Cap au Nord

Toujours aussi fabuleux 

Nous poursuivons sur l’île d'Andoya, tout au nord de l'archipel des Vesteralen, où nous avons la sensation que le plafond ne va pas tarder à nous tomber sur la tête ! Nous empruntons la « route panoramique » à l'ouest d'Andoya sous un ciel bas. Dommage. La route alterne entre piémont de montagnes et larges espaces sauvages ou habités et offre vraiment de belles perspectives. On ressent dans cette maigre végétation toute la rudesse du climat. 
Une aire aménagée nous permet de faire un petit tour vers un phare et une maisonnette blanche : un joli tableau minimaliste sur fond de mer et de brumes mélangées. Mais le clou du parking est incontestablement le bâtiment moderne aux formes épurées  abritant les toilettes depuis lesquelles on dispose d'un vue imprenable sur le rivage. 

















La route quitte le bord de mer pour gravir un modeste col avant de redescendre vers Bleik, petit port de pêche d'où on peut embarquer pour une excursion à la rencontres des oiseaux de mer, en particulier, des macareux. Nous téléphonons pour tenter de réserver. Mais les départs du jour sont déjà complets. Nous partons donc à pied pour une petite balade le long de la plage de sable blanc (elle serait la plus longue de Norvège avec ses 3 kilomètres). 








Le lendemain, la météo semble nous accorder un peu de lumière. Nous partons donc pour faire l'incontournable randonnée du coin : le mont Matinden qui culmine à 408 mètres juste au dessus de la mer. Au fur et à mesure de notre progression nous parcourons les différents étages de la montagne. Aux tourbières succède la maigre forêt de bouleaux torturés par les éléments, puis nous arrivons dans les éboulis de blocs et débouchons enfin sur un large plateau en direction du sommet. Seule une végétation rase pousse sur ce plateau. 














Nous grimpons sur une très large crête dénudée d'où la vue porte loin vers la mer et les massifs montagneux alentour. De là haut, le point de vue est d'autant plus fantastique que le soleil apparaît comme un cadeau : plages de fin sable blanc, eaux turquoises, cap rocheux déchiquetés et vers l'est les chaînes de montagne enneigées de l’île de Senja.

L'ile de Senja est réputée pour concentrer sur un espace réduit toute la diversité des paysages norvégiens et cette réputation n'est pas usurpée : du bord de mer jusqu'aux sommets, fjords escarpés, ports de pêche isolés, plateaux dénudés et neiges éternelles se succèdent. Et, pour le moment, elle ne semble pas trop envahie par le tourisme, tout au moins à la mi-juin.
Nous profitons du beau temps pour parcourir ce qui fait la renommée de l’île, sa côte nord avec ses ports du bout du monde et ses montagnes abruptes plongeant dans les eaux cristallines des fjords. 
Nous nous dirigeons d'abord vers le port de Husoy situé sur une petite île connectée au continent par une digue protégeant le port. De nombreux bateaux de pêche sont présents et des usines traitant le poisson sont implantées à proximité. Des maisons en bois, le plus souvent blanches, sont construites sur la colline proche. 














Nous reprenons la route panoramique 862 qui parcourt la côte nord ouest extrêmement découpée. Les fjords rapprochés sont le plus souvent séparés par d'étroites arêtes rocheuses culminant entre 600 et 800 mètres : leurs pentes raides plongent souvent directement dans le fjord imposant la traversée de nombreux tunnels pour circuler entre les villages établis au bord de l'eau. 
À Meffjorvaer nous découvrons de magnifiques maisons construites sur des pilotis, vraisemblablement d'anciens comptoirs commerciaux. 











Nous faisons une halte sur l'étonnante plage de sable blanc de Ersfjord. Le soleil est généreux mais la température extérieure n'excède pas une douzaine de degrés, ce qui n'empêche pas un baigneur de nager dans l'eau fraîche. 





En remontant au dessus du Bergsfjorden, une passerelle suspendue au dessus du vide nous offre à nouveau un spectaculaire panorama.





Nous poursuivons jusqu'à l'extrémité de la route à Torsken. Mais nous devenons un peu difficile après la profusion de panoramas découverts et ne trouvons pas trop de charme à ce petit bout du monde.

Ce matin, c'est brouillard au programme... malgré les prévisions météo favorables. Pour rejoindre les fjords du sud ouest il nous faut traverser le centre de l’île à travers les chaînes de montagne. C'est là, qu'en nous élevant au delà de 200 mètres d'altitude nous retrouvons un franc soleil dans la vallée de Kaperdalen. Faut dire, qu'ici, à cette altitude les paysages sont haut alpins : moraines, lacs gelés, névés...














Un inévitable tunnel permet de traverser la montagne et en passant sur le versant du Selfjorden nous retrouvons le brouillard. 





Au bout de la route, le petit village de Flakkstadvag est lui aussi noyé dans les brumes. Une surprise nous y attend alors que nous sommes tranquillement installés au bord de l'eau : un souffle puissant nous fait tourner la tête, une baleine passe. Elle plonge et ressort 5 fois de suite sous nos yeux tellement ravis qu'on a tardé à la prendre en photo !





Comme le brouillard s'obstinait nous sommes revenus vers les montagnes du centre pour balader dans le parc national d'Anderdalen: tourbières, forêts de pins et montagnes enneigées. Un circuit de découverte du parc en boucle de 3,8 kilomètres parcourt une jolie forêt de pins et de bouleaux alternant avec des espaces de landes et de tourbières ainsi que quelques petits lacs dans lesquels se reflètent les sommets. Un point haut à 100 mètres d'altitude permet d'apercevoir les sommets enneigés alentour.

j'ai enfin le temps et le loisir de lire ton carnet qui est magnifique.

Tes photos sont très réussies.

La Norvège en mai-juin, si je comprends bien, c'est l'été et l'hiver en même temps, parfois dans la même journée ? 

Il faisait quelle température au fait ? 

En regardant ces vastes étendues vertes, je me dis que cela devait être la saison des baies dans le coin, myrtilles, airelles, en avez vous vu ou cueilli ? 

https://lanorvege.no/guide-des-baies-et-fruits-des-bois-a-cueillir-dans-la-nature-norvegienne/

La Norvège en mai-juin, si je comprends bien, c'est l'été et l'hiver en même temps, parfois dans la même journée ?  

C'est tout à fait vrai parce que du bord de mer il suffit de grimper quelques centaines de mètres pour trouver des espaces montagnards qu'on voit dans les Alpes au dessus de 2000 mètres. Fin mai, il y avait des fleurs près de la mer et de la neige et de la glace à 800 mètres d'altitude

cela devait être la saison des baies dans le coin, myrtilles, airelles

c'est encore un peu tôt en mai et juin, il faut attendre le mois de juillet pour profiter de toutes ces baies.

Nous profitons du temps doux et ensoleillé pour aller randonner vers le lac Andervatnet. La température nous permet de marcher en t-shirt toute la journée. Au long d'un parcours chaotique tout en petites montées et descentes nous cheminons à travers des marécages tourbeux et des bois de pins et de bouleaux en évitant racines, cailloux et boue collante... De longs passages cheminent sur des planches pour éviter de s'embourber dans les tourbières. Il n'y a pas de dénivellation importante mais le parcours est « demanding » ainsi que l'explique un panneau placé au départ. 











La récompense est au bout du sentier : un lac bleu profond serti de mousses et de blocs colorés dans un large cirque de montagnes. Une confortable petite cabane refuge y attend le pèlerin. 











Le retour est aussi long que l'aller avec ces alternances de montées et descentes, et, parfois, un peu languissant car le paysage est finalement peu varié. 
En fin d'après-midi nous n'avons plus qu'à admirer le fjord à l'heure bleue tandis qu'indifférent à cette beauté un groupe de rennes passe sous nos yeux...

Avant de quitter Senja nous décidons d'aller vers le sud découvrir le port de Rodsand parce qu'il nous paraît, sur la carte, isolé au bout d'une petite route probablement peu fréquentée. Effectivement, on voit surtout des moutons et des agneaux passivement allongés au bord ou carrément au milieu de la chaussée. La route suit le fjord bordé de forêts aux arbres plus resserrés et moins squelettiques que sur les autres versants, vraisemblablement grâce à un climat un peu moins sévère. Les sommets sont ici plus arrondis et le paysage respire le calme. Le long de la route, le lac Olaheimvatnet nous offre quelques beaux reflets d'un ciel aux nuages pommelés. 








Le site du petit port est remarquable, dominé qu'il est par 2 montagnes effilées : quelques bateaux colorés, d'élégantes maisons entourées de pelouses rases et une petite usine, dans ce bout du monde où la vie suit son cours tranquille Seuls quelques huitriers-pies rompent le calme ambiant de leurs cris perçants.











Nous reprenons alors la direction du nord de Senja pour rejoindre le ferry à Botnhamn et gagner l’île de Kvaloya. Pour passer la nuit nous choisissons, parmi les multiples îlots qui parsèment l'océan, celui de Sommaroy avec ses petites maisons de bois colorées.

Situées à l'est de Tromsö, les Alpes de Lyngen n'usurpent pas leur identité puisque ce massif rassemble dans un espace réduit des glaciers et des aiguilles vertigineuses qui n'ont rien à envier aux plus hauts sommets alpins. 











Quand les prévisions météo nous accordent un créneau ensoleillé et sans pluie entre 8h et midi nous n'hésitons pas à être matinal pour profiter de ce répit. Nous partons donc randonner au cœur du massif jusqu'au Blaisvatnet, « le lac bleu »  lové dans un écrin de montagnes et de glaciers alpins. Pour l'atteindre, ce n'est pas la dénivelée qui va user nos chaussures mais la marche sur les galets d'une longue moraine de quasi 4 kilomètres. La marche est malaisée dans ce fouillis de cailloux, restes de la moraine glaciaire malmenés par la rivière. Devant nous, glaciers, couloirs de neige, sommets effilés jouent à cache cache avec les nuages. Arrivés au but, c'est l'émerveillement devant le bleu dense de cette eau, couleur liée au mélange de limon et d'eau de fonte du glacier. 

















Les prévisions sont exactes, le ciel devient de plus en plus nuageux et gris et nous aurons tout juste le temps de retourner au point de départ avant que le mauvais temps ne revienne. La bruine glaciale et le vent nous accompagnent ensuite tout le long de l'après-midi et les jours suivants alors que nous prenons la route vers Alta.

Manifestement ces superbes paysages se méritent !
Merci pour ce partage.

Manifestement ces superbes paysages se méritent !

C'est vrai que pour en profiter pleinement il est préférable de ne pas avoir de programme précis de manière à prendre son temps et à s'adapter chaque jour à une météo très changeante.
Mais quel bonheur d'apercevoir ces lumières qui percent sous les nuages après la pluie.

J'avais aussi un peu oublié que les sentiers norvégiens étaient souvent exigeants car plein de cailloux: il est vrai que j'avais beaucoup d'années en moins au cours de mes premières découvertes de ce pays dont je ne me lasse pas.

En consultant plus attentivement la météo des prochains jours, nous constatons qu'un interlude exceptionnel de beau temps est prévu sur le cap Nord dans 2 jours. Nous décidons de tenter notre chance, passons Alta sans nous arrêter et filons par un long plateau désertique et sauvage vers le Nord.  Sous un ciel plombé, la route rectiligne semble se perdre dans les nuages.





En continuant notre chemin vers le mythique cap Nord, la route panoramique découvre le charme qui émane de la rudesse du paysage des multiples baies de la côte. Nous faisons une incursion à Repvag, un de ces villages de bout de piste où il nous surprend toujours de trouver une petite activité industrielle. Par exemple ici, une fabrique de « sea-food ». 

















Après Honnigsväg, dernière commune avant le cap Nord, le paysage change totalement : un haut plateau à 300 mètres d'altitude  couvert d'herbes encore brûlées par la neige, où courent des ruisseaux et où de nombreux lacs se nichent au fond des creux. Quelques rennes paissent tranquillement. 








Un peu à l'écart, sur la côte ouest, le petit port de Gjesvaer dans son décor grandiose de montagnes tabulaires plantées dans la mer nous enthousiasme, d'autant plus que le soleil brille joyeusement sur ce tableau.




















En fin de journée, depuis notre campement, nous profitons d'une fabuleuse lumière projetée sur les bords du fjord.

Les couleurs bleu et vert sont tellement intenses sur tes photos, sont réellement ainsi ou bien Est-ce du â un effet de ton appareil ?

Les couleurs sont bien réelles: du fait de la latitude, le soleil n'est jamais au zénith ce qui permet de profiter toute la journée de magnifiques lumières rasantes comme en début ou en fin de journée en France. Mais ce sont souvent des instants fugitifs et l'ambiance change très vite.

En plus, à cette période (courant juin) le jour est permanent et autour de minuit, quand le soleil est au plus bas sur l'horizon, on peut profiter d'une luminosité très particulière quand le soleil perce au travers des nuages.

Le cap Nord, c'est bien connu : c'est mythique. L'endroit est réputé être le point le plus septentrional du continent européen. En fait de continent, il se situe sur une île : Mageroya, certes accessible par un tunnel sous la mer. Et, de plus, sur cette même île, un peu à l'ouest, il existe une autre pointe, Knivskjelodden, qui s'avance dans l'océan arctique 1 kilomètre plus loin que le cap Nord. Ce dernier est évidemment beaucoup plus fréquenté car une route y conduit à condition de débourser 25 euros par personne pour y accéder et de se retrouver au milieu des centaines de touristes qui s'y bousculent chaque jour !
Ce qui est certain c'est que les kilomètres de route pour y venir offrent des paysages superbes. 
Si l'on veut quand même atteindre le point le plus septentrional de Norvège (gratuitement) il suffit d'une bonne paire de chaussures de randonnée et de parcourir aller retour 18,5 kilomètres et 500 mètres de dénivelée pour s'imprégner de ces merveilles, loin de la foule, au rythme lent de la marche. En prime on peut voir le cap dans toute sa hauteur (307 mètres) s'élever au dessus de la mer. Ce fut évidemment notre choix sous un beau soleil tel que prévu 2 jours avant par l'excellent service norvégien de prévisions météorologiques. 








Nous partons donc à pied par un chemin peu marqué au milieu de ces vastes espaces doucement ondulés où quelques touffes d'herbe et de minuscules fleurs arrivent à survivre au milieu des cailloux envahissants. Aucun arbre en vue, évidemment, mais de nombreux espaces humides parsèment cet univers désertique. 












La vue porte loin et le silence de la nature n'est troublé que par  les écoulements d'eau de fonte des rares névés qui subsistent encore et quelques cris d'oiseaux. 








À proximité d'un lac une importante troupe de rennes se déplace sur un névé en broutant à travers la neige. 





En vue de la mer un ruisseau déroule ses eaux tortueuses et nous commençons à apercevoir la haute falaise du cap Nord. 





L'itinéraire devient ensuite un peu plus compliqué à suivre sur des dalles rocheuses inclinées entrecoupées de petites ravines souvent humides et boueuses. 





De grosses marques rouges balisent l'itinéraire pour éviter de se perdre dans ce dédale de cailloux. Un signal géodésique et une lanterne rouge et blanche marquent l'extrémité du cap. D'ici, la vue sur l'impressionnante falaise verticale du cap Nord est imprenable. 

" En consultant plus attentivement la météo des prochains jours,"


Je me permets de rebondir sur ta remarque, pour signaler que le site de la météo norvégienne yr.no , disponible en anglais, est de grande qualité. Nous l'avons aussi utilisé en Islande, où des habitants  nous ont dit le trouver supérieur à la météo islandaise. Je leur laisse la responsabilité de leur remarque, mais leur prévisions se sont avérées en général très fiables.

il suffit d'une bonne paire de chaussures de randonnée et de parcourir aller retour 18,5 kilomètres et 500 mètres de dénivelée

On est en plein dans les Jeux Olympiques : nous ne sommes pas dépaysés . . . sinon par les paysages.

le site de la météo norvégienne yr.no , disponible en anglais, est de grande qualité

Je confirme la qualité des prévisions et pas uniquement pour la Norvège. Je l'utilise assez régulièrement pour organiser des randonnées dans le sud-est de la France quand les divers sites en français ont des résultats contradictoires: le site yr.no est généralement très proche de la réalité.

Décidément les prévisions météo norvégiennes sont redoutablement exactes, ce matin la région du cap Nord fait grise mine comme annoncé depuis quelques jours.. 








Nous repartons vers le sud, puisque c'est la seule direction possible !!! Nous n'y trouvons pas vraiment le beau temps et après avoir longé le profond fjord Porsangen nous entrons au cœur du pays Sami. 





Le changement est total : des forêts s'étendent à perte de vue sur les collines. Lacs et rivières ponctuent notre parcours jusqu'à Karasjok.








Nous y visitons le musée national des Samis qui nous présente quelques exemples de leur habitat, de leurs vêtements, de leurs outils, de leurs bateaux et de leurs traîneaux. On y découvre aussi leur mode de vie et leurs coutumes lorsque, avant la création des frontières, ils occupaient tout le nord de l'Europe. Et leur histoire tourmentée avec l'évangélisation forcée aux 16 ème et 17 ème siècles ainsi que la spoliation de leurs terres ancestrales au 19 ème siècle quand Norvège, Finlande, Suède et Russie ont défini leurs limites.














À Karasjok, siège le parlement Sami institué en 1989 quand la Norvège a officiellement reconnu aux Samis le caractère de peuple autochtone du pays. Ce parlement a pour rôle de faire remonter les revendications des communautés auprès du gouvernement national. Un élégant bâtiment de bois, dont une aile est inspirée des huttes traditionnelles, abrite cette institution. 








Nous poursuivons notre route vers Alta à travers un environnement boisé de pins ou de bouleaux, d'aulnes et de saules selon l'altitude, de larges rivières à saumons et de lacs où, traditionnellement, les Samis ont exercé leurs activités de chasse, d'élevage et de pêche.

C'est sympa de parler des Samis . On oublie souvent ce peuple .

La visite de ce petit musée était très instructive car j'ignorais vraiment les conditions dans lesquelles leurs territoires avaient été partagés.

J'ai rattrapé le retard pris dans la lecture du carnet.

Tes photos mettent en avant la beauté des paysages grandioses de Norvège.
L'isolement et la solitude transparaissent, hormis dans les villes mais il n'y a pas foule non plus. On se sent loin de tout. C'est la grande déconnection.

Tu ne parles pas de la nourriture. Que mangez-vous? Est-ce facile de s'alimenter dans ces lieux isolés?

@Nathalie971

Les villes sont plutôt calmes avec peu de circulation: il faut dire que dans les grandes villes ont mis en place des péages pour accéder au centre et que le prix des parkings est dissuasif en général.

Pour la nourriture, l'américanisation a frappé et il ne faut pas trop chercher de lieux gastronomiques. Dans presque tous les villages on trouve un petit supermarché avec beaucoup de produits industriels. On trouve fruits et légumes (souvent vendus à l'unité) plutôt chers

Je rajoute ma petite pierre : dans les stations service on trouve toujours hot dogs, et hamburgers ( parmi les plats les plus populaires en Norvège) à des prix qui pour une Suissesse ne sont pas extravagants, env 10 -12 € le burger. Dans toutes les villes un peut importantes il y a des supermarchés de bonne taille, comme les Rema 1000, où on trouve tout, je n’ai pas trouvé les prix très élevés ( moins qu’en Islande) , certains produits comme les pommes de terre ou le café sont vraiment chers. Pour les restaurants, il faut y aller à midi, ce n’est pas donné mais abordable de temps à autre, les prix augmentent nettement le soir. Mais en campingcar on est souvent loin d’un resto à l’heure du repas

Nous nous offrons une journée culturelle à Alta ! Nous commençons par la cathédrale des aurores boréales dans le centre piéton de la ville. Achevée en 2013, c'est une sorte de tour de Babel dont l'architecture moderne est magnifique d'élégance et de légèreté : la structure est composée de béton recouvert de 40000 plaques de titane. L'intérieur nous a vraiment séduit par sa sobriété, sa légèreté et son atmosphère apaisante.  La nef en béton est éclairée par des panneaux verticaux dans une ambiance sobre qui respire le calme. Une statue du Christ de 4 mètres de hauteur, en bronze, baignée d'une douce lumière tamisée irradie un véritable sentiment de paix. 

















Pour continuer à nous cultiver nous allons à l'Alta Museum situé dans une large baie entourée de rochers gravés de pétroglyphes préhistoriques datant de 7000 à 2000 ans avant Jésus Christ. 6000 gravures ont ainsi été répertoriées. 
Elles représentent les activités des hommes de l'époque, en particulier la chasse au renne, à l'ours et la pêche à la baleine, au flétan, etc... Les premières ont été découvertes en 1970 et, à cette époque, recouvertes de peinture rouge ce qui facilite leur observation mais brise la magie et le mystère qui les entoure. Un circuit aménagé permet de les découvrir. Selon la luminosité et l'orientation du soleil les gravures sont plus ou moins faciles à observer mais une plaquette bien documentée aide les visiteurs. Parmi celles non peintes vous pouvez tenter de retrouver renne, ours, poisson et bateau. 

Nous étions à Alta un dimanche et n’avons pas pu visiter l’intérieur de cette magnifique cathédrale. Contente de voir tes photos! J’ai beaucoup aimé aussi la balade des petroglyphes, sous le même beau soleil que toi.

Étonnant Christ en croix sans la croix.