Petits bouts de Québec

Comme je ne sais pas par où commencer, je vais faire quelque chose de très logique… commencer par le milieu : 3 petits séjours d’une semaine mi-professionnels, mi-touristiques, qui nous ont donné l’occasion de découvrir ou de redécouvrir quelques morceaux de la Belle Province.

Le milieu, mais quel est donc le début ? Un séjour d’un an, en famille et en région, entre Québec et Trois-Rivières il y a un peu moins de 10 ans.
Et la suite (et non la fin !) ? un road trip classique celui-là, prévu initialement à l’été 2020 (…) et qui aura lieu cet été : Bas Saint-Laurent et Gaspésie, avec nos enfants maintenant ados.


Juin 2022 : ça y est, après 2 ans de report, nous pouvons enfin y retourner !
Destination Beaupré d’abord pour quelques jours de retrouvailles avec nos amis puis quelques jours en amoureux à Montréal. Vol Air Canada sans encombre, le passage à la douane se fait de façon électronique et super rapide, on récupère la voiture de location et direction la 40 avant l’heure de pointe. On reprend vite nos habitudes, avec l’arrêt obligé chez Tim Hortons : café et beigne à l’érable.



Traversée de Québec sans problème, on ralentit au maximum pour admirer les chutes Montmorency, d’ici une heure nous seront enfin arrivés. Soirée au jardin écourtée (maudites bibittes et foutu décalage horaire), nous avons des années de discussion à rattraper autour d’une bonne bière. Belge pour nos amis québécois, québécoise pour nous.

Dimanche direction le canyon Saint-Anne : un site aménagé autour d’une imposante chute de la rivière Sainte-Anne-du-Nord. Le décor est assez fabuleux avec ces trombes d’eau qui s’engouffrent dans une faille du bouclier canadien. En ce mois de juin, les eaux sont encore gonflées de la fonte des neiges, on ressent bien toute la force de la rivière. La balade n’est pas très longue mais on peut facilement y passer une demi-journée à admirer l’eau du haut des 3 ponts suspendus et des différents points de vue aménagés. Le sentier est très facile d’accès et accessible aux jeunes familles.






L’après-midi nous allons marcher dans la forêt du Mont-Saint-Anne et admirer d’autres chutes (un peu moins imposantes mais gratuite celles-ci) : les chutes Larose.

Lundi nous partons à l’assaut du Mont-Saint-Anne, les sportifs devant et moi derrière. Outch la montée est rude et je suis attaquée par les moustiques. Pas de chance, arrivés à mi-pente on se retrouve la tête dans les nuages, tant pis pour la vue sur l’Ile d’Orléans. On ne reste pas longtemps au sommet, il fait froid et venteux là-haut.




Après-midi tranquille au bord de la rivière, l’eau est encore trop fraîche pour se baigner, on se contente d’observer les kayaks passer.


Mardi, journée « pro », j’accompagne mon mari un moment pour la visite de la ferme expérimentale puis je rejoins une amie à Deschambault. Quel plaisir de retrouver « notre » village, une ambiance proche de Three Pines pour les lecteurs de Louise Penny. A la place du parc et de ses trois pins je retrouve le Cap Lauzon, son vieux presbytère et l’escalier qui descend vers le fleuve. Le vieux couvent a été transformé école de musique et accueille la bibliothèque. Si vous cherchez un arrêt sur le chemin du Roy, ici c’est le paradis, avec les belles maisons ancestrales, le bistro (anciennement « La petite brûlerie » et maintenant « La dinette du Cap », dans l’ancienne salle paroissiale), l’excellente boulangerie (si vous en avez marre du pain mou et sucré du supermarché, c’est ici qu’il faut venir !), la chocolaterie et le vieux magasin général. Une petite balade au moulin de la Chevrotière et je rejoins mon mari pour une pizza à Portneuf.

Mercredi, une autre journée pro, en chemin vers Montréal. La visite de la faculté de médecine vétérinaire est très intéressante, la ville de Sainte-Hyacinthe un peu moins.



Nous arrivons à Montréal en fin d’après-midi, notre hôtel est idéalement placé, juste à l’entrée du quartier chinois, la vue depuis la chambre est terrible. Je pense que j’ai eu un coup de chance en réservant, les chambres sont maintenant hors de prix. Mon mari me dépose avec les bagages, je m’occupe du check-in pendant qu’il va rendre la voiture à l’agence du centre-ville. Petite balade dans le Vieux-Montréal jusqu’au marché Bon Secours.

Jeudi, un bon 25km à pied et une journée magnifique à la découverte des ruelles vertes, du Mile-End et des murales du boulevard Saint-Laurent. Après plusieurs séjours à Montréal, je n’avais pas encore osé passer par les ruelles, de peur de rentrer dans l’intimité des gens sans y être invitée. Mais c’est une erreur, les ruelles sont accueillantes et débordantes de créativité. Nous avons suivi un morceau de ce parcours, depuis le square Saint-Louis jusqu’au Parc Wilfrid-Laurier :
https://iciaround.com/ruelles-vertes/
Le contraste ville/ruelle, c’est incroyable. Partout des murales, des sculptures, des plantations pour se réapproprier ces anciennes cours qui servaient encore il y a peu de parkings moches.








Nous continuons ensuite par une balade dans le Mile-End (tout ça est partie d’une grosse envie de bagels…), nous suivons pour la découverte l’excellent blog de « mes quartiers », nous avons suivi plusieurs balades et elles sont toutes incroyablement bien décrites et préparées : https://mesquartiers.wordpress.com/2019/12/14/mile-end/
J’ai beaucoup apprécié ce quartier, dans mon imaginaire c’est vraiment un condensé de Montréal, avec son art de rue, son passé industriel et sa reconversion réussie, des juifs orthodoxes qui croisent des punks à chiens, des touristes et des montréalais pure souche ou jeunes immigrés. C’est moins propret que le Plateau, même si la gentrification est passée par là aussi.





















Pour rentrer nous prenons le boulevard Saint-Laurent, nous sommes en plein festival Mural, aux anciennes œuvres s’ajoutent une multitude de nouvelles. On passe devant chez Schwart’z sans s’arrêter. Honte à moi, nous n’avons encore jamais goûté à la smoked meat mais la file est trop longue, ce sera pour une prochaine fois (puis j’ai encore quelques bagels tiède dans mon sac, il fallait bien comparer Saint-Viateur et Fairmont !).







Nous rentrons à l’hôtel juste avant l’orage.



Une fois l’averse passée, nous ressortons pour un petit tour dans le quartier chinois et le quartier des spectacles. Ce sont les francos, il y a des scènes montées un peu partout. Nous nous arrêtons pour écouter Sarhamée, pas mal du tout ! On est cuits, au dodo dès la nuit tombée !

Vendredi, nous descendons vers le Vieux Port. Le magasin de vélo n’en a plus un seul à louer, on tente donc le Bixi : bonne pioche c’est ultra pratique de récupérer et redéposer les vélos où l’on veut et cerise sur le gateau : c’est moins cher que le loueur ! Ne maîtrisant pas le vélo sans les mains, je n’ai malheureusement pas beaucoup de photos mais c’est vraiment un chouette moyen de découvrir la ville, surtout pour les endroits un peu excentrés difficilement accessibles à pied. Nous longeons les canal Lachine jusqu’au marché Atwater, puis nous retournons pour passer devant Habitat 67. Il y a moyen de visiter mais il aurait fallu réserver. Rien que l’extérieur est déjà incroyable. On continue vers les îles, la vue sur le vieux port et la ville est pas mal du tout. L’île Notre Dame est fermée pour cause de Grand Prix, on se rabat sur l’île Sainte-Hélène puis le pont Jacques Cartier et retour.









L’après-midi, direction le Centre Bell, nous avons promis aux enfants de leur ramener une vareuse des canadiens. Après un bon burger à la cage, juste à côté, nous rentrons par le Centre-ville. Les patineurs se font rares à l’atrium.

Samedi, dernière demi-journée. Nous ne pouvons pas quitter Montréal sans passer par le belvédère Kondiaronk, mais avant ça nous nous rendons à l’Oratoire Saint-Joseph. Les alentours sont en travaux, mais la navette nous amène à bon port. Le site parait déjà grand de l’extérieur mais c’est dans les entrailles de la terre qu’il est le plus impressionnant. L’oratoire est en effet construit sur plusieurs niveaux, de la crypte à la basilique. Je m’imaginais retrouver l’atmosphère de la basilique Sainte-Anne de Beaupré avec ses mosaïques dorées et ses peintures bleues mais c’est ici tout différent, assez austère en haut et presque sectaire en bas avec toutes ces bougies allumées dans l'obscurité.









Nous reprenons ensuite le bus vers le belvédère pour une vue époustouflante sur la ville avant de récupérer nos valises et nous rendre à l’aéroport. Post-covid oblige j’ai prévu d’arriver un bon 3h avant et bien m’en a pris. A peine arrivés, le système d’enregistrement automatique des valises et les tapis roulants sont tombés en panne, nous sommes finalement arrivés à la porte d’embarquement à peine 15 minutes avant notre vol !