Corse: le sentier Mare et Monti Nord

Véritable paradis pour les randonneurs la Corse offre une multitude d'itinéraires pédestres dont le plus emblématique est évidemment le magnifique sentier de grande randonnée GR20 devenu malheureusement bien trop fréquenté au fil des années. Heureusement pour les randonneurs fuyant la foule l'île offre une multitude d'autres possibilités de découvertes pédestres. 
Ainsi le sentier Mare et Monti, qui traverse le nord ouest de l'île en alternant paysages montagnards escarpés et parcours côtiers panoramiques, offre une variété de paysages et de vues spectaculaires. D'une longueur d'environ 180 kilomètres je l'ai parcouru en 10 étapes pour profiter tranquillement de ce magnifique environnement. Il est fréquentable toute l'année mais afin d'éviter les fortes chaleurs il est préférable d'éviter les mois d'été. 

Voici donc le récit au jour le jour de cette randonnée entre Calenzana et Cargèse.
 
Peu avant l'atterrissage à Calvi, les montagnes du cap Corse et les hautes cimes de la chaîne centrale surgissent de la Méditerranée et dressent une spectaculaire barrière devant l'horizon: un bel avant-goût de mer et de montagne avec ces lumières et ces couleurs si caractéristiques. 





Une fois les sacs à dos récupérés, un taxi nous emmène rapidement à Calvi pour faire nos ultimes achats. 











Après une courte visite de la ville où flotte encore un air de vacances estivales nous nous dirigeons vers l'office du tourisme pour vérifier les horaires de bus vers Calenzana. L'hôtesse nous confirme qu'il y a bien un bus et nous invite à nous rapprocher de l'agence de voyages voisine pour nous inscrire. Là, nous apprenons qu'il n'y a pas de bus le mercredi... pas de chance, il ne nous reste donc plus que le taxi pour rejoindre le départ car nous ne sommes pas très tentés par 12 kilomètres de marche au long d'une route fréquentée. Arrivés en début d'après midi au gîte communal de Calenzana nous devons patienter jusqu'à l'heure d'ouverture prévue à 16h pour nous installer. En attendant, nous déambulons tranquillement à la (re)découverte du village. 







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Premier jour de marche entre Calenzana et Bonifatu


Nous traversons le village par de petites ruelles en pente raide. Nombre de maisons aux balcons branlants paraissent abandonnées. Dès le village quitté, le sentier caillouteux s'élève rapidement dans le maquis au milieu d'une végétation dense. Les senteurs méditerranéennes embaument agréablement l'air encore frais du matin. Au départ, l'itinéraire est commun avec celui du GR20 et les souvenirs de cet itinéraire sportif parcouru il y a de nombreuses années me reviennent. Aujourd'hui mon sac est léger et l'aventure sera moins rude.
Plusieurs randonneurs lourdement chargés nous dépassent tandis que nous prenons notre rythme paisible pour ce premier jour de randonnée.
La vue se dégage au fur et à mesure que le sentier prend de la hauteur laissant apparaître à nos pieds Calenzana et son église au fronton lumineux et, au loin, Calvi et sa citadelle jaillissant de la mer azurée. Après avoir abandonné le GR20 qui s'infiltre au cœur du massif, nous gagnons la Bocca a u Corsu où s'ouvre un large panorama.











Nous basculons sur le versant sud par le sentier du facteur serpentant au milieu du maquis avant de rejoindre une large piste en balcon au dessus de la Figarella qui déroule paresseusement ses méandres au creux de la vallée. La piste rejoint en pente douce le ruisseau dont les eaux calmes ont été captées pour alimenter les villages de Balagne. De gros blocs polis par le courant offrent un plaisant lieu de pique-nique. 








Une remontée de 150 mètres par un raide chemin au milieu des bois permet de surplomber le ruisseau et d'aboutir à la Bocca Reza où nous rejoignons la route, perchée au dessus des gorges. Quelques centaines de mètres de bitume nous conduisent alors à l'auberge de la Forêt. Les gîtes sont répartis dans des cabanes en bois récemment installées mais succinctement meublées de huit lits et d'un tabouret. Nous partageons notre chambre avec Patrick, sympathique anglais de Nottingham qui découvre avec émerveillement les splendeurs de la Corse. 

De Bonifatu à Tuarelli:

Le sentier serpente dans une forêt dense de chênes verts et rejoint les ruines de la maison du prince Pierre Napoleon Bonaparte enfouie sous la végétation: on aurait pu imaginer lieu de villégiature plus agréable que cet espace resserré et humide et surtout sans perspective... 





Le chemin continue ensuite de monter en pente régulière par de multiples lacets. 
Peu à peu, les chênes cèdent le terrain aux pins laricio. À l'arrivée sur la crête la baie de Calvi se découvre au loin. 











Le sentier poursuit de niveau vers la Bocca di Bonassa, vaste chaos rocheux dominant une sauvage et profonde vallée boisée. 








La suite de l'itinéraire apparaît évidente, parcourant cette vallée dans un large mouvement de contournement avec, au loin, la Bocca di Lucca. La descente est très raide et envahie de pierres jusqu'à un promontoire rocheux panoramique, agréable lieu de pause. Le sentier s'enfonce dorénavant au cœur d'une profonde forêt qui permet peu de points de vues. La marche finit par devenir un peu languissante au long de la multitude de ravins que nous devons franchir pour atteindre le col et basculer vers la vallée du Fangu. 








Lentement, toujours dans la forêt, le chemin rejoint Tuarelli atteint par quelques derniers lacets raides et caillouteux. Le confort du gîte est spartiate et, surtout, les locaux sont mal entretenus avec des sanitaires sales et dégradés. Le comble, c'est que les tarifs sont les plus élevés de tous les hébergements de cette traversée.

De Tuarelli à Galeria:


Nous débutons cette étape en suivant tranquillement les rives du Fangu. À cette période de l'année il y a peu de courant mais de superbes vasques creusées dans les roches rouges recueillent une eau d'une extrême limpidité. Derrière nous, vers le fond de la vallée, la masse impressionnante de la Paglia Orba et les crêtes dentelées de la « grande barrière» semblent un obstacle infranchissable. 











Le ponte Vechju, pont de pierre à la forme caractéristique en dos d'âne, permet de franchir la rivière pour retrouver une petite route que nous suivons pendant 1,5 kilomètres jusqu'au hameau de Fangu. 








L'itinéraire s'élève ensuite au dessus de la vallée dans un sous-bois d'arbousiers dont les branches entrelacées forment un véritable tunnel. Montées et descentes alternent, offrant une vue panoramique sur l'estuaire du Fangu et la grande plage étalée au fond de la baie. En fin de matinée, une montée raide mais heureusement courte dans les cailloux et sous un soleil ardent nous oblige à quelques efforts avant de retrouver un sentier en balcon et de dénicher un belvédère ombragé pour le pique-nique. 





Bientôt, le village de Galeria aux maisons éparpillées entre mer et maquis apparaît et une courte descente le long d'anciens murets moussus mène au cœur du village dominé par le clocher baroque de l'église. 











Le gîte est accueillant et la réception bien organisée avec un tableau mentionnant les chambres attribuées ce qui nous évite d'attendre l'ouverture de la réception. Et, en plus, la plage et le bar ne sont pas très loin... 

De Galeria à Girolata :


Le sentier débute dans un vallon très ombragé en suivant le cours du Tavulaghju, petit ruisseau quasiment à sec. Au niveau d'une retenue sur celui-ci les sommets rosis de la lumière matinale se mirent dans une eau sans ride.  





Après une longue remontée assez tranquille la trace gravit une pente raide par de multiples lacets au milieu des arbousiers et des chênes. De belles échappées apparaissent sur la baie de Galeria ainsi que sur la côte plus au nord échancrée de nombreux caps. 








La succession de passages ombragés et ensoleillés permet d'atténuer les effets de la chaleur du vigoureux soleil qui envahit peu à peu le ciel tout au long de la matinée. Nous avançons d'un bon pas malgré quelques portions particulièrement abruptes et débouchons sur la crête de Lucciu peu avant midi.
Nous poursuivons vers la Punta Literniccia. Peu avant celle-ci, un magnifique chêne taillé en forme régulière par les chèvres offre une ombre appréciée pour la pause. Nous dominons le golfe de Girolata et, au loin, apparaît toujours la Paglia Orba dominant fièrement les autres sommets tandis que le Capu Rosso et le Capu d'Ortu se dissolvent dans la brume. 











L'itinéraire emprunte ensuite une crête déchiquetée offrant, de part et d'autre, d'admirables points de vue. À la Bocca di Fuata le sentier abandonne la crête pour se diriger à flanc de montagne vers le sud en une alternance de pente douce et de gradins rocailleux jusqu'à surplomber la mer peu avant Girolata. 

Le petit port est niché au creux d'une baie aux eaux claires. Quelques vaches déambulent sur la plage au milieu des touristes débarqués en bateau pour passer des heures paisibles dans ce bout du monde enchanteur. Le gîte est agréablement situé au bord de la plage et offre une terrasse sympathique pour se détendre durant la fin de l'après-midi. 

De Girolata à Curzu :


Au lever du jour, le soleil fait resplendir les roches flamboyantes de la presqu'île de la Scandola. Merveilleux spectacle du bleu azur d'une mer d'huile et des teintes écarlates de la terre. Nous empruntons la variante par le sentier des douaniers qui offre en permanence des points de vue spectaculaires sur Girolata avec les presqu'îles de Scandola et de Senino en arrière-plan. Les arrêts « photo » sont nombreux tellement le paysage est fascinant. 











Au bout du sentier, la plage de Tuara est un véritable petit coin de paradis avec ses eaux limpides mais nous ne cédons pas à la tentation d'une halte car la remontée s'annonce sans nul doute rude sous le soleil généreux. 





Le chemin remonte en pente douce jusqu'à la Bocca a Cruce, où se succèdent zones ombragées et ensoleillées. Peu avant le col, la fontaine Spana coule encore avec un débit faible mais suffisant pour s'offrir un agréable rafraichissement. Au col, nous saluons Patrick qui nous accompagne depuis Calenzana et qui attend ici le bus qui doit l'emmener vers Calvi. 

Le sentier s'élance ensuite en pleine pente sur la crête qui rejoint le Capu di Linu. Le soleil est ardent, la pente régulière et raide et nous prenons notre cadence soutenue pour franchir les 400 mètres de dénivellation qui nous attendent. Le paysage est majestueux: d'un côté le golfe de Girolata, de l'autre celui de Porto bordé par les calanques et le Capu Rosso ourlé de brumes. 








Derrière nous le Monte Senino dresse ses parois abruptes. La crête se rétrécit et, par une étroite arête rocheuse, nous atteignons le pied du Capu di Curzu. 








De là, le chemin s'engage dans une pente raide qu'il dévale par de nombreux passages rocheux jusqu'au sommet du village de Curzu. Il ne reste plus qu'à traverser celui-ci par de petites ruelles et des escaliers pour rejoindre le gîte situé au bord de la route principale.

De Curzu à Serriera :


Pour repartir, il nous faut remonter tout en haut du village le long des ruelles dévalées la veille, rude mise en jambes pour des muscles encore assoupis. Le chemin poursuit en montée puis se stabilise rapidement en courbe de niveau pour contourner quelques vallonnements qui offrent une vue aérienne sur la baie de Porto et sa mer lumineuse. 








Le soleil monte rapidement dans le ciel et les arbres bas offrent peu d'ombre dans ces terrains arides. Une longue descente, parfois raide et encombrée de cailloux mène vers le ruisseau Vetricella complètement à sec. 

Ensuite, une trace soutenue et régulière remonte une crête en plein soleil jusqu'à proximité du village ruiné de Pinetu, enfoui dans une végétation dense. 





Nous renonçons à faire l'aller retour jusqu'au village qui ne semble pas offrir un grand intérêt et empruntons le large chemin muletier qui mène à la Bocca di u Furcatu, dominant le village de Serriera. 





Après une rapide pause pique-nique nous descendons par quelques lacets le chemin qui mène au cœur du village blotti au sein d'une vallée verdoyante. Le gîte, particulièrement confortable est situé à l'entrée du village dans une massive maison de pierres roses. Après cette courte étape et après avoir vaqué à quelques menues tâches de lavage, nous bénéficions d'une après-midi de repos très appréciée.

De Serriera à Ota :

Après avoir franchi le ruisseau sur une passerelle nous empruntons la route forestière de Lonca qui remonte à travers la forêt sur 2 kilomètres. Nous la quittons pour un étroit sentier qui gravit gaillardement la pente soutenue au cœur d'une forêt de chênes et d'arbousiers. Le plus souvent ombragé, le sentier offre quelques belles perspectives vers Serriera isolé au milieu de ce vaste massif forestier chaudement éclairé par le soleil matinal. 











Au fur et à mesure de la montée la vue porte plus loin vers le Monte Senino dont la roche rouge jaillit du bleu de la mer. Petit à petit la chênaie cède du terrain aux pins laricio dont les troncs élancés escaladent le ciel. 








Épargnés par la chaleur nous grimpons allègrement les 800 m de dénivellation qui mènent à la crête près du Capu San Petru. Après quelques jours de marche le rythme est retrouvé et le poids du sac devient moins sensible aux épaules. La crête est couverte de châtaigniers au milieu desquels circule un large sentier. 
Le topo guide évoquant la présence d'un séchoir à châtaignes nous louvoyons à travers la forêt à l'aide du GPS qui indique la présence d'un bâtiment. Invisible depuis le chemin, nous le découvrons à proximité d'un promontoire rocheux offrant un large panorama idéal pour le pique-nique. 










La descente dans le ravin de Vitrone bordé de parois de porphyre rouge déchiqueté est très raide au milieu des blocs rocheux, nécessitant une concentration permanente. 





Une fois le bas du ravin atteint, un sentier balcon rejoint Ota. Montées et descentes parfois abruptes se succèdent et la fin du parcours nous paraît longue dans notre hâte d'arriver à l'étape. 





Dès l'entrée du village nous découvrons rapidement le gîte « chez Félix » qui nous accueille dans un dortoir de 8 places où nos habituels compagnons de nuitée nous rejoignent quelques minutes plus tard. Le village, situé dans une position panoramique, est surplombé par d'impressionnantes falaises rougeoyantes. A l'heure de l'apéritif les terrasses des cafés vibrent de l'accent chaleureux des habitants qui viennent y refaire le monde et profiter de la douceur de vivre du pays. 

De Marignana vers E Case :

En traversant le village nous apercevons le boulanger qui fait sa tournée en voiture: voilà une bonne occasion pour compléter notre ravitaillement avec une savoureuse bastelle aux blettes. Après avoir traversé Marignana le sentier remonte au travers des châtaigniers majestueux jusqu'à la Bocca a u Mamucciu. 





Il grimpe ensuite doucement le long d'une crête panoramique vers la Bocca a u Prunu. Le cheminement est assez facile avec de belles perspectives vers les massifs situés au sud et quelques passages ombragés sous les arbres.








Après le col, une sévère descente en lacets mène vers le ruisseau de Vaccarecciu. 
Ensuite, l'itinéraire alterne zones rocheuses très arides et châtaigneraies apportant une fraîcheur appréciée. 





Nous suivons un sentier de transhumance bordé de murets et dallé tout du long: témoignage du rude travail réalisé autrefois mais malheureusement souvent dégradé faute d'entretien. Quelques montées en lacets succèdent à des cheminements de niveau jusqu'à la Bocca Acquaviva qui tarde à apparaître, tellement cachée dans le maquis qu'elle se dérobe aux regards jusqu'au tout dernier moment. Tout au long du trajet, la chaleur exalte les senteurs du maquis. 
Après le pique-nique au col nous poursuivons dans un terrain rocheux, parfois malcommode, jusqu'aux bergeries ruinées de Casta. 








Le sentier dévale ensuite au cœur du maquis, des châtaigneraies et des fougères qui commencent à prendre des teintes automnales. Arrivé au fond du vallon il se poursuit en courbe de niveau par un cheminement qui paraît interminable car le panorama est très limité. 
Au passage nous observons quelques plateformes entourées de murets utilisées pour l'exploitation du charbon de bois. Une dernière remontée sur un chemin raviné et encaissé permet d'atteindre le refuge E Case, baignant sous le soleil, à la lisière de la forêt avec une vue panoramique de toute beauté laissant présager un magnifique coucher de soleil sur la mer. 








L'accueil y est très sympathique, le repas du soir particulièrement copieux et, en prime, l'alcool de myrte offert par le gardien nous aidera à bien digérer.

Merci pour ce beau récit ! J’adore ce coin de la Corse, la forêt de Bonifato, les falaises rouges de Scandola et vos photos sont vraiment sublimes !
A+
Anne

Merci  @siouxie

Ce sentier Mare et Monti est, avec le GR20, le plus bel itinéraire de randonnée que j'ai parcouru en Corse: l'alternance de paysages maritimes et montagneux lui confère une variété qu'on ne retrouve pas sur les autres sentiers. Cette île est un véritable paradis pour les randonneurs

Le sentier du Cap Corse n’est pas mal non plus. Certes, je ne suis pas une grande marcheuse et nous nous sommes arrêtés à Barcaggio mais il se poursuit jusqu'à Centuri.
Je vous le recommande. Sur la première photo, on voit le sentier vu d’avion et sur la seconde, l’une des tours génoises qui jalonnent le sentier.

Depuis E Case vers Cargese :

Dernier jour de randonnée, l'esprit est un peu vagabond en ce début de journée. Ainsi, dès le départ du refuge nous manquons de vigilance et nous trompons de sentier. Heureusement, très rapidement, nous sommes étonnés par la direction prise: après vérification sur le GPS nous retournons vers le bon itinéraire qui, après un court passage de niveau suivi d'une brève descente vers le minuscule ruisseau de Mastica, remonte vers le plateau de Petracqua. Le chemin s'engage ensuite sur une vaste crête descendante parsemée de blocs rocheux et offrant une vue très dégagée sur la mer qui prend des couleurs pastel en ce début de journée où les nuages tamisent le soleil. 











À l'extrémité de cette crête le chemin plonge dans le maquis par une pente très raide sur laquelle les cailloux roulent volontiers. À l'approche des bergeries de Santa Lucia nous manquons à nouveau le bon itinéraire et poursuivons droit dans la pente. Mais le chemin semble se perdre dans l'herbe et, par précaution nous remontons sur quelques mètres pour retrouver le bon cheminement. Après les bergeries une longue piste facile serpente au creux d'un vallon jusqu'à Lozzi. 











Pour gagner du temps car nous devons arriver tôt pour attraper le bus nous décidons d'éviter la dernière grimpette du parcours en rejoignant la route goudronnée. Le ciel est devenu plombé et en suivant le bord de mer la couleur de l'eau et des rochers ne sont pas sans rappeler certaines ambiances bretonnes. En louvoyant ensuite entre les lotissements nous évitons de marcher le long de la grande route et atteignons Cargese au prix d'une dernière courte remontée vers 12h30.
Nous avons donc le temps de nous restaurer, de savourer le plaisir d'être arrivés et de patienter tranquillement en attendant le bus qui doit nous conduire à Ajaccio.

Bonjour,

Je viens seulement de voir ton carnet. Ayant parcouru pratiquement tous les grands sentiers de rando en Corse ( GR20, Mare à Mare sud ,centre et nord , Ile rousse Corte , Mare e Monti  etc ...Ce dernier reste mon préféré! Vraiment magnifique! Fait au mois de mai avec les Aixois du CRNA sud est!
A ne pas faire en été!
Un bon souvenir : Le gite chez Felix à Ota. Le moins bon celui de Girolata ( entassés comme des sardines dans une pièce au sol inégal avec lits superposés bancals!) par contre excellent repas!
Lors d'une étape du parcours nous en avions profité pour faire un tour en bateau dans la réserve de la Scandola, c'est magnifique ! Je ne sais plus si c'est au depart de Galeria ou de Girolata.

Pour moi cet itinéraire est aussi le plus beau et le plus varié de tous ceux que j'ai parcourus en Corse avec ces alternances de paysages montagneux et marins. 
Parmi les autres sentiers de Corse j'avais aussi beaucoup apprécié un tour du cap Corse très peu parcouru à l'époque car il empruntait souvent des sentiers perdus dans le maquis: je me souviens d'un magnifique bivouac près d'une source sous la crête du monte Stello permettant de profiter d'un panorama aussi bien vers la côte ouest que la côte est.

Au cap Corse j'avais juste fait le tour de la pointe ;il y avait une tour génoise sur le parcours.
Un autre sentier sympa en 2 jours : le désert des agriates de st Florent à la plage de lOstriconi