Un peu de Brésil en touriste

Nous avions planifié pour aout un voyage au Brésil avec au programme le Pantanal et l'Amazone. Des ennuis de santé nous ont obligé à changer pour un programme, pour tout dire, bêtement touristique, mais moins fatiguant, en conservant l'arrivée à Rio et le retour de Sao Paulo.
Démarrage de Marseille, où Air France a avancé notre avion d'une heure (rendez vous à 4 h du matin en salle d'embarquement   ) mais où nous partons avec 45 minutes de retard, justifiant le jugement  porté internationalement contre le fonctionnement désastreux de notre contrôle aérien et confirmant la statistique : plus de 50 % de vols quittent Marseille en retard. Transit à Charles de Gaulle où la navette ferroviaire vers le terminal L est en panne, donc transfert par des bus modèle bétaillère. Voyage sans problème dans un des 777 récents d'Air France. Bien qu'on soit de jour, tout le monde somnole plus ou moins. Le personnel cabine est exceptionnellement aimable. A l'arrivée à Rio, il fait totalement nuit. Le transfert prévu vers l'hôtel se fait en douceur. Arrivée vers 21 h à l'Ipanema Inn, à 200  mètres de la plage d'Ipanema. Nous dinons simplement et rapidement sur la terrasse de l'hôtel, agréable quand il n'y a plus de circulation  (ci dessous vue de jour le lendemain).



Le lendemain matin, on est réveillés aux aurores, comme il se doit avec le décalage horaire. On va donc jusqu'à la plage d'Ipanema, toute proche. Les joggeurs sont déja à l'oeuvre, ainsi que les pauvres gars qui rapatrient des montagnes de transats et de parasols sur la plage et les y mettent en place.
Egalement les clubs de futevolei commencent à remonter leurs filets.




Nous apprendrons ensuite que ce sport est devenu à la vogue à la suite de l'interdiction de jouer au football sur les plages, ce qui a obligé les footeux à trouver une solution pour continuer à exercer leur virtuosité ballon au pied. C'est spectaculaire quand on tombe sur des bons joueurs.
Nous cherchons longtemps à boire un café dans un des petits kiosques qui longent la plage, mais ils ont surtout une large gamme de boissons énergisantes. Finalement on en trouve une qui est équipée d'un percolateur et qui accepte de le mettre en route pour nous. Elle n'a pas de chance, car nous n'avons pour la payer qu'un billet de 50 reals (environ 10 €, mais c'est beaucoup trop pour deux cafés), ce qui l'oblige à aller faire de la monnaie chez ses collègues.
On admire la Morro Dois Irmaos, l'imposante colline aux deux pitons qui domine Ipanema.





On déjeune dans un des restaurants kiosques qui bordent la promenade de Copacabana. Ils sont tous identiques, la municipalité ayant pris l'heureuse décision d'imposer une architecture homogène. De ce fait, on a du mal à faire un choix, mais finalement, on a de la chance et nous déjeunons très correctement au bord du sable. Nous rejoignons ensuite en taxi l'hôtel. Nous faisons connaissance avec les taxis Cariocas, propres, marchant au compteur. On s'y sent en sécurité. A l'hôtel, le guide de Voyageurs du Monde vient nous prendre en charge pour une visite du centre historique.
C'est un Caboclo, nom donné aux métis d'indiens et de blancs. Bien qu'il vive en ville, il nous montrera son attachement à la préservation des espaces naturels habités par les Indiens, menacés de toutes parts par les barrages et l'exploitation forestière intensive (entre autres).
Nous longeons les plages d'Ipanema et de Copacabana, bondées à cette heure, en saluant au passage un centenaire qui se porte bien,  le Copacabana Palace, qui fut le premier hôtel construit en bord de mer à Rio et qui a vu passer de nombreuses célébrités au fil des ans. Son architecte  Français a suivi le modèle des grands palaces de la cote d'Azur pour cette façade très classique.




Nous commençons en suite la visite du vieux Rio par la Praça de Candelaria pour y admirer l'imposante Igreja de Matriz de Nossa Senhora da Candelaria



puis un petit coucou à la flamme olympique de 2016



et nous passons ensuite dans une ancienne bourse convertie en musée, notre guide nous la présente comme un centre culturel Français, Google nous apprendra le soir que c'est un des centres culturels de la Banco do Brazil    . Belle architecture classique, même si les piliers sont en faux marbre.






Nous continuons par de petites rues avec de belles maisons anciennes, beaucoup en mauvais état, mais le quartier vient d'être protégé et elles seront progressivement rénovées. Un cahier des charges très strict a été mis pour cela en place par l'état.



Nous arrivons à une petite église, Igreja da Lapa dos Mercadores, connue pour sa Vierge touchée par un obus qui n'a pas explosé, mais l'a fait tomber de son clocher. Comme elle ne s'est cassé que deux doigts dans sa chute, elle est particulièrement vénérée. Mais nous ne pouvons la voir, car elle est en cours de rénovation dans la sacristie interdite aux visiteurs. Il se trouve que, dans notre bonne ville de Hyères, une statue de la Vierge qui était au sommet du clocher de l'église Notre Dame de Consolation, qui fut dynamitée lors du repli des troupes Allemandes en 1944 est elle aussi tombée en ne se cassant qu'un doigt. Nous racontons cela à notre guide, qui va discuter avec le curé, qui vient tout de suite vers nous pour nous faire promettre de lui envoyer des photos (ce que nous nous sommes empressés de faire à notre retour) et nous donne accès à la sacristie. 



Je vous quitte sur ce moment oecuménique, pour poursuivre demain cette visite de Rio.

La dernière fois que nous sommes allés à Rio nous avons choisi un hôtel dans ce centre historique et nous y avons beaucoup apprécié notre (court) séjour. L'ambiance dans les petites rues était très familiale, très sympathique.

pour poursuivre demain cette visite de Rio.

Je veux bien m'y joindre

sa Vierge touchée par un obus qui n'a pas explosé

C'est pendant la guerre d'indépendance?

@yvesguillem
Cet obus est conservé sur place et porte la date de 1893. 



Cela correspond à une mutinerie de la marine   Brésilienne contre le pouvoir en place, connue sous le nom de deuxième  Armada.
Pendant celle ci des bateaux bombardèrent les défenses de Rio. Ca a l'air de correspondre.

Ce circuit au Brésil de Rio à Sao Paulo m'intéresse furieusement (moi qui ai toujours eu peur d'aller à Rio en raison de sa dangerosité fréquemment rapportée).
Combien de jours ce circuit ?

Sinon photo que j'aurais aimé avoir prise :

@Pifil
Sur un séjour de 11 jours, il est difficile de porter un avis complet sur la dangerosité. Pour Rio, l'impression que nous avons eu est qu'il ne faut pas sortir des endroits fréquentés, mais que ça laisse une large marge de visites. Nous avons pu aller aussi dans des endroits limites, mais avec un guide. D'un coin de rue à l'autre la situation peut changer. Nous avons aussi complètement zappé les visites guidées des favelas prisées par les touristes Français, la misère n'étant pas un spectacle pour nous. Evidemment les sorties nocturnes sont à bien organiser. Les taxis sont par contre parfaitement surs.
La situation est différente à Salvador de Bahia, où on s'est sentis en insécurité dès qu'on quittait le coeur historique de la ville, et, même là il y a des rues qui craignent.
Ilha Grande et Paraty, nos autres étapes sont tout à fait sures.

Merci de nous décrire ce Rio historique, éloigné des images traditionnelles: plages, maracana, favelas mais que l'on retrouvera demain au Corcovado

Les évangélistes anglo-saxons font un prosélytisme de grande envergure sur toute la planète...

Ce petit théâtre municipal est ravissant !

Je reprend le fil avec du retard, car mes brouillons ont été perdus et je dois tout recommencer. Décidemment, j'ai du mal avec le programme de ce forum. C'est déja assez pénible de devoir redimensionner la plupart de mes photos qui sont trop grandes pour servimg et dont l'insertion dans le texte est compliquée et ne donne pas souvent le résultat escompté. Je regrette vraiment VF de ce point de vue.
Aujourd’hui voyage sur les sommets, avec au programme le Corcovado et le Pain de sucre.
Pour le Corcovado, nous avons une place retenue sur le funiculaire de 9h30. Comme nous sommes des lève tôt, encore plus ici avec le décalage horaire, nous décidons de tenter notre chance plus Tôt. A l’arrivée au funiculaire, nous avons l’agréable surprise d’être dirigés d’office vers la file d’attente prioritaire, car, au Brésil, les gens agés font partie des prioritaires (ça nous déjà servi à gagner un quart d’heure aux contrôles de sortie aéroport). Du coup, on se retrouve en haut avant la foule qui se presse déjà en bas.
La montée est sympa, on monte en lacets à travers bois sans faire d’excès de vitesse sur ce funiculaire à crémaillère qui fut à la pointe du progrès lors de sa construction en 1884.



A l’arrivée, il y déjà beaucoup de monde au pied de la statue du Christ Rédempteur. Car il s’y déroule une messe en présence de l ‘évêque de Rio, avec un accompagnement musical entre gospel et bossanova au milieu desquels des petites nanas cherchent le selfie qui mettra en valeur leurs lèvres botoxées. 

https://youtu.be/-SQ6ZVofJhk


La statue du Christ Rédempteur a une forte présence. Malgré les centaines de photos que nous en avons vu, elle reste impressionnante du haut de ses trente mètres,



Nous admirons le point de vue extraordinaire malgré les nuages qui cachent une partie du paysage sous nous. 






Comme les visiteurs continuent à affluer au rythme d’arrivée des funiculaires, on finit par ne plus pouvoir bouger. Les fidèles, impavides continuent à célébrer leur messe au milieu de ce b..del. 



Nous réussissons à conquérir de haute lutte une table en bordure de terrasse quand le café situé en dessous du Christ se décide à ouvrir, ce qui nous donne un peu de calme pour profiter du paysage exceptionnel. 
Après une dernière photo pour profiter du contrejour, 



nous redescendons dans le calme. Il continue à y avoir plus d’arrivants que de partants !!



Nous avions prévu d’aller dans la foulée au pain de sucre, mais il est dans le nuage. Nous irons ce soir.
De retour à Ipanema, je monte le zoom téléobjectif et je pars vers la plage d’Ipanema.
Un groupe de jeunes m’interpelle et me demande de les prendre en photo. Je le fais d'autant plus qu'ils sont tou(te)s charmant(e)s.






Après une discussion sympa avec eux, dans un Anglais approximatif, je continue le long de la plage  où une belle brochette de demoiselles hésite à se lancer dans les vagues.



grace au téléobjectif, je peux avoir un meilleur point de vue sur la mode balnéaire d'Ipanema, bien conforme à sa réputation  



Sur la plage sont installés tous les 30 mètres des stands de location de transat, qui font aussi buvette et parfois barbecue. Ils sont répertoriés et portent des numéros, le 1 étant le plus au nord de Copacabana, le 100 devant lequel je suis étant un des plus au sud d'Ipanema. De même les postes de surveillance sont numérotés à partir de Copacabana et leur numéro sert d'indication pour les taxis et toutes sortes de rendez vous.



Sur cette plage tout le monde est jeune (sauf moi), beau (sauf..) et en bonne santé (sauf..).
Quelques éléments discordants toutefois, comme ce vieil homme qui traine ses affaires dans sa charrette, sans que personne ne lui jette un coup d'oeil (sur sa pancarte: j'ai laissé la honte de coté pour demander de l'aide!!)



Sur ce petit tour, je vous laisse avant que mon brouillon ne se perde.

Je continue la journée  
En milieu d’après midi, nous partons pour le téléphérique du Pain de Sucre pour assister au coucher de soleil. Nous ne sommes pas seuls dans ce cas et nous trouvons une queue de plus de cent personnes sur le parvis de la gare. Heureusement, notre statut de personnes agées nous permet de zapper la queue et nous nous retrouvons rapidement à la station intermédiaire, où un orchestre de joueurs agés bien calés dans leurs fauteuils derrière leurs bouteilles d’eau joue une samba d’enfer, de nombreuses personnes dansant tout autour d’eux.



On reste un long moment, malheureusement, je me plante dans les boutons de mon smartphone et je n’enregistre que des bribes de ce spectacle sympa. Au sommet, c’est la bousculade pour assister au coucher de soleil. J’ai une belle vue sur les smartphones de mes voisins de devant    , mais j’arrive quand même à profiter par moments du spectacle.











Au coucher du soleil, tout le monde applaudit et un bon courant passe entre les visiteurs. Voir autant de gens heureux est réjouissant et nous regagnons Ipanema ravis. 
La nuit est tombée et les groupes sur la plage se concentrent autour des barbecues et des terrains de futevole bien éclairés. 






Demain visite du quartier de Santa Teresa, annoncé comme très pittoresque.

Ce matin visite du quartier de Santa Teresa sous la conduite de notre guide, Wandson Frias, qui connaît tout le monde dans ce quartier, comme nous allons le constater.
Il commence par nous amener au pied de l’escalier Selaron, du nom de son créateur, Jorge Selaron, qui de 1980 à 2013, date de son décès, décora pendant toutes ces années ce qui était un escalier sinistre de centaines de céramiques et y en fit un des lieux les plus fréquentés de Rio. Ayant lui même participé à l’aventure avec Selaron, Frias est très prolixe sur le sujet.
Les marches et les cotés sont revêtus de carreaux de céramique venus du monde entier










Photo souvenir obligatoire   






Les guides se battent pour préserver cet endroit que des touristes détruisent en volant des céramiques, ou en en ajoutant à leur gloire, version adaptée du graffiti.

De l’escalier nous nous rendons vers les sommets du quartier de Santa Teresa. Nous avons de la chance, aujourd’hui est la journée portes ouvertes annuelles où les artisans et artistes créateurs exposent leurs créations dans la rue. Il y a partout une effervescence sympathique.



Frias nous arrête chez un artiste qui compose à partir de déchets métalliques




puis chez un autre qui compose à partir d’un peu n’importe quoi. Le résultat est aussi un peu n’importe quoi, mais il en faut pour tous les goûts   .
 






Dans les rues, de la musique un peu partout




et un graffeur à l’oeuvre, avec lequel nous discutons longuement. Son graff représente une Indienne qui lutta contre la construction de barrages en territoire indigène et attaqua avec son coupe coupe un ministre Brésilien.



Son jaguar n’est pas mal non plus.



Le quartier est parcouru par un tram qui réussit la performance de grimper dans des rues pentues et tortueuses. Il ne bat pas de record de vitesse, mais fait toujours le plein de touristes.



Les rues sont couvertes de graffs 









 et un mur entier est couvert de céramiques à la gloire de ce tramway




 
Aux fenêtres, on a sorti des figures sympathiques.




Après plus de quatre heures passées à déambuler dans ce quartier, intéressant mais très pentu, nous regagnons Ipanema pour une petite collation.
On revient à Santa Teresa à la nuit tombée pour y diner à l’Aprazivel, restaurant installé sur les pentes de Santa Teresa. L’arrivée en taxi est déjà une attraction. On passe dans des rues avec de nombreux virages serrés, un revêtement pavé, peu d’éclairage et une pente qui oblige notre taxi à passer en première par endroits. Il nous dépose devant une porte qui ouvre sur une terrasse minuscule dont les seules issues sont un escalier vertigineux et une porte d’ascenseur. Nous optons pour l’ascenseur et débarquons dans une série de jardins en terrasse qui accueillent des petits restaurants. Très plaisant. 



Nous héritons d’une table en bordure avec une vue superbe sur Rio. 



On aperçoit en particulier la grande horloge, construite pour que tous les Cariocas soient à la même heure. En prime, nous faisons un excellent repas pour un prix correct.
Très intéressante journée.
Demain, derniere matinée à Rio avec visite du jardin botanique.

Au fil de ma ( petite ) découverte du monde et de ses trésors, le Brésil commence à se placer au dessus du panier : La richesse culturelle , la beauté et la diversité de ses paysages, la gentillesse et la ferveur de ses habitants m’enchantent à chaque voyage . Je vais donc suivre avec intérêt votre ressenti et votre expérience !

Suite de Rio
Ce matin, notre excellent guide Frias nous accompagne pour cette visite du parc botanique, bonne surprise offerte par Voyageurs du Monde. Dés l’entrée du parc, nous sommes accueillis par quelques tortues et un cadran solaire original.






 plantations qui en ont besoin. 



Au pied d’une grande cascade, un héron strié guette à l’ombre.



Plus loin de très grands nénuphars (Victoria Amazonia) poussent dans les pièces d’eau.



Frias nous en montre la structure nervurée, très sophistiquée 



Une serre est consacrée aux orchidées 



Du parc, on a des points de vue sur le Corcovado 



De grandes allées sont bordées d’arbres imposants, plus de 48 mètres pour le plus grand de cette allée 



On admire les écorces bicolores des pau-mulato (Calycophyllum spruceanum)





 avant de quitter ce très grand parc avec un coup d’oeil au passage à la reproduction d’une hutte de pécheur Amazonien. 




Très belle visite pour terminer ce court séjour à Rio. Comme souvent, nous regrettons de ne pas avoir plus de temps pour cette ville superbe.
Ensuite, transfert à l’aéroport Santos Dumont, plus ancien aéroport de Rio. Nous profitons encore des files prioritaires pour procéder très rapidement à toutes les formalités. La piste est très courte, d’où un décollage très brusque à ras de l’eau de la baie de Botafogo. 
A l’arrivée à Salvador de Bahia, nous récupérons nos bagages en un temps record. Notre guide du lendemain, Raimondo, a pris la peine de venir lui même nous accueillir. Nous sommes donc plongés directement dans le bain de Bahia.
Quand nous quittons les voies express qui mènent en ville, nous traversons des rues désertes. Tous les volets métalliques sont descendus et l'éclairage est au minimum. Seuls quelques SDF sont assis ça et là sur les trottoirs et , à un moment deux d’entre eux essaient d’arrêter notre voiture. Pas très rassurant, et nous sommes un peu soulagés d’arriver au Fera Palace, où nous devons passer notre séjour à Bahia.
A plus pour Bahia.

Coucou Alain, je n’avais pas vu que tu avais commencé un super CR sur le Brésil. Je viens de rattraper mon retard

Je continue Salvador de Bahia:
Le lendemain de notre arrivée, Raimondo est là pour nous faire visiter à pied la vieille ville. Il nous renouvelle les conseils déjà reçus à Rio : pas de bijoux, ni de montres, pas de vêtements de luxe (aucune chance avec nous), port du sac à dos devant et ne pas exhiber l’appareil photo. Il rajoute que, quand nous sommes seuls il ne faut pas prendre beaucoup d’argent avec nous.
Après ces conseils, nous partons vers le centre de la vieille ville, le quartier du Pelhourino. A une centaine de mètres de l’hôtel, on débouche sur une belle place dominant la baie, la Praça municipal.
Sur un coté la belle architecture du Palacio do Branco, qu’on ne peut pas visiter car il est en cours de rénovation (depuis on certain temps)..




Au bord de la falaise, l’Elevador Lacerda, l’ascenseur qui permet de rejoindre le port et la ville haute.



En face, la Mairie et un petit musée, le Memorial da Câmara Municipal de Salvador , qui retrace l’histoire de la ville de Salvador. 




Du bord de la falaise coté ascenseur, on a une superbe vue sur la ville basse, le port et le fort Sao Marcelo qui défend l’entrée du port. Ce fort construit au XVII ème siècle par les Portugais connut des occupations diverse au gré des luttes entre colonisateurs. 












Nous rencontrons aussi nos premières Bahianaises, en costume Baiana. Ce costume traditionnel marque l’origine africaine d’une grande partie de la population de Bahia. C’est un apport notamment de la religion Candomble, religion Africaine plus ou moins acceptée par l’église catholique qui en tolère certaines manifestations. Les Bahianas portent des jupes très bouffantes sur des chemisiers blancs brodés et des turbans en mousseline. Notre guide entretient visiblement des relations amicales avec bon nombre de ces dames qui posent pour la photo avec vous pour 5 reals. Je ne suis pas radin, mais j’évite depuis de nombreuses années les photos de moi me rappelant trop le temps qui passe  .




En avançant dans le centre historique, nous passons quelques minutes dans le musée de l’énergie, sponsorisé par des sociétés de production électrique, où on peut assister à diverses expériences autour des usages de l’électricité, intéressant mais ça ne vaut pas la Villette.
Plus loin, nous arrivons à la Cathédrale , dite Basilique de la Transfiguration. Elle est construite dans un style baroque où les décorations dorées sont partout présentes.


















On zappe l’église qui se trouve en face, Igreja de Sao Domingo Gusmao pour aller Praça da Sé, coeur de ce vieux quartier du Pelhourino. Un groupe de Capoera se produit au milieu de la place



De chaque coté des restaurants et des magasins touristiques, mais l’architecture a été assez préservée.






Par la porte ouverte de l’association de protection des handicapes on aperçoit le portrait de Manuel Querino qui fut un des grands historiens de la culture afro brésilienne et contribua largement à sa reconnaissance/*.

 

Au fond de la place , la grande église de Sao Francisco et son couvent. Dès qu’on y entre, on est éblouis par la profusion de dorures, encore plus que dans la Cathédrale.









On ne peut que se demander ce que serait ce pays si autant d’or n’avait pas été employé ainsi . Ici, comme dans beaucoup d’autres endroits, l’église catholique a investi pour le décorum des richesses qui auraient été plus utiles au développement du peuple.
Nous passons ensuite dans la belle sacristie aux beaux meubles en bois Brésilien 




et, de là au cloitre du couvent , dont les murs sont recouverts d’azulejos datant du milieu du XVII ème siècle.




 Il servent à orienter la pensée des frères lors de leurs promenades vers quatre thèmes (un par coté du cloitre) : la vertu et la notion du bien, la nature éphémère du temps, le contraste entre vice et vertu et le mépris de l'argent. 




A la sortie de l’église, je remarque une magnifique façade cachée derrière des palissades de chantier. Quelques photos prises au vol par dessus les palissades révèlent un chef d’oeuvre. Il s’agit de l’église du Tiers Ordre de San Francisco qui est en cours de rénovation, car elle est classée et considérée comme une des merveilles du Brésil. Sa façade entièrement sculptée est spectaculaire.




Nous nous étonnons de voir quatre églises aussi importantes en quelques dizaine de mètres. Raimondo nous explique que la légende veut qu’il y ait à Bahia une église pour chaque jour de l’année. C’est un peu exagéré, mais on en compte quand même près de la moitié !!
Nous descendons ensuite par des ruelles jusqu’à la salle où se produit le soir une troupe de danseurs Bahianais (avec au passage des graffs intéressants et des personnages qui ne le sont pas moins)






Raimondo nous conseille de réserver pour assister à ce spectacle, mais c’est jour de repos. On verra demain. Comme nous devons faire un peu de change, mais que nos euros sont à l’hôtel, Raimundo nous amène dans un magasin sur et se porte garant pour nous. Nous repartons avec nos reals, changés à un taux tout à fait correct, et lui passera à l’hôtel récupérer l’équivalent en euros. Remarquable confiance mutuelle.
Comme il est très tard, nous revenons vers la Praça da Sé, libérons notre guide et descendons par l’elevator Lacerda au Mercado 







où nous déjeunons dans ce qui est visiblement la cantine des travailleurs du coin. Peu de touristes, surtout des locaux. Comme il est tard, les travaux de rénovation de l’immeuble ont repris et, pour couvrir le bruit des perforateurs, le restaurant a monté la sono  , mais la cuisine est très convenable et le service très efficace.
La nuit tombe très tôt, du coup, nous limitons notre sortie de fin d’après midi aux endroits fréquentés notamment la place de l’elevador d’où on a une belle vue nocturne sur le port et, à coté, la croix tombée, qui marque l’emplacement d’une église (une de plus!) démolie pour laisser passer un tramway qui n’a jamais été construit.






et dinons sur la Praça da Sé où se produit un orchestre





pendant que des religieux font des photos souvenir    




Le restaurant nous facture 20 reals pour l’orchestre, contribution très honnête en contrepartie de l’ambiance (on retrouvera le même système dans les restaurants de Paraty).
Nous regagnons notre hôtel en évitant les groupes qui commencent à se former ça et là entre individus apparemment légèrement embrumés.
Très belle journée dans une très belle ville.

Que d'or, en effet, quelle richesse tapageuse de ces ordres conquérants et proselytes qui ont fait tant de mal â la population indigène

Deuxième journée à Bahia, avec la visite de la ville basse et de la bande côtière.


https://escalescroisiere.fr/deuxieme-jour-a-salvador-de-bahia.html

Petit retour sur Rio en musique

https://youtu.be/xljfjlcnp5s


Lalalala Lalalala......

Vidéo très réussie et fort sympathique !
Merci pour ces 5'08" !

Bahia en musique https://youtu.be/wtWEnem1xck?si=JgLmdFsDf-50xwww

Pour terminer ce petit voyage au Brésil, un passage dans la belle ville de Paraty, https://escalescroisiere.fr/paraty.html

Bonjour, 

J'ai commencé à vous lire car suis sur le point d'aller au Brésil et autant vous dire tout de suite, j'adore votre humour ! 

Sinon, êtes vous partis avec un tour operator ? Car vous avez des guides. 

Je vais poursuivre ma lecture et peut-être prendre qq notes. Merci pour ce beau récit.

Bonjour @Zorica,
Initialement, je devais partir en Amazonie et dans le Pantanal, mais j'ai eu des problèmes de santé et c'était devenu trop risqué de partir dans ces endroits reculés.
Comme j'avais les billets d'avion, en partie non remboursables, j'ai demandé à une agence de voyages, en l'occurrence Voyageurs du Monde, de me rebatir un programme à l'intérieur des dates d'avion.
Les guides sont un cout supplémentaire, mais sont très utiles.

Ah ok, tout à fait d'accord pour dire que selon les visites les guides sont utiles, et là il s'agit d'une grande ville. J'en trouverai sur place. Merci