Ascencion du Korabit, point culminant d'Albanie

par Lucbertrand Mer 14 Sep - 9:16

Sommet de 2764 mètres se situant dans les Alpes dinariques, le Korabit est à la fois le point culminant de l’Albanie et de la Macédoine. Distant de quelques kilomètres du Kosovo, il aurait pu être le point de convergence de ces différents pays, un peu à la manière du mont Dolent au sommet duquel vous vous trouvez simultanément en France, en Italie et en Suisse.

J’ai vécu trois ans en Albanie. Dans ce pays, comme d’ailleurs dans les Balkans en général, il est des périodes où tout est très compliqué, particulièrement dans cette zone de frontières, raison pour laquelle je n’ai pas eu l’occasion de le grimper au cours de mon séjour. Il me faudra attendre quelques années pour que l’occasion enfin se présente.

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Musée des icônes Berat

Etat de tous les contrastes dont on peut dire tout et son contraire, l’Albanie est un pays où les légendes et la réalité se chevauchent et s’entremêlent. Un passé et une histoire nationale étranges et sinistres ont formé, voire traumatisé, les esprits. Il est très difficile d’imaginer la vie quotidienne il y a encore peu de temps. Avant de partir à sa découverte, il est très utile, voire indispensable, de lire quelques-uns de ses écrivains emblématiques.

Je n’en citerai que deux, Ismaël Kadaré et son livre « Avril brisé » et Ylliet Alichka avec « Les slogans de pierre ». Chaque lecture nous fait entrer dans une civilisation aux coutumes qui ont le goût du non-sens, et où la réalité y est tellement bien décrite dans tout ce qu’elle a d’absurde. S’imprégner de ces écrits est le préambule à la richesse du voyage. Les Albanais aiment bien revenir, avec dérision, sur leur société qui a été durant de longues années sous le joug impitoyable d’un dictateur ubuesque. Une manière d’exorciser le mauvais sort qui les a tenus dans un véritable état de servage. Certes, ils pouvaient décider d’être du côté des bourreaux, mais ça ne durait jamais très longtemps avant d’en redescendre et de partager le destin de la masse martyrisée.

« Avril brisé » décrit sous tous ses aspects la tradition du Kanun, code coutumier qui remonte au XV -ème siècle et qui régit tous les comportements de la sphère privée dans la vie quotidienne. Cette tradition à l’enracinement profond est toujours très présente de nos jours. J’en serai un témoin direct, ayant croisé des hommes en fuite dans les montagnes parce qu’ils étaient sous le coup d’une traque, c’est-à-dire d’une condamnation à mort. Au fur et à mesure de l’accomplissement de la vengeance, la traque bascule d’une famille à l’autre. Chacune, à tour de rôle, se cache dans les fameuses maisons fortifiées, les kullas. Kadaré explique très bien ce processus.

Ce rite ne provient pas d’une vieille barbarie du fond de l’orient comme on pourrait le penser, il se perpétue par la population catholique qui peuple les vallées montagneuses du nord du pays, où il a trouvé son origine. Un prêtre en a fait une version écrite qui porte son nom, le Kanun de Dukajine. Ce code détermine les modalités de la vendetta avec des règles qui encadrent les règlements de compte et donc la conduite individuelle et l’honneur personnel.

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Epopée albanaise à l'époque d'Enver Hoja

Je profite en 2008 d’un court passage en Albanie pour essayer de gravir ce sommet que je n’avais jamais pu approcher.

Pour y parvenir, je dois me rendre à Peshkopi. A l’époque où j’habitais à Tirana, en 2000, le trajet vers cette ville nécessitait d’interminables heures de conduite en raison de la longueur de la route et surtout de son état défoncé. La moyenne horaire ne dépassait pas les 40 km/h. Une décennie plus tard, une belle chaussée, financée par l’Union Européenne, permet un déplacement plus court, moins dangereux et moins fatigant. L’Albanie, en beaucoup d’endroits, a perdu cette impression de bout du monde qui la caractérisait encore au passage de siècle.

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A la sortie de l’agglomération, changement de décor. Une piste mal pavée me conduit chez un éleveur de chèvres qui vit dans un lieu retiré en pleine montagne. J’avais eu ses coordonnées grâce à l’auteur d’un carnet de voyage paru sur VF. Lors d’un contact pris téléphoniquement, cet Albanais s’était montré enthousiaste pour m’accueillir. Ma Ford Fusion, haute sur pattes, fait merveille sur ce chemin escarpé, jonché de grosses pierres. Je pourrais me croire au volant d’un 4x4.

Comme prévu, il m’attend quelques virages en dessous de chez lui, patientant à la mode d’ici, accroupi dans la pente raide et herbeuse qui domine la route. A l’instant où il m’aperçoit, il se lève et me fait de grands signes en reconnaissant une voiture étrangère. Je m’arrête, on se salue à la mode albanaise. Il monte et, en quelques épingles, nous arrivons chez lui.

Dans la cour, sa femme et sa sœur m’accueillent aussi avec chaleur. Je remarque que la sœur doit probablement souffrir d’un handicap mental, raison probable de son hébergement chez son frère. Au premier coup d’œil je réalise que la famille ne roule pas sur l’or. Leur ferme a tous les aspects d’une masure suintant la pauvreté. Je sais pour l’avoir expérimenté, que selon la belle tradition albanaise, les gens même démunis restent très accueillants. Ce montagnard ne déroge pas à la règle. Je serai, le temps de mon séjour, sous sa protection, la besa. (Phonétiquement se prononce bessa)

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Après les salutations d’usage, je suis invité à pénétrer à l'intérieur. Ma première impression était la bonne, cette maison est pour le moins spartiate. Une chambre m’est attribuée. J’ai bien peur, connaissant leurs coutumes d’hospitalité, qu’il s’agisse de la chambre de la sœur et j'en ressens immédiatement une gêne en me disant que cette dernière est peut-être logée, le temps de ma présence, dans l'inconfort pour mon propre confort. Je m’installe. Première surprise, sur le porte-manteau est accrochée, non un habit, mais une Kalachnikov. Le nord de l’Albanie est réputé pour ses rébellions fréquentes. Durant l’explosion du pays lors de la guerre civile de 1997, les casernes ont été pillées et un million d’armes ont disparu, en partie pour alimenter les réseaux mafieux et les soulèvements dans les pays voisins, notamment au Kosovo qui luttait contre le régime de Milosevic. Cependant, une part importante de cet arsenal est restée dans le pays, et de nombreuses campagnes de récupération ont lieu depuis, mais il en est resté encore dans la nature, comme en témoigne le porte-manteau.

En fin d’après-midi, je surprends la sœur de mon hôte en train de sortir sans bruit de ma chambre. Je regarde mon porte-monnaie resté sur la table, il manque effectivement quelques billets. Même s’il s’agit d’une petite somme, être volé n'est jamais agréable et je ne peux pas laisser passer ce larcin. Mais il me faut gérer cela avec diplomatie. Le Kanun est la loi du lieu. Je suis l’invité sous la besa du maître de la maison. Toute action à mon encontre est directement considérée comme un affront grave envers lui. Son honneur d’hospitalité est en jeu, car il est le garant de ma sécurité. Il doit répondre à cette humiliation selon la règle et cela peut mener très loin pour la voleuse, même s’il s’agit de sa sœur. Que faire ? Surtout ne pas l’en informer. J’ai repéré la chambre vers laquelle elle s’est dirigée après qu’elle se soit servie dans ma sacoche. Je vais attendre le moment où les trois occupants sont dehors pour pénétrer dans la chambre, soulever l’oreiller et récupérer mes billets qui sont là. L’incident est clos.

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Nous montons notre plan de bataille pour le lendemain. Le réveil est matinal. La météo de ce mois de mai change rapidement mais le beau temps devrait tenir toute la journée. De notre point de départ, prendre le bon itinéraire sans carte n’est pas évident et, malgré ma bonne expérience de la montagne, seul j’aurais fait une erreur majeure dès le début, ce qui aurait sans doute compromis le succès de l’ascension.

Une grande vallée s'ouvre devant nous et semble mener de manière évidente au Korabit. Nous l'évitons au profit d’un vallon masqué par un repli de terrain enfoui dans une forêt. Rapidement, la combe se dessine et nous discernons très nettement le cheminement. Une haute moraine abandonnée des glaces sans doute depuis des siècles, zébrée d’une sente, montre de façon évidente la voie.

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Première rencontre, pour le moins étonnante, un troupeau de moutons paît et se repaît de l’herbe qui pousse abondamment sur cette pente raide. Les gardiens sont là, eux aussi. Je ne les distingue pas dans un premier temps car ils sont blancs comme leurs protégés. Il s’agit des fameux kengals, chiens particulièrement féroces, originaires d’Anatolie. J’avais appris le comportement à adopter face à ces fauves au cours de mes trois années passées en Albanie, mais mon guide autochtone les gère bien.

Nous dépassons le troupeau et, un peu au-dessus, vautrés dans la verdure, nous découvrons deux gamins, sans doute les bergers. Leur préoccupation du moment est toute absorbée par leurs téléphones portables. Incroyable, dans ce fin fond du monde la modernité arrive avec ses ravages hypnotiques.

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Une fois cette longue moraine remontée, nous débouchons au niveau d’une cuvette et la neige fait son apparition. Là encore, l’itinéraire est piégeur. Je pars vers la droite et me retrouve confronté à un pan de montagne raide où la couche de neige s’épaissit. Après une centaine de mètres, la pente s’accentue et le risque d’avalanche semble bien réel. Mon guide, pas fou, s’est arrêté et m’attend. Il me fait signe de redescendre. J’obéis et il prend la direction des opérations. Il nous dirige très nettement plus à gauche, vers une bande neigeuse qui se perd dans des barres rocheuses. Plus nous montons, plus nous découvrons que cette falaise, en apparence monolithique, présente des faiblesses par lesquelles des petits couloirs permettent de poursuivre l’ascension sans trop de difficulté.

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Très vite nous atteignons l’antécime. Mon accompagnateur descend une dalle en escalade difficile que je n’arrive pas à franchir. Si j'avais porté mes chaussons d’escalade, j’aurais sans doute passé cet à pic quasiment vertical aux adhérences de pied aléatoires. Je vois mon guide atteindre rapidement le sommet puis disparaître. Quelques instants plus tard, je l’entends crier. Il s’est aventuré sur l’arête qui prolonge le sommet. Pourquoi a-t-il crié et pourquoi a-t-il disparu ?

Je ne vais tout de même pas me faire bloquer 20 mètres sous le sommet. Un peu sur la droite, je découvre une cheminée d’une dizaine de mètres, certes verticale. Cependant, elle devrait me permettre des coincements du corps qui compenseront l’inadaptation de mes chaussures de randonnée à l’escalade. Effectivement, une fois engagé dans ce renfoncement, les prises de main en opposition permettent d’affermir l’adhérence des pieds et, rapidement, je descends. En quelques pas, sur un terrain facile, je rejoins le sommet.

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Mon guide brandit son t-shirt, évidemment rouge couleur du drapeau albanais

La vue est époustouflante et porte loin. Se retrouver au point culminant d’une contrée à la géopolitique si bouleversée me procure un pincement au cœur. Se bousculent dans ma tête tous les récits et rapports qui concernent ce territoire où, depuis des millénaires, les différentes invasions ont modelé le territoire et les hommes.

Il me faut sortir de ma rêverie. Où est donc passé mon binôme ? Je m’engage sur la crête dans la direction où il a disparu. Elle est très longue, très effilée. De chaque côté, elle plonge dans un vide de plusieurs centaines de mètres. Il s’agit vraiment d’escalade. Après une cinquantaine de mètres, au cheminement déjà très exposé, je décide de faire demi-tour et retourne m’asseoir au sommet. Là, je commence à gamberger. Ne serait-il pas tombé quand je l’ai entendu crier ? De quel côté, en Albanie ou en Macédoine ? Une chute de ce faîte vertigineux l’aurait entraîné plusieurs centaines de mètres plus bas, dans une faille quelconque où aucun être humain n’a mis le pied. Le temps s’éternise. Je m’imagine redescendre seul, et que pourrais-je expliquer à son épouse ? J’ai toujours l’angoisse quand j’emmène un ami en montagne, surtout après avoir lu une grande réprobation dans le regard de son épouse, de revenir seul. Alors, au retour, ma terreur serait d’être confronté à nouveau à ce regard, cette fois franchement accusateur. Perdu dans mon stress, faisant défiler toutes les hypothèses, en proie à une forte indécision, de toute évidence un peu perdu, je m’abandonne, inquiet, à l’attente. Alors le miracle se produit. Mon Albanais se découpe sur la crête et rapidement me rejoint.

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De mon expérience albanaise, j’ai gardé une bonne pratique de la langue et nous communiquons facilement. Que s’est-il passé ? Pourquoi a-t-il crié ? Où a-t-il disparu durant un long moment ? Il me répond qu’il m’avait interpellé car une harde de chamois détalait et qu’il s’était lancé à leur poursuite. Il me dit, avec un regret dans la voix, qu’il aurait dû prendre sa Kalach. Alors je lui demande : si tu l’avais prise, combien d’animaux aurais-tu prélevés ? Sa réponse instantanée jaillit comme un cri du cœur : si je peux, je les tue tous. C’est une autre conception de la chasse, totalement différente de celle pratiquée en France.

Après un dernier regard du haut de ce sommet acéré, nous décidons de prendre le chemin du retour, pour moi l’esprit enfin tranquille, très heureux du succès de cette ascension.

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La descente sera rapide pour la partie enneigée puisqu’elle se transforme en une immense glissade sur les fesses dans une neige très adaptée à cet exercice. Cela me procure un immense bonheur en sentant l’air me battre le visage malgré la sensation de fraîcheur que je discerne au travers de mon pantalon qui commence à se mouiller. Mon guide, lui, a ouvert son parapluie et s’en sert comme d’un frein, un peu à la manière d’un avion de chasse qui vient de se poser. Nous en hurlons de plaisir. La pluie s’invite au cours de la dernière demi-heure et elle est particulièrement violente.

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Rroftë Shipërië, Rroftë Korabit, Vive l’Albanie, Vive le Korabit

par Marifb Ven 23 Sep - 11:22

Très sympa ce récit, j'ai de très beaux souvenirs des alpes albanaises (même si ton ascension se situe plus au sud) . Ton récit montre ta connaissance de ce beau mais complexe pays et c'est un régal!

par Deborah Ven 23 Sep - 14:29

@Lucbertrand: tes récits allient toujours des prouesses physiques qui me donnent le vertige, un récit haletant, du dépaysement et enfin un aspect culturel, avec des citations de livres... merci de ce trek qui me laisse encore le souffle coupé.

alors mes questions

- c'est quoi la salutation à l'albanaise évoquée au début ?

- finalement comment as tu payé ton hôte ? Loue t il habituellement des chambres ou bien était ce le hasard d'une info sur VF ?

- Sur la photo où ton guide est en haut agitant le drapeau rouge : où es tu passé pour monter ?

ouf heureusement tout s'est bien terminé, mais à chaque fois j'ai peur pour toi à te lire Smile

par Lucbertrand Ven 23 Sep - 18:05

Merci Ardèche et Deborah

Le bonjour à l'albanaise:

On se serre la main et puis il y a tout un rituel de questions

Si je (comment tu vas)
mirë
T'as fait bon voyage?
shumë mirë (très bien)
Et ta famille?
mirë
ta femme?
mirë
T'as combien d'enfants
3
çfare me pun? ça va bien au travail?
mirë

Et la liste peut continuer
Mirë si veni ne shtëpi ime (bien venu chez moi)

Comment je suis monté au sommet?

A vrai dire pour monter ce dernier monticule où se trouve l'Albanais, c'était très facile, mon sport le plus pratiqué a été l'alpinisme. Cependant, le passage difficile dont je parle c'était pour descendre de l'antécime d'où je prends la photo pour rejoindre le bas du sommet qui lui est jute un peu plus élevé, une rupture verticale de 10 m, déescalade assez facile quand on a l'habitude de la technique d'escalade, en particulier en opposition.

Comment je l'ai payé?

Il m'a dit: donne ce que tu veux et donne le à ma femme. Ces fermes albanaises étaient il y a une quinzaine d'années très spartiates, pas d'eau courante et pas de wc. Le tourisme était inexistant.

Cela a bien changé, on y trouve des gens qui accueillent les personnes qui font des treks, il y a des topos, en particulier une transmontagne albanaise qui doit être magnifique. L'Albanie est un pays qui évolue très trèe vite.

La dernière fois que j'y suis allé il y a 5 ans, certains coins je ne les reconnaissais pas, leur adaptation est incroyable. Et puis en tant qu'étranger quand tu parles albanais c'est la fête partout.

Maintenant le passage de frontière est gratuit depuis plusieurs années. Je me souviens il y a une dizaine d'années c'était encore payant, un prix modique de 15 euros je crois me souvenir. Lorsque le douanier albanais me pose la première question, je lui réponds dans sa langue. Il me regarde tout surpris et me demande pourquoi je parle albanais. je lui explique et il me dit: c'est gratuit pour toi.

C'est pas pour rien que je me sens un peu albanais, kam dashuri të madhe për Shipërië (j'ai la passion de l'Albanie)

Malheureusement j'ai pas mal perdu mon expression albanaise. J'ai un camarade qui m'a proposé de traverser à pied les montagnes albanaises de Grèce au Monténégro. Ce serait une belle motivation pour me replonger dans la langue avant de partir. Malheureusement ça va être difficile de m'absenter sniff.

par ponor Mer 28 Sep - 15:34

Quel récit intéressant! C'est sur que parler un peu la langue permet une toute autre approche surtout dans les coins perdus. J'ai eu l'occasion de séjourner une semaine à Tirana: j'avais beaucoup apprécié et cela m'avait donné envie de retourner dans ce pays.