Découvertes dans le SW marocain

Bonjour; je ne sais si ce que j'appelle découvertes sont bien méconnues, mais j'ai été content de les découvrir. Alors je les fais partager avec les membres de ce forum qui sont souvent avides de nouveautés.
NB : le pluriel n'est pas un pluriel de majesté, mais désigne ma femme et moi;

Sitôt débarqués à Marrakech, nous partons par la route du Tichka. Arrêt à l' Atlas Resort (sic !) à Ait Ourir où on nous attend. Ait Ourir, ce n'est pas un joyau touristique, mais nous n'avions pas envie de dormir à MRK et l'occasion fait le larron. Un grand jardin, un bâtiment sans charme pour le restaurant, un autre plus élégant pour les chambres : et on nous attribue la suite du RdC, sans supplément. 
En attendant le dîner, discussion avec le frère de l'hôte, ancien instituteur converti à l'agriculture moderne, qui coninu, bien qu'à la retraite, à faire découvrir à la jeunesse locale. Soirée sympa.
Notre chambre : 



1er jour : Route du Tichka que nous connaissons par coeur, même avec les aménagements récents. Objectif principal : la vallée de l'Ounila.
 Mais, en arrivant à Had Zerekten, il me souvient qu'il existe à gauche un pèlerinage juif, indiqué sur les cartes et que j'avais raté il y a 25 ans.
Aujourd'hui la piste qui nous emmène en gros vers l'est est devenue route asphaltée, le gué sur le Rdat est devenu un pont robuste, capable de supporter les crues de cet oued. Elle démarre 1km environ avant Zerekten et on la suit sur une dizaine de km (à la louche !); là, petit goudron à gauche et 500m suffisent pour atteindre un hameau sans prétention. Pourtant il cache une belle synagogue toute blanche, ainsi que le tombeau de Moulay Ighi Tzalik tout de marbre vêtu. Une petite dame, plus arabophone que francophone, nous rejoint, nous ouvre les portes de la synagogue et du tombeau. Heureusement, quelques panneaux nous expliquent l'histoire de ce petit complexe (il y a aussi un petit immeuble pour loger les pèlerins, très propre), tout cela entretenu à distance par une association juive. Si j'ai bien compris, il n'y a pas eu de pèlerinage depuis quelques années, par peur des antisémites. Pourtant tout est nickel, on se croirait en Suisse, pas au Maroc.





Le tombeau :



Sur cette petite route, quelques amandiers en fleur (déjà !), quelques terrasses bien vertes, mais on constate à l'oeil nu les effets de la sécheresse.




  Retour vers Zerekten et le Tichka, encore plus sec que d'habitude.




Aie aie aie : je constate que servingmg met certaines photos à l'envers i QUE FAIRE ?
 images redressées

Aie aie aie : je constate que servingmg met certaines photots à l'envers i QUE FAIRE ?

Les remettre à l'endroit.
Pour ça, tu peux essayer (avant demain 16:40) de mettre les photos concernées sur ton bureau d'ordinateur (ou de tablette), vérifier qu'elles sont bien à l'endroit, puis les republier à partir du bureau puis supprimer celles déjà publiées à l'envers.
Ça devrait marcher. Sinon, demander conseil à oziandro.

Bonjour,

Merci pour le tuyau pour la synagogue . Je pensait faire cette route courant mars . Un joli détour, me semble-t-il .

Bon, les photos se sont redressées. Je poursuis donc...

Une photo de la petite route très colorée qui monte à Tighza, route qui se prend en remontant l'assif : travaux dévastateurs en ce moment pour goudronner. 




Nous arrivons donc  à l'entrée de la vallée de l'assif Ounila. De là, Majorelle a peint ses plus beaux tableaux, le village et plusieurs kasbas. A mon dernier passage, il n'en restait qu'une, en bon état apparemment ; aujourd'hui, wallou ! le séisme de septembre est venu jusque là ?

Tout au long de la descente de la vallée, on aperçoit ici ou là des tentes bleues modernes, qui ne sont pas des tentes de nomade; l'explication nous est donnée par un habitant : les secousses du séisme n'ont pas ménagé la vallée, leur maison est fissurée, voire effondrée, pas d'autre habitat que cet abri de secours (état transitoire qui dure depuis près de 6  mois)




Enfin, nous arrivons à Tamdakht, 5km avant Ait ben haddou, où nous sommes hébergés par le Riad Tamdakht, très bien aménagé, confort et accueil chaleureux. Mais nous constatons que la vieille kasbah encadrée de vieilles tours surmontées de nids de cigognes a elle aussi été décapitée. 


La fin d'après midi se passe dans le ksar d'Ait ben haddou, pas trop fréquenté en ce début de février. 
Excellent dîner, six coudées au dessus de la cuisine marocaine habituelle, original et parfumé. Le lendemain matin, un petit tour à pied dans les jardins (la palmeraie si vous préférez) de Tamdakht. 

Salut,

J'avais séjourné une semaine au Riad Tamdaht il y a quelques années . J'avais été frappé par la très grande qualité de la table : une vraie gastronomie marocaine que je n'ai jamais retrouvé dans les maisons d'hôtes depuis . 
Est-ce toujours le cas ?

Non les photos ne "se sont pas redressées (toutes seules)", je suis intervenu.
Donc il te faut annuler celles publiées et les tourner avant de les envoyer.

Merci. mais j'ai déjà tout essayer ! je mets la photo d'origine sur bureau (aperçu); je tente de l'insérer, si elle a pivoté à droite, je pivote le photo du bureau à gauche... mais il s'entête à la insérer pivote cette fois à 180°, donc même résultat. 
Et toi, commnt as tu redressé celles de mon 1er message ?

oui, nous aussi  avons eu droit à une cuisine haut de gamme, plusieurs coudées au dessus des classiques plats marocains. Et le patron est très sympa et naturel, sans obséquiosité. Je ne pense pas que beaucoup des "riads" ou des hotels du ksar voisin atteignent ce niveau

@chiba31  
Voir Mon Mp et photo n° 1 ci-dessus redressée depuis mon téléphone.

Journée qui foire après cette balade bucolique. Je savais que la route Qui mène à Taliouine via Tazenakht est plutôt sopo, mais ce jour-là un peu plus que d'autres. L'âge se fait sentir ?
  Depuis une dizaine d'années, je connais l'existence d'une petite gorge sympa et d'un agadir dans le piémont du Siroua. cette fois nous avons le temps et ça va nous dégourdir les jambes. L'ennui est que le topo qu'on m'a donné est peu clair et va nous faire manquer notre but. 
   Pourtant c'est simple : sur le plateau, un peu avant la descente vers taliouine, à droite une belle route mène à Assaïs (orthographe sommaire). Dans le centre d'Assaïs, une belle piste facile se détache sur la droite, un panneau indique un gîte.En y arrivant, prendre la bonne piste à droite qui mène à la gorge de Tislit.  Faisable avec une Mercédès ! C'est dans notre gîte de Taliouine que Saïd nous a clairement expliqué le chemin et que nous avons compris que les gens du bled qui nous l'avaient indiqué ont oublié une piste qui démarre à mi)chemin di gîte et elle, elle vraiment infecte ! Ecoeurés, nous avons fait demi-tour; il faut dire qu'il nous a fallu demander deux fois pour trouver le début du chemin du gîte, donc se perdre dans les alentours par deux fois !
   A signaler : tous nous ont confirmé l'existence d'un grenier de falaise à Tizgui, qq km après Assaïs sur la route principale.

   Et nous arrivons à notre gîte, accroché à la grosse kasba du Glaoui. Accueil très sympa de notre hôte, guide de montagne en semi-retraite, avec lequel j'ai évoqué mes balades en montagne dans le Haut-Atlas. 
Là encore, repas bien cuisiné et très original par la madame. Mais ce n'est pas le luxe de tamdakht !

Programme chargé aujourd'hui : route de Taliwine à Igherm, route vers Tata via Tleta tagmoute et l'agadir Dou Ouzrou, puis route rapide jusqu'à Icht, à qq km de Foum el-hassan (prononciation franchouillarde)
   La route d'Igherm est assez jolie, surtout au début. mais elle ne rivalise pas avec Igherm-tagmoute :


Uen aire de battage en prmier plan : il manque le piquet central auquel la mule est accrochée pour tourner autour du piquet en foulant le blé aux pieds. 



Après Tagmoute, la route suit le cours d'un oued énorme, ruban de cailloux blancs assez spectaculaire. Cette année, cette route est moins chouette que d'habitude, car très peu d'amandiers sont en fleurs par manque d'eau.




Et un amandier rose (amandes amères, mais sans sa présence les amandiers blancs restent stériles)

Bonsoir,

Puisque tu en parles, voici un lien sur le grenier de falaise de Tizgui : surement un des plus spectaculaire du Maroc .

L'agadir de falaise de Tizgui (miel-uzes.com)

La journée s'achève par la route rapide qui va de Tata à Bou Izakarn et Guelmim, en passant par Akka. C'estsopo mais ça roule bien, si bien que nous prenons le temps d'aller rendre visite aux gravures rupestres d'Oum Laleg. Tourner à gauche 6-7 km avant Akka (c'est bien indiqué), contourner par la gauche le village puis une grosse butte, viser le "col" entre les deux petites arêtes qui se profilent à droite. Attention : suite à une rude bataille entre Polisario et les FAR, il reste des mines, donc restez bien sur les traces de voiture. Souvent le gardien sort de sa bicoque et nous rejoint en mob' mais là, personne, pas un chat !  Sur les deux arêtes, on découvre des gravures d'animaux sur les roches, souvent repérables grâce aux cairns installés à proximité.   Quelques exemples :



Un peu de sable sur une des crêtes, silence total, avant-goût du Désert (avec D majuscule)

Encore un peu de route atteindre Icht et son "camping" plein de camping-cars bataves ou germaniques; pour nous, ce sera une sorte de jolie petite case cubique, en adobe et loin de cette foule. Mais après l'apéro, cette foule s"attable déjà un peu éméchés et poursuit avec quelques bouteilles de rouge. Et les decibels allant crescendo, on s'échappe le plus tôt possible. 

Le lendemain, peu de route au programme et nuit à Tafraoute. Pour ce, on continue sur une quinzaine 
de km avant de s'embrancher sur la route 107 (pour ceux qui aiment les N°), qui remonte vers le Nord en profitant des gorges de l'assif Smouguen. Les 20 premiers km sont très chouettes : elle passe parfois en bas, au milieu des villages de pierre, parfois elle surplombe la vallée où les cailloux blancs de l'oued contrastent avec la verdure des palmiers et des jardins. 
Dès le début, un petit souk nous fait signe, occasion d'acheter quelques fruits. 





le début des gorges



Et soudain, la route se met à monter en lacets vers le plateau (autrefois la piste restait au fond, rouler sur les cailloux de l'oud est épuisant). Plateau stérile s'il en est ! Pas âme qui vive!

Et soudain, un carrefour, prendre à droite vers Aoukerda pour une vue sur un méandre de l'oued digne du Colorado, puis un peu plus loin une large fenêtre dans la falaise. C'est spectaculaire. 






demi-tour et poursuite de 107 jusqu'à atteindre la partie aval de la vallée très connue des Ait Mansour.
Je ne peux resister à exhiber cette photo : 


 
Nous arrivons assez tôt à Tafraoute pour faire un tour dans les Rochers re-Peints : il parait que la peinture disparait au bout de quelques années, c'est pourquoi à chaque visite la disposition et les coulurs de ces rochers différent. En outre, j'avais aperçu une horde de gazelles il y a 4 ou 5 ans lors d'une visite matinale, j'e croyais avoir rêvé, mais on m'a confirmé l'existence d'une quarantaine de gazelles  dans ce secteur (au Nord des peintures).




   Et nous  arrivons à Elmalara, le plus agréable à tous points de vue de notre périple : patron bavard mais très sympa, belle architecture, service soigné, bel emplacement... 

Une journée cool à Tafraoute et environs : balades dans les Ammeln :



Aday, les souks ...
 et surtout agadir d'Ait Oughraïn, à 5-6 km au N de celui de Tasguent, dont le gardien, m'a-t-on dit, est mort; info à vérifier. La dernière fois, nous avions été plutôt mal reçus par cet homme, donc j'opte pour Ait Oughrayn, moins spectaculaire mais plus classique et de belle taille :360 cases ! gardien sympa, 4 "rues" de cases, et même on peut monter sur le toit voir ces rues d'en-haut.







La journée s'achève à la kasba de Tizourgane : ce n'est pas une kasba, mais un ksar (village fortifié) perché sur un piton, abandonné par ses habitants, aujourd'hui chambre d'hôtes très originale. Un couple de marocains a racheté (pas cher sans doute, c'étaient des ruines) tout le village, et s'est lancé dans la restauration de ces maisons, mosquée, ateliers... dans le  but de les transformer en chambres, salon, salle de restaurant, et même une terrasse au sommet. C'est très original (notamment le transport de nos bagages), bien aménagé.

Je découvre ce qu'est un agadir : étonnant !
Merci chiba31 pour cette découverte.

superbe ces greniers.

et pour le nouveau gite, ça grimpe sec 

réponse à Pifil
  en gros, on peut distinguer 3 types d'agadirs
1. les classiques, un carré (plus ou moins carré ) de murs sans fenêtres, à l'intérieur les cases sont réparties sur ces murs et/ou sur des cloisons formant des ruelles.
Souvent à l'intérieur des villages, souvent sans position défensive genre sommet d'un piton.   Exemples : agadir Id Aissa, à Amtoudi, entre Bou Izarkane et Foum el-Hassan;
sur la P1723, au N d'ait Abdallah, à 15km de la 106 agadir Tasguemt  et à 30km Ait Ourhaïn
2. les agadirs de falaise : profitent de la falaise pour y creuser des niches closes par un muret en pierres. Exemples :  Ifri (20km à l'ESE de Taliwine), les greniers d'Aoujgal près de Boutferda (route N12)

Ceux que je cite sont en assez bon état, beaucoup d'autres tombent en ruines. Une carte allemande de l'Anti-Atlas les répertorie (encombrante mais excellente qualité des infos fournies)