Rider l'ouest de la Mongolie

par Marcel66 Jeu 8 Fév 2024 - 1:17

Bonjour à tous, je m'apprête à visiter l'ouest de la Mongolie à vélo durant 3 mois. Si vous avez des recommandations, merci par avance
J'en profite pour vous présenter U Khan, tel qu'il est sorti de la maternité et avant aménagements pour le grand voyage qui sont encore en cours de déploiement il s'agit d'une GrandeBaroudeuse expédition de chez histoire bike

par Aliocha Jeu 8 Fév 2024 - 8:49

Bonjour,
Si nu n'as pas de réponse contacte @Lucbertand sur ce forum..Bon voyage.

par Heliot100 Jeu 8 Fév 2024 - 9:24

Bonjour,
Une recommandation, surveille tes affaires...

par Philéas Jeu 8 Fév 2024 - 10:19

Bonjour,
Pour info, mes traces GPS en Mongolie (je peux envoyer le détail en MP :

http://www.gpx-view.com/gpx.php?f=08mongolie_1.gpx
http://www.gpx-view.com/gpx.php?f=09mongolie2.gpx
http://www.gpx-view.com/gpx.php?f=10mongolie3.gpx
http://www.gpx-view.com/gpx.php?f=11mongolie5.gpx
http://www.gpx-view.com/gpx.php?f=12mongolie6.gpx

par Marcel66 Ven 9 Fév 2024 - 15:39

Le mongole serait-il voleur ?

par Marcel66 Ven 9 Fév 2024 - 15:41

Je pense que Luc se fera un plaisir de commenter d’initiative et merci pour les gpx

par Deborah Ven 9 Fév 2024 - 16:05

Je ne comprends pas pourquoi les MOngols seraient plus voleurs que d'autres ?

Sinon, est ce que @LucBertrand est dans les parages ? il sera surement intéressé Smile

par mjp Ven 9 Fév 2024 - 17:14

Une bien belle aventure: bon voyage

par Heliot100 Ven 9 Fév 2024 - 17:30

Marcel66 a écrit:
Le mongole serait il voleur ?

Je te recommande simplement de surveiller tes affaires.... clown

Cependant je peux en donner les raisons ...
Lors de mon premier voyage, j'ai rencontré un jeune cycliste , qui venait de faire un grand circuit dans ce pays.
Il était en panne sur le bord d'une piste et comme nous étions en 4X4 et avec pas mal de matériel, nous avons pu le dépanner .
Par contre je me suis étonné qu'il n'ai pas quelques "outils" avec lui , au cas où ..
Il m'a raconté ses malheurs, on lui a volé une première fois sa tente, lors d'un arrêt dans un village ( il a eu la chance de rencontrer des Français, quelques temps après, qui étant venus en avion et ayant acheté une tente à UB, n'en avaient plus besoin et lui ont cédé), ensuite quelques jours après il s'est fait dérober son nécessaire de réparation au bivouac ...

Pour ma part, lors de la fin de ce voyage, nous avions passé un nuit dans un camp de yourtes, près de la dernière ville avant la frontière Russe.
Le lendemain nous nous apprêtons à franchir cette frontière et mon épouse, se rend compte qu'elle n'a plus son bracelet ( en or) qui était dans son sac. On téléphone à la propriétaire du camp en lui demandant de bien vouloir aller faire un tour dans notre yourte afin de voir si celui-ci s'y trouve. Quelques minutes après elle nous dit n'avoir rien trouvé.
Nous avons passé la frontière et sommes rentrés en France.
Deux ans plus tard, nous retournons en Mongolie et repassons au même camp ... la "patronne" n'étant pas là, son gardien nous donne des yourtes et nous emménageons . Quelques temps après nos amis vont voir la patronne qui était revenue et là ils constatent qu'elle a un superbe bracelet en or au bras ...bracelet qu'ils connaissent très bien...mais ils ont le malheur de dire qu'ils faisaient partie du groupe de Français qui étaient passés en 2011...
Résultat, ils viennent nous dire que la patronne a le bracelet de mon épouse, nous y retournons de suite...et là la dame n'avais plus de bracelet au bras, disparu !!!
Bien entendu nous lui avons dit que nos amis avaient vu le bijou et que c'était celui "perdu" par mon épouse...la discussion c'est envenimée et nous avons laissé tombé .
Par contre ce qui est certain, c'est qu'en 2011, mon épouse avait vu la fillette de la patronne sortir de notre yourte en revenant du déjeuner, elle avait prétendu être allé mettre du bois dans le poêle...

J'ai également eu l'occasion de "sortir" un Mongol qui s'était tout simplement assis dans mon véhicule ( laissé ouvert dans un village) et qui regardais tranquillement ce qu'il y avait d'intéressant dedans...
J'ai d'autres exemples, d'autres personnes ayant eu de souci également ...

Donc je réaffirme , faire attention à ses affaires !

par Heliot100 Sam 10 Fév 2024 - 18:52

Une précision concernant le cycliste rencontré en 2011.
Je me souviens qu'il nous avait dit avoir "stressé" pas mal dans la traversée de certaines régions, du fait d'un problème de navigation d'une part , et de l'autre d'un souci à trouver de l'eau à boire .
Si tu restes dans l'ouest, il y a pas mal de cours d'eau, donc moins de problème concernant ce dernier point. Attention cependant à la pollution par les troupeaux .

par Marcel66 Sam 10 Fév 2024 - 21:11

Je filtre mon eau aisément et j'ai peu de matériels et sirtout rien de valeur faut y croire

par Marcel66 Sam 10 Fév 2024 - 21:13

Je reste confiant sinon je resterai chez moi. Lol

par Lucbertrand Sam 10 Fév 2024 - 22:02

Bonsoir Marcel, il y a quelques années, en 2006, j'ai fait un tour à partir d'Oulan-Bator un tour de 1500 km à vélo dont la moitié sur les lisières du Gobi. Grosse différence si tu restes sur les routes goudronnées ou si tu pars sur les pistes. C'est un peu austère, mais très belle expérience.

Dans ce pays comme dans d'autres, je l'ai vécu en Afrique tu crois qu'il n'y a personne mais on te voit de loin. Les vélos, il ne doit pas y en avoir trop dans le désert , ça intrigue, donc ça rapplique, à moto, à cheval ou en voiture. Ou alors on te fait de grands signes pour que tu dévies de ton chemin et que tu viennes dire bonjour. Parfois tu n'as pas envie de monter une butte et tu passes, alors un gus déboule à moto pour t'engueler.

La plus belle rencontre que nous avons faite, un homme du haut de sa colline nous fait signe de monter, après réflexion nous allons le rejoindre dans sa maison, la seule vue de la journée. Wahou un peintre nous accueille et nous passons une heure à le regarder peindre. Magnifique, mais pas possible de lui acheter une toile, à vélo où la mettre, et il nous restait 800 km.

Au fond de nulle part, les Mongols viennent au contact et sont curieux de tout, tout ce qu'il y a sur le vélo, GPS et autres. Le copain avait un drapeau breton sur sa remorque et dessous le drapeau mongol. Systématiquement ils lui demandaient de mettre le drapeau mongol en haut et après ils demandaient quel était ce drapeau breton. Pour leur expliquer pas facile, nous ne parlions ni russe ni mongol, pourtant je m'étais lancé dans l'apprentissage des deux langues, mais trop tard.

Parfois nous tombions sur de rares personnes qui parlaient anglais, et une fois sur un Mongol qui avait vécu en Allemagne donc on a pu communiquer correctement en allemand.

En un mois une seule fois nous sommes tombés sur des occidentaux. Sur les pistes hors du monde on ne rencontre que des locaux. Les rares hôtels sont souvent des bouges insalubres, mieux vaut dormir dehors dans ce cas. Une seule fois nous avons dormi dans un hôtel aux normes occidentales, c'est justement là que nous avons vu des Européens.

par Lucbertrand Sam 10 Fév 2024 - 23:04

Je viens de retrouver un texte que j'avais intitulé "la yourte de l'enfer". Certains m'ont reproché d'écrire un texte relatant cette histoire. Mais le voyage ce sont de belles rencontres et d'autres plus difficiles. Le voyage , tout n'y est pas systématiquement rose. Si c'est pour taire les mauvaises expériences ou pour parler uniquement des petites fleurs qui constellent le bord du chemin, le récit devient vite ennuyeux et surtout c'est aussi masquer la réalité que l'on a vécue.

Donc voilà ce texte:

La yourte de l'enfer

Un voyage à vélo en Mongolie est une expérience étonnante. En effet, le pays a trois fois la superficie de la France pour seulement 3 millions d'habitants, dont plus d'un million dans la capitale. On s'attend à se trouver souvent dans un désert humain. Ce qui ne fut pas vraiment le cas, même si parfois on peut passer une journée voire plus sans rencontrer de village, pour notre part jusqu'à 140 kilomètres entre deux bourgs. Mais de loin en loin les yourtes ponctuent de leur couleur blanche cette immense prairie aux dimensions de l'Europe.

Les Mongols vous voient de loin et leur curiosité est légendaire. Les Anglais les qualifient de « observant». Dès que vous vous arrêtez ou même lorsque vous roulez ils arrivent à cheval, à moto, en voiture ou à pied et vous font signe de vous arrêter et vous observent, souvent sans parler car la communication est presque impossible par la parole. Ils sont curieux de tout, compteur, GPS, go pro, les sacoches, la carriole, les drapeaux.

Parfois ces contacts sont bon enfant, parfois plus durs et moins agréables. Nous avons été confrontés à des situations étonnantes : le gamin nous demandant de réparer son vélo de très mauvaise qualité bien que neuf. N'y arrivant pas, pendant deux heures il nous a harcelés pour que nous recommencions. L'homme qui du haut d'un mamelon nous demande de monter le voir. Nous passons, il nous interpelle, enfourche sa moto et descend en trombe en klaxonnant et vient nous couper la route d'un air courroucé. Dans notre chambre la porte s'ouvre brusquement, un homme à la démarche peu assurée, vodka aidant, vient s'asseoir sur l'un des lits et tente d'engager la conversation, sans résultat aucun. Nous nous demandons combien de temps il va rester planté à nous regarder comme des Martiens.

Mais la vraie mauvaise expérience fut celle de la « yourte de l’enfer ». Un soir après une longue étape, alors que la tempête menaçait, nous faisons un détour par un village afin de trouver un abri. Les hébergements qui nous sont proposés sont absolument sordides, humides, sales, empestés d'odeurs de pourriture, sans eau ni WC. Nous décidons de repartir, quelques kilomètres plus loin une femme nous interpelle et nous propose la nuit dans l'une de ses yourtes. Nous acceptons et là nous allons vivre une expérience étrange.

Dans notre yourte un lit, une fois que nous avons payé, alors que le lieu devait être libre, nous constatons que le lit sera occupé et que nous serons au sol. Bon cela ne nous gêne pas, bien que le contrat soit un peu léonin. Elle nous propose un repas dans la yourte voisine, un bol de lait et une soupe, repas chaud et agréable. Mais au moment de payer on nous réclame le double du prix annoncé. Je conteste et leur explique qu'un contrat c'est un contrat. Les trois femmes face à nous essaient de nous faire payer, les hommes restant sans rien dire. Nous en restons au prix annoncé.

Nous rejoignons notre yourte et nous installons. Alors que nous nous endormons une femme fait irruption et nous dévisage. Elle repart et revient une seconde fois et fait preuve d'une curiosité qui s'apparente à une véritable impolitesse. Une troisième fois elle revient, accompagnée des deux autres femmes, de trois enfants et de deux hommes. Tout ce joli monde nous détaille avec leurs lampes frontales. Puis l'une des femmes au-dessus de moi visse une ampoule dans son culot, et une lumière vive m'aveugle. Ces femmes se mettent à parler bruyamment et s'adressent à nous avec agressivité. L'une me demande de me lever et d'éteindre la lumière qui me surplombe. Je ne bouge pas, elle devient de plus en plus excitée et son regard est tout à fait furieux. Mais tous ces gens ne se sont-ils pas complètement imprégnés d’alcool ? L'un des hommes sort une bouteille de vodka et nous en propose. Nous refusons catégoriquement et il n'insiste pas. Nous commençons à ne pas nous sentir très bien parmi cette bande d'excitées, les hommes l'étant moins. Puis d'un coup tout le monde part, l'un des Mongols éteint même la lumière, et enfin nous pouvons nous endormir.

Au lever du jour nous ne traînons pas. L'homme dormant à côté de nous ne fera pas un seul mouvement. La nuit suivante nous voulons du calme et bivouaquons en plein désert et personne ne viendra nous regarder comme des bêtes rares.

En guise de conclusion, je dois dire que cette relation aux habitants particulièrement curieux et intrusifs a été la grande surprise de ce voyage. Cependant, généralement elle restait bon enfant, même si souvent les enfants deviennent très turbulents et moqueurs, les garçons pas les filles.

Mais pour ne pas terminer sur une note trop noire, nous avons fait aussi des rencontres magnifiques. Un père et sa petite fille rencontrés au milieu de nulle part. La jeune cavalière ne voulant pas figurée sur la photo prit le galop devant nous, et le cheval, au moins vingt fois plus lourd que sa maîtresse, l’emporta dans une cavalcade magnifique. Son père la rappela. Elle hésita à revenir, puis s’étant décidée, domptant son animal à la perfection, elle fit demi-tour et s’immobilisa devant nous avec une maîtrise parfaite.

Dans un village on nous a aussi aménagé une yourte en refusant tout paiement, j’ai donc donné en guise de remerciements mon gros paquet de dattes, denrée peu connue dans le désert de Gobi. Et puis peut-être le plus extraordinaire, en plein milieu des montagnes, la première maison depuis plus de 40 kilomètres sur un tertre à deux cents mètres de la piste. Un homme sort et nous interpelle. Nous marquons l’arrêt, il descend et nous fait comprendre qu’il est peintre. Intrigués nous remontons avec lui à sa demeure. Il nous invite à entrer et nous offre un thé accompagné de gâteaux d’un certain âge. Aux murs nous regardons ses œuvres, absolument prodigieuses. Des cavaliers montés sur des yacks lancés dans des charges effrénées à travers les steppes. Nous sommes bien chez les descendants de Gengis Khan. Nous l’avons aussi regardé en train de peindre, un trait et une intuition du positionnement des éléments du tableau époustouflants.

L’expérience de la Mongolie loin de tout à vélo je suis heureux de l’avoir vécue et cependant je n’oublie pas ce que disait Nicolas Bouvier : c’est le propre des longs voyages d’en ramener tout autre chose que ce qu’on y est allé chercher ou autre citation de l’auteur : on croit qu’on va faire un voyage, mais c’est le voyage qui vous fait ou vous défait.

par Pifil Sam 10 Fév 2024 - 23:32

@Lucbertrand
Magnifiques photos dans tes deux messages ci-dessus et textes furieusement intéressants.
Seul en Mongolie à vélo : c'est effectivement un véritable voyage tant géographique qu'intérieur (en plus d'être un exploit sportif).

par Marcel66 Dim 11 Fév 2024 - 11:53

Merci Luc pour ces commentaires détaillés. A ton expérience qu'elle quantité de nourriture dois-je transporter sur le vélo pour ne pas être en manque entre-deux ravitaillements ? Je pensais emporter une semaine de nourriture. J'ai un filtre pour l'eau et je souhaite rester proche des rivières pour rencontrer les locaux. Donc pas de souci d'eau

par Marcel66 Dim 11 Fév 2024 - 11:57

Pour ce voyage j'ai fait une demande d'autorisation pour mon drone. J'avais eu une mauvaise expérience au Népal sur ce sujet

par Marcel66 Dim 11 Fév 2024 - 12:06

Pour Phileas
Je veux bien que tu m’envoies tes itinéraires en mp. Merci par avance

par Lucbertrand Dim 11 Fév 2024 - 13:40

Bonjour Marcel et tout le monde

la quantité de nourriture, en fonction de la distance entre deux villages tu adaptes. Dans chaque village tu as une épicerie et tu as du lourd, genre grosses saucisses ou riz, très peu de fruits dans la boucle que j'ai effectuée. Pour ma part, que ce soit en Mongolie ou ailleurs quand je risque de manquer de nourriture je pars avec deux kilos de riz, ça laisse de la marge.

Si tu choisis l'option "hard" cad les pistes, essaie de voir les portes de sortie vers une route goudronnée dans un rayon d'une centaine de km, souvent moins, tout du moins dans la boucle que j'ai parcourue.

J'ai constaté que certaines pistes qui semblaient "grandes " sur ma carte étaient abandonnées car 50 km à droite ou à gauche une route goudronnée avait été crée. De ce fait, ces anciennes pistes avaient tout simplement disparu par portion. On roule parfois mieux à côté de la piste que sur la piste. Et parfois sur ces pistes sableuses tu tournes à 20 km par jour en poussant ton vélo du lever du jour à la tombée de la nuit. Je me suis fait quelques sueurs froides, et je ne suis pas rentré au cœur du désert de Gobi.

Je suis admiratif de ta démarche malgré l'adversité.

par Heliot100 Dim 11 Fév 2024 - 13:42

@Marcel66
Il serait peut-être intéressant, afin de te donner quelques renseignements, de savoir quel périple tu envisages .
Tu parles de l'ouest , mais est-ce un départ vélo d'UB et circuit vers l'ouest avec retour en avion, un circuit aller /retour vélo depuis UB en direction de l'ouest, ou bien un aller en avion vers l'ouest et circuit , puis retour avion depuis l'ouest.
En fonction de ce que tu choisis , les régions traversées ne sont pas "urbanisées" de la même manière et le ravitaillement, les pistes ou routes, seront complètement différentes.
penses-tu rouler plutôt sur route, privilégier les pistes, tenter des zones de montagne, plus ou moins perdues ...etc...
Une petite précision serait pas mal.
Je connais assez bien la Mongolie pour y avoir effectué environ 12 000 km de circuit, des endroits facilement accessibles et d'autres plus délicats en 4X4 ...donc assez pénibles avec un vélo chargé en le poussant ...
Pour situer les choses, je voyage en 4X4, mais j'ai l'habitude de faire environ 10 000km de vtt par an dans une région de montagne, donc je peux également me rendre compte de ce qui est "faisable" en vélo ou plus difficile.
Pour terminer, je te donne les références d'un guide que tu connais peut-être, il est plus orienté pistes 4X4 voir camping-car, mais il donne pas mal d'infos et d'idées de circuits dans ce pays.
C'est le guide de Cécile Miramont et Laurent Bendel :
https://www.overlandaventure.com/produit/mongolie/

par Lucbertrand Dim 11 Fév 2024 - 17:11

,

Notre boucle de 1500 km, à la dimension du pays, elle semble petite.
Nous avons roulé de mi-mai à mi-juin. Les 15 premiers jours on a eu froid, les 15 suivants ça allait bien mieux. je dirais que pendant la première partie du voyage le temps était hostile, peu de visibilité et du froid. Je me croyais dans l'ambiance du livre "la route" de Cormac McCarthy.

par Marcel66 Lun 12 Fév 2024 - 19:53

Merci de ta réponse. A ton avis quelles réserves de nourriture dois-je porter sur le vélo pour être Confort ?

par Lucbertrand Lun 12 Fév 2024 - 20:45

Bonsoir Marcel, vaste question "pour être confort".

Ce que je peux dire, regarde la distance entre les différentes communes par lesquelles tu vas passer, en intégrant portions route et portions piste. C'est vrai que les pistes on ne sait jamais si l'on va faire 20 km ou 80 par jour. C'est sûr qu'il ne faut jamais laisser la fringale s'installer comme ne jamais laisser la moindre amorce de déshydratation venir .

Le riz ça reste une bonne base, et avoir différents bouillons cubes pour l'assaisonner, voire des sauces mais c'est plus lourd. Le confort c'est aussi s'arrêter le midi et sortir le réchaud. Pour moi plus on s'arrête plus on gagne du temps. La fois où j'ai fait le plus de km dans la journée, 230 eh bien je me suis arrêté presque deux heures le midi et le soir j'aurais pu en faire plus avant la nuit, mais j'avais trouvé un coin de bivouac idyllique deux heures avant la nuit.

Les grosses saucisses mongoles ça cale bien et elles tiennent pas trop mal à la chaleur, cependant il n'a jamais fait très chaud quand j'y étais, mai-juin, en juillet août ça doit bcp plus cogner, les spécialistes du coin vont sans doute te renseigner. Ils ont aussi des grosses galettes sucrées qui tiennent bien au ventre, en avoir un paquet déjà pour un bon petit déj.

Tu as dis que tu longerais des cours d'eau, c'est déjà très bien, car le Gobi c'est surtout l'eau qu'il faut stocker. J'ai lu le récit d'un cyclo qui avait 23 litres d'eau dans certaines parties.

Pour ma part je n'ai jamais eu plus de 7 litres sur mon vélo, ce fut amplement suffisant, mais il faisait froid, la partie de piste de 140 km entre deux villages sur une piste pas terrible parfois envahie de sable.

Un fruit très intéressant c'est la pomme ça s'abîme peu et c'est très agréable dans ce type d'effort. Dans l'Atacama j'ai adoré mes pommes. Mais c'est lourd, une par jour sur le coup de midi et puis si on en trouve la banane ça me donne un coup de fouet, car les barres et autres sucreries je m'en lasse même s'il est bien d'en avoir. Avoir des fruits secs de différentes sortes, peut-être venir avec, ce que j'avais fait. A Oulan Bator tu trouveras du gaz, sur la place principale dans l'angle opposé à la stature de Gengis kan, si ma mémoire ne me trahit pas, un joli magasin de sport moderne.
Dans les grandes villes quand on y passe on trouve un peu plus de choix. La Mongolie ce n'est pas un pays où j'ai eu faim comme dans les parties reculées de Bolivie ou du Laos que tu connais. Le Laos entre les villes touristiques où il y a pléthore de très bons restaurants et le fond des pistes ou parfois on ne trouve pas grand chose, on vit un contraste incroyable.

Je ne sais pas si ça t'aidera, j'ai toujours tendance à partir avec différents bouillons cubes de France, c'est pas lourd et ça donne du goût pour une soupe de vermicelles.

En tout cas bonne préparation

par Marcel66 Lun 12 Fév 2024 - 20:59

Merci Luc.je me suis lancé dans la déshydratation pour préparer des aliments légers et faciles à cuisiner. Me suis lancé dans la fabrication de pemmican mais aussi de barres énergétiques maison à mon goût. Au Népal j'ai répondu à mes besoins en mangeant 0resq6e exclusivement des dattes séchées.
Enfin j'espère pouvoir pêcher du poisson sauvage dans les rivières ce serait un vrai kif.en attendant je poursuis ma préparation en me disant que cela risque d'être mon dernier et opus beau voyage engagé à vélo. C'est pour lui que j'ai vaincu lavc et j'y tiens

par Lucbertrand Lun 12 Fév 2024 - 21:16

Je vois que tu en connais plus que moi sur la nourriture en voyage à vélo.

Attention à la pêche en Mongolie, le permis est obligatoire, l'ouverture est vers le 15 juin, je crois me souvenir. J'ai toujours une canne à pêche et en Mongolie je ne m'en étais pas servi, pêche fermée. Beaucoup de beaux poissons, en particulier un salmonidé endémique le taïmen, il atteint des tailles considérables et aime bien se placer dans les forts courants. Pas sûr que tu aies le droit de le garder, mais il y a plein d'autres poissons, la truite et l'ombre commun poisson très fin à déguster.

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