apprentissage des langues

Bonjour,
Qui parle le néerlandais ? Pays - Bas, Flandre ( partie de la Belgique ), ...
Cette langue, 2nde langue obligatoire dans une partie de la Belgique, 1ère langue pour les autres, ressemble fort à l'allemand en plus facile : pas de déclinaisons ... et très peu d'exceptions !

J'ai donc appris un peu d'allemand sans difficultés : grâce au néerlandais ( rejet du verbe ) et au latin ( déclinaisons ! ) mais je ne l'ai quasi pas pratiqué et donc oublié .
Cependant, c'est une langue qui m'a bien servi, fin de mes études math et physique, car beaucoup d'articles étaient en russe et traduits seulement en allemand ...
Bonne journée .

Bonjour Brigitte,

Je ne dirai pas que je le parle bien, mais je suis assez familiarisé avec le néerlandais. J'ai fait le chemin contraire au tien, je suis passé de l'allemand au néerlandais. Un passage assez facile, je dois dire. Mais je préfère l'allemand, peut-être parce que le néerlandais (celui qu'on parle aux Pays-Bas) me paraît trop guttural. Tous ces "g" râclés dans la gorge, c'est un peu trop à mon goût! Essayez donc les phrases suivantes:

"ik heb goed gegeten" = "j'ai bien mangé"
"goeie morgen" = "bonjour" (le matin)
ou "graag gedaan" = "bien volontiers"

@georgesO2,
Pour moi qui l'ai appris vers 10 ans ( et l'ai étudié et parlé souvent ), c'est très amusant, tes phrases ... et pas de problèmes de prononciation . Parr contre, mon mari a appris le néerlandais en 3ème langue, vers 15 ans : complétement incapable de prononcer un 'G' aspiré et donc on ne le comprend pas !
Le néerlandais parlé aux Pays - bas et celui pratiqué en Belgique s'écrit de la même manière mais se prononce tt à fait différemment ...

@Lucbertrand,
" L'anglais, langue pleine de surprises !!!" Je n'ai pas un bon niveau : tout ce que je puis dire, c'est qu'en général, on me comprend ... et je comprends la réponse ! C'est suffisant pour voyager et même bavarder un peu, surtout aux USA où vivait notre famille ... sauf dans une région, cependant : le Sud-Est profond, au-dessus d'Atlanta : Nord de la Géorgie, Caroline du Nord, ... du côté de Great Smoky Mountains NP .
Là, impossible de me faire comprendre même pour des infos concrètes ( choix d'un sandwich ou bien : où est la laverie la plus proche ? ) . Cela m'a bien inquiétée jusqu'à ce que je me rende compte qu'on ne comprenait QUE ma petite - fille qui avait appris là-bas l'anglais sur le tas, dans la cour de récré ...

Bonne journée !

Pour répondre à  Georges02, tu as raison de souligner que la structure de la phrase allemande est très différente de celle des langues latines, mais on s'y fait, je trouve que justement cela fait partie du génie d'une langue ( il parait que le japonais met aussi le verbe à la fin)
Ce qui me pose le plus de problème, ce sont les chiffres: quand on m'annonce un prix au resto, ou dans un commerce je dois tout décortiquer et y remettre dans l'ordre français, parce que      4 et 30 euros 5 et 60, dans ma tête ça ne fait pas tout de suite 34.65

Mais je suis bien d'accord avec Deborah, que l'allemand est "a piece of cake" comparé à l'anglais. L'anglais est une langue très trompeuse. Il est assez simple à baragouiner ( mot qui vient du breton!) , par contre si on veut aller plus loin, c'est une langue très subtile et complexe.
Je le rapprocherais du français, qui doit bien donner du fil à retordre aux étrangers: comment leur expliquer logiquement la prononciation de la phrase " les poules du couvent couvent", ou que selon qu'un adjectif est placé avant ou après un substantif le sens n'est pas  forcément le même,ou que par habitude on met l'adjectif avant ou après le mot ( on dit :je vois un gros chien, pas je vois un chien gros par ex) , je ne suis pas sûre qu'il y ait une règle pour cela.

Pour rassurer Brigitte42 sur son accent, j'ai lu il n'y a pas longtemps un livre  de Ian Rankin, dans lequel son inspecteur Rebus, qui est d'Edinbourg, doit aller à Londres. Et il se rend compte que ses collègues londoniens ne le comprennent pas......

Au moins une chose, c'est que je n'ai pas le moindre problème avec les chiffres en allemand (ou en néerlandais), c'est 100% comme en alsacien (à part bien sûr la prononciation)!

L'anglais, oui, langue subtile....

Avez vous déjà essayé de vous initier au hongrois ?

En voilà une langue amusante, pas indo-européenne, donc aucune racine connue. C'est une langue agglutinante, donc pour dire "dans la maison" on dit "maisondans" et pareil pour toutes les propositions.

mais le plus amusant c'est l'harmonie vocalique: la préposition "dans" s'accorde en sonorités avec le substantif qui précède, si le mot a plutot des "o" longs, "dans" va se modifier pour adopter des sons similaires.

Super pour la poésie, cf en français "les sanglots longs des violons de l'automne", en hongrois c'est naturellement ainsi tout le temps dans toutes les phrases

en plus je trouve la langue très belle et la musique superbe

Dans le même ordre d'idée, le finnois.C'est aussi une langue agglutinante, et les mots changent lorsqu'ils sont déclinés. Cela m'a l'air très très compliqué.
 C'est assez bizarre de n'avoir aucun repère linguistique, alors qu'on est en Europe. J'ai été très embêtée en me trouvant devant des WC où il y avait une porte marquée M et l'autre N, sans la moindre image permettant de choisir la bonne porte. ( bon, c'est N pour les femmes)

Sisi a écrit:J'ai été très embêtée en me trouvant devant des WC où il y avait une porte marquée M et l'autre N, sans la moindre image permettant de choisir la bonne porte.

Très simple, pourtant : Mecs et Nanas.

Ah oui! je n'avais pas pensé qu'ils le mettaient en français en Finlande ! où avais je la tête 

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"Très simple, pourtant : Mecs et Nanas"

Ou alors "Men" et "No men" ?!

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plus étonnant, dans les pays d'Europe de l'Est, les symboles qui indiquent les toilettes femmes et hommes:

Femmes: un rond
hommes : un triangle inversé (la pointe en bas)
???

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En Thaïlande, c'est assez simple et compréhensible...

à Deborah:
"En voilà une langue amusante, pas indo-européenne, donc aucune racine connue. C'est une langue agglutinante, donc pour dire "dans la maison" on dit "maisondans" et pareil pour toutes les propositions.


mais le plus amusant c'est l'harmonie vocalique: la préposition "dans" s'accorde en sonorités avec le substantif qui précède, si le mot a plutot des "o" longs, "dans" va se modifier pour adopter des sons similaires."


Je ne connais rien au hongrois, mais ce que tu dis du hongrois est exactement ce qui en est du turc, que je trouve être une très belle langue et super logique, sans je crois la moindre exception. J'avais rencontré un type, un scandinave je crois, mon voisin dans un avion de Turkish Airlines, qui parlait couramment turc avec le personnel de bord. Il m'avait dit que le turc était facile à apprendre et qu'il lui avait suffi de passer 1 an en Turqui pour atteindre cette facilité de parler.

je crois que si tu passses un an dans n'importe quel pays, tu parles la langue au retour, non ?

A en juger par les expatriés anglo-saxons en Suisse, il faut beaucoup plus de temps! Pratiquement aucun ne se donne la peine d’apprendre le français

Un an n'est pas suffisant pour beaucoup de langues, même en faisant des efforts. Je ne connais pas beaucoup d'étrangers résidents à Lisbonne qui parlent portuguais (le portuguais tel qu'on le parle au Portugal).

Ces expats anglo-saxons en Suisse, aprennent-ils par contre l'allemand ou l'italien?

Je ne pose pas la question pour le romanche, qui n'est parlé que par très peu de gens pour autant que je sache. Tu pourras sans doute nous éclairer sur la situation du romanche, d'ailleurs, ça reste une langue assez mistérieuse pour la plupart d'entre nous!

Je suis tout à fait d'accord avec tout ce que tu dis (Lucbertrand).

Entre autres, je relève "Un facteur déclenchant, être obligé de travailler dans la langue". C'est assez évident, en fait. Je rajouterai que, plus généralement, être exposé même passivement à la langue locale dans le milieu de travail pourra aussi être un "facteur déclenchant".

J'ai passé plusieurs années aux Pays-Bas. J'avais pris d'entrée la décision de ne faire aucun effort pour apprendre le néerlandais car je craignais que cela impacte négativement sur mon allemand (j'étais 90% courant). Résultat, après plusieurs années à entendre tous mes collègues parler néerlandais au bureau, plus avoir à naviguer l'administration (malgré beaucoup d'options en anglais, français etc, elle est bien sûr en néerlandais à la base), plus le fait que, contrairement à ce que beaucoup disent, tous les Néerlandais ne parlent pas de langue étrangère. Une visite au garage pour faire réviser la voiture (par exemple) se soldait souvent par des discussions en néerlandais etc etc.

Résultat donc : j'ai fini par devenir assez capable en néerlandais (et mon allemand en a souffert).

L'anecdote du Français qui avait besoin de leçons de français m'a fait rire, mais ne m'étonne pas trop. Quand je visite ma mère, dans notre petite ville en Alsace, je vais au bistrot du coin pour profiter de leur excellente wi-fi. On prend place là où il y a de la place. Dernièrement, je me suis retrouvé en face d'un type né juste après la guerre, venant d'un petit village voisin. Comme beaucoup de gens parlent le dialecte dans le bistrot, je lui adresse quelques mots en alsacien. Il a bien reconnu que je ne le pratiquais pas bien (j'ai vécu toute ma vie adulte en dehors de l'Alsace). Il m'a pris pour un Allemand (car on attend toujours de rencontrer un Franco-Français parlant alsacien!) et m'a indiqué que nous pouvions continuer notre discussion en allemand. Ce type avait de fait du mal à tenir la discussion en français.

C'est devenu rare mais ça existe encore!

Concernant les expatriés anglo-saxons en Suisse Romande, ce sont surtout des personnes travaillant dans les organisations internationales ( ONU BIT OMS) et des cadres de multinationales comme Caterpillar, Procter Gamble , des professeurs de l'EPFL , etc. Ils ne font strictement aucun effort pour parler français. Ils vivent en vase clos anglophone. A Genève il y a des écoles à cursus international en anglais, des bibliothèques, théâtres etc en anglais, il y a une épicerie américaine, on trouve des livres en anglais dans toutes les librairies. Ils vivent dans certains quartiers, assez regroupés.  S'ils ont besoin d'un médecin, la plupart parlent anglais, leurs contacts avec l'administration sont réduits, ils ne payent pas d'impôts . Ensuite ils ont tendance à dire que les contacts avec la population locale sont difficiles et qu'ils ont de la peine à lier connaissance.

Pour le romanche, ce que dit LucBertrand est très juste. Il y a maintenant un "romanche standard" enseigné à l'école  dans les Grisons, et utilisé à la TV où il y a quelques émissions en. romanche. La population de langue maternelle romanche est très restreinte.
Une petite anecdote: un jour où j'étais de garde dans un petit hôpital en Suisse romande, j'entends la patiente suivante expliquer quelque chose à son enfant. Je ne reconnais pas la langue, qui ne me semble pas être une langue slave, mais latine. Je suppose que c'est du roumain. Ensuite je lui demande en quelle langue elle parlait à son enfant.....réponse en romanche.
Je ne connais qu'un mot: Allegra, qui veut dire bonjour.

@GeorgesO2 : c'est sympa de voir qu'il y a des gens qui continuent de parler alsacien. Une partie de ma famille vient d'Alsace mais je suis née à Paris et on ne me l'a hélas pas appris...

à Deborah

Malheureusement, ça se perd à grande vitesse, et ça me fait mal au coeur comme ce n'est pas possible. Quand j'étais jeune, tout le monde se parlait en alsacien autour de moi. Depuis bien des années déjà, on ne parle plus en alsacien qu'avec les gens qu'on connaît déjà, car on ne s'attend plus à ce qu'une autre personne le parlera. C'est tout un monde qui est lentement en train de disparaître.