov 2022, 09:16
Bonjour !
J'aime beaucoup ce carnet de voyage. Vraiment intéressant de voir le Maroc avec un oeil neuf ....Kate est un bon guide aussi ....
Bravo à vous deux
Au passage , au Maroc , j'ai toujours entendu MOULOUD .
J'aime beaucoup ce carnet de voyage. Vraiment intéressant de voir le Maroc avec un oeil neuf ....Kate est un bon guide aussi ....
Bravo à vous deux
Au passage , au Maroc , j'ai toujours entendu MOULOUD .
- kola
- Messages : 50
Date d'inscription : 08/12/2021
Re: Maroc, une rencontre...
Mer 16 Nov 2022, 11:00
.
Une valse à deux temps qui va vite balayer la réserve réticente du début pour embrasser le pays et s'émerveiller ensemble.
L'œil qui se pose tranquillement sur les gens souffle au conteur les mots qui disent, sans jugement mais sans candeur non plus. Cette alternance complice esquisse une jolie carte postale de ce pays contrasté où les traditions perdurent lorsque le goudron s'efface devant l'ocre poussiéreux.
Les couleurs vives et les camaïeux de brun, les vieilles pierres, la rencontre ou les retrouvailles, les saveurs, les senteurs et les bruits, l'insolite et les mille et une splendeurs déploient leurs charmes ensorcelants pour le plaisir des yeux et surtout pour ne pas repartir sans se retourner sur la promesse d'un retour...
(@Kate, @Lacalo... qu'importe le flacon puisqu'il contient un nectar précieux :-)
Une valse à deux temps qui va vite balayer la réserve réticente du début pour embrasser le pays et s'émerveiller ensemble.
L'œil qui se pose tranquillement sur les gens souffle au conteur les mots qui disent, sans jugement mais sans candeur non plus. Cette alternance complice esquisse une jolie carte postale de ce pays contrasté où les traditions perdurent lorsque le goudron s'efface devant l'ocre poussiéreux.
Les couleurs vives et les camaïeux de brun, les vieilles pierres, la rencontre ou les retrouvailles, les saveurs, les senteurs et les bruits, l'insolite et les mille et une splendeurs déploient leurs charmes ensorcelants pour le plaisir des yeux et surtout pour ne pas repartir sans se retourner sur la promesse d'un retour...
(@Kate, @Lacalo... qu'importe le flacon puisqu'il contient un nectar précieux :-)
- Richard11
- Messages : 55
Date d'inscription : 26/06/2022
Re: Maroc, une rencontre...
Mer 16 Nov 2022, 18:51
Merci @mjp, @Lacalo, @Jeean, @fangui, @kola.
Merci à vous pour ces commentaires argumentés et bienveillants. J'en suis d'autant plus heureux que vous semblez être, toutes et tous, de vrais connaisseurs et de vrais amoureux du Maroc.
Je l'ai vu, c'est vrai avec un regard neuf, celui de la première rencontre avec tout de même quelques préjugés de départ que j'ai rapidement su laisser s'évanouir. Comme le dit très bien Kola j'ai simplement "posé mon œil" sur les gens de ce pays.
Je remercie également Kate qui a voulu me faire partager sa "passion marocaine" et qui m'a incité à tenir ce carnet de voyage.
A bientôt alors pour de nouvelles aventures, les vôtres, puisque là encore je suis un petit nouveau.
Merci à vous pour ces commentaires argumentés et bienveillants. J'en suis d'autant plus heureux que vous semblez être, toutes et tous, de vrais connaisseurs et de vrais amoureux du Maroc.
Je l'ai vu, c'est vrai avec un regard neuf, celui de la première rencontre avec tout de même quelques préjugés de départ que j'ai rapidement su laisser s'évanouir. Comme le dit très bien Kola j'ai simplement "posé mon œil" sur les gens de ce pays.
Je remercie également Kate qui a voulu me faire partager sa "passion marocaine" et qui m'a incité à tenir ce carnet de voyage.
A bientôt alors pour de nouvelles aventures, les vôtres, puisque là encore je suis un petit nouveau.
Deborah apprécie ce message
- Aoreora
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Date d'inscription : 29/12/2021
Re: Maroc, une rencontre...
Mer 16 Nov 2022, 19:11
Bonsoir,
Kola a le mot juste et vous aussi Richard!
Bref, moi aussi je rejoins les autres avis sur ce carnet, le Maroc mais je le dis moins ...poétiquement.
Kola a le mot juste et vous aussi Richard!
Bref, moi aussi je rejoins les autres avis sur ce carnet, le Maroc mais je le dis moins ...poétiquement.
- Richard11
- Messages : 55
Date d'inscription : 26/06/2022
Re: Maroc, une rencontre...
Mer 16 Nov 2022, 19:32
Merci Aoreora !
- AJFT
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Date d'inscription : 20/01/2022
Re: Maroc, une rencontre...
Mar 22 Nov 2022, 20:49
Bonjour !Martine293 a écrit:vers 2011, Claude m'avait demandé de m'inscrire sur le forum DestiMaroc,sur lequel il n'y a plus d'activité .
Effectivement, pour DestiMaroc, c'est un peu "Covid m'a tuer".
Mais ce forum est toujours fonctionnel et ses archives une vraie mine de renseignements sur le pays.
https://destimaroc.forummaroc.net/
- GLOGLOR1
- Messages : 148
Date d'inscription : 08/12/2021
Re: Maroc, une rencontre...
Mar 22 Nov 2022, 21:22
Kate a écrit: mais comme dirait ma copine Yo, « c’est un piège ce Maroc ! »
Je crois bien qu’il a envie de repartir…
Effectivement c'est un vrai piège ce Maroc...
J'ai eu un grand plaisir à lire votre carnet.
Merci pour ce récit.
- dolma
- Messages : 287
Date d'inscription : 08/02/2022
Re: Maroc, une rencontre...
Mer 23 Nov 2022, 10:50
Quel plaisir de parcourir ce carnet où les photos laissent la part belle aux mots pour dessiner et imager le voyage...
Merci à vous 2 pour ce joli moment de partage
Merci à vous 2 pour ce joli moment de partage
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