Carnet 3 semaines au LAOS en février 2023
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Carnet 3 semaines au LAOS en février 2023
J’aime beaucoup rédiger des carnets de voyage… mais là j'ai eu du mal à démarrer ! Trop de choses en tête… Les photos sont une aide, certes, mais alors l’excès me guette, et mon carnet risque de devenir pour vous comme ces longues soirées diapo que votre Tata Nicole vous imposait… La bonne nouvelle pour vous, chers lecteurs, est que vous pouvez choisir de vous échapper à tout moment, sans faire de peine à Tata Nicole.
A l'inverse, ceux qui n'aiment pas le texte pourront survoler les photos...
Pour vous donner une idée de là où je vous emmène, voici une carte. Vous pouvez constater que nous n’avons vu qu’une infirme partie du Laos (les patates cerclées de rouge), mais nous n’avions que 3 semaines pour nous (mon mari est jeune retraité, mais moi je travaille encore).
Dans les grandes lignes : nous nous sommes d’abord « posés » à Luang Prabang (8 jours), parce que nous en avions envie et besoin. De là, nous avons quelques jours pour faire une incursion un peu plus au nord, oh pas loin en kilomètres, mais les distances, on le sait, ne se mesurent pas qu’en km ! Ensuite nous avons pris l’avion pour aller au sud, jusque Paksé, pour nous laisser couler jusqu’aux 4000 îles en passant par les sites archéologiques préangkoriens. Nous avons terminé par le plateau des Bolovens.
Quelques petites infos pratiques : nous sommes arrivés via Bangkok, puis vol Bangkok-Luang Prabang, en ayant récupéré nos bagages à Bangkok pour les enregistrer pour Luang Prabang. Aucun souci, l’aéroport de Bangkok que beaucoup connaissent est très bien organisé.
Nous avons fait nos visas en arrivant à Luang Prabang. Rapide, mais il faut dire que nous étions dans un « petit » avion et les gros vols étaient arrivés plus tôt, nous n’étions donc pas très nombreux à faire la queue !
A la fin de notre voyage nous sommes repartis non pas de Paksé mais de l’aéroport voisin en Thailande, Ubon Ratchathani (à 2h30 de Paksé par la route), pour Bangkok puis Paris.
Vous remarquez que nous avons fait l’impasse sur Vientiane, pour rester à Luang Prabang plus longtemps. Néanmoins il existe maintenant une ligne TGV entre Vientiane et Luang Prabang, c’est bon à savoir, et d’ici quelques temps le train (chinois) ira jusque Bangkok et même jusque Kuala Lumpur !
A suivre : Ralentir le rythme : Luang Prabang
#carnet #carnet-laos #asie #bouddha #bouddhisme #zen
Fabhyène- Messages : 77
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Luang Prabang, premières impressions
Le centre historique est de taille réduite, donc on peut y flâner, s’y perdre un peu (façon de parler, on est sur un plan quadrillé), tout cela à pieds ou en vélo, c’est sacrément agréable ! Et il y a de quoi s’occuper plusieurs jours, si l’on veut prendre son temps et ralentir un peu le rythme.
Par chance, son inscription au patrimoine mondial de l’UNESCO protège la vieille ville des calculs financiers qui conduiraient à détruire de l’ancien pour bâtir des résidences de luxe. Bien sûr cela n’empêche pas une certaine spéculation ; au cœur du quartier historique, en dehors des monastères et pagodes, on a beaucoup de belles maisons anciennes de style colonial, rénovées en guest-houses, beaucoup de restaurants et de boutiques, mais dès qu’on s’éloigne un peu et qu’on prend des rues adjacentes, on est dans « la vraie vie », avec la population locale.
Mais trève de bavardage. Après une petite sieste d’une heure, nous quittons l’hôtel en fin de journée pour aller jusqu’au marché de nuit, à 15 minutes à pieds environ. Le jour baisse, la nuit tombe rapidement, et quand nous arrivons nous sommes tout de suite dans le bain : une place garnie de tables et de chaises, bordée de cahutes-cuisines.
Le soir, de nombreuses familles et groupes de jeunes se pressent là pour se régaler de street-food. Il y en a pour tous les goûts et les budgets, et alors que les restaurants de la cité historique sont plutôt chers (comparé au reste du Laos), ici on peut manger très bien et pas cher ! L’hygiène y est a priori correcte, car nous y avons mangé régulièrement, en nous fournissant y compris sur des petits étals dans une rue adjacente, et nos bidous repus ne nous ont jamais tracassés, ce qui est à signaler (bon en même temps nous ne sommes pas trop fragiles).
Après ce long voyage, nous sommes épuisés, nous rentons à notre hôtel situé derrière un petit monastère. Les jeunes bonzes, s'amusant autour d'un grand feu, nous saluent gentiment.
Allez, dodo, cette nuit nous essayons de rattraper le décalage horaire !
Fabhyène- Messages : 77
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Le centre historique de Luang Prabang
- vers 2 heures du matin, on a entendu "ding ding ding dreling" pendant quelques minutes,
- puis vers 4 heures d'abord un "poum poum poupoum " régulier puis un bon gros déchaînement de tambours, qui là a bien duré 10 minutes. On s’est habillés vite fait, pour aller voir cela ! Et puis ensuite on est retournés se coucher, zen.
Nos premiers jours ont passé très vite, entre les visites et la flânerie. Voici quelques photos des merveilles de Luang Prabang, les pagodes, les temples, l’ancien palais royal, les grandes maisons du quartier colonial.
La visite commence par le Mont Phousi, qui domine la cité.
C'est une colline boisée, en pleine ville, qui est parsemée de petits temples et d'autels, certains logés dans la roche, et coiffé d'une pagode. La vue est splendide.
Au détour de chaque rue...
A suivre: quelques excursions au départ de Luang Prabang
Fabhyène- Messages : 77
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Au fil du Mekong, jusqu'aux grottes de Pak Ou
Aujourd’hui nous faisons la connaissance de notre guide, Viengkham. Un quinquagénaire débonnaire, avec un humour pince sans rire ; il n’a pas son pareil pour nouer conversation dans les villages, avec les personnes âgées ou les femmes : un clin d’œil, une blague, une question sur l’activité exercée… et ça part, on nous questionne, on raconte toujours un peu la même chose ; notre âge, si on a des enfants, des parents, d’où on vient, si on vit dans un village ou une ville, etc…
Nous embarquons pour une journée en bateau, pour aller jusqu’aux grottes de Pak Ou, mais aussi faire de nombreuses visites le long du Mékong.
Si vous le pouvez, je vous conseille vraiment de louer un bateau privatif, pour pouvoir vous arrêter en chemin et ne pas faire que l’aller-retour Luang-Prabang / Pak Ou. Bien sûr on s’expose à des arrêts « arrangés » (le village des potiers, le village des tisserandes) mais cela ne ressemble jamais à un traquenard, la proposition est toute en douceur, sans insistance… et puis rien ne dit que vous ne vous laisserez pas tenter, pour votre plus grand bonheur !
Ci-dessous, les quais de Luang Prabang, avec ces arbres magnifiques.
Ce que nous avons particulièrement apprécié, en dehors de grottes de Pak Ou, ce sont d’abord les pagodes et monastères qui se trouvent sur la rive opposée du Mekong, face à Luang Prabang (le Vat Xiengmène, le Vat Chomphet, le Vat Longkhoune).
En chemin nous nous sommes aussi arrêtés dans un grand village de tisserandes, San Hai (ou Xang Hai) ; cela commence par un accueil autour de l’alambic, puis une balade dans les rues bordées d’échoppes. Une très jolie pagode se cache au milieu du village.
Nous apprécions pleinement cette balade au fil de l'eau. Les paysages aux environ Lde Pak Ou sont très beaux, même si les photos ne leur rendent pas justice, car la luminosité est si forte qu’elle écrase tout!
Nous voici arrivés à Pak Ou !
Comme nous avons pris notre temps, nous arrivons en tout début d'après-midi, aux heures les plus chaudes, mais l'avantage est qu'il y a beaucoup moins de monde. Et puis nous prendrons le fais dans les grottes!
Une volée de marches nous conduit jusqu’à la première grotte, et on ne peut être que fasciné par cet amoncellement de Bouddhas de toutes tailles. Leur vieillissement est accéléré par l’humidité permanente, aussi ne sait-on pas s’ils ont 5 ans, 10 ans, 100 ans ou même 1000 ans... qu’importe…
Ensuite nous reprenons l’escalier pour monter jusqu’à une deuxième grotte, moins haute mais plus profonde. Là encore, des milliers de Bouddhas, des plus riches aux plus modestes.
Il est l'heure de rentrer, il ne nous reste plus qu'à nous frayer un chemin dans les nombreux bateaux qui commencent à arriver (les visites de l'après midi), puis à nous laisser porter jusque Luang Prabang.
En arrivant à Luang Prabang, le stupa doré de la pagode du Mont PhouSi flamboie, sous les rayons rasants du soleil de cette fin d'après midi !
Ce soir, un petit plaisir dans un très bon restaurant que l'on rejoint en empruntant une passerelle au dessus de la rivière Nam Khan.
Demain, une nouvelle excursion !
Quelques infos pratiques sur Luang Prabang :
L’hôtel où nous avons séjourné s’appelle le Villa Maydou. Très bien, en limite sud du périmètre historique, c’est-à-dire à 15 /20 minutes à pieds. Un établissement installé dans des pavillons certains anciens restaurés, d’autres construits en respectant le cahier des charges imposé par l’Unesco. Joli bar à côté de la piscine, petit déjeuner agréable.
En dehors du marché de nuit, nous avons testé quelques restaurants, jamais déçus, même si le prix est alors beaucoup plus élevé qu'au marché! Pour de la cuisine Lao nous avons apprécié le Tamarind, le Bamboo tree restaurant, et si vous avez envie de varier le menu avec une pizza au feu de bois : la Popolo Cantina, sympa et bon ; nous avons aussi beaucoup aimé l’expérience « lao barbecue » avec la cuve en fonte remplie de braises intégrée dans la table, dans le restaurant Dyen Sabai. C'est ce restaurant situé sur l’autre rive de la rivière Nam Kham, que l’on traverse sur une délicate mais solide passerelle en bambou. La terrasse est superbe. Nuit tombée, des lampions sont accrochées tout le long de la passerelle, ambiance romantique garantie ! Réservation conseillée pour ce restaurant très fréquenté.
Nous avons aussi au cours de nos journées "zen" testé deux ateliers :
- un atelier initiation à la cuisine Lao (qui peut se réserver directement auprès du restaurant Bamboo tree) => on est véhiculé jusqu’à une villa à la campagne, on cuisine, c’est très sympa, et ensuite on déjeune. Piscine si on veut se baigner.
- un atelier teinture sur soie (là il faut prévoir un transport jusqu’au site) Ock Pop Tok, teintures naturelles avec des plantes, du bois, des minéraux. On réalise sur la matinée des teintures sur des petites serviettes et une écharpe (on repart avec). Le site propose aussi un restaurant, en terrasse au dessus du Mékong, très agréable. Belles créations en soie, tissage manuel, d’où un certain coût car il s’agit d’une entreprise où les ouvriers sont justement rémunérés.
Dernière édition par Fabhyène le Dim 14 Jan 2024 - 18:17, édité 1 fois
Fabhyène- Messages : 77
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Belle balade dans la campagne, et chûtes de Kuang Si
Il est possible de se faire déposer en voiture / en bus directement aux chutes, mais je vous conseille l’excursion proposée par quelques agences, à savoir partir de jolis villages qui sont à 2 h de marche des chutes (pause pique-nique comprise).
La marche est très agréable, on traverse une belle campagne, puis la forêt tropicale ; le trajet n’est pas difficile, on suit plus ou moins des vallons. Deux petites montées, de celles qui font un peu souffler mais dont on récupère vite, le tout étant d’aller à son rythme.
Outre l’intérêt que revêt en elle-même cette jolie balade, l’avantage est qu’on arrive en haut des chutes, au pied desquelles on descendra par un grand escalier aux marches taillées dans la roche (je préfère l’avoir fait en descente qu’en montée).
Avant de se précipiter et de former une très belle cascade, la rivière a creusé des « piscines naturelles », qu’on « enjambe » avec des passerelles en bois. Il est possible de se baigner (mais ce sera encore plus agréable en bas).
Attention : l’escalier qui conduit au bas des chutes est le passage le plus difficile : en saison sèche, la pierre était couverte d’une fine couche de terre, les marches étaient donc très glissantes, même si l’on est bien chaussé. On s’accroche comme on peut aux rambardes (quand il y en a), et surtout aux branches, aux racines. Bon mais je suppose que pendant la mousson elles sont aussi très glissantes !
Au pied des escaliers, la cascade se dévoile comme autant de voiles délicats perlés de lumière.
Puis la rivière se déverse dans des bassins aux teintes turquoises… C’est féérique !
Il est heureusement interdit de se baigner dans les premiers bassins, ce qui préserve la beauté du site, mais un peu plus loin il y a des endroits où se prélasser dans l’eau fraîche, c’est hyper agréable après la marche.
Nous sommes rattrapés par l’ère des réseaux sociaux… au milieu des gens "normaux", nous assistons à quelques poilantes et surréalistes séances photos d’instagrameurs-grameuses, qui se font mitrailler par leur assistant.e, pour exposer sur leur compte leurs muscles ou la cambrure de leurs reins, avec des pause de vainqueurs pour les messieurs et pour les dames des mines boudeuses ou des sourires en cul-de-poule.
Mais cela ne nous empêche pas nous-mêmes de profiter de ce bain rafraîchissant et délassant!
Ensuite nous rejoignons le parking où nous attend notre véhicule. Nombreux bus publics.
Prochain post: une incursion un peu plus au nord.
Fabhyène- Messages : 77
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En chemin
Au départ de Luang Prabang, nous avons réalisé une escapade de 3 jours, pour aller jusqu’à un petit village au milieu de rizières, un peu plus au nord.
Nous avons d’abord rejoint par la route la ville de NongKhiaw , qui se situe dans un cadre paradisiaque. Imaginez une rivière qui serpente entre les montagnes (rivière Nam Ou) et là, de part et d’autre d’un grand lacet, une petite cité.
Mais pour arriver à NongKhiaw, il faut à peu près 3 heures de route, sans compter les arrêts, qui sont nombreux: villages, marchés, paysages...
On s'arrête acheter des bananes, des mandarines, ....
Non, on ne dégustera pas ces appétissants têtards. Belles bêtes, tout de même !
En arrivant à NongKhiaw, nous avons besoin de nous dégourdir les jambes et nous montons jusqu’à l’un de points de vue qui dominent la cité. Nous avons choisi le moins haut, qui offre néanmoins déjà une très belle vue, voyez ci-dessous. Ca vaut une petite grimpette, non?
L’entrée pour monter au point de vue est payante (je ne me souviens plus du prix mais c’est raisonnable, et cela paie l’entretien des escaliers) ; la marche aller dure 30 à 40 minutes, en montée (peut-être 20 minutes pour des personnes sportives, ayant moins besoin que nous de reprendre leur souffle). Cela monte en continu, avec des marches taillées dans la terre (donc par temps sec tout va bien, mais cela doit glisser pendant la mousson). Ce n’est pas trop difficile, il faut juste s’arrêter autant qu’on en a besoin, prévoir de l’eau (il fait très chaud) et être correctement chaussé. Avantage : on est à couvert, toute la montée est arborée. A la fin on passe par deux échelles, mais pas de panique c’est bien stable et ce n’est que quelques mètres. Arrivé en haut, on est vraiment récompensé par le panorama et, assis sur des petits bancs opportuns, c’est avec un sentiment de plénitude et de gratitude qu’on savoure nos petites bananes achetées plus tôt au bord de la route. On voit arriver en courant un jeune touriste, qui a l’air d’être monté en 10 minutes, il jette un œil, prend un selfie, et repart en courant. Je pense qu’il est resté le temps pour nous de manger une demi-banane !
Le soir, nous logeons dans un hôtel à l’écart de la ville, dans un site verdoyant, en pente jusqu’à la rivière (Nongkhiaw resort / complexe récent, architecture épurée, forme de pavillons traditionnels mais matériaux modernes). Le complexe est désert (seules 2 chambres sont occupées) mais c’est plutôt enchanteur, et nous profitons de cette fin de journée en buvant un verre au soleil couchant, après nous être rapidement baignés dans la piscine.
Nous entendons au loin des flonflons en provenance de la ville, apparemment il y a des mariages. Un grand bateau vient se planter devant notre hôtel, avec la musique à tue-tête ; c’est la grosse fiesta ! Nous patientons, il finira par s’éloigner une fois la nuit tombée… Et le calme revient… On entend des espèces de grillons ou de cigales, ainsi que des grenouilles.
On est bien.
Fabhyène- Messages : 77
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Parenthèse enchantée
On dépasse la grosse bourgade de Muang Ngoi Kao (ou Muang Ngoi Neua) et nous poursuivons jusque Sop Chèm, joli village accueillant. Il y a là une superbe guest-house, avec un jardin magnifique, des fleurs à profusion. Si un jour j’ai une retraite à faire, je viendrais bien ici !
Nous reprenons le bateau pour revenir Muang Ngoi Kao. Comme je vous le disais, c’est une grosse bourgade, point névralgique pour relier les villages, transporter les biens ; les quais accueillent sans cesse les longs bateaux publics, chargés de passagers ou de marchandises. Il y a là de nombreuses guest-houses et des restaurants, qui accueillent des touristes sac au dos, car c’est le point de départ de randonnées dans la campagne, comme nous allons le faire. Certains visiteurs dorment ici et randonnent en journée, d’autres comme nous partent dormir deux nuits dans un village et explorer les alentours. Pour les voyageurs arrivés avec tous leurs bagages, il est possible de les laisser en consigne pour aller marcher, en n’emportant que le nécessaire pour 2 ou 3 jours.
Après un déjeuner en terrasse sur la rivière, nous partons avec Viengkam pour une marche facile de 1h30, avec un petit sac à dos pour 2 nuits.
En chemin on s’arrête auprès d’une grotte, qui servait d’abri pendant la guerre. C’est l’occasion pour Viengkham de nous parler de ce que les laotiens appellent « la guerre oubliée ». Le Laos, qui abritait de nombreux communistes combattant aux côtés des Viet Congs, a lui aussi beaucoup souffert : une pluie de bombes s’est abattue sur son sol, mais de manière moins médiatisée que pour le Viet Nam. Une guerre civile a éclaté, opposant les communistes à la monarchie institutionnelle installée lors de l’indépendance, soutenue par les occidentaux. L’ethnie Hmong a pris fait et cause pour la monarchie et les occidentaux. Ce sont les communistes qui l’ont emporté, causant l’exil de milliers de Hmongs dont certains se sont réfugiés en Guyane française, où la communauté Hmong est très présente.
Au total, on compterait près de 500 000 morts, soit 15 à 20% de sa population d’alors ; aujourd’hui encore on continue à déminer des zones où les munitions enfouies constituent un grand danger pour la faune mais aussi les paysans, et particulièrement les enfants.
Le temps de parler de cette guerre, et nous voici quittant la forêt pour déboucher sur une vaste zone agricole. Ce sont des rizières, d’ailleurs « Ban Na », le village où nous allons, signifie « le village de la rizière ». En cette saison, c’est sec et jaune, mais que cela soit être beau au sortir de la saison des pluies !
Le paysage est néanmoins charmant ! Nous traversons les champs, croisons de nombreuses vaches et buffles. Une rivière chante et serpente aux pieds des collines.
Nous arrivons à Ban Na. La première maison est celle de Mama Kham, notre logeuse. Mama Kham est une femme de 70 ans, et c’est une entrepreneuse ! Elle tient de main de maître sa guest-house, aidée de sa belle-fille. Son fils est le chef du village (élu, comme un maire) et son mari, autrefois lui aussi chef, est chaman, dans ce village dont les habitants sont animistes.
La « salle commune » est une terrasse couverte permettant de contempler le paysage, de lézarder dans des hamacs ou de papoter avec d’autres hôtes. La bière n’est pas très fraîche mais c’est normal car l’électricité publique ne vient pas jusqu’au village, chacun la produit à l’aide de petites turbines placées dans la rivière ; toutes les maisons ont au moins une de ces turbines, ce qui explique les fils partant de la rivière vers le village ! Une turbine permet d’éclairer, mais il en faut plusieurs pour d’autres équipements.
On se sent immédiatement bien ici. Le jour tombe, les vaches et les buffles sont de plus en plus nombreux.
Ce soir, la compagnie sera joyeuse. Parmi les hôtes que nous avons croisés, je ne résiste pas à l’envie de vous présenter Margot et Louis, un jeune couple extraordinaire. Après avoir mis de côté tout leur argent pendant 3 années, ils se sont lancés voici deux ans et demi dans un voyage autour du monde en stop (maintenant, en janvier 2024, cela fait 3 ans et demie). La règle qu'ils se sont fixée est qu’ils ne paient aucun trajet (et ils essaient au maximum de loger dans leur tente ou d’être hébergés). Ils ont un compte instagram : « onemap2bags », je vous conseille d’aller y faire un tour.
Ce qui les intéresse ce sont les gens qu’ils rencontrent, par le biais de l’autostop (et du cargo-stop), et ils en font des portraits. Tout d’abord, je dois vous avouer qu’avec ma vie de quinqua bien établie j’ai jeté sur eux un petit regard condescendant, mais très vite j’ai changé d’avis : ce sont des optimistes mais pas des hurluberlus, ils sont acharnés, durs au mal, courageux, extrêmement bien organisés et entreprenants (pour obtenir un passage gratuit sur un cargo il faut mener une véritable campagne marketing), ils savent aller vers les autres et nouer le contact, ils ont appris à écouter leur intuition. Je les admire et les estime au plus haut point. En février dernier, ils en étaient à la moitié de leur voyage. Depuis, ils ont changé de mode de locomotion, en se mettant au vélo, en vue de leur traversée de l’Amérique du Nord puisque le stop est interdit aux USA. Ensuite ils reprendront le stop ! Petit détail : la maman de Louis est là, elle les a rejoints au Laos pour 3 semaines, et adopte le même mode de voyage. Depuis, je les suis grâce à Instagram, ils terminent en ce moment leur traversée des USA.
Mais revenons-en à nos moutons. Le Laos, le village de Ban Na.
Fabhyène- Messages : 77
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Re: Carnet 3 semaines au LAOS en février 2023
J'ai commencé à jeter un œil. Je vais essayer de lire ça tranquillement mais cela va nécessiter beaucoup de temps vu qu'ils en sont actuellement au 1 146 ème jour de voyage (donc plus de trois ans).https://www.polarsteps.com/onemap2bags/3746303-voyage-autour-du-monde
En tout cas, merci pour l'adresse du site.
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Fin de notre escapade à Ban Na
Cette nuit, nous avons eu un bel orage. J’ai été réveillée par les coups de vent précédant le grain, et pluie s’est mise à tomber, comme un épais rideau… Heureusement, nous sommes au sec !
Il y a juste qu’à un moment, avec toute cette eau qui tombe, je suis prise d’une irrépressible envie de faire pipi. Après une longue attente, la pluie se calme, et je me décide à prendre la lampe torche … il me faut traverser la cour boueuse et glissante, je manque de m’étaler de tout mon long à plusieurs reprises… bon, OK, c’est ma plus grande aventure ;-)
Le lendemain, le soleil est de retour. Une brume enveloppe les rizières et les collines, c’est magique. Tout a reverdi en une nuit, et c’est le cœur léger que nous partons nous balader avec Viengkham, pour aller jusqu’à un village voisin. Les chemins sont un peu boueux, ainsi que les champs qu’on traverse … c’est de la belle terre glaise qui colle super bien aux semelles ;-)
Nous croisons plusieurs personnes qui ramassent des grenouilles et des escargots. Nous voyons aussi des personnes dans les rizières, avec des pelles ou des pioches : ils ramassent des crabes des rizières. Ce soir, les marmites vont bouillonner et une odeur de crabe chatouiller les narines !
Dans le village voisin, notre guide papote à droite à gauche. Il rit beaucoup, avec nous, avec les personnes qu’il croise ; je vous ai déjà dit qu’il a le chic pour engager la conversation (ce qui est le propre des bons guides). Nous nous arrêtons auprès d’hommes qui fabriquent eux-mêmes leurs carabines : ils taillent une crosse dans une larme de parquet fixent un tube en acier puis un mécanisme avec gâchette, qu’ils ont achetée. Un peu plus loin, on fait des machettes, puis nous croisons un chasseur qui revient avec un coq sauvage. Viengkham le lui achète, il va offrir ce coq à Mama Kham et sa famille.
Ce soir, la soirée sera à nouveau très gaie … Il ne vaut mieux pas compter les petits verres de law-law (alcool de riz) qui ont circulé… en même temps, on est en février, le dry january est passé ;-)
Le lendemain, nous partons après le petit déjeuner, il nous faut rejoindre Muang Ngoi Kao, pour reprendre notre bateau puis la voiture jusque Luang Prabang. Une petite parenthèse se referme, j’éprouve un pincement au cœur et un certain regret de ne pas pouvoir aller plus au nord, et passer plus de temps dans des endroits à l’écart des sentiers touristiques.
Après avoir retrouvé notre voiture à NongKhiaw, nous arrivons à Luang Prabang en milieu d’après-midi. Demain, nous prenons l’avion pour Paksé.
Fabhyène- Messages : 77
Date d'inscription : 21/03/2022
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Paksé
Arrivés à Paksé, il fait déjà très chaud, nous ne sommes pourtant qu’en milieu de matinée...
Nous allons d’abord au village de Don Khor (Ban Don Khor), réputé pour ses ateliers de sculpture de Bouddha, à environ 7km de Paksé.
Alors que nous marchons dans le quartier, nous nous sentons observés... c'est Bouddha, qui nous regarde par au dessus des maisons... Il s'agit du grand Bouddha installé récemment (2020) au Vat Chompet.
Nous rejoignons ensuite Vat Chompet. C'est un complexe religieux populaire, assez loin de Paksé, donc on y croise peu de touristes.
Le complexe ne paie pas vraiment de mine, de prime abord, mais le temple principal recèle de très belles statues. De nombreux fidèles sont présents.
Nous pouvons assister à différents rites, sans qu'on nous prête attention. A part ce tout petit garçon, qui m’a fixée un long moment… je devais lui paraître exotique et bizarre.
Nous allons jeter un coup d'oeil à ce grand Bouddha doré, haut de 30 mètres. Il est entouré d'une armada dorée, mais aussi de grandes représentations du bestiaire bouddhiste.
Après déjeuner, nous nous rendons au Vat Phousalao, situé sur une colline de l’autre côté du Mékong : s’y dresse un grand Bouddha, qui brille de mille feux.
Nous goûtons la vue sur le Mekong, puis écrasés de chaleur, décidons d’aller profiter de l’hôtel, qui est doté d’une piscine, plutôt que de visiter la ville. Demain, nous aurons une journée assez longue !
Hotel : le Jardin, agréable, verdoyant.
Restaurants : Daolin / Si vous avez besoin de changement : Dok mai lao trattoria italiana / Si vous voulez un roof top: le restaurant sur le toit du Paksé hotel.
Fabhyène- Messages : 77
Date d'inscription : 21/03/2022
Deborah, yvesguillem et Philéas apprécient ce message
Re: Carnet 3 semaines au LAOS en février 2023
Fabhyène apprécie ce message
Re: Carnet 3 semaines au LAOS en février 2023
Pifil, j'ai quand même été un peu frustrée en termes de photos d'extérieur, comme je l'ai dit la luminosité était souvent telle qu'elle écrasait tout ! Bon mais c'est pas grave et puis c'est aussi ma responsabilité que de ne pas savoir me servir des réglages manuels qui me permettraient d'agir efficacement, sans doute. Des stages photos sont au programme quand je serai à la retraite mais c'est pas pour tout de suite !
Fabhyène- Messages : 77
Date d'inscription : 21/03/2022
Re: Carnet 3 semaines au LAOS en février 2023
Quand la luminosité écrase tout les réglages manuels peuvent permettre éventuellement d'améliorer un peu quelques couleurs (en jouant légèrement sur le contraste une fois la photo prise) mais ne permettent pas de recréer le relief. Les automatismes des appareils modernes limitent déjà bien les dégâts quand il y a trop de luminosité.luminosité était souvent telle qu'elle écrasait tout !
. . . savoir me servir des réglages manuels qui me permettraient d'agir efficacement, sans doute.
Re: Carnet 3 semaines au LAOS en février 2023
Un petit saut dans l'histoire
D’abord, vous dire que nous aimons l’histoire et particulièrement les sites archéologiques... Nous sommes donc impatients de découvrir Champassak, de pouvoir faire les liens avec ce que nous avions découvert avec émerveillement au Cambodge.
Le « temple de la montagne » (« Vat Phou ») est un site occupé depuis le Vème siècle, et c’est le berceau de la civilisation khmère. Les temples qui y sont encore débout (ou qui ont été remis debout par les archéologues) datent des XIème er XIIème siècle. Mais c’est aussi un sanctuaire bouddhiste très important ; chaque année s’y tient un grand pèlerinage, lors de la fête du Makha Busa.
C’est juste après ce pèlerinage que nous arrivons ! Tous les pèlerins sont partis, et une armée de travailleurs (surtout des travailleuses) s’active à ramasser des monceaux de détritus. Des sacs remplis seront collectés, mais de multiples petits feus sont allumés… Dans quelques jours, je suppose que l’on ne verra plus rien, mais « ici et maintenant » il nous faut faire un effort d’abstraction pour profiter du site…. Et nous devons sérieusement ruser pour prendre des photos sans sac plastique...
C’est néanmoins un très beau site.
Une allée pavée permet d’atteindre les paliers supérieurs, d’où la vue est fantastique. De grands frangipaniers en fleur, à la sublime fragrance, achèvent de nous transporter…
Comme un écho avec Angkor...
Un lieu de culte encore actif...
Allez, un dernier regard avant de redescendre et de partir...
Petit arrêt impromptu
En reprenant la route longeant le Mékong, nous sommes happés par ce beau bouddha, calé entre deux arbres et penché vers la route, cela mérite un arrêt !
Côté route:
Coté face (fleuve):
Un arbre superbe déploie sa gigantesque ramure. La vue sur le Mékong est superbe.
VAT TOMO
Après un déjeuner rapide, nous prenons un bac pour traverser le Mékong et nous rendre au site préangkorien de Vat Tomo, à une quarantaine de kilomètres. Les derniers kilomètres, sur une piste de terre, sont incroyablement longs ! Le site, en forêt, sous des géants feuillus, nous rappelle certains temples à l’écart d’Angkor : quelques pans de murs encore dressés, et des amas de pierres parcourus de lianes, évoquant des gloires passées.
Si vous êtes passionnés d’archéologie comme nous, cela vaut le détour, mais sinon vous pouvez vous en passer, et économiser ainsi un peu de temps.
Et maintenant, direction SI Phan Don, "les 4000 îles"...
Fabhyène- Messages : 77
Date d'inscription : 21/03/2022
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Si Phan Don, archipel sur le mékong
Peu avant la frontière avec le Cambodge, le Mékong se sépare en de nombreux bras, formant un archipel composé de milliers d’îles et d’ilots.
La veille, nous sommes arrivés sur l’île de Don Khong pour nous y installer pour 3 nuits. De taille moyenne (16 km par 8 km), mais une des plus grandes de l’archipel, c’est loin d’être une île touristique, même si elle abrite quelques hôtels et restaurants ; elle a l’avantage d’être au calme, et d’avoir gardé un visage authentique, que nous découvrirons en la parcourant en vélo.
Départ matinal en pirogue couverte
Nous voici partis pour environ 1h30 de navigation, en descendant le Mékong.
Sur les berges et sur les îlots, la nature est de plus en plus luxuriante: des arbres magnifiques, des palmiers exubérants, derrière lesquels se cachent une pagode.
Nous suivons un petit bras du fleuve pour aller accoster sur l’île de Don Tet.
C’est effectivement un haut lieu touristique, avec plein de guest-houses et de bars. Nous traversons le village à pieds… à cette heure matinale, c’est très calme, les touristes, plutôt jeunes, européens, australiens ou néozélandais, comatent dans des hamacs, ou sont en train de s’étirer et de bailler, pour certains un bol de céréales à la main … ce qui confirme que les soirées sont animées (et nous conforte dans notre satisfaction d’être installés à l’écart)!
Après avoir un peu marché, nous grimpons dans un tuk-tuk. Nous filons ainsi à vive allure ;-) et traversons un pont pour rejoindre l’île de Don Khone. Notre destination : les chutes d’eau de Tad Somphamit, appelées aussi Li Phi ou Lippi.
Mais la journée est loin d’être finie, nous reprenons le tuk tuk pour aller au sud de l’île, au « vieux port français ».
Une nouvelle embarcation (barque de pêcheur) nous attend pour nous emmener sillonner les eaux du Mékong autour de dizaines de petits îlots inhabités.
Nous sommes baignés de soleil, et les trois couleurs qui dominent sont le bleu des eaux et du ciel, le jaune du sable et le vert de la végétation. C’est magnifique.
Nous croisons de nombreux pêcheurs.
Nous ne verrons pas les dauphins d’eau douce… il semble que les ondes sonores émanant d’un barrage situé en amont sur un affluent du Mékong les ait fait fuir davantage en aval, côté cambodgien, mais nous apprécions ce paysage paradisiaque, avec ces petites criques bordées de plages.
Nous explorons à pied un petit îlot, et nous sentons au bout du monde. On resterait bien là à se faire griller un poisson…
Nous revenons au « vieux port français » sur Don Khone, déjeunons sur place (agréable petite guesthouse (Pomelo Guesthouse and restaurant).
Puis retrouvons notre bateau du matin ...
... pour nous déposer à une encablure, sur l’ile voisine de Don Sadam, où notre véhicule nous attend pour nous conduire jusqu’aux célèbres chûtes Khone Phaphèng.
Le site est aussi très agréable, on traverse un parc arboré ; peu après l’entrée, on s’arrête pour voir le tronc de l’arbre sacré Manikoth. Cet arbre trônait sur un rocher, au milieu des chutes, jusqu’en 2012, date à laquelle il a été déraciné par les eaux particulièrement déchaînées. Son déracinement eut un énorme retentissement dans le pays, car, selon un poème épique adapté du Ramayana, cet arbre était doté de pouvoirs surnaturels. Après plusieurs vaines tentatives de le récupérer, il fut finalement élevé dans les airs par un hélicoptère, et mis en sécurité, puis abrité dans une pagode construite à cet effet.
Ces offrandes en forme de Naga à 7 têtes, posées aux pieds du tronc de l'arbre sacré, évoquent sans doute Muchalinda, le naga qui sauva Bouddha d'une brusque montée des eaux en surgissant des racines de l'arbre et en protégeant Bouddha au creux de ses anneaux.
Mais venons-en aux chutes : les eaux rugissent, se faufilent entre les rochers, multiplient les rapides sur 10 km, pour un dénivelé total de 20 mètres. Elles ont un des plus forts débits du monde, en tout cas ce sont les plus grandes cascades d’Asie du sud-est en volume. A noter que la ligne de chemin de fer construite par les français le fut pour remédier au fait que la navigation du Mékong soit interrompue à cet endroit.
Ce n’est pas aussi spectaculaire qu’une énorme cascade verticale, mais la force et le bruit sont impressionnants, et encore sommes-nous en saison sèche !!!
Nous rentons en voiture à l’île de Don Khong.
Après cette journée assez dense, notre journée suivante sera consacrée à sillonner notre île de résidence en vélo (jusqu’à ce que nous soyons assommés par la chaleur) et à profiter des très belles piscines de l’hôtel !
Hôtel: hôtel Pon Arena, agréable, belles et grandes piscines en terrasse, au bord du Mekong ; restaurant de l’hôtel, + deux petits restaurants voisins)
Fabhyène- Messages : 77
Date d'inscription : 21/03/2022
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Re: Carnet 3 semaines au LAOS en février 2023
Nous avions aussi dormi dans cet hôtel...Fabhyène
Hôtel: hôtel Pon Arena, agréable, belles et grandes piscines en terrasse, au bord du Mekong ; restaurant de l’hôtel, + deux petits restaurants voisins)
Je lis ton récit avec beaucoup de plaisir (et un peu de nostalgie !)
Philéas- Messages : 2094
Date d'inscription : 15/01/2022
Re: Carnet 3 semaines au LAOS en février 2023
Fabhyène- Messages : 77
Date d'inscription : 21/03/2022
Dernière étape : le plateau des Bolovens
Beaucoup de touristes explorent le plateau en louant des petites motos. Nous, ce sera en minibus ! Le jour dit, nous devons adapter notre itinéraire, puisqu’une route est coupée, un pont s’est écroulé… nous ne pourrons donc pas faire de boucle ; tant pis, ce sera un aller et retour par la même route.
Le plateau des Bolovens est réputé pour ses paysages (nombreuses cascades), ses villages ethniques et son café (très suave en effet). Ce soir, nous dormirons sur le plateau, et demain, nous aurons encore du temps pour visiter, avant de rentrer pour une dernière nuit à Paksé.
En fait, nous avons l’un comme l’autre du mal à être pleinement dans le moment présent, et à apprécier ces 2 journées, au point de penser que nous aurions pu nous passer de cette étape. J’ai aujourd’hui encore ce même sentiment, quand je reprends le fil de ces 2 journées, je ne parviens pas à retrouver une seule émotion.
C’est peut-être l’effet « fin de voyage », cette petite déprime quand le voyage se termine, encore ai-je connu des fins de voyage ou au contraire nous profitions jusqu’à la dernière goutte ! C’est peut-être parce que nous avions changé de guide pour ces 2 derniers jours, et que ce dernier, beaucoup moins expérimenté, avait du mal à nouer conversation dans les villages, et que nous avons eu le sentiment de ne faire que les traverser. C’est aussi et surtout parce que nous avons eu l’impression que tout le monde ici faisait le même circuit à moto, avec les mêmes arrêts dans les mêmes villages.
Mais nous visitons malgré tout de beaux villages, voyons de très belles chutes d’eau dans une nature magnifique, dégustons du bon café…. Nous ne sommes tout de même pas à plaindre !
Joli sourire d'une danseuse d'une troupe folklorique croisée sur un parking.
L'hôtel où nous passons la nuit est situé dans un très beau site, en bordure d'une rivière. A quelques centaines de mètres une très belle cascade, au dessus de laquelle un sentier nous permet d'accéder. Des villageois se baignent en famille.
Le lendemain, nous reprenons nos visites de villages et de cascades...
Nous rentrons à Paksé, et nous nous arrêtons profiter une dernière fois de l'ambiance des marchés !
Demain matin, nous nous partons en minibus direction la Thaïlande, pour rejoindre l’aéroport d’Ubon d’Ubon Rachatanie, à 2h30 de route environ.
Notre hôtel sur le plateau des Bolovens : TadLô lodge, à Tad Lo ou Tat Lo. Pavillons simples, corrects. Très bel environnement.
Fabhyène- Messages : 77
Date d'inscription : 21/03/2022
mjp et Philéas apprécient ce message
Pour se quitter, un petit supplément de bonzes ?
L'heure de faire un bilan...
Je pense que vous l'avez constaté, nous avons beaucoup apprécié le Laos, même avec notre légère déprime des Bolovens
Bon, je dois vous dire que nous sommes des « voyageurs optimistes et positifs » ; nous ne nous lassons pas des voyages. Pour nous, le voyage reste une chance incroyable, car quand nous étions l’un et l’autre enfant, cela n’était pas à notre portée.
A refaire, nous consacrerions tout notre voyage au nord (même si nous voulions voir Champassak et même la région des 4000 îles est très plaisante). Nous pourrions ainsi aller plus loin au nord, encore plus à l’écart des routes touristiques. Et nous garderions un temps important à Luang Prabang, comme nous l’avons fait, sa douceur de vivre est incroyable!
Cette fois-ci c'est le mot de la fin: j'ai éprouvé le plus vif plaisir à réaliser ce carnet, car cela m'a permis de me replonger dans ce voyage, jour par jour, heure par heure, et cela vaut bien quelques efforts !!!
Sabaîdiiiiiiiiiii
Fabhyène- Messages : 77
Date d'inscription : 21/03/2022
mjp, Philéas et Paji apprécient ce message
Re: Carnet 3 semaines au LAOS en février 2023
Et pourtant, ta série de photos du marché me laisse à penser que je l'aurais trouvé (ce marché) très intéressant avec une ambiance comme j'aime tant.. . . quand je reprends le fil de ces 2 journées, je ne parviens pas à retrouver une seule émotion.
Quant aux défilés de bonzes quémandant leur pitance, bien que très classique en Asie, il n'est finalement pas si fréquent que ça de pouvoir en voir, en tout cas de cette ampleur.
Merci pour ce carnet sur le LAOS.
Re: Carnet 3 semaines au LAOS en février 2023
Quant au Tak bat à Luang Prabang, c'est effectivement impressionnant. Mais il y a une telle concentration de monastères dans le secteur !
Fabhyène- Messages : 77
Date d'inscription : 21/03/2022
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