De Marrakech jusqu'à l'Oriental

Et une petite visite à l’ensemble artisanal dans Guéliz,on a retrouvé le monsieur qui fait le feutre avec lequel il réalise chapeaux,colliers, boîtes à chat…on lui avait acheté des chapeaux il y a bien longtemps déjà et ils n’ont jamais bougé. Il est charmant et c’est un plaisir de le voir travailler .


C'est un ensemble d'artisans qui travaillent tranquillement. C'est calme et c'est l'occasion de voir un peu tous les métiers de l'artisanat réunis en ce lieu.

Et après une bonne nuit à l’hôtel Gomassine où on a nos habitudes,on réceptionne notre voiture à l’hôtel, dès 9h30,on est prêts à prendre la route. On a une Logan toute neuve, automatique, impeccable. Comme d’habitude, Medloc a fait le job.

On prend donc la route de Ouarzazate. Mais notre objectif de ce mercredi c'est le village de montagne de Tighedouine à 1h de Marrakech. Et aujourd'hui c'est le jour du souk.
On tourne à droite au niveau du barrage qui est en construction.
On croise certains véhicules qui reviennent du souk... bien chargé !


Les paysages sont magnifiques. Les villages d'altitude ont beaucoup de charme.






Mais ici le tremblement de terre a laissé des gens sans habitation et ils ont dû passer l'hiver sous la tente..On va croiser plusieurs campements comme celui-ci.

Merci Jeean, 

On attends la suite de cette route peu fréquentée avec impatience .
Bonne journée

Quand on arrive à Tighedouine le souk est encore en pleine activité. Les camionnettes transportent passagers et marchandises. Et dans ce cas, pas de ceinture de sécurité !






Les marchands sont nombreux, marchand de sel par exemple,et ne croyez pas qu'il est fâché, pas du tout...il nous fait la conversation.



Les cordonniers sont toujours au travail tandis que certains quittent le souk sur leur monture.

Petit détail qui nous a surpris dans ce petit village du bout du monde,on vend des baguettes. Moi qui pensais que les femmes faisaient du pain à la maison... mais j'en ai parlé et on m'a expliqué que c'était pour le Ramadan.

Quel plaisir de te lire sur ce forum Jeean , je vais suivre ton périple jusqu’au bout .

Merci de nous amener sur cette route et à travers ces  lieux lointains...

C'est triste de voir les gens encore sous les tentes après le tremblement de terre...

Et oui, après l'Ouzbékistan qui nous avait beaucoup plu,nous sommes retournés sillonner le Maroc, c'est toujours un plaisir.
On supposait bien que tout le monde n'avait été relogé après le tremblement de terre mais quand on le voit de ses propres yeux,on est choqués... C'est une bien triste réalité.

On fait quelques achats pour prévoir notre pique-nique,on flâne encore un peu dans les rues qui commencent à se vider.

Et puis on repart pour rejoindre la route de Ouarzazate à Zerkten. Très jolie route de montagne.



A la sortie d'un virage on découvre une jolie petite école en contrebas de la route, toute propre, toute colorée.

A partir de Zerkten,on retrouve l’axe Marrakech -Ouarzazate et ses habituels vendeurs de minéraux.
Je me suis toujours demandé comment ils arrivaient à faire des affaires,ils sont tellement nombreux et ils vendent tous la même chose,c’est un peu pathétique.


On poursuit notre route vers Ouarzazate sans passer par Télouet cette fois même si la route par là est superbe aussi. Mais on souhaite aller directement à Skoura..
On admire au passage les beaux villages accrochés au versant de la montagne.


On a de bonnes conditions pour rouler,la route s'est améliorée considérablement depuis quelques années.
Les travaux ne sont pas encore complètement terminés mais ça avance.
Éboulement sans gravité,on peut passer sans problème.


Et on approche tranquillement de Skoura.


Fidèles à notre habitude,on n'a rien réservé... mais on va frapper à la porte de la Kasbah La Palmeraie....Ils ont des chambres disponibles... Tout va bien.
On s'installe au jardin pour prendre le thé de bienvenue.
C'est calme... Idéal pour se ressourcer après ces quelques heures de voyage.

Concernant la vente des minéraux :
Beaucoup sont teintés artificiellement et n'ont aucune valeur

Tout à fait et ça n'en est que plus pathétique encore...

Et le lendemain matin Mohamed nous propose de l'accompagner au souk de Toundoute pour acheter un mouton.... une telle proposition ne se refuse pas évidemment. Donc, on part à 5...un autre couple de vacanciers nous accompagne.
C'est à une petite vingtaine de kilomètres de Skoura. Mohamed ne trouveras pas de mouton mais le souk est intéressant à voir, très différent de celui de Tighedouine parce qu'ici à Toundoute le souk se tient en grande partie sur une place qui lui est réservée, alors qu'à Tighedouine c'était dans les rues du village.





Et plutôt que de rentrer directement à Skoura, Mohamed nous propose d'aller jusqu'à Tagragra, village d'apiculteurs.
La route pour s'y rendre est jalonnée de vallées et de villages incroyables.


Il s'agit de rûchers collectifs qui sont installés juste au-dessus des maisons du village.


Mohamed se renseigne pour acheter du miel... mais plus de miel.

C'est jour de lessive à Tagragra.
Le puits trône au milieu du village.

Ces maisons sont vraiment magnifiques... Comment sont elles construites ? 

Avez vous pu rentrer dans l'une d'elles pour voir l'intérieur ?

Ohhh ça donne envie d'y revenir. On est tellement bien à Skoura chez Mohamed.

Ces anciennes maisons sont très souvent en terre ou en pierres. Les nouvelles sont en parpaings, est moins beau et moins bien pour l'isolation. Mais c'est plus facile d'entretien.
On est souvent invités à entrer prendre le thé et on est reçus dans le salon réservé aux invités.

Oui Marie-Jo, chez Mohamed et Ghizlane on passe toujours de très bons moments. C'est toujours un plaisir.

Et l'après-midi Mohamed nous a réservé une autre surprise.
Il doit aller au jardin qu'il a '' dans le désert ''... c'est une parcelle de terrain que chaque adulte de plus de 18 ans reçoit de l'état et qu'il peut garder à condition de la cultiver. Ce terrain est en dehors de la ville, c'est une terre ingrate et couverte de cailloux. Et Mohamed a réussi à faire de ce morceau de désert un jardin d'Eden. Mais c'est un travail de titans.
Et il faut de l'eau. Indispensable. Donc,il a fallu creuser un puits. Et aujourd'hui, Mohamed a rendez-vous avec les ouvriers qui doivent creuser le puits encore plus profondément.
Et avant de creuser,il faut pomper l'eau qu'il y a dans le puits et ensuite y descendre avec un seau et un marteau piqueur. Ils creusent un mètre par jour.
Et avec cette eau,tout pousse. On va ramener des petits pois,des carottes,des fèves,de la coriandre,de la sauge....C'est extraordinaire de voir pousser tout ça dans une terre aussi aride.



Et il a même fallu installer un épouvantail pour effrayer les oiseaux qui venaient manger l'orge.

Waouh magnifique comme quoi l'eau c'est la vie

Et avant de rentrer à la Kasbah,on voit voir la nouvelle route qui devrait bientôt permettre d'aller de Skoura à Agdz et donc à Zagora. Ça n'est pas encore fini mais ça avance bien.
Et c'est très beau aussi par là.


C'est géant...le désert de pierres à perte de vue...De rares fermes habitées pour certaines par des nomades plus ou moins sédentarisés.




A notre retour,le couscous parfume déjà bien toute la maison.
On aurait aimé ramener un mini couscoussier comme celui-ci mais sur notre plaque à induction, compliqué....

c'est génial ça, je ne savais pas que chaque Marocain avait droit à sa petite parcelle de terre, c'est une idée magnifique !

En tous cas Mohamed a la main verte, car il a réussi à faire fleurir le désert... Quel talent de faire pousser des légumes sur cette terre aride...

C'est pour vivre en auto suffisance ? Ou bien revend il sa production ?

Non,il ne revend pas....ce sont les produits qui sont proposés à la maison d'hôtes et en famille bien entendu.
Oui, c'est une belle idée, une tentative de reconquérir cette terre aride et de faire reculer le désert....

Le lendemain, dernier jour à Skoura,on laisse la voiture au parking. Promenade à pied et farniente au programme. On sait que le jour suivant la route vers Figuig sera longue.
On commence par aller voir Saïda faire son pain, c’est fascinant. A la fois,simple et tellement maîtrisé…du grand art…et délicieux. Il est cuit sur des petits cailloux.



Et on s'en va marcher dans la palmeraie.
Les parcelles cultivées sont à l'ombre des palmiers et des oliviers.
Les séguias acheminent l'eau vers les parcelles.




Les maisons de terre se dégradent doucement... Heureusement que certaines kasbahs sont entretenues et mises en valeur, notamment celles qui ont été transformées en maisons d'hôtes.

Après-midi au jardin,au calme.
Les premières roses commencent à se montrer timidement. Mais c'est trop tôt. On n'est qu'à la mi-mars.
Les fleurs du palmier mâle attendent impatiemment de passer à l'action. La pollinisation se fait à la main. Ça commence tout juste.


Les oranges du jardin nous font de l'oeil !


Un peu de lecture en terrasse pour préparer la suite de notre voyage en prenant le thé.


Et un petit coup d'oeil en cuisine où toute la famille s'active pour préparer le ftour qui doit rompre le jeûne...il ne faut pas prendre de retard.
Ce soir, Ghizlane a fait des petits pains farcis.



Il s'agit de petits pains cuits à la poêle et garnis de viande,de légumes et de pâtes de riz...le tout savamment parfumé d'épices variées.