Faire de l'auto-stop en Thaïlande
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Faire de l'auto-stop en Thaïlande
Faire du stop en Thaïlande, c'est bien? C'est mal? Ca craint ou pas?
Plutôt que prétendre et déconseiller, comme beaucoup font "bravement" sans jamais ne l'avoir pratiqué, plutôt encore que vous dire ce que je pense sur le sujet, je vais vous raconter mes 4 courtes "aventures" en stop en 37 ans de voyages là-bas (le premier en 2528), çà vous aidera ainsi peut-être à vous faire votre propre opinion sur la question.
Tout d'abord, que ce soit pour le stop ou à n'importe quelle autre occasion, j'ai l'habitude d'appliquer une règle que je vous conseille de faire vôtre dès que vous êtes dans le Sud-Est asiatique: que tu sois femme ou homme, que tu sois en ville ou à la campagne, si tu es étranger, même en petit groupe, ne te retrouve jamais isolé dès que la nuit est tombée.
Bon, je commence.
"Ma première fois" *:
L'action (et quelle...) se passe à la fin des années 80 dans la province de Kanchanaburi, sur la 3272/4088, quelque part entre Thong Pha Phum la charmante et cet endroit de la frontière birmane que traverse de nos jours un gazoduc d'une grande société française. Je ne me souviens plus pourquoi ni comment je me retrouve sur cette route paumée, mais comme j'adore me perdre, çà va. Sauf que le milieu de l'après-midi est passé, que pas le moindre songthéo n'a pointé son nez malgré 1h d'attente et que je veux être de retour à T.P.Phum avant la nuit. Je me mets donc à marcher en guettant tout bruit de moteur approchant afin de lui faire signe de s'arrêter (main à plat tournée vers le sol avec geste de celle-ci comme pour faire au revoir). Peu après une voiture un peu classieuse s'arrête, genre japonaise haut de gamme. Dedans, un couple d'une trentaine d'année.
" z'iriez pas à Thong Pha Phum, m'sieurs-dames?
" mais vi, pas de problème mon bon farang, montez.
Me voilà sauvé. En plus la fille est mignonne, mais ça, çà n'a absolument rien à voir, tu portes bien ton pseudo, Telung!!
On roule 2-3 dizaines de kilomètres puis le gars s'arrête:
" viens, on va boire un coup...
Plus tard j'apprendrai que l'on se trouve à proximité de l'endroit où ils passent quelques courtes vacances, au Sud du lac de barrage allant de T.P.P. à Sangkhlaburi, lieu (cet endroit du lac) réputé pour ses resorts au bord de l'eau pour amoureux, familles et autres thaïs en goguette (j'y séjournerai moi-même un week-end quelques années plus tard, dans une chambre dortoir en compagnie d'une trentaine de thaïs amis).
On boit un verre. Madame se contente de tremper ses lèvres dans le sien.
On en boit un deuxième. Madame ne dit rien mais commence à penser.
Le gars en commande un 3ème. Madame commence à regarder son mari d'un air réprobateur et gêné. Pour ma part, conscient que je suis encore loin d'être "rentré à la maison" et que la nuit tombe, je me mets aussi à ne tremper que les les lèvres dans mon verre.
La suite, vous la devinez: le gars commande, il est de + en + bourré, sa femme n'ose le réprimander devant moi mais les regards qu'elle lui lance et sa gêne vis-à-vis des autres personnes présentes dans la gargote en disent long.
Au bout d'un (bien long...) moment madame ne se contient plus et finit par lui rappeler, je suppose, qu'il faut me ramener à T.P.P. Mais fait comme il est, évidemment, c'est à l'unanimité de nos 2 voix que l'on prononce contre lui un no way réprobateur pour qu'il conduise. Je me sens mal barré, surtout que je ne conduit pas. Et elle? Aaah, elle sait.
Je soutien bonhomme comme je peux, la taulière de la gargote, compatissante, me donne un coup de main et on l'assoit à l'arrière de la voiture où il s'endort presque immédiatement.
Il est environ 20h lorsque, son mari roupillant toujours derrière, elle me dépose à l'entrée du guesthouse à Thong Pha Phum, près de la place du marché.
Je la remercie avec une pensée émue pour le moment où elle devra trimballer monsieur de la voiture jusqu'à leur chambre.
Ils s'en vont.
J'ai faim. Au fond de la place du marché est un bon restaurant avec vue directe sur la maenam Kwae.
Je m'y dirige.
* pas trouvé d'émoticône "petit coeur qui bat"
Plutôt que prétendre et déconseiller, comme beaucoup font "bravement" sans jamais ne l'avoir pratiqué, plutôt encore que vous dire ce que je pense sur le sujet, je vais vous raconter mes 4 courtes "aventures" en stop en 37 ans de voyages là-bas (le premier en 2528), çà vous aidera ainsi peut-être à vous faire votre propre opinion sur la question.
Tout d'abord, que ce soit pour le stop ou à n'importe quelle autre occasion, j'ai l'habitude d'appliquer une règle que je vous conseille de faire vôtre dès que vous êtes dans le Sud-Est asiatique: que tu sois femme ou homme, que tu sois en ville ou à la campagne, si tu es étranger, même en petit groupe, ne te retrouve jamais isolé dès que la nuit est tombée.
Bon, je commence.
"Ma première fois" *:
L'action (et quelle...) se passe à la fin des années 80 dans la province de Kanchanaburi, sur la 3272/4088, quelque part entre Thong Pha Phum la charmante et cet endroit de la frontière birmane que traverse de nos jours un gazoduc d'une grande société française. Je ne me souviens plus pourquoi ni comment je me retrouve sur cette route paumée, mais comme j'adore me perdre, çà va. Sauf que le milieu de l'après-midi est passé, que pas le moindre songthéo n'a pointé son nez malgré 1h d'attente et que je veux être de retour à T.P.Phum avant la nuit. Je me mets donc à marcher en guettant tout bruit de moteur approchant afin de lui faire signe de s'arrêter (main à plat tournée vers le sol avec geste de celle-ci comme pour faire au revoir). Peu après une voiture un peu classieuse s'arrête, genre japonaise haut de gamme. Dedans, un couple d'une trentaine d'année.
" z'iriez pas à Thong Pha Phum, m'sieurs-dames?
" mais vi, pas de problème mon bon farang, montez.
Me voilà sauvé. En plus la fille est mignonne, mais ça, çà n'a absolument rien à voir, tu portes bien ton pseudo, Telung!!
On roule 2-3 dizaines de kilomètres puis le gars s'arrête:
" viens, on va boire un coup...
Plus tard j'apprendrai que l'on se trouve à proximité de l'endroit où ils passent quelques courtes vacances, au Sud du lac de barrage allant de T.P.P. à Sangkhlaburi, lieu (cet endroit du lac) réputé pour ses resorts au bord de l'eau pour amoureux, familles et autres thaïs en goguette (j'y séjournerai moi-même un week-end quelques années plus tard, dans une chambre dortoir en compagnie d'une trentaine de thaïs amis).
On boit un verre. Madame se contente de tremper ses lèvres dans le sien.
On en boit un deuxième. Madame ne dit rien mais commence à penser.
Le gars en commande un 3ème. Madame commence à regarder son mari d'un air réprobateur et gêné. Pour ma part, conscient que je suis encore loin d'être "rentré à la maison" et que la nuit tombe, je me mets aussi à ne tremper que les les lèvres dans mon verre.
La suite, vous la devinez: le gars commande, il est de + en + bourré, sa femme n'ose le réprimander devant moi mais les regards qu'elle lui lance et sa gêne vis-à-vis des autres personnes présentes dans la gargote en disent long.
Au bout d'un (bien long...) moment madame ne se contient plus et finit par lui rappeler, je suppose, qu'il faut me ramener à T.P.P. Mais fait comme il est, évidemment, c'est à l'unanimité de nos 2 voix que l'on prononce contre lui un no way réprobateur pour qu'il conduise. Je me sens mal barré, surtout que je ne conduit pas. Et elle? Aaah, elle sait.
Je soutien bonhomme comme je peux, la taulière de la gargote, compatissante, me donne un coup de main et on l'assoit à l'arrière de la voiture où il s'endort presque immédiatement.
Il est environ 20h lorsque, son mari roupillant toujours derrière, elle me dépose à l'entrée du guesthouse à Thong Pha Phum, près de la place du marché.
Je la remercie avec une pensée émue pour le moment où elle devra trimballer monsieur de la voiture jusqu'à leur chambre.
Ils s'en vont.
J'ai faim. Au fond de la place du marché est un bon restaurant avec vue directe sur la maenam Kwae.
Je m'y dirige.
* pas trouvé d'émoticône "petit coeur qui bat"
Dr.Telung- Spécialiste Asie
- Messages : 2251
Date d'inscription : 23/09/2022
Re: Faire de l'auto-stop en Thaïlande
« tu portes bien ton pseudo, Telung!!«
Et il veut dire quoi ??
Et il veut dire quoi ??
Daisyone- Messages : 421
Date d'inscription : 14/12/2021
Re: Faire de l'auto-stop en Thaïlande
Ah j'adore ce genre d'anecdotes . Vivement la suite !
Par contre j'aurais plutôt imaginé cette scène en Pologne plutôt qu'en Thaïlande, comme quoi les à priori
Par contre j'aurais plutôt imaginé cette scène en Pologne plutôt qu'en Thaïlande, comme quoi les à priori
Christelle- Messages : 100
Date d'inscription : 21/11/2022
Re: Faire de l'auto-stop en Thaïlande
@Daisyone
Je crois me souvenir qu'une autre petite curieuse m'avait déjà posé la question dans mon sujet sur Phayao... La réponse doit y figurer.
Je crois me souvenir qu'une autre petite curieuse m'avait déjà posé la question dans mon sujet sur Phayao... La réponse doit y figurer.
Dernière édition par Dr.Telung le Mer 23 Nov 2022 - 17:57, édité 1 fois
Dr.Telung- Spécialiste Asie
- Messages : 2251
Date d'inscription : 23/09/2022
Re: Faire de l'auto-stop en Thaïlande
@Solene40
En ville ou à la campagne, les hommes thaïs aimant un peu picoler entre eux en fin d'après-midi après le boulot ne sont pas rares quelque soit la couche de société.
C'est une des raisons qui justifie mon conseil de ne pas se retrouver seul et isolé dès que la nuit est tombée.
En ville ou à la campagne, les hommes thaïs aimant un peu picoler entre eux en fin d'après-midi après le boulot ne sont pas rares quelque soit la couche de société.
C'est une des raisons qui justifie mon conseil de ne pas se retrouver seul et isolé dès que la nuit est tombée.
Dr.Telung- Spécialiste Asie
- Messages : 2251
Date d'inscription : 23/09/2022
Christelle apprécie ce message
Re: Faire de l'auto-stop en Thaïlande
Désolé, je ne m’en souviens pas.
Mais la curiosité n’est pas toujours malveillante….
Mais la curiosité n’est pas toujours malveillante….
Daisyone- Messages : 421
Date d'inscription : 14/12/2021
Re: Faire de l'auto-stop en Thaïlande
@Daisyone.
Tu n'as pas à être désolée, je plaisantais sur le "autre petite curieuse".
Le sujet sur Phayao est là: https://forumvoyage.forumactif.com/t1746-ville-de-phayao-les-raisons-d-y-faire-etape-infos-utiles
Tu n'as pas à être désolée, je plaisantais sur le "autre petite curieuse".
Le sujet sur Phayao est là: https://forumvoyage.forumactif.com/t1746-ville-de-phayao-les-raisons-d-y-faire-etape-infos-utiles
Dr.Telung- Spécialiste Asie
- Messages : 2251
Date d'inscription : 23/09/2022
Re: Faire de l'auto-stop en Thaïlande
Ma deuxième expérience.
Cette fois-ci je me trouve au début des années 2000 dans la province d'Ubon Ratchathani à Khong Chiam ( 15°19'4.96"N 105°29'44.71"E ), le village où la Maenam Mun (une autre grande rivière de Thaïlande) se jette (plouf!) dans le Mékhong, avec le Laos en face. Je dois rejoindre Ubon pour y prendre un train de nuit, que je n'ai pas réservé, pour Bangkok. La distance à parcourir jusqu'à Ubon n'est pas si grande, environ 80km, mais seuls des bus ordinaires la parcourent et à l'aller le trajet a duré 3 heures. Or voici qu'à K.Chiam j'apprends à 14h que le prochain bus partira à 16h: c'est mal barré pour choper un train de nuit, surtout que la gare d'Ubon est en réalité au terminus ferroviaire de Warin Chamrap à environ 5km au Sud qu'il me faudra encore rejoindre en sonthéo. Autre option: rejoindre Phibun Mangsahan (qui est sur le trajet vers Ubon) car je sais que de là partent des bus directs pour Warin Chamrap. Je décide donc de faire du stop en me disant que ce sera plus simple si je sors d'abord du village. Me voici donc parti à marcher. Et çà grimpe, 40m de dénivelé sur 2km: merci bien le relief!...
Enfin bon, je finis par tomber sur un abribus en forme de pagode comme on en voit partout le long des routes du pays. C'est là que je m'abrite du soleil pour attendre qu'une voiture passe. Dans le secteur, rien, nada, même pas un marchand de somtam. Quant aux voitures, pareil, elles ne se bousculent pas.
La première n'apparait qu'au bout d'un quart d'heure. Ni une ni deux, je me lève de mon banc où je commençais à somnoler pour lui faire signe. Elle s'arrête. C'est un pick-up à cabine longue. Une jeune femme baisse sa vitre d'un air éberlué, je sens le froid de la clim. A l'arrière, une vielle dame et deux enfants. A l'avant, à côté de la jeune femme, son mari, au volant, se penche vers moi d'un air interrogateur.
" bonjour braves gens, n'iriez vous pas sur Phibun ou Ubon?
" à Ubon, oui.
" accepteriez-vous de prendre avec vous le pauvre épuised voyageur que je suis? Car je dois prendre un train pour Bangkok et je crains de manquer de temps pour l'attraper si je dois d'abord attendre le bus...
" mais montez donc aimable occidental.
Je me dirige vers la benne, la jeune femme m'appelle:
" Non non, montez avec nous.
Le père ordonne aux gamins d'aller dans la benne et à son épouse de changer de place pour s'assoir à l'arrière à côté de sa mère.
" Ne vous dérangez pas chère madame, je puis monter à l'arrière.
Mais le mari n'est pas d'accord, il doit craindre que je sois un bellemèrophile. Me voici donc assis à l'avant à côté de lui.
Un peu plus d'une heure plus tard ils me déposent carrément devant la gare de Warin Chamrap. Mais vraiment devant. "Devant", vous voyez ce que çà veut dire? Et ben encore + devant que ça!
Je leur adresse mes remerciements les plus sincères suivis d'un waï reconnaissant aux adultes et d'un sourire aux enfants.
Ils repartent vers leur destinée.
J'entre dans la gare, vais au guichet: il reste de la place. Et en classe couchettes fan en plus, je n'aurai donc pas à ne pas supporter leurs saloperies de couchettes climatisées et arriverai donc à bon port sans crève.
Et après Bangkok, c'est quoi la destination déjà?
Cette fois-ci je me trouve au début des années 2000 dans la province d'Ubon Ratchathani à Khong Chiam ( 15°19'4.96"N 105°29'44.71"E ), le village où la Maenam Mun (une autre grande rivière de Thaïlande) se jette (plouf!) dans le Mékhong, avec le Laos en face. Je dois rejoindre Ubon pour y prendre un train de nuit, que je n'ai pas réservé, pour Bangkok. La distance à parcourir jusqu'à Ubon n'est pas si grande, environ 80km, mais seuls des bus ordinaires la parcourent et à l'aller le trajet a duré 3 heures. Or voici qu'à K.Chiam j'apprends à 14h que le prochain bus partira à 16h: c'est mal barré pour choper un train de nuit, surtout que la gare d'Ubon est en réalité au terminus ferroviaire de Warin Chamrap à environ 5km au Sud qu'il me faudra encore rejoindre en sonthéo. Autre option: rejoindre Phibun Mangsahan (qui est sur le trajet vers Ubon) car je sais que de là partent des bus directs pour Warin Chamrap. Je décide donc de faire du stop en me disant que ce sera plus simple si je sors d'abord du village. Me voici donc parti à marcher. Et çà grimpe, 40m de dénivelé sur 2km: merci bien le relief!...
Enfin bon, je finis par tomber sur un abribus en forme de pagode comme on en voit partout le long des routes du pays. C'est là que je m'abrite du soleil pour attendre qu'une voiture passe. Dans le secteur, rien, nada, même pas un marchand de somtam. Quant aux voitures, pareil, elles ne se bousculent pas.
La première n'apparait qu'au bout d'un quart d'heure. Ni une ni deux, je me lève de mon banc où je commençais à somnoler pour lui faire signe. Elle s'arrête. C'est un pick-up à cabine longue. Une jeune femme baisse sa vitre d'un air éberlué, je sens le froid de la clim. A l'arrière, une vielle dame et deux enfants. A l'avant, à côté de la jeune femme, son mari, au volant, se penche vers moi d'un air interrogateur.
" bonjour braves gens, n'iriez vous pas sur Phibun ou Ubon?
" à Ubon, oui.
" accepteriez-vous de prendre avec vous le pauvre épuised voyageur que je suis? Car je dois prendre un train pour Bangkok et je crains de manquer de temps pour l'attraper si je dois d'abord attendre le bus...
" mais montez donc aimable occidental.
Je me dirige vers la benne, la jeune femme m'appelle:
" Non non, montez avec nous.
Le père ordonne aux gamins d'aller dans la benne et à son épouse de changer de place pour s'assoir à l'arrière à côté de sa mère.
" Ne vous dérangez pas chère madame, je puis monter à l'arrière.
Mais le mari n'est pas d'accord, il doit craindre que je sois un bellemèrophile. Me voici donc assis à l'avant à côté de lui.
Un peu plus d'une heure plus tard ils me déposent carrément devant la gare de Warin Chamrap. Mais vraiment devant. "Devant", vous voyez ce que çà veut dire? Et ben encore + devant que ça!
Je leur adresse mes remerciements les plus sincères suivis d'un waï reconnaissant aux adultes et d'un sourire aux enfants.
Ils repartent vers leur destinée.
J'entre dans la gare, vais au guichet: il reste de la place. Et en classe couchettes fan en plus, je n'aurai donc pas à ne pas supporter leurs saloperies de couchettes climatisées et arriverai donc à bon port sans crève.
Et après Bangkok, c'est quoi la destination déjà?
Bah non.Finalement, il ne s'est rien passé de spécial pendant le trajet en voiture dans çui-là alors?
Ah. Bon...
Dr.Telung- Spécialiste Asie
- Messages : 2251
Date d'inscription : 23/09/2022
Re: Faire de l'auto-stop en Thaïlande
Moi j'ai pas tout compris mais j'ai adoré la remarque suivante:"ça grimpe, 40m de dénivelé sur 2km'! Eh ça fait une pente de 2% quand meme!
Aliocha- Messages : 2647
Date d'inscription : 28/12/2021
Deborah apprécie ce message
Re: Faire de l'auto-stop en Thaïlande
Je viens de revérifier, en fait il n'y avait que 1,957 km.
Dr.Telung- Spécialiste Asie
- Messages : 2251
Date d'inscription : 23/09/2022
Re: Faire de l'auto-stop en Thaïlande
C’est une bonne idée ce post. Il faudrait en ouvrir un plus général. Moi, j’ai une anecdote de stop mais à Cuba. Ici ça ne convient pas.
On attend la suite, Telung…
On attend la suite, Telung…
Daisyone- Messages : 421
Date d'inscription : 14/12/2021
Re: Faire de l'auto-stop en Thaïlande
Je viens de revérifier, en fait il n'y avait que 1,957 km.
je n'y comprends rien, 40 m de dénivelé sur 2 km ?
ou sur 1957 km ?
c'est beaucoup, vraiment ?
Re: Faire de l'auto-stop en Thaïlande
J'ai mis une virgule, donc sauf si l'on est anglo-saxon il faut comprendre 1km et 957 mètres.
Dr.Telung- Spécialiste Asie
- Messages : 2251
Date d'inscription : 23/09/2022
Re: Faire de l'auto-stop en Thaïlande
On attend la suite
Vous avez aimé le début du récit de ces pilpatantes aventures?
Elles vous ont fait trembler de peur? Vous ont transporté au fin fond de l'angoisse?
Vous ont elles scotché à votre écran au point d'en oublier votre vie de famille, de sortir le chien ou d'arroser votre citronnelle?
Alors NE MANQUEZ PAS notre prochain épisode "Emmené par la police"
Dr.Telung- Spécialiste Asie
- Messages : 2251
Date d'inscription : 23/09/2022
Re: Faire de l'auto-stop en Thaïlande
Huuuum, quel titre alléchant, nous trépignons d'impatience oui Dr Tellung
Christelle- Messages : 100
Date d'inscription : 21/11/2022
Re: Faire de l'auto-stop en Thaïlande
Ma troisième expérience.
Fin des années 2000.
Je suis dans un patelin dont je ne me souviens plus du nom, quelque part sur la route 212 qui longe le Mékhong entre Nong Khai et Bueng Kan.
La veille je suis arrivé dans ce village vers 17h30. Mauvaise surprise: l'unique guesthouse que je m'attendais à trouver n'existe plus, il a été démoli. Problème, à cette heure-ci il n'y a plus aucun transport qui me permettrait de pousser jusqu'à Bueng Kan pour y trouver logis.
Que faire? Dans une telle situation il existe une solution de dépannage exceptionnel (et qui ne doit être considérée que comme telle): je demande l'hospitalité aux moines du temple local, "aux moines" mais en fait ne s'en trouve qu'un seul dans ce temple-là. Il m'accepte. Plus tard dans la soirée, il me convie à une discussion avec lui et au bout de peu sort une bouteille de sky et son paquet de clopes. On "discute" ainsi jusque vers minuit puis je vais me coucher, pas frais, à même le sol dans la pièce qu'il m'a octroyé pour ce faire.
Vers 4h30 je me lève mais ne bouscule personne. Vu que dans un temple on ne fait pas la grasse mat, je quitte les lieux après avoir laissé un billet près de l'autel. Il fait encore nuit, pas question donc de reprendre la route immédiatement. Une marchande de soupe ambulante ayant déjà ouvert boutique, je m'y arrête pour y prendre le petit-déjeuner et laisser au jour le temps de commencer à se lever, ce flemmard. Vu la soirée d'hier et la courte nuit que j'ai vécues plus le fait que je n'aie pas pu prendre de douche, je comprends aux regards de la marchande que je ne dois pas avoir le look du gars qui se rend à la mairie pour son mariage.
Le jour finissant par pointer, je me rends sur la route où je commence à marcher tout en espérant un bus vers Bueng Kan afin d'en prendre un autre vers Nakhon Phanom où je compte faire étape le soir.
Je marche en guettant le bruit d'un bus dans ma direction, mais rien, quasiment aucune circulation. Pas grave, mon sac ne pèse que 7 kilos (toujours voyager léger, telle est ma devise) et la température est encore clémente. J'ai juste un peu de soleil de face mais çà va, à cette heure-ci il y aura bien un transport qui finira par passer. Je continue de kilomètrapier.
A un moment j'entends un bruit de voiture qui s'approche.... et qui ralentit jusqu'à ma hauteur. Dedans, un gars qui baisse sa vitre et me demande:
" où vas-tu donc ainsi, voyageur solitaire dans le soleil levant?
" à Bueng Kan, m'sieur.
" monte!
Il fait maintenant bien jour, je monte. Pris en stop sans faire de stop.
J'avise rapidement au bas du tableau de bord un gros poste de radio qui zinzonne (ou qui zonzonne, je ne me souviens plus très bien). Je dois avoir un regard surpris car le gars pointe son index sur lui en me disant "police". Me voici bien accompagné...
Ce qu'au début j'imagine comme étant sa seconde nature de flic lui fait m'interroger:
" que vas-tu faire à Beung Kan?
" prendre le bus pour Nakhon Phanom
Il regarde sa montre et accélère.
Quelques dizaines de minutes + tard nous arrivons à la gare routière de cette ville dont je ne vais pas réécrire le nom puisque je l'ai déjà fait plusieurs fois ci-dessus.
Il sort de la voiture après m'avoir suggéré d'attendre là puis revient 2mn après.
" c'est ballot, le bus est parti y'a 10mn et le prochain ne partira pas avant 2h...
" pas grave, je vais att..
" reste là, je t'emmène
Il m'emmène où? Je n'ose lui demander.
On sort de la ville puis sur la route il trace de chez trace façon s'en fout la mort.
J'ai compris: au bout d'un moment on rattrape le bus qu'il dépasse et à qui il fait signe de s'arrêter illico d'un geste péremptoire.
Nos adieux sont rapides. Un waï de remerciement de ma part, un regard souriant genre "t'inquiètes, c'est normal" de la sienne et je monte dans le bus.
La route suit toujours le Mékhong.
Du coup moi aussi.
Fin des années 2000.
Je suis dans un patelin dont je ne me souviens plus du nom, quelque part sur la route 212 qui longe le Mékhong entre Nong Khai et Bueng Kan.
La veille je suis arrivé dans ce village vers 17h30. Mauvaise surprise: l'unique guesthouse que je m'attendais à trouver n'existe plus, il a été démoli. Problème, à cette heure-ci il n'y a plus aucun transport qui me permettrait de pousser jusqu'à Bueng Kan pour y trouver logis.
Que faire? Dans une telle situation il existe une solution de dépannage exceptionnel (et qui ne doit être considérée que comme telle): je demande l'hospitalité aux moines du temple local, "aux moines" mais en fait ne s'en trouve qu'un seul dans ce temple-là. Il m'accepte. Plus tard dans la soirée, il me convie à une discussion avec lui et au bout de peu sort une bouteille de sky et son paquet de clopes. On "discute" ainsi jusque vers minuit puis je vais me coucher, pas frais, à même le sol dans la pièce qu'il m'a octroyé pour ce faire.
Vers 4h30 je me lève mais ne bouscule personne. Vu que dans un temple on ne fait pas la grasse mat, je quitte les lieux après avoir laissé un billet près de l'autel. Il fait encore nuit, pas question donc de reprendre la route immédiatement. Une marchande de soupe ambulante ayant déjà ouvert boutique, je m'y arrête pour y prendre le petit-déjeuner et laisser au jour le temps de commencer à se lever, ce flemmard. Vu la soirée d'hier et la courte nuit que j'ai vécues plus le fait que je n'aie pas pu prendre de douche, je comprends aux regards de la marchande que je ne dois pas avoir le look du gars qui se rend à la mairie pour son mariage.
Le jour finissant par pointer, je me rends sur la route où je commence à marcher tout en espérant un bus vers Bueng Kan afin d'en prendre un autre vers Nakhon Phanom où je compte faire étape le soir.
Je marche en guettant le bruit d'un bus dans ma direction, mais rien, quasiment aucune circulation. Pas grave, mon sac ne pèse que 7 kilos (toujours voyager léger, telle est ma devise) et la température est encore clémente. J'ai juste un peu de soleil de face mais çà va, à cette heure-ci il y aura bien un transport qui finira par passer. Je continue de kilomètrapier.
A un moment j'entends un bruit de voiture qui s'approche.... et qui ralentit jusqu'à ma hauteur. Dedans, un gars qui baisse sa vitre et me demande:
" où vas-tu donc ainsi, voyageur solitaire dans le soleil levant?
" à Bueng Kan, m'sieur.
" monte!
Il fait maintenant bien jour, je monte. Pris en stop sans faire de stop.
J'avise rapidement au bas du tableau de bord un gros poste de radio qui zinzonne (ou qui zonzonne, je ne me souviens plus très bien). Je dois avoir un regard surpris car le gars pointe son index sur lui en me disant "police". Me voici bien accompagné...
Ce qu'au début j'imagine comme étant sa seconde nature de flic lui fait m'interroger:
" que vas-tu faire à Beung Kan?
" prendre le bus pour Nakhon Phanom
Il regarde sa montre et accélère.
Quelques dizaines de minutes + tard nous arrivons à la gare routière de cette ville dont je ne vais pas réécrire le nom puisque je l'ai déjà fait plusieurs fois ci-dessus.
Il sort de la voiture après m'avoir suggéré d'attendre là puis revient 2mn après.
" c'est ballot, le bus est parti y'a 10mn et le prochain ne partira pas avant 2h...
" pas grave, je vais att..
" reste là, je t'emmène
Il m'emmène où? Je n'ose lui demander.
On sort de la ville puis sur la route il trace de chez trace façon s'en fout la mort.
J'ai compris: au bout d'un moment on rattrape le bus qu'il dépasse et à qui il fait signe de s'arrêter illico d'un geste péremptoire.
Nos adieux sont rapides. Un waï de remerciement de ma part, un regard souriant genre "t'inquiètes, c'est normal" de la sienne et je monte dans le bus.
La route suit toujours le Mékhong.
Du coup moi aussi.
Dernière édition par Dr.Telung le Lun 28 Nov 2022 - 17:34, édité 1 fois
Dr.Telung- Spécialiste Asie
- Messages : 2251
Date d'inscription : 23/09/2022
yvesguillem apprécie ce message
Re: Faire de l'auto-stop en Thaïlande
Super histoire. Et j’adore ton humour.( je me lève, ne bouscule personne )
Si tu as d’autres anecdotes croustillantes, on est preneur.
Si tu as d’autres anecdotes croustillantes, on est preneur.
Daisyone- Messages : 421
Date d'inscription : 14/12/2021
Re: Faire de l'auto-stop en Thaïlande
Dans le genre inhabituel le moine n'était pas mal non plus.Deborah a écrit:t'as rencontré le flic le plus serviable de Thaïlande
Hélas, concernant le stop il ne m'en reste plus qu'une à raconter ici, pas spécialement croustillante mais qui part encooore d'un temple...Daisyone a écrit:Si tu as d’autres anecdotes croustillantes, on est preneur.
Sinon, j'en ai d'autres qui croustillent, mais pas sur le stop. Et pour que je les raconte, depuis la rubrique Thailande il faudra d'abord mettre cap au 135 vers un autre pays d'A.S-E., voire au 306 vers un autre continent.
A moins que je vous emmène croustiller au Myanmar puisque cette rubrique s'appelle justement "Myanmar et Thailande"...
Bon, on verra bien, je ne promets rien.
Dr.Telung- Spécialiste Asie
- Messages : 2251
Date d'inscription : 23/09/2022
Re: Faire de l'auto-stop en Thaïlande
Pour ceux qui sont comme moi lents à comprendre les situations pleines d'humour
j'espère que le récit comportera un element sportif avec beaucoup de dénivelé comme dans la première histoire
j'espère que le récit comportera un element sportif avec beaucoup de dénivelé comme dans la première histoire
Aliocha- Messages : 2647
Date d'inscription : 28/12/2021
Re: Faire de l'auto-stop en Thaïlande
??Aliocha a écrit:sportif
Ca veut dire quoi, çà, comme mot?
Evite d'employer du vocabulaire compliqué qui m'oblige à sortir un dictionnaire stp, chuis pas un intello, moi...
Dr.Telung- Spécialiste Asie
- Messages : 2251
Date d'inscription : 23/09/2022
Re: Faire de l'auto-stop en Thaïlande
Ma dernière fois
Cette fois-ci l'action de passe lors de ma balade au fin fond de la province de Nan, en 2019.
Je suis parti à vélo (après 15h30 pour profiter de la chaleur s'amenuisant) visiter un village ethnique situé à environ une quinzaine de km à l'Ouest de Thung Chang. La route qui y mène est très vallonnée, faite d'une succession de dénivelés positifs et négatifs à chaque fois d'au moins 5m sur 50 mètres de long, bref j'en ai bien bavé pendant 1 heure avant de parvenir à destination.
Une fois sur place, photos de la nature environnante, quelques causettes autant que faire ce peut, échanges de sourires, regards curieux de part et d'autre, jusqu'à ce que je tombe sur des mômes rigolards qui après quelques pitreries (de part et d'autre aussi...) proposent de me présenter au moine (encore un???) du village qui leur sert aussi d'instituteur. Qu'à cela ne Tienne Marcel nous voilà partis visiter ce bon moine: présentation, waï de ma part avec paumes à hauteur de front, les mômes repartent vaquer à leurs occupations cyclistes et me voici à converser avec le safrané. Lui par contre ne sort pas une bouteille de sky mais me propose un thé dont l'eau chauffe déjà dans une bouilloire noircie posée sur un non moins noirci foyer. Bien que le tea time soit un peu dépassé, j'accepte, n'osant refuser (on est comme çà dans la gentry...).
Problème: le thé est archi-brûlant et je ne supporte pas de consommer quoi que ce soit trop chaud. Je dois donc attendre que le breuvage tiédisse un peu, ce qui en soi ne serait pas grave si nous n'étions pas à une heure ou le jour ne va pas tarder à commencer de se coucher alors que je dois encore rentrer (1 heure de dénivelés de 5m successifs, je rappelle!...), et avant çà j'aurais bien aimé faire encore quelques photos. Je ne puis quand même pas planter le gars là sans avoir touché à son thé! Je me résous donc à attendre en essayant de temps en temps d'en avaler une petite gorgée en me brûlant. Et le temps passe. Et cette saloperie de thé tarde à refroidir. Je n'écoute plus la conversation de mon hôte, je ne pense plus qu'à une chose: m'en aller. Ce que je finis par faire au bout d'un trop long moment. Waï de ma part expédié en remerciement, et tchao, je renfourche mon vélo. En cours de route je prends quand même le temps pour quelques dernières photos vite faites avant de prendre la route du retour.
Mais çà-y-est, le crépuscule ne va pas tarder à pointer. Je décide donc de faire du stop. Je pense que ce ne sera pas facile car d'une part je n'ai encore vu aucune voiture mais en plus le vélo sera aussi à transporter. La chance est avec moi: au bout de pas 5mn en voici une, et c'est un pick-up, exactement ce qu'il me faut.
Signe de ma part (toujours la main horizontale avec gestes de paume de bas en haut), il s'arrête. A bord un couple étonné de me voir dans une telle contrée isolée (comme d'hab):
"noble couple, iriez-vous à Thung Chang?
Le monsieur me répond oui d'un timide signe de tête
"et accepteriez-vous de me prendre à votre bord avant que je ne sois happé par la nuit?
"...
Vu qu'il ne semble pas refuser je prends sa non-réponse comme un autre oui. Je me dirige vers l'arrière, il sort afin de me donner un coup de main pour charger le vélo dans la benne puis m'invite à monter devant avec eux. Il fait passer sa femme derrière les sièges dans l'étroit espace qui normalement est plus destiné à transporter quelque menu bagage.
Après une vingtaine de minutes il me dépose à Thung Chang là où prend la route vers mon guesthouse situé à une centaine de mètres dans la campagne.
Il fait nuit.
J'ai faim.
Zut, à cette heure-ci Madame Papui (prononcé "papouille"), la marchande de Khao Soï, est fermée...
Voilà, c'est la fin de mes expériences d'auto-stop en Thaïlande.
On peut en retenir plusieurs constantes:
- faire du stop n'a jamais été une décision prise à l'avance, je ne l'ai toujours fait que pour une bonne raison (sauf dans la 3ème histoire où j'ai été pris en stop "d'office")
- çà ne s'est jamais passé sur des routes très fréquentées,
- çà n'a jamais été pour parcourir de grandes distances,
- je n'ai jamais commencé à faire du stop alors que la nuit était déjà tombée.
- je n'ai jamais eu à attendre longtemps et c'est toujours la première voiture qui est arrivée qui m'a emmené, je n'ai essuyé aucun refus.
Ce topic, mes récits et la liste de constantes ci-dessus ne constituent en rien le conseil ou le dé-conseil de faire du stop en Thaïlande.
Telung.
Cette fois-ci l'action de passe lors de ma balade au fin fond de la province de Nan, en 2019.
Je suis parti à vélo (après 15h30 pour profiter de la chaleur s'amenuisant) visiter un village ethnique situé à environ une quinzaine de km à l'Ouest de Thung Chang. La route qui y mène est très vallonnée, faite d'une succession de dénivelés positifs et négatifs à chaque fois d'au moins 5m sur 50 mètres de long, bref j'en ai bien bavé pendant 1 heure avant de parvenir à destination.
Une fois sur place, photos de la nature environnante, quelques causettes autant que faire ce peut, échanges de sourires, regards curieux de part et d'autre, jusqu'à ce que je tombe sur des mômes rigolards qui après quelques pitreries (de part et d'autre aussi...) proposent de me présenter au moine (encore un???) du village qui leur sert aussi d'instituteur. Qu'à cela ne Tienne Marcel nous voilà partis visiter ce bon moine: présentation, waï de ma part avec paumes à hauteur de front, les mômes repartent vaquer à leurs occupations cyclistes et me voici à converser avec le safrané. Lui par contre ne sort pas une bouteille de sky mais me propose un thé dont l'eau chauffe déjà dans une bouilloire noircie posée sur un non moins noirci foyer. Bien que le tea time soit un peu dépassé, j'accepte, n'osant refuser (on est comme çà dans la gentry...).
Problème: le thé est archi-brûlant et je ne supporte pas de consommer quoi que ce soit trop chaud. Je dois donc attendre que le breuvage tiédisse un peu, ce qui en soi ne serait pas grave si nous n'étions pas à une heure ou le jour ne va pas tarder à commencer de se coucher alors que je dois encore rentrer (1 heure de dénivelés de 5m successifs, je rappelle!...), et avant çà j'aurais bien aimé faire encore quelques photos. Je ne puis quand même pas planter le gars là sans avoir touché à son thé! Je me résous donc à attendre en essayant de temps en temps d'en avaler une petite gorgée en me brûlant. Et le temps passe. Et cette saloperie de thé tarde à refroidir. Je n'écoute plus la conversation de mon hôte, je ne pense plus qu'à une chose: m'en aller. Ce que je finis par faire au bout d'un trop long moment. Waï de ma part expédié en remerciement, et tchao, je renfourche mon vélo. En cours de route je prends quand même le temps pour quelques dernières photos vite faites avant de prendre la route du retour.
Mais çà-y-est, le crépuscule ne va pas tarder à pointer. Je décide donc de faire du stop. Je pense que ce ne sera pas facile car d'une part je n'ai encore vu aucune voiture mais en plus le vélo sera aussi à transporter. La chance est avec moi: au bout de pas 5mn en voici une, et c'est un pick-up, exactement ce qu'il me faut.
Signe de ma part (toujours la main horizontale avec gestes de paume de bas en haut), il s'arrête. A bord un couple étonné de me voir dans une telle contrée isolée (comme d'hab):
"noble couple, iriez-vous à Thung Chang?
Le monsieur me répond oui d'un timide signe de tête
"et accepteriez-vous de me prendre à votre bord avant que je ne sois happé par la nuit?
"...
Vu qu'il ne semble pas refuser je prends sa non-réponse comme un autre oui. Je me dirige vers l'arrière, il sort afin de me donner un coup de main pour charger le vélo dans la benne puis m'invite à monter devant avec eux. Il fait passer sa femme derrière les sièges dans l'étroit espace qui normalement est plus destiné à transporter quelque menu bagage.
Après une vingtaine de minutes il me dépose à Thung Chang là où prend la route vers mon guesthouse situé à une centaine de mètres dans la campagne.
Il fait nuit.
J'ai faim.
Zut, à cette heure-ci Madame Papui (prononcé "papouille"), la marchande de Khao Soï, est fermée...
Voilà, c'est la fin de mes expériences d'auto-stop en Thaïlande.
On peut en retenir plusieurs constantes:
- faire du stop n'a jamais été une décision prise à l'avance, je ne l'ai toujours fait que pour une bonne raison (sauf dans la 3ème histoire où j'ai été pris en stop "d'office")
- çà ne s'est jamais passé sur des routes très fréquentées,
- çà n'a jamais été pour parcourir de grandes distances,
- je n'ai jamais commencé à faire du stop alors que la nuit était déjà tombée.
- je n'ai jamais eu à attendre longtemps et c'est toujours la première voiture qui est arrivée qui m'a emmené, je n'ai essuyé aucun refus.
Ce topic, mes récits et la liste de constantes ci-dessus ne constituent en rien le conseil ou le dé-conseil de faire du stop en Thaïlande.
Telung.
Dr.Telung- Spécialiste Asie
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