périple randonnée le long du GR 20 en Corse
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périple randonnée le long du GR 20 en Corse
Salut tout le monde,
Le récit de mon périple dans les montagnes corses en juin-juillet 2014 (une étape par message).
Mercredi 18 juin 2014 :
Après un agréable vol Nantes-Calvi, nous voici arrivés dans la capitale de la Balagne, à quelques kilomètres seulement de Calenzana, commune-départ du GR 20.
A la sortie de l'aéroport, nous réalisons rapidement que la seule solution pour rejoindre le centre-ville de Calvi consiste à prendre un taxi.
Nous appelons une compagnie locale et c'est une conductrice, à l'accent des Balkans prononcé, qui nous dépose sur le port, où nous choisissons un petit resto sur le quai Adolphe Landry, à l'ombre des parasols.
Sur les hauteurs, l'orage se fait entendre. Mais cet après-midi, il nous épargnera en se cantonnant aux sommets.
C'est donc sous un franc soleil que nous flânons dans les rues commerçantes et que nous nous rendons en haut de la citadelle de Calvi, pour admirer le panorama et les montagnes corses qui semblent nous défier.
Des désagréments liés à mon appareil-photo et au retrait d'argent liquide viennent cependant ternir quelque peu cette première journée (Bertrand résoudra le problème le soir en désactivant le mode "retardateur").
Vers 17h, nous appelons le même taxi qui nous avait proposé de nous emmener au gîte municipal de Calenzana à un tarif intéressant. La douzaine de kilomètres à parcourir s'avère très sportive : les dépassements audacieux s'enchaînent, particulièrement lorsqu'il s'agit d'un véhicule à la couleur bleue pourtant très explicite.
Nous arrivons entiers, prenons possession de notre chambre et allons nous informer à la maison du GR 20, notamment en ce qui concerne la météo pour les jours à venir.
En fin d'après-midi, nous allons faire un tour dans le village de Calenzana, buvons un verre avant de nous offrir une dernière bonne viande avant le grand départ.
Nous nous couchons vers 22h et programmons le réveil à 6h, pour être en forme pour cette première étape très montante et redoutée.
Le récit de mon périple dans les montagnes corses en juin-juillet 2014 (une étape par message).
Mercredi 18 juin 2014 :
Après un agréable vol Nantes-Calvi, nous voici arrivés dans la capitale de la Balagne, à quelques kilomètres seulement de Calenzana, commune-départ du GR 20.
A la sortie de l'aéroport, nous réalisons rapidement que la seule solution pour rejoindre le centre-ville de Calvi consiste à prendre un taxi.
Nous appelons une compagnie locale et c'est une conductrice, à l'accent des Balkans prononcé, qui nous dépose sur le port, où nous choisissons un petit resto sur le quai Adolphe Landry, à l'ombre des parasols.
Sur les hauteurs, l'orage se fait entendre. Mais cet après-midi, il nous épargnera en se cantonnant aux sommets.
C'est donc sous un franc soleil que nous flânons dans les rues commerçantes et que nous nous rendons en haut de la citadelle de Calvi, pour admirer le panorama et les montagnes corses qui semblent nous défier.
Des désagréments liés à mon appareil-photo et au retrait d'argent liquide viennent cependant ternir quelque peu cette première journée (Bertrand résoudra le problème le soir en désactivant le mode "retardateur").
Vers 17h, nous appelons le même taxi qui nous avait proposé de nous emmener au gîte municipal de Calenzana à un tarif intéressant. La douzaine de kilomètres à parcourir s'avère très sportive : les dépassements audacieux s'enchaînent, particulièrement lorsqu'il s'agit d'un véhicule à la couleur bleue pourtant très explicite.
Nous arrivons entiers, prenons possession de notre chambre et allons nous informer à la maison du GR 20, notamment en ce qui concerne la météo pour les jours à venir.
En fin d'après-midi, nous allons faire un tour dans le village de Calenzana, buvons un verre avant de nous offrir une dernière bonne viande avant le grand départ.
Nous nous couchons vers 22h et programmons le réveil à 6h, pour être en forme pour cette première étape très montante et redoutée.
Dernière édition par rage2001 le Dim 20 Fév 2022 - 12:10, édité 1 fois
Deborah apprécie ce message
Re: périple randonnée le long du GR 20 en Corse
C'est corrigé, j'ai réduit la taille des photos.
Mais mon hébergeur ne me propose que 660 et non pas 640.
Mais mon hébergeur ne me propose que 660 et non pas 640.
Re: périple randonnée le long du GR 20 en Corse
Jeudi 19 juin 2014 :
Étape 1 : Calenzana - Ortu di u Piobbu
Temps de marche : 6h30
Altitude minimale : 275 m
Altitude maximale : 1550 m
Dénivelé positif : 1360 m
Dénivelé négatif : 60 m
Comme pour les Espagnols au Brésil (défaite contre le Chili et élimination de la Coupe du Monde), la nuit a été difficile : chaleur, ronflements et sûrement aussi un peu d'excitation à l'idée de savoir que ça y est, c'est le jour J.
Nous nous levons à 5h45, prenons un bon petit déjeuner et nous lançons à l'attaque de ce mythe qu'est le GR 20. Pour ma part, je suis comme un gamin qui, le matin de Noël, descend les escaliers qui mènent au sapin. Impatient et les yeux grands ouverts.
Nous atteignons le départ "officiel" du GR 20 un peu avant 7h30.
Au programme de cette première étape, de la montée, de la montée et encore de la montée... 6h30 de marche sont annoncées.
Rapidement, nous dominons Calenzana, puis le golfe de Calvi, qui s'éloigne tout de même petit à petit.
Je suis surpris par la présence de nombreux arbres morts sur ce premier versant, comme s'ils avaient été punis par la foudre. L'immensité des pins maritimes attire également mon œil.
Au fur et à mesure que nous montons et que nous nous éloignons du littoral, le ciel se couvre, présageant une fin d'étape humide.
Au promontoire d'Arghjova (820 mètres), nous croisons une personne qui a déjà fait le GR 20 deux ans auparavant, accompagné d'un novice en la matière. Nous nous suivrons jusqu'à mi-parcours.
Un peu plus loin, je me retourne et constate l'avancée de notre entreprise : le chemin que nous venons d'emprunter paraît de plus en plus étroit.
Pour le moment, nous avalons la pente, assez peu marquée, à un bon rythme, même si une pause de temps à autre est bienvenue.
L'arrivée à la Bocca u Saltu (1250 mètres) nous offre un premier panorama grandiose, véritable transition entre le paysage de plaine et celui de montagne.
La suite du parcours se complexifie. Le souffle se met à manquer, en raison de lacets serrés en forêt. Olivier, lui, est contrarié par de tenaces crampes aux cuisses.
Puis, la randonnée se transforme par endroits en petite escalade. Le tracé du sentier n'existe plus et nous devons parfois chercher le balisage du GR.
Pour corser un peu le parcours, la grêle s'invite, heureusement de façon éphémère. Il n'empêche que nous nous empressons de sortir nos k-ways, ponchos et autres sursacs pour laisser au sec nos vêtements et vivres.
7h30 après notre départ, nous apercevons enfin le refuge d'Ortu di u Piobbu.
Mais il nous faudra encore une heure de marche pour l'atteindre. En milieu d'après-midi, nous bouclons cette première étape tant redoutée.
Nous commençons par réserver le dîner et le petit déjeuner du lendemain, avant de faire une lessive douloureuse en raison de la température glaciale de l'eau, ce qui n'augure rien de très agréable pour la suite, à savoir la douche. Ensuite, nous nous installons sur l'aire de bivouac et prenons possession de nos deux tentes. Olivier dormira avec Samuel, Bertrand avec moi.
En fin d'après-midi, nous allons boire un verre au refuge et étudier l'étape du lendemain, avant de passer au dîner constitué d'une soupe de lentilles aux figatellus (saucisse) et d'un gâteau en guise de dessert.
En début de soirée, le soleil fait sa réapparition. Nous nous couchons en même temps que lui, vers 21h.
Étape 1 : Calenzana - Ortu di u Piobbu
Temps de marche : 6h30
Altitude minimale : 275 m
Altitude maximale : 1550 m
Dénivelé positif : 1360 m
Dénivelé négatif : 60 m
Comme pour les Espagnols au Brésil (défaite contre le Chili et élimination de la Coupe du Monde), la nuit a été difficile : chaleur, ronflements et sûrement aussi un peu d'excitation à l'idée de savoir que ça y est, c'est le jour J.
Nous nous levons à 5h45, prenons un bon petit déjeuner et nous lançons à l'attaque de ce mythe qu'est le GR 20. Pour ma part, je suis comme un gamin qui, le matin de Noël, descend les escaliers qui mènent au sapin. Impatient et les yeux grands ouverts.
Nous atteignons le départ "officiel" du GR 20 un peu avant 7h30.
Au programme de cette première étape, de la montée, de la montée et encore de la montée... 6h30 de marche sont annoncées.
Rapidement, nous dominons Calenzana, puis le golfe de Calvi, qui s'éloigne tout de même petit à petit.
Je suis surpris par la présence de nombreux arbres morts sur ce premier versant, comme s'ils avaient été punis par la foudre. L'immensité des pins maritimes attire également mon œil.
Au fur et à mesure que nous montons et que nous nous éloignons du littoral, le ciel se couvre, présageant une fin d'étape humide.
Au promontoire d'Arghjova (820 mètres), nous croisons une personne qui a déjà fait le GR 20 deux ans auparavant, accompagné d'un novice en la matière. Nous nous suivrons jusqu'à mi-parcours.
Un peu plus loin, je me retourne et constate l'avancée de notre entreprise : le chemin que nous venons d'emprunter paraît de plus en plus étroit.
Pour le moment, nous avalons la pente, assez peu marquée, à un bon rythme, même si une pause de temps à autre est bienvenue.
L'arrivée à la Bocca u Saltu (1250 mètres) nous offre un premier panorama grandiose, véritable transition entre le paysage de plaine et celui de montagne.
La suite du parcours se complexifie. Le souffle se met à manquer, en raison de lacets serrés en forêt. Olivier, lui, est contrarié par de tenaces crampes aux cuisses.
Puis, la randonnée se transforme par endroits en petite escalade. Le tracé du sentier n'existe plus et nous devons parfois chercher le balisage du GR.
Pour corser un peu le parcours, la grêle s'invite, heureusement de façon éphémère. Il n'empêche que nous nous empressons de sortir nos k-ways, ponchos et autres sursacs pour laisser au sec nos vêtements et vivres.
7h30 après notre départ, nous apercevons enfin le refuge d'Ortu di u Piobbu.
Mais il nous faudra encore une heure de marche pour l'atteindre. En milieu d'après-midi, nous bouclons cette première étape tant redoutée.
Nous commençons par réserver le dîner et le petit déjeuner du lendemain, avant de faire une lessive douloureuse en raison de la température glaciale de l'eau, ce qui n'augure rien de très agréable pour la suite, à savoir la douche. Ensuite, nous nous installons sur l'aire de bivouac et prenons possession de nos deux tentes. Olivier dormira avec Samuel, Bertrand avec moi.
En fin d'après-midi, nous allons boire un verre au refuge et étudier l'étape du lendemain, avant de passer au dîner constitué d'une soupe de lentilles aux figatellus (saucisse) et d'un gâteau en guise de dessert.
En début de soirée, le soleil fait sa réapparition. Nous nous couchons en même temps que lui, vers 21h.
Re: périple randonnée le long du GR 20 en Corse
Vendredi 20 juin 2014 :
Étape 2 : Ortu di u Piobbu - Carrozzu
Temps de marche : 7h00
Altitude minimale : 1270 m
Altitude maximale : 2020 m
Dénivelé positif : 780 m
Dénivelé négatif : 917 m
Cette nuit, il a fait froid. A tel point que vers minuit, j'ai dû me lever pour enfiler un pantalon. Mais en sortant de la tente, j'oublie rapidement ce détail en découvrant un ciel complètement dégagé.
Cette deuxième étape s'annonce bien, et effectivement elle ne me décevra pas...
Après une raide montée pour démarrer, nous évoluons au pied d'immenses dalles rocheuses.
La suite est facilement identifiable : l'ascension de la Bocca di Pisciaghja culminant à 1950 mètres d'altitude.
Celle-ci est compliquée, car le pourcentage est par moments élevé. De plus, quelques passages d'escalade viennent pimenter l'exercice.
La récompense est magnifique : la vue s'ouvre sur les plus hauts sommets corses, encore grandement enneigés. J'ai vraiment l'impression que nous basculons dans la haute montagne tant les paysages viennent brusquement de changer.
Les à-pics sont vraiment vertigineux.
Nous profitons d'avoir du réseau pour réserver une nuit réparatrice à l'hôtel d'Asco, arrivée de la troisième étape.
Puis nous continuons la montée jusqu'à 2020 mètres. D'ici, une énième fenêtre sur Calvi est ouverte.
Désormais, il ne s'agit plus vraiment de randonnée pédestre mais d'un véritable trek en montagne.
Les barres rocheuses à franchir se succèdent et nous doublons un jeune randonneur blessé à la cheville. Son frère et son oncle, qui l'accompagnent, porteront son sac jusqu'à la fin de l'étape, encore lointaine.
A midi, nous préparons un repas lyophilisé.
Nous ne nous éternisons pas et reprenons notre route, d'autant plus que par rapport au temps annoncé sur le guide, nous accusons un retard certain sur cette portion qui doit nous mener à la Bocca Avartoli (1898 mètres).
Un peu plus loin, nous franchissons notre premier mini-névé.
Nous rattrapons notre retard sur la fin de l'étape. A la Bocca Innuminata (1912 mètres), une très longue et cassante descente dans des éboulis nous attend jusqu'au refuge de Carrozzu.
Etant donné que nous n'avons pas de réservation pour cette nuit, Samuel et moi partons rapidement devant, dans le but de dépasser un maximum de loueurs de tentes potentiels.
Après un effort intense pour mes genoux, j'arrive vers 15h15 et me précipite vers l'accueil afin de louer le fameux sésame. Et je me dis que j'ai bien fait d'accélérer puisque quelques minutes après mon arrivée, les possibilités de bivouaquer s'amenuisent...
S'ensuit le rituel douche-lessive-rafraîchissement.
En fin d'après-midi, nous assistons à l'arrivée du blessé qui boite bas, en compagnie de son frère et de son oncle, lui aussi bien amoché suite à une chute dans les pierriers.
Après un dîner très moyen, nous discutons avec un groupe de neuf Belges puis avec Matthias et Marion, deux Suisses avec qui nous sympathiserons. La gardienne du refuge nous ayant fait miroiter le prêt de sa radio, nous écoutons la première mi-temps de France-Suisse sur mon téléphone, tout en assistant à un joli coucher de soleil.
Et vu l'écart à la mi-temps (3-0), nous décidons d'aller nous coucher.
Étape 2 : Ortu di u Piobbu - Carrozzu
Temps de marche : 7h00
Altitude minimale : 1270 m
Altitude maximale : 2020 m
Dénivelé positif : 780 m
Dénivelé négatif : 917 m
Cette nuit, il a fait froid. A tel point que vers minuit, j'ai dû me lever pour enfiler un pantalon. Mais en sortant de la tente, j'oublie rapidement ce détail en découvrant un ciel complètement dégagé.
Cette deuxième étape s'annonce bien, et effectivement elle ne me décevra pas...
Après une raide montée pour démarrer, nous évoluons au pied d'immenses dalles rocheuses.
La suite est facilement identifiable : l'ascension de la Bocca di Pisciaghja culminant à 1950 mètres d'altitude.
Celle-ci est compliquée, car le pourcentage est par moments élevé. De plus, quelques passages d'escalade viennent pimenter l'exercice.
La récompense est magnifique : la vue s'ouvre sur les plus hauts sommets corses, encore grandement enneigés. J'ai vraiment l'impression que nous basculons dans la haute montagne tant les paysages viennent brusquement de changer.
Les à-pics sont vraiment vertigineux.
Nous profitons d'avoir du réseau pour réserver une nuit réparatrice à l'hôtel d'Asco, arrivée de la troisième étape.
Puis nous continuons la montée jusqu'à 2020 mètres. D'ici, une énième fenêtre sur Calvi est ouverte.
Désormais, il ne s'agit plus vraiment de randonnée pédestre mais d'un véritable trek en montagne.
Les barres rocheuses à franchir se succèdent et nous doublons un jeune randonneur blessé à la cheville. Son frère et son oncle, qui l'accompagnent, porteront son sac jusqu'à la fin de l'étape, encore lointaine.
A midi, nous préparons un repas lyophilisé.
Nous ne nous éternisons pas et reprenons notre route, d'autant plus que par rapport au temps annoncé sur le guide, nous accusons un retard certain sur cette portion qui doit nous mener à la Bocca Avartoli (1898 mètres).
Un peu plus loin, nous franchissons notre premier mini-névé.
Nous rattrapons notre retard sur la fin de l'étape. A la Bocca Innuminata (1912 mètres), une très longue et cassante descente dans des éboulis nous attend jusqu'au refuge de Carrozzu.
Etant donné que nous n'avons pas de réservation pour cette nuit, Samuel et moi partons rapidement devant, dans le but de dépasser un maximum de loueurs de tentes potentiels.
Après un effort intense pour mes genoux, j'arrive vers 15h15 et me précipite vers l'accueil afin de louer le fameux sésame. Et je me dis que j'ai bien fait d'accélérer puisque quelques minutes après mon arrivée, les possibilités de bivouaquer s'amenuisent...
S'ensuit le rituel douche-lessive-rafraîchissement.
En fin d'après-midi, nous assistons à l'arrivée du blessé qui boite bas, en compagnie de son frère et de son oncle, lui aussi bien amoché suite à une chute dans les pierriers.
Après un dîner très moyen, nous discutons avec un groupe de neuf Belges puis avec Matthias et Marion, deux Suisses avec qui nous sympathiserons. La gardienne du refuge nous ayant fait miroiter le prêt de sa radio, nous écoutons la première mi-temps de France-Suisse sur mon téléphone, tout en assistant à un joli coucher de soleil.
Et vu l'écart à la mi-temps (3-0), nous décidons d'aller nous coucher.
Re: périple randonnée le long du GR 20 en Corse
Samedi 21 juin 2014 :
Étape 3 : Carrozzu - Ascu Stagnu
Temps de marche : 6h00
Altitude minimale : 1220 m
Altitude maximale : 2010 m
Dénivelé positif : 790 m
Dénivelé négatif : 638 m
5h30. Je viens de passer la pire nuit du séjour : un matelas gonflable crevé associé à un sol très caillouteux font que ce matin, les douleurs lombaires sont aiguës.
Nous quittons le refuge à 7h00 et arrivons rapidement à la passerelle de Spasimata. Longue de 31 mètres, nous la passons sans encombre.
S'ensuit une interminable et difficile montée (3h) jusqu'à la Bocca Muvrella, à l'ombre et le long d'un cours d'eau et de cascades dans un premier temps, au soleil dans un second temps.
De nombreuses mains courantes émaillent le parcours. Je passe à côté du lac de la Muvrella sans l'apercevoir. C'est en me retournant pour admirer une dernière vue sur Calvi que je m'en rends compte.
La dernière côte permettant d'atteindre la Bocca Muvrella (1980 mètres) est très abrupte et se fait en partie en longeant un névé. Et une fois de plus, le panorama à l'arrivée est majestueux.
Cette arête constitue une ligne de partage des eaux, d'où le sentiment de chavirer à nouveau vers de nouveaux espaces.
Pour la première fois depuis notre départ, nous pouvons entrevoir un signe d'artificialisation, à savoir un village en fond de vallée.
Une grosse demi-heure plus tard, nous sommes agréablement surpris d'arriver à la Bocca Stagnu (2003 mètres), offrant une vue plongeante sur l'ancienne station de ski du Haut Asco, terme de cette étape.
La mauvaise nouvelle, c'est que Bertrand a perdu ses lunettes de soleil.
Nous décidons d'y pique-niquer afin de reprendre des forces avant d'enchaîner sur cette grosse descente.
Technique, cette fin d'étape réveille une douleur tenace au tendon de mon genou droit. La randonnée du jour se termine dans une forêt de vieux pins Laricio, variété endémique à la Corse et à l'Italie.
Nous arrivons à l'hôtel tant attendu vers 13h30. Nous commençons par nous rafraîchir : glaces pour Olivier et moi, boissons pour Samuel et Bertrand.
Les yeux écarquillés, nous découvrons nos chambres tout confort et nous empressons de prendre une douche chaude.
Le reste de l'après-midi, nous soufflons un peu sur nos "vrais" lits, prenons connaissance de nos mails et de l'étape suivante, à savoir celle du cirque de la solitude.
Le soir, nous dégustons de savoureuses lasagnes puis appelons les sœurs d'Olivier, qui nous réservent deux refuges à venir.
Étape 3 : Carrozzu - Ascu Stagnu
Temps de marche : 6h00
Altitude minimale : 1220 m
Altitude maximale : 2010 m
Dénivelé positif : 790 m
Dénivelé négatif : 638 m
5h30. Je viens de passer la pire nuit du séjour : un matelas gonflable crevé associé à un sol très caillouteux font que ce matin, les douleurs lombaires sont aiguës.
Nous quittons le refuge à 7h00 et arrivons rapidement à la passerelle de Spasimata. Longue de 31 mètres, nous la passons sans encombre.
S'ensuit une interminable et difficile montée (3h) jusqu'à la Bocca Muvrella, à l'ombre et le long d'un cours d'eau et de cascades dans un premier temps, au soleil dans un second temps.
De nombreuses mains courantes émaillent le parcours. Je passe à côté du lac de la Muvrella sans l'apercevoir. C'est en me retournant pour admirer une dernière vue sur Calvi que je m'en rends compte.
La dernière côte permettant d'atteindre la Bocca Muvrella (1980 mètres) est très abrupte et se fait en partie en longeant un névé. Et une fois de plus, le panorama à l'arrivée est majestueux.
Cette arête constitue une ligne de partage des eaux, d'où le sentiment de chavirer à nouveau vers de nouveaux espaces.
Pour la première fois depuis notre départ, nous pouvons entrevoir un signe d'artificialisation, à savoir un village en fond de vallée.
Une grosse demi-heure plus tard, nous sommes agréablement surpris d'arriver à la Bocca Stagnu (2003 mètres), offrant une vue plongeante sur l'ancienne station de ski du Haut Asco, terme de cette étape.
La mauvaise nouvelle, c'est que Bertrand a perdu ses lunettes de soleil.
Nous décidons d'y pique-niquer afin de reprendre des forces avant d'enchaîner sur cette grosse descente.
Technique, cette fin d'étape réveille une douleur tenace au tendon de mon genou droit. La randonnée du jour se termine dans une forêt de vieux pins Laricio, variété endémique à la Corse et à l'Italie.
Nous arrivons à l'hôtel tant attendu vers 13h30. Nous commençons par nous rafraîchir : glaces pour Olivier et moi, boissons pour Samuel et Bertrand.
Les yeux écarquillés, nous découvrons nos chambres tout confort et nous empressons de prendre une douche chaude.
Le reste de l'après-midi, nous soufflons un peu sur nos "vrais" lits, prenons connaissance de nos mails et de l'étape suivante, à savoir celle du cirque de la solitude.
Le soir, nous dégustons de savoureuses lasagnes puis appelons les sœurs d'Olivier, qui nous réservent deux refuges à venir.
Re: périple randonnée le long du GR 20 en Corse
Dimanche 22 juin 2014 :
Étape 4 : Ascu Stagnu - Tighjettu
Temps de marche : 6h00
Altitude minimale : 1422 m
Altitude maximale : 2183 m
Dénivelé positif : 1059 m
Dénivelé négatif : 798 m
6h00. La nuit a comme prévu été très agréable et réparatrice. Une journée après avoir perdu ses lunettes, Bertrand, en préparant son sac à dos, ne retrouve plus sa casquette ni son chèche. Cette étape mythique démarre mal pour lui.
Nous commençons par remonter les pistes de l'ancienne station de ski, au pied desquelles quelques chalets subsistent.
Puis nous voici au cœur d'une cuvette d'origine glaciaire, où la verdure est reine et contraste avec les précédentes étapes très minérales.
Mais au fur et à mesure que nous nous approchons de la Bocca Tumasginesca (2183 mètres), le paysage change à nouveau, le blanc des névés occupant de plus en plus de place dans le paysage.
Il nous faudra d'ailleurs traverser plusieurs de ces plaques de neige pour parvenir à ce sommet, point de départ du redoutable cirque de la solitude.
Avant de nous attaquer à cette légende du GR 20, nous faisons une petite pause, le temps d'immortaliser le moment et le splendide panorama.
Comme attendu, la descente est très technique et beaucoup de mains courantes ont été installées pour limiter les risques de chute.
Rapidement, nous nous retrouvons bloqués derrière un groupe de trois Belges, dont l'une des randonneuses est littéralement tétanisée à la vue du précipice. Mais à force de persévérance, tout le monde parviendra à atteindre le fond de ce cirque.
La remontée demande encore plus d'attention et les bras sont bien plus sollicités. A un endroit, une échelle a même été installée pour franchir une paroi très escarpée.
Nous déjeunons peu avant la Bocca Minuta (2218 mètres) qui correspond à la "sortie" du cirque de la solitude.
Une demi-heure de marche nous suffit pour y parvenir. De là, une nouvelle vallée, très minérale, s'ouvre à nos yeux.
Le refuge de Tighjettu se situe 600 mètres plus bas.
Lors de la descente, Samuel, sur un excès de confiance, chute assez lourdement sur une dalle rocheuse, pris dans son élan. Il s'en tire avec de belles éraflures et un bout d'ongle arraché. Un peu plus bas, il casse un bâton. Il est temps que la journée se termine...
La récompense à l'arrivée au refuge, c'est la douche, dont l'eau est chauffée par le soleil. Mais aussi un nouveau bâton pour Samuel et un nouveau chèche pour Bertrand.
Le dîner est animé, en compagnie de quatre cyclistes savoyards éméchés et un gardien de refuge très spécial...
Étape 4 : Ascu Stagnu - Tighjettu
Temps de marche : 6h00
Altitude minimale : 1422 m
Altitude maximale : 2183 m
Dénivelé positif : 1059 m
Dénivelé négatif : 798 m
6h00. La nuit a comme prévu été très agréable et réparatrice. Une journée après avoir perdu ses lunettes, Bertrand, en préparant son sac à dos, ne retrouve plus sa casquette ni son chèche. Cette étape mythique démarre mal pour lui.
Nous commençons par remonter les pistes de l'ancienne station de ski, au pied desquelles quelques chalets subsistent.
Puis nous voici au cœur d'une cuvette d'origine glaciaire, où la verdure est reine et contraste avec les précédentes étapes très minérales.
Mais au fur et à mesure que nous nous approchons de la Bocca Tumasginesca (2183 mètres), le paysage change à nouveau, le blanc des névés occupant de plus en plus de place dans le paysage.
Il nous faudra d'ailleurs traverser plusieurs de ces plaques de neige pour parvenir à ce sommet, point de départ du redoutable cirque de la solitude.
Avant de nous attaquer à cette légende du GR 20, nous faisons une petite pause, le temps d'immortaliser le moment et le splendide panorama.
Comme attendu, la descente est très technique et beaucoup de mains courantes ont été installées pour limiter les risques de chute.
Rapidement, nous nous retrouvons bloqués derrière un groupe de trois Belges, dont l'une des randonneuses est littéralement tétanisée à la vue du précipice. Mais à force de persévérance, tout le monde parviendra à atteindre le fond de ce cirque.
La remontée demande encore plus d'attention et les bras sont bien plus sollicités. A un endroit, une échelle a même été installée pour franchir une paroi très escarpée.
Nous déjeunons peu avant la Bocca Minuta (2218 mètres) qui correspond à la "sortie" du cirque de la solitude.
Une demi-heure de marche nous suffit pour y parvenir. De là, une nouvelle vallée, très minérale, s'ouvre à nos yeux.
Le refuge de Tighjettu se situe 600 mètres plus bas.
Lors de la descente, Samuel, sur un excès de confiance, chute assez lourdement sur une dalle rocheuse, pris dans son élan. Il s'en tire avec de belles éraflures et un bout d'ongle arraché. Un peu plus bas, il casse un bâton. Il est temps que la journée se termine...
La récompense à l'arrivée au refuge, c'est la douche, dont l'eau est chauffée par le soleil. Mais aussi un nouveau bâton pour Samuel et un nouveau chèche pour Bertrand.
Le dîner est animé, en compagnie de quatre cyclistes savoyards éméchés et un gardien de refuge très spécial...
Re: périple randonnée le long du GR 20 en Corse
Lundi 23 juin 2014 :
Étape 5 : Tighjettu - E Radule
Temps de marche : 5h20
Altitude minimale : 1370 m
Altitude maximale : 1991 m
Dénivelé positif : 620 m
Dénivelé négatif : 700 m
Ce matin, nous décalons un peu le réveil, jusqu'à 6h45. La nuit a été bonne, sans doute liée à la satisfaction d'avoir vaincu le cirque de la solitude.
Je suis agréablement surpris, au petit-déjeuner, de trouver un bol de lait "liquide" consistant à la place du traditionnel lait en poudre sans saveur.
Cette cinquième étape débute par une assez longue descente.
Nous passons tout d'abord devant les bergeries de Ballone, avant de traverser la forêt d'Albertacce.
La suite est plus délicate, le topoguide annonçant une montée très sévère jusqu'à la Bocca di Fuciale (1962 mètres).
Et pour épicer un peu le tout, le ciel s'assombrit et prend une tournure orageuse. Les premiers coups de tonnerre ne tardent pas à se faire entendre. Mais pour le moment, ils ne nous menacent pas directement. Nous nous arrêtons au niveau d'un torrent dans lequel nous trempons nos pieds dans une eau glaciale.
Le reste de la montée est nettement moins agréable. La pluie fait son apparition, mêlée de quelques grêlons. A aucun endroit nous ne pouvons nous abriter, c'est pourquoi nous décidons de pousser jusqu'au refuge de Ciottulu di i Mori, malgré une météo devenue franchement mauvaise.
A cela s'ajoute une douleur intense au genou droit. Je dois finir cette ascension sur une jambe, ne pouvant plus plier l'autre. L'arrivée au col est littéralement dantesque, de fortes bourrasques transformant chaque goutte de pluie en gifle. Le moral est bas. Je me dis qu'il me sera sûrement compliqué de finir le GR 20.
Bertrand est parti devant, Samuel et Olivier sont derrière moi. Je n'ai qu'une idée en tête : atteindre le refuge. Ça y est, je l'aperçois : aujourd'hui plus que jamais, il porte bien son nom.
Au moment où je m'en approche enfin sérieusement, un hélicoptère effectue son ravitaillement, exercice plus que difficile en raison des fortes rafales. La cargaison est déposée approximativement. Un garde-corps de la terrasse en fait les frais.
Je cours m'abriter dans ce refuge, que plusieurs personnes nous avaient déconseillé, en raison du caractère bourru des trois frères gardiens. En effet, l'accueil est très froid. J'y retrouve Bertrand et une foule d'autres randonneurs venus y "trouver refuge". Un peu plus tard, nous sommes rassurés de voir arriver Samuel, puis Olivier. Nous y déjeunons au sec, sans nous y attarder étant donné la mauvaise humeur d'un des gardiens.
Nous repartons donc sous la pluie avec l'intention de pousser jusqu'aux bergeries de Radule, que nous avons réservées deux jours auparavant.
Progressivement, la pluie cesse. Le ciel commence même à s'éclaircir assez nettement, nous laissant penser à une fin d'après-midi meilleure.
Après une longue et pénible randonnée, nous arrivons sous le soleil aux bergeries qui viennent d'ouvrir leurs portes ce matin aux marcheurs. Ici, les chèvres sont reines.
Nous consacrons une partie de la fin de l'après-midi à la baignade dans les piscines naturelles situées à côté des bergeries. La très fraîche eau complique la tâche mais permet une bonne récupération, notamment pour le tendon de mon genou enflammé.
Nous finissons par une partie de cartes, avant d'aller déguster de délicieux cannellonis au brocciu.
Étape 5 : Tighjettu - E Radule
Temps de marche : 5h20
Altitude minimale : 1370 m
Altitude maximale : 1991 m
Dénivelé positif : 620 m
Dénivelé négatif : 700 m
Ce matin, nous décalons un peu le réveil, jusqu'à 6h45. La nuit a été bonne, sans doute liée à la satisfaction d'avoir vaincu le cirque de la solitude.
Je suis agréablement surpris, au petit-déjeuner, de trouver un bol de lait "liquide" consistant à la place du traditionnel lait en poudre sans saveur.
Cette cinquième étape débute par une assez longue descente.
Nous passons tout d'abord devant les bergeries de Ballone, avant de traverser la forêt d'Albertacce.
La suite est plus délicate, le topoguide annonçant une montée très sévère jusqu'à la Bocca di Fuciale (1962 mètres).
Et pour épicer un peu le tout, le ciel s'assombrit et prend une tournure orageuse. Les premiers coups de tonnerre ne tardent pas à se faire entendre. Mais pour le moment, ils ne nous menacent pas directement. Nous nous arrêtons au niveau d'un torrent dans lequel nous trempons nos pieds dans une eau glaciale.
Le reste de la montée est nettement moins agréable. La pluie fait son apparition, mêlée de quelques grêlons. A aucun endroit nous ne pouvons nous abriter, c'est pourquoi nous décidons de pousser jusqu'au refuge de Ciottulu di i Mori, malgré une météo devenue franchement mauvaise.
A cela s'ajoute une douleur intense au genou droit. Je dois finir cette ascension sur une jambe, ne pouvant plus plier l'autre. L'arrivée au col est littéralement dantesque, de fortes bourrasques transformant chaque goutte de pluie en gifle. Le moral est bas. Je me dis qu'il me sera sûrement compliqué de finir le GR 20.
Bertrand est parti devant, Samuel et Olivier sont derrière moi. Je n'ai qu'une idée en tête : atteindre le refuge. Ça y est, je l'aperçois : aujourd'hui plus que jamais, il porte bien son nom.
Au moment où je m'en approche enfin sérieusement, un hélicoptère effectue son ravitaillement, exercice plus que difficile en raison des fortes rafales. La cargaison est déposée approximativement. Un garde-corps de la terrasse en fait les frais.
Je cours m'abriter dans ce refuge, que plusieurs personnes nous avaient déconseillé, en raison du caractère bourru des trois frères gardiens. En effet, l'accueil est très froid. J'y retrouve Bertrand et une foule d'autres randonneurs venus y "trouver refuge". Un peu plus tard, nous sommes rassurés de voir arriver Samuel, puis Olivier. Nous y déjeunons au sec, sans nous y attarder étant donné la mauvaise humeur d'un des gardiens.
Nous repartons donc sous la pluie avec l'intention de pousser jusqu'aux bergeries de Radule, que nous avons réservées deux jours auparavant.
Progressivement, la pluie cesse. Le ciel commence même à s'éclaircir assez nettement, nous laissant penser à une fin d'après-midi meilleure.
Après une longue et pénible randonnée, nous arrivons sous le soleil aux bergeries qui viennent d'ouvrir leurs portes ce matin aux marcheurs. Ici, les chèvres sont reines.
Nous consacrons une partie de la fin de l'après-midi à la baignade dans les piscines naturelles situées à côté des bergeries. La très fraîche eau complique la tâche mais permet une bonne récupération, notamment pour le tendon de mon genou enflammé.
Nous finissons par une partie de cartes, avant d'aller déguster de délicieux cannellonis au brocciu.
Re: périple randonnée le long du GR 20 en Corse
Mardi 24 juin 2014 :
Étape 6 : E Radule - Manganu
Temps de marche : 6h40
Altitude minimale : 1332 m
Altitude maximale : 1883 m
Dénivelé positif : 643 m
Dénivelé négatif : 358 m
Aujourd'hui, c'est une longue étape qui nous attend. C'est pourquoi nous nous levons à 6h00, après une bonne nuit de sommeil.
Première particularité du parcours : nous croisons une route, au col de Vergio, une heure environ après notre départ.
L'occasion pour nous de nous désaltérer lors d'une petite pause rapide, la chaleur étant déjà bien présente à cette heure pourtant matinale.
Deuxième particularité : la suite s'effectue sous bois, sur un véritable sentier clairement identifiable, même si quelques bovins viennent parfois faire obstacle.
Troisième particularité : les deux premières heures de marche sont calmes, présentant peu de dénivelé positif. L'ascension de la Bocca San Petru (1452 mètres) vient cependant ajouter un peu de piment à ce début d'étape relativement fade, physiquement parlant.
Et jusqu'à la Bocca a Reta (1883 mètres), nous retrouvons les conditions auxquelles nous nous sommes habitués ces derniers jours, à savoir une longue montée présentant un pourcentage élevé. A tel point qu'arrivé au sommet, Olivier souhaite abandonner, lui aussi plombé par des genoux douloureux.
Ensemble, nous l'encourageons à serrer les dents et à continuer l'aventure.
Et le jeu en vaut la chandelle. Quelques mètres après le col, se découvre le magnifique lac de Nino.
Ici, nous croisons plus de monde qu'à l'accoutumée, sûrement en raison de la proximité du col de Vergio qui rend le site assez rapidement accessible.
Olivier, qui ne s'était pas baigné la veille à Radule, se laisse prendre au jeu.
Nous avons du mal à quitter ce site grandiose, c'est pourquoi nous enchaînons sur une partie de cartes, parmi les chevaux et les taurillons en liberté.
Mais il nous reste encore de la marche, ainsi nous nous rechaussons, une heure environ après être arrivés.
Nous quittons les lieux comme nous y sommes entrés, à savoir à travers des pozzines, formations végétales humides caractéristiques de la Corse.
Les paysages sont vraiment remarquables dans ce secteur.
Nous passons un vaste replat, vestige d'un ancien refuge, avant d'atteindre les bergeries de Vaccaghja.
D'ici, nous apercevons le refuge de Manganu, La bergère me confie une mission : transmettre au gardien du refuge un petit paquet. Je l'accepte et nous pouvons conclure cette sixième étape.
A l'approche du refuge, nous franchissons la Bocca d'Acqua Ciarnente (1568 mètres), qui constitue la limite entre la Haute-Corse et la Corse-du-Sud.
En arrivant, Samuel, Olivier et Bertrand s'enfilent un litre de Pietra. La chaleur sûrement. Puis, au dîner, une bouteille de vin rouge les sauve de la déshydratation. La fin de soirée est joyeuse.
Pourtant, d'après le gardien, un renard, peu farouche, traîne dans les parages. Il nous est fortement conseillé de bien isoler notre nourriture au fond du sac, voire dans l'idéal en dehors de nos tentes.
A ce sujet, plusieurs personnes nous racontent que deux enfants, qui bivouaquaient au col du Vergio il y a quelques jours, se sont fait attaquer par deux renards. Ces derniers ont déchiré leur tente et les ont même mordus, entraînant leur transfert à l'hôpital par hélicoptère.
Au coucher, prudence est de mise.
Étape 6 : E Radule - Manganu
Temps de marche : 6h40
Altitude minimale : 1332 m
Altitude maximale : 1883 m
Dénivelé positif : 643 m
Dénivelé négatif : 358 m
Aujourd'hui, c'est une longue étape qui nous attend. C'est pourquoi nous nous levons à 6h00, après une bonne nuit de sommeil.
Première particularité du parcours : nous croisons une route, au col de Vergio, une heure environ après notre départ.
L'occasion pour nous de nous désaltérer lors d'une petite pause rapide, la chaleur étant déjà bien présente à cette heure pourtant matinale.
Deuxième particularité : la suite s'effectue sous bois, sur un véritable sentier clairement identifiable, même si quelques bovins viennent parfois faire obstacle.
Troisième particularité : les deux premières heures de marche sont calmes, présentant peu de dénivelé positif. L'ascension de la Bocca San Petru (1452 mètres) vient cependant ajouter un peu de piment à ce début d'étape relativement fade, physiquement parlant.
Et jusqu'à la Bocca a Reta (1883 mètres), nous retrouvons les conditions auxquelles nous nous sommes habitués ces derniers jours, à savoir une longue montée présentant un pourcentage élevé. A tel point qu'arrivé au sommet, Olivier souhaite abandonner, lui aussi plombé par des genoux douloureux.
Ensemble, nous l'encourageons à serrer les dents et à continuer l'aventure.
Et le jeu en vaut la chandelle. Quelques mètres après le col, se découvre le magnifique lac de Nino.
Ici, nous croisons plus de monde qu'à l'accoutumée, sûrement en raison de la proximité du col de Vergio qui rend le site assez rapidement accessible.
Olivier, qui ne s'était pas baigné la veille à Radule, se laisse prendre au jeu.
Nous avons du mal à quitter ce site grandiose, c'est pourquoi nous enchaînons sur une partie de cartes, parmi les chevaux et les taurillons en liberté.
Mais il nous reste encore de la marche, ainsi nous nous rechaussons, une heure environ après être arrivés.
Nous quittons les lieux comme nous y sommes entrés, à savoir à travers des pozzines, formations végétales humides caractéristiques de la Corse.
Les paysages sont vraiment remarquables dans ce secteur.
Nous passons un vaste replat, vestige d'un ancien refuge, avant d'atteindre les bergeries de Vaccaghja.
D'ici, nous apercevons le refuge de Manganu, La bergère me confie une mission : transmettre au gardien du refuge un petit paquet. Je l'accepte et nous pouvons conclure cette sixième étape.
A l'approche du refuge, nous franchissons la Bocca d'Acqua Ciarnente (1568 mètres), qui constitue la limite entre la Haute-Corse et la Corse-du-Sud.
En arrivant, Samuel, Olivier et Bertrand s'enfilent un litre de Pietra. La chaleur sûrement. Puis, au dîner, une bouteille de vin rouge les sauve de la déshydratation. La fin de soirée est joyeuse.
Pourtant, d'après le gardien, un renard, peu farouche, traîne dans les parages. Il nous est fortement conseillé de bien isoler notre nourriture au fond du sac, voire dans l'idéal en dehors de nos tentes.
A ce sujet, plusieurs personnes nous racontent que deux enfants, qui bivouaquaient au col du Vergio il y a quelques jours, se sont fait attaquer par deux renards. Ces derniers ont déchiré leur tente et les ont même mordus, entraînant leur transfert à l'hôpital par hélicoptère.
Au coucher, prudence est de mise.
Re: périple randonnée le long du GR 20 en Corse
Je me régale en lisant ce récit qui me transporte 30 années en arrière : rien ne semble avoir changé et j'y retrouve même beaucoup des points de vue photographiés au cours de cet itinéraire superbe.
Re: périple randonnée le long du GR 20 en Corse
Que de souvenirs de mon côté aussi. Fait 3 fois, à différentes étapes de ma vie. Une première fois en tant qu'étudiante, partie seule en stop. J'avais mis l'essentiel de ma paye de job étudiant dans le duvet, la tente et les chaussures. Avec le reste il restait de quoi payer le passage bateau et la nourriture.
Puis avec celui qui allait devenir mon mari, pour m'assurer qu'on aimait bien les mêmes choses. Puis en famille dès que le plus jeune fût capable de le faire, 13 ans de mémoire.
De bien beaux souvenirs, ravivés par ton beau récit
Puis avec celui qui allait devenir mon mari, pour m'assurer qu'on aimait bien les mêmes choses. Puis en famille dès que le plus jeune fût capable de le faire, 13 ans de mémoire.
De bien beaux souvenirs, ravivés par ton beau récit
Marifb- responsable de rubrique
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Date d'inscription : 21/12/2021
Re: périple randonnée le long du GR 20 en Corse
Merci pour ces commentaires.
Moi aussi, ça me ramène quelques années en arrière, mais un peu moins que vous tout de même.
Moi aussi, ça me ramène quelques années en arrière, mais un peu moins que vous tout de même.
Re: périple randonnée le long du GR 20 en Corse
Mercredi 25 juin 2014 :
Étape 7 : Manganu - Petra Piana
Temps de marche : 6h30
Altitude minimale : 1601 m
Altitude maximale : 2225 m
Dénivelé positif : 830 m
Dénivelé négatif : 589 m
Ce matin, le réveil sonne à l'aube, à 5h30, car l'étape du jour s'annonce difficile et le temps beaucoup moins clément que les jours passés, avec un risque d'orage à la clé. En effet, les hauteurs aux alentours du refuge sont prisonnières de nombreux nuages ayant l'air bien accrochés. A cela s'ajoute une petite bruine très ingrate.
La traversée de pozzines me rappelle l'étape de la veille, pourtant tout l'oppose aujourd'hui.
Le soleil tente parfois quelques percées, mais beaucoup trop timidement pour prendre le dessus sur cette véritable purée de pois.
Après avoir passé un cirque, la pente se raidit et nous évoluons désormais dans les nuages.
C'est sûrement la raison pour laquelle nous commettons une erreur de parcours et sommes obligés d'effectuer un petit demi-tour pour récupérer le GR 20, et par la même occasion nos amis Suisses Matthias et Marion, plus rassurés de terminer l'étape en notre compagnie.
Nous terminons l'ascension de la Bocca a e Porte (2225 mètres), point culminant du GR 20, dans une froide atmosphère, le vent s'étant nettement levé.
Le passage de la brèche de Capitellu ajoute un côté dramatique à l'excursion.
En effet, la visibilité est quasiment nulle, et le névé à franchir, bien qu'équipé d'une main courante, présente une pente très abrupte. Et nous savons qu'une chute nous entraînerait 300 mètres en contrebas.
C'est pourquoi nous progressons prudemment, de toute façon bloqués par le groupe de Belges qui nous précède et qui avance encore plus lentement.
Un peu plus loin, Olivier tombe sur un passage en rappel et s'écorche bien les jambes. Aujourd'hui, l'étape ressemble plus à une galère qu'à une randonnée pédestre. L'unique but est de rejoindre le refuge suivant.
Nous nous arrêtons pique-niquer au-dessus du lac de Melu que nous prenons le temps d'observer entre deux nuages.
Puis nous repartons et traversons de nombreux autres névés.
Peu avant la Bocca Muzzella (2206 mètres), nous surplombons le lac de Rinoso, encore en partie prisonnier des glaces.
Nous sommes heureux de conclure cette étape vers 14h. L'après-midi est froide, seul Samuel a le courage de se doucher.
Nous nous abritons sous nos tentes, nous reposons, donnons quelques nouvelles par téléphone et finissons par l'habituelle partie de cartes avec Matthias et Marion.
Étape 7 : Manganu - Petra Piana
Temps de marche : 6h30
Altitude minimale : 1601 m
Altitude maximale : 2225 m
Dénivelé positif : 830 m
Dénivelé négatif : 589 m
Ce matin, le réveil sonne à l'aube, à 5h30, car l'étape du jour s'annonce difficile et le temps beaucoup moins clément que les jours passés, avec un risque d'orage à la clé. En effet, les hauteurs aux alentours du refuge sont prisonnières de nombreux nuages ayant l'air bien accrochés. A cela s'ajoute une petite bruine très ingrate.
La traversée de pozzines me rappelle l'étape de la veille, pourtant tout l'oppose aujourd'hui.
Le soleil tente parfois quelques percées, mais beaucoup trop timidement pour prendre le dessus sur cette véritable purée de pois.
Après avoir passé un cirque, la pente se raidit et nous évoluons désormais dans les nuages.
C'est sûrement la raison pour laquelle nous commettons une erreur de parcours et sommes obligés d'effectuer un petit demi-tour pour récupérer le GR 20, et par la même occasion nos amis Suisses Matthias et Marion, plus rassurés de terminer l'étape en notre compagnie.
Nous terminons l'ascension de la Bocca a e Porte (2225 mètres), point culminant du GR 20, dans une froide atmosphère, le vent s'étant nettement levé.
Le passage de la brèche de Capitellu ajoute un côté dramatique à l'excursion.
En effet, la visibilité est quasiment nulle, et le névé à franchir, bien qu'équipé d'une main courante, présente une pente très abrupte. Et nous savons qu'une chute nous entraînerait 300 mètres en contrebas.
C'est pourquoi nous progressons prudemment, de toute façon bloqués par le groupe de Belges qui nous précède et qui avance encore plus lentement.
Un peu plus loin, Olivier tombe sur un passage en rappel et s'écorche bien les jambes. Aujourd'hui, l'étape ressemble plus à une galère qu'à une randonnée pédestre. L'unique but est de rejoindre le refuge suivant.
Nous nous arrêtons pique-niquer au-dessus du lac de Melu que nous prenons le temps d'observer entre deux nuages.
Puis nous repartons et traversons de nombreux autres névés.
Peu avant la Bocca Muzzella (2206 mètres), nous surplombons le lac de Rinoso, encore en partie prisonnier des glaces.
Nous sommes heureux de conclure cette étape vers 14h. L'après-midi est froide, seul Samuel a le courage de se doucher.
Nous nous abritons sous nos tentes, nous reposons, donnons quelques nouvelles par téléphone et finissons par l'habituelle partie de cartes avec Matthias et Marion.
Re: périple randonnée le long du GR 20 en Corse
Jeudi 26 juin 2014 :
Étape 8 : Petra Piana - L'Onda
Temps de marche : 3h30
Altitude minimale : 1427 m
Altitude maximale : 2021 m
Dénivelé positif : 403 m
Dénivelé négatif : 818 m
Il est 7h30 quand nous nous levons péniblement ce matin.
La veille, nous avons pris la décision d'opter, pour cette huitième étape, pour la variante par les crêtes. Cet itinéraire, plus court et offrant de jolis points de vue, constitue également le tracé originel du GR 20.
Mais le temps de prendre notre petit déjeuner, les nuages se sont invités sur les sommets et lorsque nous quittons les lieux vers 9h, nous ne pouvons nous empêcher de repenser à l'étape précédente et ses conditions difficiles.
Rapidement, sur les crêtes, nous nous rendons compte que le vent souffle à nouveau très fort.
Lors de quelques passages très escarpés, nous ne pouvons qu'imaginer le précipice vertigineux et la beauté du paysage, décrits dans le topo-guide.
En raison de notre départ tardif, et sans doute aussi du temps, nous croisons très peu de randonneurs, l'autre itinéraire par la vallée ayant certainement été privilégié.
Une fois de plus, nous découvrons le refuge d'assez loin.
Cependant, désormais nous savons que, même en ayant notre objectif en ligne de mire, le chemin peut encore être relativement long. C'est pourquoi nous ne nous réjouissons pas, d'autant plus que la descente s'annonce cassante.
Nous arrivons au refuge de l'Onda vers 13h, ce qui nous permet d'y déjeuner et d'oublier le temps d'un repas nos plats lyophilisés.
Samuel et moi choisissons ensuite la douche payante (2 €) mais chaude, pendant qu'Olivier et Bertrand retiennent la solution de précarité.
Dans l'après-midi, j'immortalise les jambes écorchées d'Olivier, marquées par huit jours d'effort.
En fin d'après-midi, nous retrouvons nos amis Suisses et prolongeons la soirée avec eux.
A la fin du repas, nous traînons un peu, jusqu'à ce que le gardien nous fasse goûter son alcool de myrte.
Étape 8 : Petra Piana - L'Onda
Temps de marche : 3h30
Altitude minimale : 1427 m
Altitude maximale : 2021 m
Dénivelé positif : 403 m
Dénivelé négatif : 818 m
Il est 7h30 quand nous nous levons péniblement ce matin.
La veille, nous avons pris la décision d'opter, pour cette huitième étape, pour la variante par les crêtes. Cet itinéraire, plus court et offrant de jolis points de vue, constitue également le tracé originel du GR 20.
Mais le temps de prendre notre petit déjeuner, les nuages se sont invités sur les sommets et lorsque nous quittons les lieux vers 9h, nous ne pouvons nous empêcher de repenser à l'étape précédente et ses conditions difficiles.
Rapidement, sur les crêtes, nous nous rendons compte que le vent souffle à nouveau très fort.
Lors de quelques passages très escarpés, nous ne pouvons qu'imaginer le précipice vertigineux et la beauté du paysage, décrits dans le topo-guide.
En raison de notre départ tardif, et sans doute aussi du temps, nous croisons très peu de randonneurs, l'autre itinéraire par la vallée ayant certainement été privilégié.
Une fois de plus, nous découvrons le refuge d'assez loin.
Cependant, désormais nous savons que, même en ayant notre objectif en ligne de mire, le chemin peut encore être relativement long. C'est pourquoi nous ne nous réjouissons pas, d'autant plus que la descente s'annonce cassante.
Nous arrivons au refuge de l'Onda vers 13h, ce qui nous permet d'y déjeuner et d'oublier le temps d'un repas nos plats lyophilisés.
Samuel et moi choisissons ensuite la douche payante (2 €) mais chaude, pendant qu'Olivier et Bertrand retiennent la solution de précarité.
Dans l'après-midi, j'immortalise les jambes écorchées d'Olivier, marquées par huit jours d'effort.
En fin d'après-midi, nous retrouvons nos amis Suisses et prolongeons la soirée avec eux.
A la fin du repas, nous traînons un peu, jusqu'à ce que le gardien nous fasse goûter son alcool de myrte.
Re: périple randonnée le long du GR 20 en Corse
bonjour @rage2001
Et bien tu ouvres la rubrique Corse avec brio !
Je découvre ton CR et tes images magniques de votre périple assez périlleux !
je pensais que les GR étaient plus navigables pour le randonneur moyen, je vois que c'est un exploit sportif de haut niveau. Bravo à votre équipage
je continue à vous suivre avec le vertige
Et bien tu ouvres la rubrique Corse avec brio !
Je découvre ton CR et tes images magniques de votre périple assez périlleux !
je pensais que les GR étaient plus navigables pour le randonneur moyen, je vois que c'est un exploit sportif de haut niveau. Bravo à votre équipage
je continue à vous suivre avec le vertige
Re: périple randonnée le long du GR 20 en Corse
Merci pour le message !
Je pense que le GR 20 est vraiment un GR à part entière, très exigeant, notamment dans sa partie nord.
Je pense que le GR 20 est vraiment un GR à part entière, très exigeant, notamment dans sa partie nord.
Re: périple randonnée le long du GR 20 en Corse
Vendredi 27 juin 2014 :
Étape 9 : L'Onda - Vizzavona
Temps de marche : 6h00
Altitude minimale : 920 m
Altitude maximale : 2141 m
Dénivelé positif : 711 m
Dénivelé négatif : 1221 m
6h00. Aujourd'hui, c'est la neuvième et dernière étape pour Bertrand ainsi qu'Olivier, qui, éreinté, a pris la décision d'arrêter son aventure à mi-parcours.
Comme pour les féliciter d'être venus à bout de cette partie nord du GR 20, le soleil a décidé de faire sa réapparition ce matin.
Enfin, quasiment à bout, car il reste encore une dizaine de kilomètres à parcourir.
Et pour démarrer, il nous faut gravir environ 700 mètres de dénivelé positif pour accéder à la Punta Muratellu (2141 mètres).
La rude montée nous permet d'entrevoir le chemin des crêtes que nous avons emprunté la veille. Somptueux.
Une fois la Punta Muratellu franchie, une très longue descente jusqu'à Vizzavona est annoncée, avec 1200 mètres de dénivelé négatif.
D'abord, celle-ci se fait sur des barres rocheuses, puis en forêt et dans la vallée de l'Agnone.
Nous croisons plusieurs trous d'eau, cascades et autres piscines naturelles. Le temps d'une petite pause, Bertrand et moi en profitons pour faire un petit saut dans le très frais cours d'eau.
Cette interminable descente nous fait passer devant la cascade des Anglais.
Nous concluons ce GR 20 nord vers 14h30, à la gare de Vizzavona, où, en attendant l'ouverture du gîte d'étape que nous avions préalablement réservé, nous écrivons quelques cartes postales et passons quelques coups de fil.
En voyant l'état du gîte et notamment de la literie, nous décidons finalement de décommander pour aller nous installer au plus cossu hôtel Monte d'Oro, au col de Vizzavona.
Le soir, nous choisissons tous une bonne viande au restaurant de l'hôtel.
Avant de nous endormir le ventre bien plein, Samuel et moi récupérons quelques affaires d'Olivier et Bertrand pour le reste du périple, qui se fera sans eux.
Étape 9 : L'Onda - Vizzavona
Temps de marche : 6h00
Altitude minimale : 920 m
Altitude maximale : 2141 m
Dénivelé positif : 711 m
Dénivelé négatif : 1221 m
6h00. Aujourd'hui, c'est la neuvième et dernière étape pour Bertrand ainsi qu'Olivier, qui, éreinté, a pris la décision d'arrêter son aventure à mi-parcours.
Comme pour les féliciter d'être venus à bout de cette partie nord du GR 20, le soleil a décidé de faire sa réapparition ce matin.
Enfin, quasiment à bout, car il reste encore une dizaine de kilomètres à parcourir.
Et pour démarrer, il nous faut gravir environ 700 mètres de dénivelé positif pour accéder à la Punta Muratellu (2141 mètres).
La rude montée nous permet d'entrevoir le chemin des crêtes que nous avons emprunté la veille. Somptueux.
Une fois la Punta Muratellu franchie, une très longue descente jusqu'à Vizzavona est annoncée, avec 1200 mètres de dénivelé négatif.
D'abord, celle-ci se fait sur des barres rocheuses, puis en forêt et dans la vallée de l'Agnone.
Nous croisons plusieurs trous d'eau, cascades et autres piscines naturelles. Le temps d'une petite pause, Bertrand et moi en profitons pour faire un petit saut dans le très frais cours d'eau.
Cette interminable descente nous fait passer devant la cascade des Anglais.
Nous concluons ce GR 20 nord vers 14h30, à la gare de Vizzavona, où, en attendant l'ouverture du gîte d'étape que nous avions préalablement réservé, nous écrivons quelques cartes postales et passons quelques coups de fil.
En voyant l'état du gîte et notamment de la literie, nous décidons finalement de décommander pour aller nous installer au plus cossu hôtel Monte d'Oro, au col de Vizzavona.
Le soir, nous choisissons tous une bonne viande au restaurant de l'hôtel.
Avant de nous endormir le ventre bien plein, Samuel et moi récupérons quelques affaires d'Olivier et Bertrand pour le reste du périple, qui se fera sans eux.
Re: périple randonnée le long du GR 20 en Corse
Samedi 28 juin 2014 :
Étape 10 : Col de Vizzavona - E Capanelle
Temps de marche : 4h30
Altitude minimale : 1130 m
Altitude maximale : 1640 m
Dénivelé positif : 700 m
Dénivelé négatif : 224 m
Après une bonne nuit dans un lit très douillet, nous nous levons à 7h00. Un buffet continental nous attend en guise de petit-déjeuner. Le train pour Ajaccio partant à 9h30 de la gare de Vizzavona, Olivier et Bertrand quittent l'hôtel vers 9h00.
Samuel et moi avons pour première mission de regagner le GR 20, via un sentier de petite randonnée bien balisé.
Dès les premiers hectomètres, nous remarquons plusieurs changements radicaux par rapport à la partie nord, comme beaucoup de randonneurs nous l'avaient annoncé : d'un point de vue paysager, c'est beaucoup plus verdoyant, et d'un point de vue technique, les sentiers sont beaucoup plus roulants.
Sur notre chemin, nous croisons un oisillon très peu farouche, qui se laisse facilement photographier.
Après deux heures de marche, nous arrivons à la Bocca Palmente (1640 mètres), où nous faisons une petite halte.
Par la suite, nous passons devant les jolies bergeries d'Alzeta, toutes de rouge vêtues, puis 1h30 plus tard, devant celles d'E Scarpaceghje, où nous pique-niquons.
La fin d'étape est tranquille, excepté une dernière montée assez raide permettant d'atteindre le stade de neige d'E Capanelle, où se situe le gîte U Fugone, lieu de notre prochaine nuit en bivouac.
Nous y retrouvons nos amis Aixois, Robert, Myriam et Maryse, avec qui nous prenons le temps de discuter un peu.
Après une agréable douche chaude, nous appelons Bertrand et Olivier qui sont arrivés à Ajaccio et qui cherchent à se baigner.
Au dîner, nous jetons un œil au 1/8 de finale Brésil-Chili. Nous regagnons notre tente vers 21h30.
Étape 10 : Col de Vizzavona - E Capanelle
Temps de marche : 4h30
Altitude minimale : 1130 m
Altitude maximale : 1640 m
Dénivelé positif : 700 m
Dénivelé négatif : 224 m
Après une bonne nuit dans un lit très douillet, nous nous levons à 7h00. Un buffet continental nous attend en guise de petit-déjeuner. Le train pour Ajaccio partant à 9h30 de la gare de Vizzavona, Olivier et Bertrand quittent l'hôtel vers 9h00.
Samuel et moi avons pour première mission de regagner le GR 20, via un sentier de petite randonnée bien balisé.
Dès les premiers hectomètres, nous remarquons plusieurs changements radicaux par rapport à la partie nord, comme beaucoup de randonneurs nous l'avaient annoncé : d'un point de vue paysager, c'est beaucoup plus verdoyant, et d'un point de vue technique, les sentiers sont beaucoup plus roulants.
Sur notre chemin, nous croisons un oisillon très peu farouche, qui se laisse facilement photographier.
Après deux heures de marche, nous arrivons à la Bocca Palmente (1640 mètres), où nous faisons une petite halte.
Par la suite, nous passons devant les jolies bergeries d'Alzeta, toutes de rouge vêtues, puis 1h30 plus tard, devant celles d'E Scarpaceghje, où nous pique-niquons.
La fin d'étape est tranquille, excepté une dernière montée assez raide permettant d'atteindre le stade de neige d'E Capanelle, où se situe le gîte U Fugone, lieu de notre prochaine nuit en bivouac.
Nous y retrouvons nos amis Aixois, Robert, Myriam et Maryse, avec qui nous prenons le temps de discuter un peu.
Après une agréable douche chaude, nous appelons Bertrand et Olivier qui sont arrivés à Ajaccio et qui cherchent à se baigner.
Au dîner, nous jetons un œil au 1/8 de finale Brésil-Chili. Nous regagnons notre tente vers 21h30.
Re: périple randonnée le long du GR 20 en Corse
Dimanche 29 juin 2014 :
Étape 11 : E Capanelle - Prati
Temps de marche : 6h10
Altitude minimale : 1289 m
Altitude maximale : 1840 m
Dénivelé positif : 890 m
Dénivelé négatif : 590 m
Ce matin, debout à 7h00. Aujourd'hui, nous marchons au-dessus des nuages, qui sont comme bloqués dans la vallée.
La randonnée se fait en majorité sous bois, ou en lisière de forêt. Ici, le végétal est omniprésent, et parfois très luxuriant, contrastant fortement avec les premières étapes très minérales.
Jusqu'au col de Verde, le sentier ne présente pas de difficultés particulières. Nous mettons 4h pour y parvenir, ce qui nous semble long.
Sans se soucier de la suite de l'étape, nous commandons une entrecôte-frites au relais San Petru.
Pourtant, la fin du parcours est nettement plus compliquée, avec 2h de rude montée jusqu'à la Bocca d'Oru (1840 mètres). Tout d'abord, nous traversons une forêt de pins gigantesques.
Puis, au fur et à mesure que nous nous élevons, les arbres laissent place à une végétation beaucoup plus rase, parsemée de nombreux blocs granitiques.
Alors que nous en terminons avec cette ascension ardue, nous croisons deux randonneurs, dont l'un marche pieds nus, accompagnés d'un chien. Stupéfiant.
Le panorama s'ouvre sur la côte orientale de la Corse complètement ennuagée.
Un dernier effort et nous arrivons au refuge de Prati vers 15h, où les chevaux sont chez eux.
Au vu du faible remplissage du dortoir, nous décidons de le tester pour la nuit prochaine, d'autant plus qu'ici, le pliage de la tente est exigé.
Après nous être lavés, nous réfléchissons à la meilleure façon de coupler les deux prochaines étapes.
Robert nous indique que l'idéal est de choisir la variante passant par le Mont Incudine.
En soirée, nous discutons avec un groupe de trois Pyrénéens. Pourtant affûtés, ils nous avouent avoir sauté les étapes qu'ils jugeaient trop périlleuses en début de parcours.
Ils jugent également que le GR 20 est beaucoup plus compliqué et dangereux que le GR 10, qui traverse les Pyrénées.
Étape 11 : E Capanelle - Prati
Temps de marche : 6h10
Altitude minimale : 1289 m
Altitude maximale : 1840 m
Dénivelé positif : 890 m
Dénivelé négatif : 590 m
Ce matin, debout à 7h00. Aujourd'hui, nous marchons au-dessus des nuages, qui sont comme bloqués dans la vallée.
La randonnée se fait en majorité sous bois, ou en lisière de forêt. Ici, le végétal est omniprésent, et parfois très luxuriant, contrastant fortement avec les premières étapes très minérales.
Jusqu'au col de Verde, le sentier ne présente pas de difficultés particulières. Nous mettons 4h pour y parvenir, ce qui nous semble long.
Sans se soucier de la suite de l'étape, nous commandons une entrecôte-frites au relais San Petru.
Pourtant, la fin du parcours est nettement plus compliquée, avec 2h de rude montée jusqu'à la Bocca d'Oru (1840 mètres). Tout d'abord, nous traversons une forêt de pins gigantesques.
Puis, au fur et à mesure que nous nous élevons, les arbres laissent place à une végétation beaucoup plus rase, parsemée de nombreux blocs granitiques.
Alors que nous en terminons avec cette ascension ardue, nous croisons deux randonneurs, dont l'un marche pieds nus, accompagnés d'un chien. Stupéfiant.
Le panorama s'ouvre sur la côte orientale de la Corse complètement ennuagée.
Un dernier effort et nous arrivons au refuge de Prati vers 15h, où les chevaux sont chez eux.
Au vu du faible remplissage du dortoir, nous décidons de le tester pour la nuit prochaine, d'autant plus qu'ici, le pliage de la tente est exigé.
Après nous être lavés, nous réfléchissons à la meilleure façon de coupler les deux prochaines étapes.
Robert nous indique que l'idéal est de choisir la variante passant par le Mont Incudine.
En soirée, nous discutons avec un groupe de trois Pyrénéens. Pourtant affûtés, ils nous avouent avoir sauté les étapes qu'ils jugeaient trop périlleuses en début de parcours.
Ils jugent également que le GR 20 est beaucoup plus compliqué et dangereux que le GR 10, qui traverse les Pyrénées.
Re: périple randonnée le long du GR 20 en Corse
Lundi 30 juin 2014 :
Étape 12 : Prati - Col de Verde
Temps de marche : 1h15
Altitude minimale : 1289 m
Altitude maximale : 1840 m
Dénivelé positif : 20 m
Dénivelé négatif : 550 m
Nous nous levons vers 6h, après une première bonne nuit en dortoir. Mais dès les premières minutes, je me rends compte que ce sont surtout mes boules Quiès qui ont facilité mon sommeil. En effet, en les retirant, je réalise que c'est une véritable tempête qui s'abat sur le refuge.
Au crépuscule, le vent soufflait déjà intensément. Ce matin, les bourrasques sont franchement violentes.
D'ailleurs, dans le réfectoire, tout le monde ne parle que de ça et hésite à sortir. Beaucoup de tentes se sont envolées cette nuit, et pour cause, des rafales ont soufflé à 150km/h sur les crêtes. Certains randonneurs qui bivouaquaient ont dû venir s'abriter dans le refuge en pleine nuit.
Rapidement, le gardien nous déconseille de faire l'étape, d'autant plus que celle-ci s'effectue sur des arêtes exposées. Un peu plus tard, nous assistons à l'arrivée d'un groupe accompagné d'un guide. Celui-ci a fait demi-tour, les conditions étant trop défavorables.
Nous cogitons alors à une alternative en compagnie des Aixois. Après réflexion, nous décidons de redescendre au col de Verde, en espérant que quelqu'un pourra nous amener ensuite au village de Cozzano, d'où il est possible de regagner le GR 20.
Arrivés à la Bocca d'Oru, nous découvrons la côte qui était hier sous les nuages.
L'étang d'Urbino se dessine clairement sous nos yeux.
Il nous faut 1h15 pour regagner le col de Verde. Les Aixois, qui étaient partis un peu plus tôt, sont déjà là. Coup de chance, ils sont tombés sur le chauffeur du minibus du gîte d'étape de Cozzano qui accepte de nous emmener dans le village, moyennant 10 € par personne. Nous n'hésitons pas une seconde.
A notre arrivée, nous prenons le temps de regarder comment nous allons pouvoir retourner sur le GR 20.
Nous marchons jusqu'à l'auberge A Filetta, que Samuel avait réservée en quittant le refuge tôt ce matin.
Nous passons une journée reposante dans le village avec les Aixois où je réussis à me procurer une genouillère en pharmacie. En soirée, nous avons même la chance de pouvoir regarder le 1/8 de finale France-Nigéria avec Robert.
Bref, la déception de ne pas pouvoir progresser dans notre périple aujourd'hui est vite effacée.
Étape 12 : Prati - Col de Verde
Temps de marche : 1h15
Altitude minimale : 1289 m
Altitude maximale : 1840 m
Dénivelé positif : 20 m
Dénivelé négatif : 550 m
Nous nous levons vers 6h, après une première bonne nuit en dortoir. Mais dès les premières minutes, je me rends compte que ce sont surtout mes boules Quiès qui ont facilité mon sommeil. En effet, en les retirant, je réalise que c'est une véritable tempête qui s'abat sur le refuge.
Au crépuscule, le vent soufflait déjà intensément. Ce matin, les bourrasques sont franchement violentes.
D'ailleurs, dans le réfectoire, tout le monde ne parle que de ça et hésite à sortir. Beaucoup de tentes se sont envolées cette nuit, et pour cause, des rafales ont soufflé à 150km/h sur les crêtes. Certains randonneurs qui bivouaquaient ont dû venir s'abriter dans le refuge en pleine nuit.
Rapidement, le gardien nous déconseille de faire l'étape, d'autant plus que celle-ci s'effectue sur des arêtes exposées. Un peu plus tard, nous assistons à l'arrivée d'un groupe accompagné d'un guide. Celui-ci a fait demi-tour, les conditions étant trop défavorables.
Nous cogitons alors à une alternative en compagnie des Aixois. Après réflexion, nous décidons de redescendre au col de Verde, en espérant que quelqu'un pourra nous amener ensuite au village de Cozzano, d'où il est possible de regagner le GR 20.
Arrivés à la Bocca d'Oru, nous découvrons la côte qui était hier sous les nuages.
L'étang d'Urbino se dessine clairement sous nos yeux.
Il nous faut 1h15 pour regagner le col de Verde. Les Aixois, qui étaient partis un peu plus tôt, sont déjà là. Coup de chance, ils sont tombés sur le chauffeur du minibus du gîte d'étape de Cozzano qui accepte de nous emmener dans le village, moyennant 10 € par personne. Nous n'hésitons pas une seconde.
A notre arrivée, nous prenons le temps de regarder comment nous allons pouvoir retourner sur le GR 20.
Nous marchons jusqu'à l'auberge A Filetta, que Samuel avait réservée en quittant le refuge tôt ce matin.
Nous passons une journée reposante dans le village avec les Aixois où je réussis à me procurer une genouillère en pharmacie. En soirée, nous avons même la chance de pouvoir regarder le 1/8 de finale France-Nigéria avec Robert.
Bref, la déception de ne pas pouvoir progresser dans notre périple aujourd'hui est vite effacée.
Re: périple randonnée le long du GR 20 en Corse
Mardi 1er juillet 2014 :
Étape 13 : Zicavo - Asinau
Temps de marche : 6h30
Altitude minimale : 730 m
Altitude maximale : 2025 m
Dénivelé positif : 1356 m
Dénivelé négatif : 545 m
L'objectif du jour : rallier le GR 20 via une liaison et dormir ce soir au refuge d'Asinau. Beaucoup de dénivelé positif au programme puisque ce matin, nous sommes "seulement" à 730 mètres d'altitude et nous devons franchir un col à plus de 2000 mètres en fin d'étape.
Une employée de l'auberge nous emmène à la sortie du village de Zicavo, lieu de départ de ladite liaison.
Nous mettons 2h pour rejoindre la chapelle San Petru, d'abord sur un ancien chemin muletier très montant, puis à travers un dense maquis.
Peu après avoir contourné quelques envahissants bovins, nous passons devant le refuge (privé) de Matalza, construit au milieu d'un plateau très vert où paissent chevaux, vaches et cochons en liberté.
Plusieurs agents de l'ONF (Office National des Forêts) sont également présents sur le site. Ils réalisent un enclos et progressent… à leur rythme.
Vers 11h30, nous atteignons les bergeries d'I Croci, mais nous décidons de continuer un peu avant de déjeuner.
Le sentier se transforme alors en une piste caillouteuse. Plus nous avançons dans l'ascension de la Bocca di Chiralba (1743 mètres), plus la vue s'ouvre sur un paysage de grandes collines herbeuses. Après un pique-nique rapide et alors que le ciel se charge au nord, nous reprenons notre marche sur la ligne de crête allant jusqu'à la Bocca Stazzunara (2025 mètres).
Les derniers hectomètres sont durs et la fatigue se fait ressentir, comme à chaque effort intense depuis quelques jours.
Il faut dire aussi que nous venons de cumuler plus d'un kilomètre de dénivelé positif en 5h... Enfin, nous voici en contrebas du Mont Incudine (2134 mètres), point culminant du sud Corse.
La fin de l'étape s'apparente à une longue et éprouvante descente jusqu'au refuge d'Asinau, qui se situe 500 mètres plus bas.
Nous terminons cette grosse journée vers 15h30.
Après une énième douche froide, nous échangeons avec les trois Pyrénéens, deux randonneurs de Toulouse et Tours qui vont vers le nord et un couple de Parisiens qui double les étapes.
Vu l'aire de bivouac très rocailleuse, nous dormirons ce soir à nouveau en dortoir.
Étape 13 : Zicavo - Asinau
Temps de marche : 6h30
Altitude minimale : 730 m
Altitude maximale : 2025 m
Dénivelé positif : 1356 m
Dénivelé négatif : 545 m
L'objectif du jour : rallier le GR 20 via une liaison et dormir ce soir au refuge d'Asinau. Beaucoup de dénivelé positif au programme puisque ce matin, nous sommes "seulement" à 730 mètres d'altitude et nous devons franchir un col à plus de 2000 mètres en fin d'étape.
Une employée de l'auberge nous emmène à la sortie du village de Zicavo, lieu de départ de ladite liaison.
Nous mettons 2h pour rejoindre la chapelle San Petru, d'abord sur un ancien chemin muletier très montant, puis à travers un dense maquis.
Peu après avoir contourné quelques envahissants bovins, nous passons devant le refuge (privé) de Matalza, construit au milieu d'un plateau très vert où paissent chevaux, vaches et cochons en liberté.
Plusieurs agents de l'ONF (Office National des Forêts) sont également présents sur le site. Ils réalisent un enclos et progressent… à leur rythme.
Vers 11h30, nous atteignons les bergeries d'I Croci, mais nous décidons de continuer un peu avant de déjeuner.
Le sentier se transforme alors en une piste caillouteuse. Plus nous avançons dans l'ascension de la Bocca di Chiralba (1743 mètres), plus la vue s'ouvre sur un paysage de grandes collines herbeuses. Après un pique-nique rapide et alors que le ciel se charge au nord, nous reprenons notre marche sur la ligne de crête allant jusqu'à la Bocca Stazzunara (2025 mètres).
Les derniers hectomètres sont durs et la fatigue se fait ressentir, comme à chaque effort intense depuis quelques jours.
Il faut dire aussi que nous venons de cumuler plus d'un kilomètre de dénivelé positif en 5h... Enfin, nous voici en contrebas du Mont Incudine (2134 mètres), point culminant du sud Corse.
La fin de l'étape s'apparente à une longue et éprouvante descente jusqu'au refuge d'Asinau, qui se situe 500 mètres plus bas.
Nous terminons cette grosse journée vers 15h30.
Après une énième douche froide, nous échangeons avec les trois Pyrénéens, deux randonneurs de Toulouse et Tours qui vont vers le nord et un couple de Parisiens qui double les étapes.
Vu l'aire de bivouac très rocailleuse, nous dormirons ce soir à nouveau en dortoir.
Re: périple randonnée le long du GR 20 en Corse
Mercredi 2 juillet 2014 :
Étape 14 : Asinau - I Paliri
Temps de marche : 7h00
Altitude minimale : 1000 m
Altitude maximale : 1536 m
Dénivelé positif : 429 m
Dénivelé négatif : 910 m
La nuit a été perturbée par de nombreux ronflements, dont ceux de "la tronçonneuse bretillienne", surnom amicalement attribué à Samuel par Robert. C'est pourquoi nous sommes debout relativement tôt ce matin.
Pour cette avant-dernière étape sous un ciel complètement dégagé, Samuel et moi choisissons la variante alpine, permettant d'approcher au plus près les fameuses aiguilles de Bavella. Comme son nom l'indique, l'itinéraire s'annonce nettement plus technique mais aussi plus intéressant.
Jusqu'au croisement permettant d'emprunter cette variante alpine, le parcours est relativement simple.
Par contre, après, ça se complique vraiment : nous nous attaquons à un sentier très raide menant jusqu'à la Bocca di u Pargulu (1662 mètres), au pied de la "tour 4".
Une famille de cinq Norvégiens, dont les trois enfants ont entre 7 et 14 ans, avale pourtant cette montée sans fléchir. Impressionnant.
En haut, la récompense est belle. Nous sommes littéralement au cœur de ces aiguilles majestueuses et un panorama sur le golfe de Pinarellu se découvre.
Avec tous ces à-pics rocheux, ce passage me rappelle les premières étapes et me réconcilie quelque peu avec ce GR 20 sud, moins spectaculaire jusqu'ici.
Comme dans le cirque de la solitude dix jours plus tôt, plusieurs passages rocheux d'escalade parsèment le trajet. L'un d'entre eux est même équipé d'une main courante.
Puis, petit à petit, le col de Bavella se découvre, identifiable notamment grâce à la route qui le traverse. De nombreux cars de touristes y sont d'ailleurs stationnés.
Avant de pouvoir y manger une bonne pizza, il nous faut dévaler une dangereuse descente dans les éboulis. Mais nous commençons à avoir l'habitude de ce type de terrains.
Nous repartons vers 12h30 pour environ 1h30 de marche, que je termine exténué.
Je pourrais dormir en marchant tellement la fatigue est grande.
Après une ultime douche froide, une sieste s'impose. Pendant ce temps-là, Olivier nous annonce qu'il a réservé une voiture pour la fin du séjour et trouvé un hôtel à Porto-Vecchio. Samuel et moi rêvons déjà aux plages.
Nous prenons notre dernier dîner en refuge en compagnie de deux couples de Québécois.
Vers 22h, nous sommes réveillés par un hélicoptère qui survole le refuge. Nous apprendrons le lendemain qu'il était à la recherche d'une randonneuse qui n'avait pas donné de nouvelles depuis plusieurs heures.
Étape 14 : Asinau - I Paliri
Temps de marche : 7h00
Altitude minimale : 1000 m
Altitude maximale : 1536 m
Dénivelé positif : 429 m
Dénivelé négatif : 910 m
La nuit a été perturbée par de nombreux ronflements, dont ceux de "la tronçonneuse bretillienne", surnom amicalement attribué à Samuel par Robert. C'est pourquoi nous sommes debout relativement tôt ce matin.
Pour cette avant-dernière étape sous un ciel complètement dégagé, Samuel et moi choisissons la variante alpine, permettant d'approcher au plus près les fameuses aiguilles de Bavella. Comme son nom l'indique, l'itinéraire s'annonce nettement plus technique mais aussi plus intéressant.
Jusqu'au croisement permettant d'emprunter cette variante alpine, le parcours est relativement simple.
Par contre, après, ça se complique vraiment : nous nous attaquons à un sentier très raide menant jusqu'à la Bocca di u Pargulu (1662 mètres), au pied de la "tour 4".
Une famille de cinq Norvégiens, dont les trois enfants ont entre 7 et 14 ans, avale pourtant cette montée sans fléchir. Impressionnant.
En haut, la récompense est belle. Nous sommes littéralement au cœur de ces aiguilles majestueuses et un panorama sur le golfe de Pinarellu se découvre.
Avec tous ces à-pics rocheux, ce passage me rappelle les premières étapes et me réconcilie quelque peu avec ce GR 20 sud, moins spectaculaire jusqu'ici.
Comme dans le cirque de la solitude dix jours plus tôt, plusieurs passages rocheux d'escalade parsèment le trajet. L'un d'entre eux est même équipé d'une main courante.
Puis, petit à petit, le col de Bavella se découvre, identifiable notamment grâce à la route qui le traverse. De nombreux cars de touristes y sont d'ailleurs stationnés.
Avant de pouvoir y manger une bonne pizza, il nous faut dévaler une dangereuse descente dans les éboulis. Mais nous commençons à avoir l'habitude de ce type de terrains.
Nous repartons vers 12h30 pour environ 1h30 de marche, que je termine exténué.
Je pourrais dormir en marchant tellement la fatigue est grande.
Après une ultime douche froide, une sieste s'impose. Pendant ce temps-là, Olivier nous annonce qu'il a réservé une voiture pour la fin du séjour et trouvé un hôtel à Porto-Vecchio. Samuel et moi rêvons déjà aux plages.
Nous prenons notre dernier dîner en refuge en compagnie de deux couples de Québécois.
Vers 22h, nous sommes réveillés par un hélicoptère qui survole le refuge. Nous apprendrons le lendemain qu'il était à la recherche d'une randonneuse qui n'avait pas donné de nouvelles depuis plusieurs heures.
Re: périple randonnée le long du GR 20 en Corse
Jeudi 3 juillet 2014 :
Étape 15 : I Paliri - Conca
Temps de marche : 5h00
Altitude minimale : 252 m
Altitude maximale : 1055 m
Dénivelé positif : 160 m
Dénivelé négatif : 963 m
Ça y est, c'est la dernière.
Pour cette conclusion, 5h de descente sont prévues. Et au bout, la délivrance.
Le début d'étape se fait à travers la forêt de Sambucu.
La fatigue est toujours là, mais l'envie de finir est plus forte. Comme si la boucle était en train d'être bouclée, les paysages me rappellent ceux de la première étape, dont le profil est cependant diamétralement opposé.
Assez rapidement, nous pouvons apercevoir la mer qui semble nous tendre les bras. Pour en avoir un avant-goût moins iodé, nous nous arrêtons faire trempette dans le ruisseau de Punta Pinzuta, à mi-parcours.
L'unique côte du jour présente cependant quelques raides lacets, permettant d'atteindre la Bocca d'Usciolu (587 mètres), d'où la vue sur le village de Conca s'ouvre enfin.
Trois quarts d'heure nous suffisent pour y parvenir et ainsi achever, non sans fierté, cette exceptionnelle aventure.
Nous commandons une copieuse salade au gîte d'étape, où Olivier nous rejoint vers 14h. C'est avec plaisir que nous le retrouvons, mais aussi impatients de lui raconter la semaine qui vient de s'écouler...
Étape 15 : I Paliri - Conca
Temps de marche : 5h00
Altitude minimale : 252 m
Altitude maximale : 1055 m
Dénivelé positif : 160 m
Dénivelé négatif : 963 m
Ça y est, c'est la dernière.
Pour cette conclusion, 5h de descente sont prévues. Et au bout, la délivrance.
Le début d'étape se fait à travers la forêt de Sambucu.
La fatigue est toujours là, mais l'envie de finir est plus forte. Comme si la boucle était en train d'être bouclée, les paysages me rappellent ceux de la première étape, dont le profil est cependant diamétralement opposé.
Assez rapidement, nous pouvons apercevoir la mer qui semble nous tendre les bras. Pour en avoir un avant-goût moins iodé, nous nous arrêtons faire trempette dans le ruisseau de Punta Pinzuta, à mi-parcours.
L'unique côte du jour présente cependant quelques raides lacets, permettant d'atteindre la Bocca d'Usciolu (587 mètres), d'où la vue sur le village de Conca s'ouvre enfin.
Trois quarts d'heure nous suffisent pour y parvenir et ainsi achever, non sans fierté, cette exceptionnelle aventure.
Nous commandons une copieuse salade au gîte d'étape, où Olivier nous rejoint vers 14h. C'est avec plaisir que nous le retrouvons, mais aussi impatients de lui raconter la semaine qui vient de s'écouler...
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