Une découverte de Lisbonne

Un séjour de 5 jours à Lisbonne nous a permis d'arpenter cette ville attrayante. La découverte fut parfois un peu sportive en grimpant sur les collines escarpées et les ruelles pavées glissantes après les averses. Visiter Lisbonne à pied nécessite parfois du souffle et des mollets musclés !!! Mais, la récompense de vues imprenables sur le Tage est au sommet de la grimpette.
Certes, la capitale du Portugal est devenue très fréquentée par les touristes et il faut parfois patienter pour entrer dans les monuments les plus réputés. L'ambiance de la ville reste cependant assez paisible.

Depuis l'aéroport le métro nous conduit très rapidement vers le centre ville. Nous avions choisi de loger près de la praça de Figuera dans le quartier de Baixa aux rues quadrillées bordées d'immeubles d'allure massive reconstruits après le tremblement de terre de 1755. Situé entre les quartiers historiques de l'Alfama et du Bairro Alto cette situation nous permettait de rejoindre à pied presque tous les lieux emblématiques de la ville et dans la soirée les quartiers plus festifs sont à portée de pas pour les noctambules. 













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Sur l'esplanade de l'église de Graça nous commençons à avoir un large aperçu de l'agglomération : maisons et petits immeubles colorés s'étagent dans une belle harmonie sur les nombreuses collines parsemant la ville. La vision est encore plus spectaculaire quand nous rejoignons le mirador de la senhora do Monte où un panorama s'ouvre sur 360 degrés. Pour cela, il nous aura quand même fallu descendre par un escalier escarpé avant de regrimper par les raides avenues qui conduisent au belvédère. 








Nous découvrons ensuite les rues étroites et sinueuses du quartier de Graça. Des belles villas entourées de verdure aux alignements de maisons ouvrières plus modestes, nous découvrons une grande variété dans l'habitat. 

















Pour nous sustenter à midi, une taverne locale (tasca do Jaime) nous offre pour 10 euros un copieux plat de feijoada à base de porc, saucisses, haricots et chou accompagné d'un vin local.








Nous redescendons ensuite par des ruelles sinueuses et étroites dont certaines sont parcourues par le célèbre tramway jaune N° 28, très fréquenté par les touristes et rejoignons l'imposant monastère de Sao Vicente de Fora. 





La visite de ce vaste bâtiment permet de découvrir une impressionnante collection d'azulejos dont certains illustrent les fables de la Fontaine. 




















Ensuite, nous zigzaguons de venelles étroites en escaliers sinueux, nous descendons, nous remontons, souvent le nez en l'air pour observer cet incroyable entrelacs de construction plus ou moins entretenues du quartier de l'Alfama. 














Une nouvelle grimpette nous mène au miradouro de Santa Luzia, un peu envahi par les visiteurs. En redescendant nous nous arrêtons à la cathédrale (Sé Patriarcal) construite sur l'emplacement d'une ancienne mosquée. 











Nous terminons la journée en observant la curieuse casa dos Bicos aux murs ornés de pierres taillées en pointe de diamant puis l'église Nossa Senhora de Conceiçao Velha à la façade manuéline richement ornée. Pour le dîner, un sympathique poulpe grillé fera l'affaire.

Lisbonne est toujours aussi agréable à visiter.
Belle promenade proposée dans ton carnet.

De nouvelles averses nous obligent à attendre une accalmie pour sortir et nous décident à nous abriter pour l'après-midi au musée de la fondation Calouste Gulbenkian, richissime amateur qui avait rassemblé une éclectique collection d’œuvres d'art depuis l'antiquité jusqu'aux peintures et sculptures du début du 20 ème siècle. Une exposition complémentaire nous laisse découvrir les étonnantes peintures-photographies de Ricardo Cruz-Filipe, artiste portugais contemporain

Moi aussi j'ai beaucoup apprécié l'elevador Santa Justa et bien sûr aussi le très intéressant musée Calouste Gulbenkian.

Musée Gulbenkian: un choix parfait dans des domaines très différents:

Nouvelle journée avec une météo compliquée. Nous tentons quand même d'aller vers Belem. Le terminus du tramway se trouve sur la place Figueira tout près de notre appartement et nous l'empruntons jusqu'aux abords du pont suspendu du 25 avril. 





De là, nous rejoignons à pied les bords du Tage pour rejoindre Belem. La promenade bien aménagée pour les piétons et les cyclistes au bord de l'eau est agréable et offre de belles perspectives sur l'élégant pont qui traverse l'estuaire. Peu avant d'arriver à Belem nous découvrons le moderne bâtiment du musée des arts, de l'architecture et de la technologie (MAAT). Jouxtant une ancienne usine en briques la construction est particulièrement épurée. 





















Un peu plus loin, le massif monument des Découvreurs avance sa proue vers l'eau du Tage tel un vaisseau embarquant les célèbres explorateurs. La foule des visiteurs se presse tout autour ainsi que vers la tour de Belem, lieu emblématique de l'embouchure du Tage d'où on pouvait surveiller les navires portugais arpentant les mers du globe. 











En s'éloignant du fleuve nous rejoignons le spectaculaire monastère dos Jerominos. Ici, l'affluence est importante et la file d'attente a raison de notre patience. Nous en profitons pour calmer notre estomac. Pour le dessert, nous dégustons des pasteis de nata tout chauds de la réputée confeitaria de Belem. 





Nous renonçons à visiter le cloître du monastère mais apprécions l'église avec, en particulier, son audacieuse nef élancée et légère. 














La pluie ne voulant pas nous accorder de répit nous nous réfugions au musée d'art contemporain, bâtiment moderne, massif sans fioriture qui abrite la collection Berardo. Cet amateur d'art avait rassemblé de nombreuses œuvres du 20 ème siècle qui sont présentées de manière très pédagogique illustrant parfaitement l'évolution des différents courants artistiques du siècle. Après une longue visite nous retournons sous la pluie pour rejoindre le tramway qui nous reconduit plaça Figueira.

Pour cette 3 ème journée à Lisbonne, toujours les mêmes prévisions météo avec de la pluie annoncée et, dès le matin, une alternance de nuages et de soleil. Nous partons donc à la découverte du street art dans la Mouraria située au pied de la colline du château de Sao Jorge, tout près de notre appartement et découvrons, un peu par hasard, les panneaux d'un circuit de découverte qui permet de parcourir les curiosités du quartier. Nous suivons donc cet itinéraire qui louvoie au travers des ruelles et des escaliers d'un quartier où des immeubles rénovés, colorés et, parfois, recouverts de magnifiques azulejos côtoient des taudis abandonnés. 





























Dès le matin, le quartier est animé par les habitants qui vaquent à leurs occupations. Au passage, nous admirons plusieurs fresques murales. Près de la plaça Martin Moniz, la rue do Benformoso est bordée de nombreux commerces indiens ou bengladais et on y retrouve l'effervescence, les couleurs et les saveurs épicées du continent indien. 











À la fin du circuit, le largo do Intindente est bordé par la magnifique façade d'une ancienne usine de céramique.

Un petit tour en métro nous mène ensuite au pied du Bairro Alto dont nous parcourons, cette fois, la partie sud-ouest. L'ambiance est plus animée que lors de notre première balade dans ce quartier : des rues un peu plus larges, des maisons dans l'ensemble restaurées suffisent vraisemblablement à y attirer les visiteurs et à y développer une activité plus forte. Le funiculaire jaune de Bica est devenu une incontournable attraction touristique même s'il est nécessaire de patienter avant de l'emprunter. 











En zigzaguant au hasard des rues, en descendant, en remontant nous rejoignons la plaça Luis de Camors, jonction avec le quartier du Chiado. 











Comme tous les visiteurs nous ne pouvons éviter de tester la « mythique » ligne de tramway N° 28 : dans un wagon brinquebalant, digne d'un film du début du 20 ème siècle nous dévalons les pentes qui rejoignent la quartier de Baixa avant de gravir les raides ruelles sinueuses de l'Alfama. 





Sur le largo de Graça, nous poursuivons à pied pour la suite de notre découverte du street art local. Il commence à se faire tard et la taverne tasca do Jaime, découverte le premier jour, nous tente à nouveau. Un franc soleil brille dans le ciel bleu quand nous terminons de déjeuner et nous pouvons parcourir ce quartier de grands immeubles rénovés à la recherche des fresques murales réalisées par des artistes spécialistes de street art.














Nous rejoignons ensuite le jardin de Santa Clara et sa vue panoramique sur le Tage. Tout autour, la feira de Ladra (foire de la Voleuse) déploie quelques étals de marchandises diverses. 








De là, l'église santa Engraçia, panthéon national, est à deux pas et son vaste porche nous permet de nous abriter d'une averse aussi soudaine que violente. 





Après quelques minutes nous pouvons reprendre nos déambulations au hasard des ruelles, des passages et des escaliers de l'Alfama. L'averse a laissé place à un franc soleil qui fait briller les pavés mouillés et les façades tandis que les petits squares embaument la fleur d'oranger.

Souvenir du tramway 28:
Nous montons à bord avec ma femme dans une grosse cohue. Quand j'ai réussi à m'installer, je réalise que la fermeture éclair de la  poche de ma doudoune est ouverte....et que mon portefeuille a disparu.
On arrive à ce moment à l'arrêt suivant et un gentil jeune homme me tape sur l'épaule : "Monsieur, vous avez fait tomber quelque chose" et il me tend mon portefeuille et descend à toute allure.
Mes papiers sont bien là, mais le billet de 20 € a disparu.
Bonne organisation et belle réalisation.
La leçon vaut bien 20€ 

Et @Aggir, honteux et confus, jura mais un peu tard, qu'on ne l'y prendrait plus…

Un petit conseil pour le 28E : monter au terminus (Campo de Ourique ou Martim Moniz), et en visant bien, on peut avoir les places solo de droite.
En plus, à Campo de Ourique, il y a une église remarquable :


(désolé, pas le temps de la reformater en 3x2, ni de la redresser)

Mais surtout une rareté… une station automatique de toilettage pour chien !


#photo_mp

La 3ème journée a été manifestement très intéressante malgré la pluie.

La 3ème journée a été manifestement très intéressante malgré la pluie

Finalement, la pluie se manifestait par de nombreuses averses pas bien longues; donc en visant les porches, les églises ou les bars    nous arrivions à louvoyer entre les averses. L'avantage, c'est que les rues n'étaient pas trop surpeuplées, même dans les quartiers très touristiques comme l'Alfama

Dernier jour à Lisbonne, l'envie nous prend de quitter la ville pour nous aérer au bord de la mer. Cascais, station balnéaire située à 40 minutes de train nous tente. Nous rejoignons à pied la gare de Cais do Sodre et découvrons de nouvelles rues, en particulier la pink street haut lieu des nuits de Lisbonne, à ce qu'on dit mais plutôt paisible en début de matinée. Une première averse de courte durée, contredisant la météo optimiste, nous oblige à nous abriter sous un porche. Cette pluie permet aux pavés de briller dans le soleil vite revenu. 








Au long du parcours en train nous retrouvons les faubourgs parcourus pour rejoindre Belem. La voie ferrée longe généralement l'océan qui gronde en longs rouleaux blanchis d'écume. À Cascais, tout près de la gare, une première plage nichée entre les rochers est le début d'un cheminement côtier qui va nous conduire jusqu'à la Boca de Inferno (bouche de l'enfer). Au long du parcours il nous faudra, à plusieurs reprises, trouver sans délai un abri pour éviter des averses brutales. 




















Au passage, nous observons le phare bleu et blanc dont les abords sont malheureusement défigurés par une construction massive dans laquelle on peut découvrir l'histoire des phares portugais. 





Le long du rivage de grosses déferlantes se brisent sur les roches déchiquetées projetant des gerbes d'eau à plusieurs mètres de hauteur. À la Boca de Inferno les vagues se bousculent sous l'arche rocheuse étroite provoquant des tourbillons d'écume impressionnants. 











Nous retournons ensuite vers la vieille ville et nous attablons dans la première pizzeria venue pour remplir nos estomacs d'un plat de pâtes pendant que l'averse passe. Après le repas, nous repartons à la découverte des ruelles étroites bordées de maisons, blanches le plus souvent, mais la pluie nous joue encore des tours nous obligeant à trouver des abris improvisés sous les porches des immeubles. 











En début d'après-midi nous reprenons donc le train pour Lisbonne. Nous repartons à la découverte le long de places et avenues très animées vers la gare de Rossio à la façade étonnante avec ses ouvertures en arcades décorées d' élégantes ferronneries. 








Près du funiculaire de Gloria nous espérions découvrir à nouveau des peintures murales mais les fresques restantes sont dans l'ensemble très dégradées et recouvertes de tags sans intérêt. 








Par une dernière grimpette le long du funiculaire de Lavra nous atteignons un mirador où les habitants et les touristes viennent flâner en nombre. Nous traversons le paisible quartier de Lavra pour redescendre vers la place de Figueira.  Nous passons la soirée au restaurant fado ao Carmo qui propose un spectacle de fado avec 2 musiciens (guitare et mandoline) accompagnant un chanteur et une chanteuse aux voix puissantes et envoûtantes









Avant de repartir nous ne pouvions pas quitter Lisbonne sans tester le petit déjeuner de la célèbre confeitaria nacional au magnifique décor en bois, véritable institution locale.








Ensuite, en 30 minutes de métro nous rejoignons facilement l'aéroport.